Mourir à cause de son travail
Mourir à cause de son travail
Pourquoi se suicide t'on pour un travail?
Est ce que vous avez déjà envisager le pire à cause de votre boulot? Pourquoi et quelle aurait été la (ou les) solution (s) pour éviter cela?
Questions en raison de l'actualité récente ...
Est ce que vous avez déjà envisager le pire à cause de votre boulot? Pourquoi et quelle aurait été la (ou les) solution (s) pour éviter cela?
Questions en raison de l'actualité récente ...
Sujet à risque...
Bonjour gaiafor,
Bonjour tous le monde,
Le suicide au travail ou à cause de son travail est, certes, d'actualité (malheureusement) mais il est, avec les difficultés psychologiques d'une personne bien trop intimement dangereux pour le traiter à la légère...
L'émission de France 5, "Allo Santé" va traiter prochainement de "l'accompagnement psychologique des sans-emploi et des salariés en détresse". Tu pourras satisfaire ta curiosité en la visionnant.
Il me semble que ce forum n'est pas l'endroit pour appeler des confidences intimes... Le risque est double : ouvrir à l'insu des personnes une plaie qui peut provoquer des dégâts, alimenter un "voyeurisme malsain" en jouant les "apprentis psychologues".
Ton intérêt affectif et humain, gaiafor, est compréhensible au vu de la récente actualité mais que faire des réponses de ceux qui viendraient confier virtuellement leur désarroi ? Il est peu probable que ce soient eux qui puissent formaliser les "solutions" pour éviter une telle issue dramatique.
Néanmoins tu peux t'investir, dans ton nouveau temps libre, sur une enquête plus scientifique de ce fléau grandissant en rencontrant les acteurs (psychologues, psychiatres, personnes suivies, actifs sans emploi et salariés de ta région,...etc). Ton analyse pourra faire l'objet d'un article sur un de nos sites (je suis preneur pour celui d'Inter-Emploi...
)
Cordialement,
Vincent
NB : Tu peux aussi échanger directement sur les suicides à France Télécom en cliquant ICI
Bonjour tous le monde,
Le suicide au travail ou à cause de son travail est, certes, d'actualité (malheureusement) mais il est, avec les difficultés psychologiques d'une personne bien trop intimement dangereux pour le traiter à la légère...
L'émission de France 5, "Allo Santé" va traiter prochainement de "l'accompagnement psychologique des sans-emploi et des salariés en détresse". Tu pourras satisfaire ta curiosité en la visionnant.
Il me semble que ce forum n'est pas l'endroit pour appeler des confidences intimes... Le risque est double : ouvrir à l'insu des personnes une plaie qui peut provoquer des dégâts, alimenter un "voyeurisme malsain" en jouant les "apprentis psychologues".
Ton intérêt affectif et humain, gaiafor, est compréhensible au vu de la récente actualité mais que faire des réponses de ceux qui viendraient confier virtuellement leur désarroi ? Il est peu probable que ce soient eux qui puissent formaliser les "solutions" pour éviter une telle issue dramatique.
Néanmoins tu peux t'investir, dans ton nouveau temps libre, sur une enquête plus scientifique de ce fléau grandissant en rencontrant les acteurs (psychologues, psychiatres, personnes suivies, actifs sans emploi et salariés de ta région,...etc). Ton analyse pourra faire l'objet d'un article sur un de nos sites (je suis preneur pour celui d'Inter-Emploi...

Cordialement,
Vincent
NB : Tu peux aussi échanger directement sur les suicides à France Télécom en cliquant ICI

Dernière modification par Mentor le 16 oct. 2009, modifié 1 fois.
"A chacun de faire sa part..."
Re: Mourir à cause de son travail
Mon intention n'était pas mauvaise. Et j'ai essayé de formuler mes questions en évitant de faire du mal en rappelant de mauvais souvenirs ou autres. Peut être que ma position est différente concernant un sujet qui peut être tabou. En parler ne me gêne pas parce que je reste anonyme sur le net et je fais une totale confiance concernant les personnes du site. Mais je respecte les personnes qui ne voudraient pas aborder ce sujet et je ne réagirais pas si mon sujet n'amène aucune discussion et sois fermer. Je m'excuse si j'ai blessé une personne en ayant aborder ce sujet.
Re: pas de problème !
Je ne me suicide pas parce que je suis trop lâche... mais j'y ai pensé de nombreuses fois.
A cause du travail (j'ai été licenciée en 2001 mais avant qu'ils se débarrassent de moi, pour la première fois de ma vie, j'ai été arrêtée 5 mois pour dépression) et à cause du chômage (quand je me suis rendue compte que je ne retrouverai pas de boulot : avec le contre-coup de mon licenciement, j'ai replongé).
On ne se suicide pas uniquement à cause du travail (ou de son absence), mais parce que c'est la goutte d'eau qui fait amplement déborder le vase.
On a tous des problèmes personnels mais quand le travail (ou le non-travail) devient la cerise sur le gâteau et noie tout, là, on craque.
Parce que le travail est censé être "structurant" et qu'on y passe au moins 8 heures par jour. Parce que le chômage vous ôte toute légitimité sociale et qu'on y pense 24h/24.
En ce qui me concerne, j'adorais mon métier. Dans mon ancienne boîte, ça s'est passé exactement comme chez France Télécom : une succession de fusions, restructurations (ou plutôt désorganisation délibérée du travail) et charrettes (qui instaurent la peur et plombent l'ambiance), auxquelles sont venues se rajouter la perte de sens (injonctions contradictoires, manque de moyens) et le mépris, la surdité du management (donc l'isolement. En plus, il n'y avait pas de syndicats).
Ceux qui craquent sont ceux qui prennent leur travail le plus à cœur. Quand leur mission devient un fatras inextricable, qu'ils s'épuisent à bien l'accomplir (souvent en vain), la dépression arrive vite. Pour peu qu'ils aient en plus des problèmes personnels (fric, santé, vie sentimentale, etc), la situation devient carrément dangereuse.
Je n'ai pas été la seule à faire une dépression dans mon ancienne boîte : on tombait comme des mouches.
Ils se sont débarrassés de nous méthodiquement. Certains furent remplacés par des jeunes "innocents" et surtout mal payés, sans oublier les "stagiaires" à la pelle.
En général, ceux qui sont restés étaient pour la plupart des lèche-culs et des fumistes à qui on a refilé le boulot de ceux qui ont été virés.
Puis les fumistes et certains lèche-culs ont aussi succombé.
Je n'ai jamais commis l'irréparable parce que j'ai une fille et une petite-fille. Mais si je n'avais pas eu cette responsabilité morale, je me serais bourrée la gueule pour me donner du courage et jetée du 7e étage.
A cause du travail (j'ai été licenciée en 2001 mais avant qu'ils se débarrassent de moi, pour la première fois de ma vie, j'ai été arrêtée 5 mois pour dépression) et à cause du chômage (quand je me suis rendue compte que je ne retrouverai pas de boulot : avec le contre-coup de mon licenciement, j'ai replongé).
On ne se suicide pas uniquement à cause du travail (ou de son absence), mais parce que c'est la goutte d'eau qui fait amplement déborder le vase.
On a tous des problèmes personnels mais quand le travail (ou le non-travail) devient la cerise sur le gâteau et noie tout, là, on craque.
Parce que le travail est censé être "structurant" et qu'on y passe au moins 8 heures par jour. Parce que le chômage vous ôte toute légitimité sociale et qu'on y pense 24h/24.
En ce qui me concerne, j'adorais mon métier. Dans mon ancienne boîte, ça s'est passé exactement comme chez France Télécom : une succession de fusions, restructurations (ou plutôt désorganisation délibérée du travail) et charrettes (qui instaurent la peur et plombent l'ambiance), auxquelles sont venues se rajouter la perte de sens (injonctions contradictoires, manque de moyens) et le mépris, la surdité du management (donc l'isolement. En plus, il n'y avait pas de syndicats).
Ceux qui craquent sont ceux qui prennent leur travail le plus à cœur. Quand leur mission devient un fatras inextricable, qu'ils s'épuisent à bien l'accomplir (souvent en vain), la dépression arrive vite. Pour peu qu'ils aient en plus des problèmes personnels (fric, santé, vie sentimentale, etc), la situation devient carrément dangereuse.
Je n'ai pas été la seule à faire une dépression dans mon ancienne boîte : on tombait comme des mouches.
Ils se sont débarrassés de nous méthodiquement. Certains furent remplacés par des jeunes "innocents" et surtout mal payés, sans oublier les "stagiaires" à la pelle.
En général, ceux qui sont restés étaient pour la plupart des lèche-culs et des fumistes à qui on a refilé le boulot de ceux qui ont été virés.
Puis les fumistes et certains lèche-culs ont aussi succombé.
Je n'ai jamais commis l'irréparable parce que j'ai une fille et une petite-fille. Mais si je n'avais pas eu cette responsabilité morale, je me serais bourrée la gueule pour me donner du courage et jetée du 7e étage.
Le sujet n'est pas tabou...
il est évident que ton intention n'est pas mauvaise !
Je n'ai exprimé qu'un point de vue qui n'engage que moi. Ce sujet vivra ce que chacun y mettra...
Pour ma part, je n'ai pas été blessé et je pense que le sujet n'est surtout pas tabou.
Tu te doutes,superuser, que ton témoignage me touche. C'est effectivement une expérience qui marque tout un chacun...
Bon courage à tous et toutes !
Vincent
Je n'ai exprimé qu'un point de vue qui n'engage que moi. Ce sujet vivra ce que chacun y mettra...
Pour ma part, je n'ai pas été blessé et je pense que le sujet n'est surtout pas tabou.
Tu te doutes,superuser, que ton témoignage me touche. C'est effectivement une expérience qui marque tout un chacun...
Bon courage à tous et toutes !
Vincent
"A chacun de faire sa part..."
Re: Mourir à cause de son travail
J'ai un autre avis sur le sujet. Dire/écrire que l'on a (eu) des idées suicidaires, en plus dans un contexte problématique de travail, cela a tout à fait sa place dans un forum militant dans ses réflexions sur le travail dans notre société.Il me semble que ce forum n'est pas l'endroit pour appeler des confidences intimes... Le risque est double : ouvrir à l'insu des personnes une plaie qui peut provoquer des dégâts, alimenter un "voyeurisme malsain" en jouant les "apprentis psychologues".
Livrer des pensées "intimes" est aussi une question culturelle; j'ai eu l'occasion de réfléchir un peu sur le sujet par mon expérience de la culture française et allemande.
Mon expérience est que quand j'osais parler de mes problèmes un peu "intimes" (peu importe leur nature) à des amis ou des connaissances en France, j'avais l'impression de faire fuir tout le monde. En Allemagne j'ai moins observé cette réaction (surtout entres amis). Je pense que cette expérience n'est pas unique car on la retrouve partiellement dans des préjugés qui sont toujours faux dans la généralité : une certaine "superficialité" des Français et "des Allemands qui problématiquent tout".
Je n'ai toujours pas compris ce phénomène dans sa globalité car il est évidemment plus complexe que sa version simpliste sur un niveau d'idée reçue.
En tout cas je trouve que ce forum est bien un endroit où une personne peut livrer sa souffrance, surtout si elle a un lien avec le travail. Justement, un amplificateur de la souffrance est que l'on ne peut en parler nulle part. Pour chaque souffrance son spécialiste, et à la maison et dans la vie sociale "tout va toujours bien" ? (Ça va ? Oui ça va.) Cela m'a toujours impressionné à quel degré de souffrance on peut encore répondre que ça va quand ça ne va pas.
Je ne voudrais pas que mes propos soient compris comme un appel au grand déballage. Le suicide et la mort, à mon avis, ne sont néanmoins pas si intime que ça. La mort est la condition humaine, comme la vie. Et je suis sûr que presque tous ici ont, un jour ou un autre, pensé à cette possibilité ultime à un moment de la vie. Je pense que d'y penser fait même partie de notre existence, y penser parfois nous soulage. Y penser ou le faire sont deux choses radicalement différentes (encore une banalité). C'est quand des pensées suicidaires deviennent récurrentes, obsédantes, qu'il y a une urgence.
Dire (ou écrire) que l'on a pensé dans une situation x ou y comme Sophie vient de le faire est à mes yeux normal, sans vouloir banaliser! Ce n'est ni un déballage ni un appel, mais je comprends que cela puisse déconcerter ou faire peur car cela fait partie des tabous (culturels, sociaux ?). Personnellement je trouve cela normal.
En fait je vois une pensée suicidaire comme un "instrument de mesure de l'état de l'âme" qui indique qu'il y a un problème. Je n'existerais peut-être plus si je n'avais pas la possibilité d'y penser de temps en temps.
Maintenant, avant que vous vous précipitiez sur votre téléphone pour me sauver la vie, je vous dis que ÇA VA !

Pourquoi pas... :-)
Bonjour Diety,
Bonjour tous le monde,
C'est un autre point de vue. il est vrai que ton argumentation comparant France et Allemagne démontre deux cultures avec des sensibilités parfois différentes. Je comprends et trouve ton intervention très pertinente. Pour ma part je ne sous-entendais pas une "frilosité" face au sujet du suicide ou du mal être mais je reconnais qu'elle peut exister pour rendre le sujet "tabou" aux yeux de beaucoup. Mon propos se limitait à évoquer le risque (non systématique) pour celui ou celle qui se confie de l'incidence que pourraient avoir ses confidences dans son mental ; et la tentation (fréquente) des lecteurs à jouer les "apprentis psy" en toute bonne foi...
Certes, il est bénéfique lorsqu'on peut se confier à quelqu'un qui vous écoute avec empathie. Il est peut être salutaire aussi de pouvoir le faire auprès de personnes compétentes dont c'est le métier d'accompagner (encore que cela soit comme le recrutement, exercer le métier n'est pas forcément synonyme de professionnalisme...
).
Chacun est libre et je ne voudrais pas donner l'impression d'un procès d'intention.
Amicalement votre,
Vincent
Bonjour tous le monde,
C'est un autre point de vue. il est vrai que ton argumentation comparant France et Allemagne démontre deux cultures avec des sensibilités parfois différentes. Je comprends et trouve ton intervention très pertinente. Pour ma part je ne sous-entendais pas une "frilosité" face au sujet du suicide ou du mal être mais je reconnais qu'elle peut exister pour rendre le sujet "tabou" aux yeux de beaucoup. Mon propos se limitait à évoquer le risque (non systématique) pour celui ou celle qui se confie de l'incidence que pourraient avoir ses confidences dans son mental ; et la tentation (fréquente) des lecteurs à jouer les "apprentis psy" en toute bonne foi...
Certes, il est bénéfique lorsqu'on peut se confier à quelqu'un qui vous écoute avec empathie. Il est peut être salutaire aussi de pouvoir le faire auprès de personnes compétentes dont c'est le métier d'accompagner (encore que cela soit comme le recrutement, exercer le métier n'est pas forcément synonyme de professionnalisme...

Chacun est libre et je ne voudrais pas donner l'impression d'un procès d'intention.
Amicalement votre,
Vincent
"A chacun de faire sa part..."
Re: Mourir à cause de son travail
P.S. Je n'ai pas voulu minimiser la gravité des situations comme superuser les a décrites. Les souffrances générées par ces "restructurations" (le mot est tout sauf adapté aux faits) et les agissements de divers fumistes sont graves ! Ce sont des crimes institutionalisés.