@Yves :
Ça ne se discute pas !
Si, là, faux. Il y a grosso-modo trois millions de français à l'étranger, mais beaucoup sont retraités.
Les chiffres exacts ne sont pas connus, vu que seulement la moitié s'inscrit sur les listes consulaires.
D'autres pays (Grande-Bretagne, Allemagne, ...) ont bien plus d'expatriés.
C'était vrai...il y a vingt ans. Dès l'an 2000, il y a eu l'émergence de l'ingénierie indienne (Bangalore, Hyperabad)
qui n'existait pas auparavant (ou si peu) - ce sont les américains qui ont créé cette activité de toute pièce (Oracle, HP, ...),
suivi par les européens (Cap Gemini, ...). L'Europe de l'Est et la Russie ont ensuite suivi le mouvement, de même que le Maghreb (nearshore).
Ce qui a très fortement augmenté le sacro-saint "vivier de talent" des patrons du monde entier et contenu la montée
des salaires qui s'était enclenchée avant 2001 (des filières entières se sont constituées dans ces pays, et il y existe aujourd'hui beaucoup
de professionnels valables, alors qu'il y a vingt ans : presque rien).
Conclusion :
la concurrence est rude, pour les français comme pour les autres. Sauf pour le Québec, la Suisse francophone, la Belgique,
le Luxembourg, où parler français est demandé. C'est d'ailleurs là qu'on retrouve beaucoup de Frenchies. Pas bien loin, donc.
Et parce que la langue fait office de barrière vis-à-vis des autres candidats européens.
Les écoles d'ingénieurs envoient 10 à 15% de leurs promotions à l'étranger (mais il reviennent souvent, en particulier du Québec, et surtout
quand l'âge avance). Le chiffre est constant depuis vingt ans. De plus, il y a de nombreux étrangers dans ces écoles, donc les diplômés
ne font que rentrer chez eux, pour certains.
Par contre, vu l'augmentation massive de diplômés en ingénierie en France (c'est difficile de trouver des chiffres fiables, mais c'est du x4 à x8 en quinze ans -
tu lis bien !), il n'est pas étonnant que certains trouvant la concurrence un peu trop rude, tout comme le management, tentent leur chance ailleurs.
C'est le principe du verre d'eau : à force de le remplir, il finit par déborder.
Rien à voir avec un quelconque déclin.
Le problème, en France, en ingénierie, c'est que ça manque de capital et de porteurs de projets,
certainement pas d'ingénieurs - ou de quoi que ce soit d'ailleurs !
Je te le dis, c'est un paradis pour les patrons, ce pays. Sauf pour le manque de capital.