Le travail, cette expropriation systémique du temps
Publié : 12 août 2009
Un article intéressant (à mes yeux) sur le "travail", non plus une apologie de la paresse, mais une vraie remise en question de la notion "travail". Thème souvent repris chez nous aussi. J'aimerais avoir eu le don de dire les mots et les avoir mis en phrases.
article complet et sourceL’une des définitions les plus lucides de l’esclave, est celle d’un individu dont le temps est exproprié par autrui. L’esclavage est l’expropriation du temps de l’homme par l’homme, expropriation diabolique qui, à force de priver l’homme de tout temps propre, finit par le déshumaniser, le réifier, le tuer à toute humanité. (C.L.M.)
À moins de se fonder sur un compromis et une flexibilité permettant à l’homme travaillant de se valoriser intellectuellement, professionnellement, sentimentalement, familialement et socialement, tout en lui procurant un salaire lui permettant une vie matériellement comblée sans endettement permanent, le travail est un vol du temps, une vampirisation de la vie de l’employé par l’employeur. Car la vie d’un homme sur terre n’est autre que le déploiement temporel de son existence. Imposition pesante de la vitesse de la société de consommation, le travail, avec sa précipitation productive, triture le temps par l’urgence et l’immédiateté.