Fin de la crise sanitaire : la guerre aux chômeurs reprend

[carl]

Contrôles et radiations reprennent à Pôle emploi, dans un climat tendu


Depuis le 18 mai, l’activité reprend progressivement dans les agences Pôle emploi tout comme les radiations, les contrôles et la récupération des trop perçus. Et malgré des consignes de souplesse données aux conseillers, le retour des sanctions fait craindre le pire, en pleine crise sociale.

Le moratoire sur les sanctions n’aura duré que le temps du confinement. Pas un jour de plus. À Pôle emploi, les radiations de chômeurs peuvent de nouveau être prononcées depuis le 11 mai. Toutes les procédures avaient été stoppées mi-mars. « La recherche d’un emploi est difficile pendant la crise, nous suspendons donc tous les contrôles, sanctions et radiations » avait justifié la ministre du Travail, Muriel Pénicaud sur Twitter.

La première phase du déconfinement a donc mis un terme à ces mesures exceptionnelles. Les demandeurs d’emploi n’ont plus de répit et peuvent désormais être sanctionnés pour « refus à deux reprises d’une offre raisonnable d’emploi », « absence ou abandon d’une action de formation » ou encore « refus d’élaborer son projet personnalisé d’accès à l’emploi ». Des manquements passibles d’un mois de radiation.

Être radié, cela signifie sortir des listes des demandeurs d’emploi et surtout, ne plus être plus indemnisé, le temps de la sanction. En moyenne, en 2019, 44 000 demandeurs d’emploi ont été radiés, chaque mois, de Pôle emploi 1. 70% des radiations sont prononcées pour « absence à une convocation ». D’ailleurs, les radiations pour ce manquement ont également été réactivées dès le 19 mai. Soit le lendemain de la réouverture des agences Pôle emploi au public. Pour le moment, aucun accueil « en flux » n’est possible. Les demandeurs d’emploi sont reçus uniquement sur rendez-vous.

De la souplesse mais la crainte d’une « inégalité de traitement »

La crise n’étant pas terminée, des consignes ont toutefois été envoyées aux agents de Pôle emploi. La direction les appelle à faire preuve de souplesse et leur demande de « prendre en compte les situations particulières liées à des publics dit sensibles (risque de contagion) ou de parents continuant à garder leur enfant et donc sans disponibilité immédiate pour rechercher un emploi ou une formation ».

Selon un document interne que nous avons pu consulter, les demandeurs d’emploi doivent établir une déclaration sur l’honneur pour expliquer pourquoi ils ne sont pas disponibles pour un emploi ou un rendez-vous. Aucun justificatif ne doit être exigé. Chaque situation est ensuite « appréciée par le conseiller référent ». En clair : la légitimité des motifs invoqués par les chômeurs est libre d’interprétation. « Cela risque d’engendrer des inégalités de traitement entre les demandeurs d’emploi, ce qui n’est d’ailleurs pas nouveau à Pôle emploi ! » s’indigne Guillaume Bourdic, de la CGT Pôle emploi. Le syndicat a co-signé un communiqué avec le comité national CGT des travailleurs privés d’emploi et précaires pour dénoncer la reprise des sanctions qualifiée de « guerre aux chômeurs qui reprend ».

Recherche d’emploi : des contrôles mais pas encore de sanctions

Le communiqué alerte également sur la reprise du contrôle de la fraude mais aussi de la recherche d’emploi, là encore, relancée dès le 11 mai. A propos du contrôle de la recherche d’emploi, Pôle emploi précise qu’il s’agit d’abord de « redynamiser » les chômeurs, pas de les sanctionner.

Dans une note interne, la direction précise aux agents que « la recherche de la preuve » est abandonnée de manière transitoire. Les demandeurs d’emploi n’ont pas à produire de justificatifs pour démontrer qu’ils recherchent activement un travail. Mais qu’ils soient avertis : le calendrier est déjà fixé. A partir du 1er septembre 2020, les preuves seront demandées. Et les sanctions pourront à nouveau être prononcées. Seront principalement ciblés les demandeurs d’emploi qui avaient « une activité de recherche avant le confinement relativement faible ou absente ». En cas d’incapacité à justifier de leurs recherches, ils seront radiés pendant un mois.

Hausse des signalements pour menaces de suicide

Un scandale pour la CGT qui rappelle que nous sommes au début d’une grave crise économique et sociale. Et que le moment est mal choisi pour retirer des allocations aux chômeurs. L’inquiétude grandit aussi dans les rangs de Pôle emploi. Les chômeurs en fin de droits ne bénéficient plus, depuis le 31 mai, du maintien de leur allocation. Le premier volet de la réforme d’assurance chômage engendre toujours des situations catastrophiques. Les annonces sur un report ou une abrogation de cette réforme sont encore renvoyées à plus tard.

Le contexte est explosif. D’ailleurs, des alertes ont été envoyées au sein de Pôle emploi. Une augmentation inquiétante du nombre de signalements « pour menaces ou propos suicidaires tenus par des demandeurs d’emploi » est constatée, selon des mails internes auxquels nous avons eu accès. D’ailleurs, dès la fin du mois d’avril, les agents de Pôle emploi ont reçu une « fiche action » à remplir en cas de propos suicidaires tenus par des chômeurs de leur agence. « Avec cette crise, tout ce qui relève de la fraude, tout ce qui est intentionnel doit évidemment être sanctionné », commente un manager de Pôle emploi, qui préfère rester anonyme. « Mais est ce qu’on ne pourrait pas faire preuve d’un peu de bienveillance pour tous les autres ? » s’interroge-t-il.

Trop perçus : les premières notifications arrivent

Lui s’inquiète particulièrement de la reprise des recouvrements des trop-perçus. Ce sont des sommes indûment versées à des chômeurs (suite à une erreur de leur part ou de Pôle emploi) que l’organisme récupère ensuite pour le compte de l’Unédic (ou de l’État en ce qui concerne l’allocation spécifique de solidarité). En 2018, selon les derniers chiffres disponibles sur le site de l’Unédic, les trop perçus « constatés et notifiés » ont représenté plus d’un milliard d’euros. 588 millions d’euros ont été récupérés.

Pendant le confinement, aucun trop-perçu n’a été notifié aux demandeurs d’emploi pour ne pas aggraver leur situation. Le sursis est terminé. Depuis le 2 juin, les agents de Pôle emploi doivent réclamer les sommes indues aux personnes concernées. Un plan de reprise a été adressé aux conseillers. Ils ont jusqu’à fin août 2020 pour traiter les trop-perçus générés en mars, avril et mai. Les premières notifications arrivent donc dans les boîtes mails des demandeurs d’emploi. Qui vont devoir rembourser « On va ajouter une crise à la crise » s’alarme le manager de Pôle emploi.

1.Source : la DARES, l’institut statistique du ministère du Travail.

Source :https://www.alternatives-economiques.fr ... u/00092974

[carl]

Cela confirme, ce que j'avais dit à Paulactu, qu'a la fin de la crise sanitaire, le gouvernement imposerait à Pole emploi de radier en masse, pour laisser de la place aux nouveaux inscrits !
Et oui ! Comme l'Etat ne pourra pas indemniser des millions de chômeurs, il faudra faire une sélection. A l'instar de ce qui c'est passé dans les hôpitaux lors du pic de l'épidémie de covid 19, ou on à trié entre ceux qui pouvaient être soignés et les autres
Bienvenu dans le monde d''après !!!

[Yves]

Le but étant de limiter la casse au niveau de l'augmentation du nombre officiel de chômeurs en France, surtout à partir de septembre prochain.

Car si nos projections s'avèrent confirmées (elles le seront sans tripatouillage), une augmentation de 100% des chômeurs de catégorie A dans les 12 prochains mois est plausible comme je l'ai écrit ailleurs :

https://www.actuchomage.org/20200531272 ... -2020.html

Forcément, le gouvernement, Pôle Emploi, l'Unédic, les départements, la CAF… auront tout intérêt à faire le ménage chez les demandeurs d'emploi, quitte à radier massivement au moindre problème, en septembre, octobre et novembre, quand le tsunami des licenciements sera au plus haut.

Et si le couillonavirus refait son apparition à l'automne, j'vous dis pas.

[carl]

Le problème, c'est que nous, les "anciens" chômeurs risquent de faire les frais de cette politique de radiation pour faire place aux nouveaux. Cette perspective ne m'enchante guère !

[Yves]

Tout dépend de ton âge Carl… Moi, à 60 balais, je ne risque plus grand-chose… de l'aveu de mon conseiller PE qui connaît parfaitement la situation, ma situation, et les chances infimes (NULLES) que je retrouve un jour un job.

Faut dire que je suis docile. Je fais tout ce qu'on me dit de faire même si je sais que ça ne sert à rien.

Mais bon, il faut faire semblant alors je fais semblant… comme de plus en plus de monde en ce bas monde… à commencer par nos dirigeants…

[carl]

J'ai 45 ans.

Mais bon, il faut faire semblant alors je fais semblant… comme de plus en plus de monde en ce bas monde… à commencer par nos dirigeants

Moi aussi je fais semblant, comme le dit si bien Claude François, dans sa chanson "Comme d'habitude".

[Yves]

J'ai 45 ans.

Et toute la vie (sans boulot !) devant toi… 

Moi j'ai vraiment bossé jusqu'à 40 ans (jusqu'au 11 septembre 2001 très précisément), âge auquel j'ai décidé de prendre ma retraite anticipée (forcée au début puis assumée et revendiquée par la suite).

Et plus le temps passe, plus je pense avoir bien fait parce que, plus le temps passe, moins je le sens… même pour celles et ceux qui ont cotisé sagement toute leur vie.

La déconvenue d'une "retraite pépère" [qui ne le sera certainement pas] risque d'être douloureuse pour beaucoup…  [les événements de ces dernières années semblent le confirmer, entre Gilets Jaunes, réforme des retraites, Covid… Réchauffement climatique ?].

==> Ce qui fait chier quand j'écris des choses comme ça, c'est que je me trompe rarement.

[katsha]

Bonjour

Moi, à 60 balais, je ne risque plus grand-chose… de l'aveu de mon conseiller PE qui connaît parfaitement la situation, ma situation, et les chances infimes (NULLES) que je retrouve un jour un job.

Je suis de près (60 ans dans quelques mois) mais j'espère aussi ne rien risquer car à 2 ans de la retraite sans ASS ce sera dur,
d'autant qu'en cas de radiation c'est supprimé avec obligation de faire une demande d'ASS si je ne me trompe pas et condition des 5 ans rééxaminée?
Peut être que quelq'un sait,
J'avais lu aussi il y a quelque temps sur le site MNCP qu'il n'y avait plus de contrôle pour les + de 60 ans ce qui serait logique surtout en ce moment,j'en ai parlé ici mais personne n'a confirmé.

Bonne journée

[Yves]

Il semble que des chômeuses ou chômeurs de plus de 60 ans soient contrôlés, comme Granville. Mais je ne t'apprends rien…

https://www.actuchomage.org/forum/index ... =viewtopic

Dans l'attente d'autres témoignages… 

[lobozo]

beaucoup de mâles blancs de plus de 50 ans ici !
Messieurs, vous n'avez pas compris, maintenant c'est tout le monde genoux à terre face aux gangs de racailles, laissez la place à vos nouveaux maîtres... soumettez-vous ou disparaissez

[Vercor]

L'Europe préconise l'envoi de troupes contre les pauvres et réfractaires jaune au chômage ou pas
http://www.informaction.info/iframe-les ... tjxgNiVGHg
Pourtant les sans-dents sont plus nombreux.
Chercher un travail est utile à condition qu'il soit un minimum enrichissant et non nocif à sa santé mais ne pas perdre sa liberté de penser et agir me semble bien plus important.
Il suffit de regarder les retraités actuels gavés de télévision qui répètent qu'ils ont travaillé plus que les jeunes. Ils oublient juste qu'ils sont en parti responsable du merdier actuel car ils ont obéi aveuglément sans prendre en compte les conséquences.
Il fait beau alors tous dans la rue.

[carl]

beaucoup de mâles blancs de plus de 50 ans ici !
Messieurs, vous n'avez pas compris, maintenant c'est tout le monde genoux à terre face aux gangs de racailles, laissez la place à vos nouveaux maîtres... soumettez-vous ou disparaissez

Aux USA, cela va plus loin ! Des blancs qui lavent les pieds de blacks tout en demandant pardon !
Le lien : https://www.fdesouche.com/1384757-usa-d ... de-racisme

[Zorro22]

@carl : la ségrégation raciale aux USA n'a rien à voir avec la situation en France. La même scène semblerait ubuesque en France... mais pas aux USA.
Voir un exemple parmi tant d'autres : https://fr.wikipedia.org/wiki/Boycott_d ... Montgomery

[carl]

Ubuesque ? J'ai bien peur que non.
En France, de nombreux manifestants, dont des élus comme Mélenchon ont mis un genou à terre, alors se mettre à lavé les pieds, certains sont prêts à franchir le pas.
Actuellement, on assiste à un délire collectif. La raison, n'a plus sa place !

[Yves]

Je confirme !

C'est ce qu'on appelle l'ethno-masochisme ou la "haine de soi", de là où l'on vient, de ses ancêtres, de sa culture, de son histoire…

Moi, je m'en tamponne et le revendique haut et fort. Mes parents, mes grands-parents (mon grand-père paternel prisonnier de guerre), mes arrières-grands-parents (industriels - dont un arrière-grand-père mort en 1917 lors de la Bataille de la Somme), mes arrières-arrières-grands-parents (agriculteurs en Charentes et dans les Vosges)… n'ont rien à voir avec les guerres coloniales, l'esclavagisme, le racisme de tous les jours… Comme moi d'ailleurs ! Et surtout comme 95% des Français de souche, arrières-petits-enfants d'agriculteurs dont la vie était rude…

Les Guerres coloniales ont été menées par des francs-maçons socialistes qui considéraient qu'il était du devoir de l'homme blanc d'apporter la civilisation aux "primitifs". Et beaucoup de peuplades étaient en effet très primitives au temps où la civilisation occidentale était au paroxysme de son rayonnement.

Il en est ainsi depuis l'antiquité. Les Égyptiens ont soumis à l'esclavage les peuples qu'ils ont conquis. Comme les Incas, les Aztèques, les Romains, les Grecs, les Ottomans, les sultans barbaresques (du Maghreb)… et même les Zoulous d'Afrique noire…

Le racisme et l'esclavagisme ne sont pas l'apanage des blancs. Loin s'en faut ! Des Blancs étaient vendus sur les marchés aux esclaves d'Arabie et des côtes barbaresques jusqu'au XVe et XVIe siècle.

Je n'ai rien à voir avec tout ça et je ne comprends pas pourquoi les gens se repentent de méfaits qu'ils n'ont pas commis, pas plus que leurs ancêtres… C'est INCOMPRÉHENSIBLE !!!

C'est une falsification complète de l'Histoire, un outil de manipulation et de culpabilisation des masses pour soumettre les "réfractaires".

J'ai honte de ce qui se passe… Et je crains que cela ne fasse que radicaliser les radicalisés de tous bords.

Mais sans doute est-ce l'objectif : Générer le chaos et des tensions communautaires en partie imaginaires !

Revenons au sujet !