Les ordonnances 2017 vues par Gérard FILOCHE
Re: Les ordonnances 2017 vues par Gérard FILOCHE
Pôôôôvre Gérard Filoche - dont je respecte le parcours et l'engagement - il n'a pas encore compris que les carottes sont cuites depuis un moment.
Il fait partie de cette Gauche humaniste, universaliste… qui encourage la libre circulation des travailleurs depuis 40 ans et s'étonne aujourd'hui que cette "libre circulation" a complètement déstructuré le marché du travail et les capacités d'opposition…
Qu'est-ce qui unit, en 2017, le salarié et l'intérimaire, l'intérimaire et le travailleur détaché venu de Pologne, le détaché et le Syrien, l'exilé politique et le migrant malien, l'immigré en situation régulière et le clandestin ?
RIEN !
Et à l'intérieur du salariat, qu'est-ce qui unit le salarié de la filiale française d'une multinationale allemande et le salarié d'une PME de province ?
RIEN !
S'il reste encore quelques poches de résistances (de travailleurs relativement unis autour d'aspirations communes), on les trouve pour l'essentiel dans la fonction publique, dans des corps qui bénéficient (comme chez les "cheminots") de régimes spéciaux.
Ces gens-là sont-ils prêts à se mobiliser pour le salarié d'une petite entreprise de province ?
CERTAINEMENT PAS ! Et réciproquement.
Il n'y a plus rien à attendre de la contestation sociale, comme le concède Filoche en fin d'interview. Selon lui, seules des occupations d'usines pourraient peser sur le gouvernement et le patronat. Mais il n'y aura plus d'occupations d'usines, parce qu'il y a de moins en moins d'usines, et que dans ces usines, le salarié côtoie l'intérimaire, qui côtoie le travailleur détaché, qui côtoie l'immigré en situation régulière, qui côtoie l'immigré clandestin…
On parle souvent de crise identitaire (qui expliquerait notamment les scores du FN), mais à Gauche, il y a une grave crise d'identité sociale par l'éparpillement du salariat en une multitude de statuts et sous-statuts. Ouais j'oubliais aussi l'auto-entreprenariat, l'ubérisé, le mec qui bosse au black, et 6,5 millions d'inscrits chez Pôle Emploi… pour compléter le tableau.
Les patrons ont gagné avec l'assentiment de la Gauche elle-même qui, depuis les années 70, est favorable à l'ouverture des frontières, donc à l'ouverture à la concurrence (faussée) entre travailleurs.
Il fait partie de cette Gauche humaniste, universaliste… qui encourage la libre circulation des travailleurs depuis 40 ans et s'étonne aujourd'hui que cette "libre circulation" a complètement déstructuré le marché du travail et les capacités d'opposition…
Qu'est-ce qui unit, en 2017, le salarié et l'intérimaire, l'intérimaire et le travailleur détaché venu de Pologne, le détaché et le Syrien, l'exilé politique et le migrant malien, l'immigré en situation régulière et le clandestin ?
RIEN !
Et à l'intérieur du salariat, qu'est-ce qui unit le salarié de la filiale française d'une multinationale allemande et le salarié d'une PME de province ?
RIEN !
S'il reste encore quelques poches de résistances (de travailleurs relativement unis autour d'aspirations communes), on les trouve pour l'essentiel dans la fonction publique, dans des corps qui bénéficient (comme chez les "cheminots") de régimes spéciaux.
Ces gens-là sont-ils prêts à se mobiliser pour le salarié d'une petite entreprise de province ?
CERTAINEMENT PAS ! Et réciproquement.
Il n'y a plus rien à attendre de la contestation sociale, comme le concède Filoche en fin d'interview. Selon lui, seules des occupations d'usines pourraient peser sur le gouvernement et le patronat. Mais il n'y aura plus d'occupations d'usines, parce qu'il y a de moins en moins d'usines, et que dans ces usines, le salarié côtoie l'intérimaire, qui côtoie le travailleur détaché, qui côtoie l'immigré en situation régulière, qui côtoie l'immigré clandestin…
On parle souvent de crise identitaire (qui expliquerait notamment les scores du FN), mais à Gauche, il y a une grave crise d'identité sociale par l'éparpillement du salariat en une multitude de statuts et sous-statuts. Ouais j'oubliais aussi l'auto-entreprenariat, l'ubérisé, le mec qui bosse au black, et 6,5 millions d'inscrits chez Pôle Emploi… pour compléter le tableau.
Les patrons ont gagné avec l'assentiment de la Gauche elle-même qui, depuis les années 70, est favorable à l'ouverture des frontières, donc à l'ouverture à la concurrence (faussée) entre travailleurs.
Re: Les ordonnances 2017 vues par Gérard FILOCHE
Avec la vente de Solférino en résultat des courses 
