dénoncer les contre-vérités sur le chômage et la précarité

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lobozo

dénoncer les contre-vérités sur le chômage et la précarité

Message par lobozo »

Vingt-cinq associations s’unissent pour contrecarrer les idées reçues sur les chômeurs et les précaires…
Pour diminuer le chômage, il faut réduire les dépenses sociales ; les jeunes d’aujourd’hui ne veulent plus travailler… Ces idées reçues, 25 organisations associatives ou syndicales ont décidé de les démonter à travers un ouvrage collectif baptisé Chômage, précarité, Halte aux idées reçues !* et préfacé par le cinéaste Ken Loach, récente Palme d’Or à Cannes.

« On s’installe dans une société de précarisation »

Ce livre a, hélas, d’autant plus sa place dans une région où la pauvreté ne cesse de se développer, comme l’indique une enquête de l’Insee, parue mercredi : les Hauts-de-France sont la deuxième région la plus pauvre après la Corse.

Selon les associations, les gens ne perçoivent pas très bien la réalité du monde du travail. « Il faut savoir que dans la région, 90 % des propositions d’emploi sont des CDD de moins d’un mois. On s’installe dans une société de précarisation », dénonce Michel Breuvart, du SNU Pôle emploi.
Les prétendus 120.000 emplois vacants

Ce dernier balaie, par ailleurs, l’une des contre-vérités selon laquelle le système d’indemnisation est trop généreux avec les chômeurs. « Il faut savoir qu’un chômeur touche au maximum 57 % de son ancien salaire et moins d’un chômeur sur deux est indemnisé », précise-t-il.

Derrière les idées reçues se cachent aussi les faux chiffres, comme les 120.000 emplois non pourvus que le président (LR) du conseil régional, Xavier Bertrand, avait évoqués. « Ces emplois vacants n’existaient tout simplement pas. Il y en a entre 4.000 et 5.000 environ », assure Michel Breuvart, expliquant que certaines demandes d’emploi ne servent qu’à alimenter les fichiers d’entreprises pour de potentiels emplois.

Pour assurer la promotion du livre, des débats organisés par le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) sont prévus dans certains quartiers difficiles de la région. « Un ou deux sont accompagnés d’une projection du film de Ken Loach, Moi Daniel Blake, primé à Cannes », précise Xavier Pottiez, de l’union régionale du MNCP.
http://www.20minutes.fr/lille/2036303-2 ... -precarite
Yves
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Re: dénoncer les contre-vérités sur le chômage et la précarité

Message par Yves »

La vidéo de présentation du livre "Chômage-Précarité : Halte aux idées reçues !" est disponible sur la page d'accueil du site… depuis le 18 janvier ! :wink:

Une réalisation… http://www.actuchomage.org

Ou ici : https://www.youtube.com/watch?v=Hg7CdNvbCis
Yves
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Re: dénoncer les contre-vérités sur le chômage et la précarité

Message par Yves »

Voir aussi le premier épisode d'une série de clips autour de la parution de ce livre (cette fois, ce n'est pas une réalisation Actuchomage).

https://www.youtube.com/watch?v=vFNhtut ... e=youtu.be
libellule

Re: dénoncer les contre-vérités sur le chômage et la précarité

Message par libellule »

Les demandeurs d'emploi sont fainéants, ils se lèvent tard.

Où version Sarkozy,
"Je ne veux pas que ceux qui ne veulent rien faire, que ceux qui ne veulent pas travailler vivent sur le dos de ceux qui se lèvent tôt et qui travaillent dur."
"Il y a la France qui se lèvent tôt et les assistés qui se prélassent dans leur lit en attendant de toucher leurs allocations."

- Je me souviens quand je travaillais, que les employés arrivaient à 8 heures et les cadres à 9h00 !
- Il y a des gens qui sont du matin et d'autres du soir même sans emploi.
- Quand on travaille dans le commerce, on commence tard 9h ou 10h et on finit tard 19h ou 20h.
- Les gens qui commencent tôt finissent la journée tôt (Rungis) et d'autres du soir (discothèque)

Et puis malheureusement, il y a des demandeurs d'emploi dépressifs, beaucoup, qui se disent le soir : 'je n'ai pas envie de me coucher, je n'ai encore rien fait de positif dans ma journée, et le matin "à quoi bon se lever, je n'ai pas d'argent pour faire quelque chose, pour m'acheter des trucs, pour sortir, pour avoir une vie sociale, pour mettre de l'essence dans la voiture, pour organiser un voyage etc."
Dernière modification par libellule le 23 mars 2017, modifié 1 fois.
Statovore

Re: dénoncer les contre-vérités sur le chômage et la précarité

Message par Statovore »

Et tu oublies ceux qui se lèvent tard parce qu'ils travaillent de nuit comme par exemple les artisans boulanger, médecins, infirmiers ou encore les travailleurs de certaines usines qui sont tout le temps en équipe de nuit, ceux qui sont en travail posté (3x8, 4x8, 5x8 ...)

En réalité, le problème, ça n'est pas les jeunes ou les chômeurs. Ce sont nos vieux qui ont été paresseux, qui ont vécu au-dessus de leurs moyens en nous laissant une montagne de dette et qui ne devraient pas avoir droit à la retraite vu qu'ils n'ont pas capitalisé pour se la payer. :lol:
Il y en a qui votent a droite et ne se rendent même pas compte que certains candidats "capitaliste" pourrait leurs faire ce coup. :roll:
Yves
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Re: dénoncer les contre-vérités sur le chômage et la précarité

Message par Yves »

Statovore a écrit :Ce sont nos vieux qui ont été paresseux, qui ont vécu au-dessus de leurs moyens en nous laissant une montagne de dette et qui ne devraient pas avoir droit à la retraite vu qu'ils n'ont pas capitalisé pour se la payer. :lol:
Les "vieux" ont fait leur parcours professionnel pendant les 30 Glorieuses, quand la France était à 4 ou 5% de croissance l'an avec un chômage marginal (pour ne pas dire inexistant). L'avenir (économique) semblait radieux à cette époque. Il l'était… 

J'en connais un (de vieux) qui a commencé sa carrière comme pompiste à la Shell pour l'équivalent de 150 nouveaux francs par mois. Il l'a fini à… 50.000 francs comme directeur commercial et doit toucher aujourd'hui autour de 6.000 - 7.000 € de retraite. Tout ça avec le BAC en poche. Un parcours assez courant entre 1950 et 1980 (notamment chez ceux qui ont fini "cadre" sans avoir fait d'études supérieures. Ils furent nombreux).

Des conditions de vie plutôt agréables et peu stressantes qui ont bonifié (en plus) leur espérance de vie. Donc leur carrière a été belle et longue… comme leur retraite. :wink:

Je pense en revanche qu'il ont bossé pour de bon, tout simplement parce qu'il y avait du travail en pagaille et toute une économie moderne à (re)construite après la Guerre. Le contexte a bien changé depuis… (enfin pas pour tout le monde !).
Statovore

Re: dénoncer les contre-vérités sur le chômage et la précarité

Message par Statovore »

Je pense que tu as bien repéré ma dose d'ironie.

Je suis entièrement d'accord avec toi sur le fait que les trente glorieuses sont le résultat des destructions de la seconde guerre mondiale tout comme il y a eu les années folles à la sortie de 14-18.

Lorsque tout est en ruine, l'argent donc le capital ne vaut plus grand chose. La seule chose qui a de la valeur, c'est le travail donc les gens qui se sont investit s'en sont bien sorti et celui qui ne travaillait pas "sans raison valable" n'aurait pas eu grand chose.
On avait tellement besoin de main d’œuvre que même si tu n'avais pas les "qualifications", on te formait et on te filait un poste. Tout le contraire de la situation actuelle où le fait de te faire exploiter à fond ne te garantie même pas de conserver ton poste...
C'est aussi ce manque de mains d’œuvre qui a permis la formidable explosion des droits et protections sociale au sortir de la guerre car chacun voulait attirer et garder ses salariés.


Le problème est que la fin de cette période dorée n'a pas été anticipée, n'a toujours pas été comprise par ceux qui nous dirigent et qui sont une partie de ceux qui ont réussi à monter à la force du poignet durant les 30 glorieuses (né en 1945, 72 ans maintenant, 18 ans en 1963). Ils ne comprennent pas que ce qui à fonctionné pour eux ne fonctionne plus avec les générations suivante.

Je pense qu'une partie des idées reçues prennent du sens si l'on se replace dans le contexte de cette autre époque.
1) du boulot, il y en a, il suffit de chercher => vrai il y a 50/60 ans, faux maintenant.
2 ) si tu n'as pas d'emploi, c'est que tu es un fainéant => conséquence du point 1 donc faux maintenant.
3) la dette est due aux dépenses trop élevée => faux depuis que l'on a privatisé la création de monnaie dans les années 70.
libellule

Re: dénoncer les contre-vérités sur le chômage et la précarité

Message par libellule »

Yves a écrit :
Statovore a écrit : Je pense en revanche qu'il ont bossé pour de bon, tout simplement parce qu'il y avait du travail en pagaille et toute une économie moderne à (re)construite après la Guerre. Le contexte a bien changé depuis… (enfin pas pour tout le monde !).
oui le travail c'était 42 45 ou 48h semaine que le dimanche en congé
libellule

Re: dénoncer les contre-vérités sur le chômage et la précarité

Message par libellule »

Statovore a écrit : Je pense qu'une partie des idées reçues prennent du sens si l'on se replace dans le contexte de cette autre époque.
1) du boulot, il y en a, il suffit de chercher => vrai il y a 50/60 ans, faux maintenant.
2 ) si tu n'as pas d'emploi, c'est que tu es un fainéant => conséquence du point 1 donc faux maintenant.
3) la dette est due aux dépenses trop élevée => faux depuis que l'on a privatisé la création de monnaie dans les années 70.
et plus vieux sont nos députés et plus ils pensent cela, on voit le résultat!
Statovore

Re: dénoncer les contre-vérités sur le chômage et la précarité

Message par Statovore »

libellule a écrit : oui le travail c'était 42 45 ou 48h semaine que le dimanche en congé
Mais si je reprend l'argumentaire d'un certain nombre de supporter de Fillon et comparse, malgré que les jeunes de l'époque faisaient des heures supplémentaires (passage au 40h en 1936), ils n'ont pas travaillé assez vu que le pays s'est endetté. Or ces jeunes sont maintenant des retraités et ont communiqué leurs croyances à la génération suivante (ceux qui sont actuellement en train de partir à la retraite).
Ça répond à la question sur la raison pour laquelle l'age moyen de l'électorat Fillon est élevée.


En réalité, on se rend bien compte du problème avec le graphique 1 que fournit ici l'INSEE : https://www.insee.fr/fr/statistiques/1281175
Image

On voit que la courbe décroche en plein milieu des années 60 c'est à dire plus de 10 ans avant le fameux "choc pétrolier". Idem pour l'équilibre budgétaire qui fond à partir de cette période.
L'effondrement de l'effet des pertes matérielles et démographique subie pendant 39-45, sans doute cumulé avec la perte des colonies, tout ça dans un système basé uniquement sur la croissance et le plein emploi à plein temps.
Vegan

Re: dénoncer les contre-vérités sur le chômage et la précarité

Message par Vegan »

Une copine m'expliquait que les gains de productivité sont une cause majeure et structurelle de l'augmentation du chômage en France. Additionnons les choses suivantes:
1/ l'utilisation croissante de technologies habituelles (machines, tracteurs) ou modernes (automatisation, informatique, intelligence artificielle)
2/ la mondialisation (avec un France de moins en moins productrice, plus l'exode fiscal)
3/ l'immigration massive (personnes "au taquet" acceptant salaire faible, non déclaration, risques + communautarisme)
4/ le niveau de construction (les habitations durent longtemps. je vis dans un appart construit en 1943)
5/ le niveau d'équipement (le public sature, même avec l'obsolescence programmée)
6/ la virtualisation de services (courrier) ou produits (applications et fonctions multiples des ordinateurs / smartphones)
7/ le niveau de protection sociale (par rapport à d'autres pays en concurrence)
8/ la complexité du code du travail (tant pour l'employeur que pour l'employé)
9/ les services dont les profits vont à l'étranger (sites internet, culture, finance)
10/ les freins à l'entrepreneuriat et les charges qui pèsent sur les PME...
11/ L'uberisation (à mon avis, elle pourrait être mieux encadrée pour une évolution gagnant/gagnant = améliorer les services fournis tout en créant des emplois avec un bon revenu et une bonne protection sociale).
12/ les diverses fraudes fiscales, sociales, financières, politiques, environnementales etc qui restent impunies.

Bref, avec tout cela combiné, on obtient un cocktail explosif défavorable au revenu du citoyen lambda des classes populaires.

Du coup, on se demande dans quoi sont créés les nouveaux emplois. Et si les français vont réussir cette transition. Perso, je compte me tourner de plus en plus vers la nouvelle économie, l'auto-entrepreneuriat, l'écriture et délaisser la salariat qui me déçoit (et me dégoûte) chaque jour un peu plus.

Dans la lutte contre le chômage, il y a aussi une part d'acharnement à vouloir préserver un modèle à bout de souffle. Les esclaves veulent-ils continuer à être des esclaves? Veulent-ils se battre pour préserver l'esclavage moderne? la réponse semble être oui.

Si une catastrophe survient (nucléaire? guerre civile? guerre mondiale? effondrement économique?) cela pourrait être une triste occasion de donner du travail à beaucoup de personnes (comme déjà évoqué plus haut).

Personnellement, je souhaite un grand plan écologique créateur d'emplois bénéfiques.
- Programme d'agriculture écologique (ex: réseau de permaculture aidée),
- d'industrie écologique (ex: véhicules électriques, PRODUCTION d'équipement solaire),
- de grands travaux écologiques (ex: route solaire, filière bois) et
- d'emplois liés à l'écologie (ex: nettoyage des plages, des forêts, des rivières, des décharges sauvages, des villes, des océans). Mise en valeur d'espaces naturels. Plein de postes d'inspecteurs pour faire appliquer la loi.
- Recherche scientifique pour l'écologie au sens large (énergie, matériaux, sociologie, recyclage)
Yves
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Re: dénoncer les contre-vérités sur le chômage et la précarité

Message par Yves »

Le chômage de masse "à la française" est corrélé avec la destruction programmée et minutieuse de notre industrie.

Fut un temps où la France rivalisait avec l'Allemagne dans tous les secteurs industriels, de l'automobile à la machine à coudre, des appareils photo aux vélomoteurs et motos.

Depuis 50 ans, nous avons abandonné ces productions (au profit du Japon, puis de la Chine) alors que l'Allemagne, elle, les poursuivait notamment dans un domaine déterminant - où nous étions jadis extrêmement performants - celui de la machine outil. Aujourd'hui, ce savoir-faire fait la richesse de l'économie allemande qui vend toujours (et de plus en plus) ses machines-outils partout dans le monde : +250 milliards d'excédents commerciaux en 2016 contre un déficit de 50 milliards pour la France.

Alors que notre désindustrialisation allait grands pas, nous avons poursuivi une politique migratoire incitative (et absurde) : Moins on avait besoin de main-d'œuvre (dans l'industrie) plus on en "importait". :shock: Résultat : le taux de chômage chez les Français issus de l'immigration récente (de ces 30 dernières années) explose, abandonnant toute une jeunesse à son sort. Tout le monde ne devient pas Zinedine Zidane ou Omar Sy ! Nous sommes confrontés aux problèmes que nous connaissons aujourd'hui qui ne feront que s'amplifier car le solde migratoire se situe entre +200.000 personnes par an (évaluations officielles) et +400.000 (évaluations officieuses), soit entre 2 et 4 millions dans les 10 prochaines années. Et tout le monde s'accorde sur un point : ces flux vont se renforcer.

Mécaniquement, le chômage (réel) ne peut qu'augmenter dans les années à venir puisque la destruction d'emplois industriels se poursuit, que l'automatisation et la robotisation progressent.

Comment occuper les centaines de milliers des primo-arrivants sur le marché du travail (les 18-25 ans) chaque année, ces centaines de milliers de migrants, ces centaines de milliers de travailleurs détachés (+25% entre 2014 et 2015) ? C'est le grand challenge que doit relever Macron ! Pas à coups de statistiques manipulées et d'enfumages divers.

Je crains cependant qu'il n'y arrive pas car l'économie française est prise dans la spirale infernale… Celle des renoncements depuis le milieu des années 70. Et comme on surajoute des problèmes aux problèmes, à un moment la situation deviendra explosive. Elle l'est déjà. Ce sont les problématiques d'économie et d'emploi qui ont fait chuter les deux derniers présidents : Sarkozy et Hollande. Ne l'oublions pas.

Macron est contraint à la réussite, faute de quoi il dégagera comme ses prédécesseurs. :|
Statovore

Re: dénoncer les contre-vérités sur le chômage et la précarité

Message par Statovore »

Vegan a écrit :Une copine m'expliquait que les gains de productivité sont une cause majeure et structurelle de l'augmentation du chômage en France. Additionnons les choses suivantes:
1/ l'utilisation croissante de technologies habituelles (machines, tracteurs) ou modernes (automatisation, informatique, intelligence artificielle)
Les machines rendent certains emploi "obsolète" donc détruisent des emplois mais ils peuvent permettre la création de nouveau emploi sur des tâches plus complexe ou de plus grande ampleur.
Le problème n'est pas le gain de productivité mais plutôt ce que l'on choisi de faire avec les gens libéré de cette activité.

Grace au RFID, nous pourrions supprimer tout les postes d'hôtesse de caisse et faire une sorte de sas ou tu passes avec ton caddie, en 2 secondes, le contenu est scanné et tu a juste à payer avec ta carte.

Mais la question, c'est que faire de toute ces hôtesse de caisse désœuvrée ? La plupart des entreprises les licencieraient parce que c'est plus "économique" alors que d'autres vont tout simplement utiliser ce personnel pour créer de nouveau service (vendeur-conseil, assistance ...).

Le véritable problème, c'est le manque de volonté d'investissement par soucis "d'économie". On privilégie les gains à court terme au détriment des gains à long terme.
Vegan a écrit : 2/ la mondialisation (avec un France de moins en moins productrice, plus l'exode fiscal)
La encore, le problème n'est pas tellement la mondialisation des échanges. Le problème, c'est la suppression des différentes zones monétaire qui par le jeu du système de change forçait à avoir un équilibre entre importation et exportation.

Si l'on revenait au Francs, la France étant importatrice net, cela entrainerais une dévaluation de notre monnaie nationale par rapport aux autres. Pour le Français, les marchandises importée verraient leur prix augmenter donc rendant la production locale compétitive. Pour l'étranger, le coût des produits Français baisserais et donc ils auraient intérêt à les acheter.
Si nous exportons trop, l'équilibre change dans l'autre sens, l'importation ne coutera plus rien à un Français et l'exportation de nos produits seront plus difficile.

Reste qu'au niveau "mondial", cela ne crée pas et ne détruit pas une seule heure de travail, ça ne fait que déplacer les emplois.
Vegan a écrit : 3/ l'immigration massive (personnes "au taquet" acceptant salaire faible, non déclaration, risques + communautarisme)
L'immigration n'est que l'une des conséquences de cette mondialisation. La France n'attirerais pas si nous n'avions pas une monnaie surévaluée. Et encore, si nous regardons la dernière crise migratoire, la majorité de ces migrants veulent plutôt se diriger vers l'Allemagne ou l'Angleterre.
Et l'Allemagne ne les refusent pas car ils ont besoin de cette main d'oeuvre pour des raisons démographique.
Vegan a écrit : 4/ le niveau de construction (les habitations durent longtemps. je vis dans un appart construit en 1943)
Dans nos campagnes, ont trouve énormément de logement qui sont plus ancien que cela. Le problème n'est donc pas la durée de vie des bâtiments mais plutôt la disponibilité des logements notamment en ville.
La encore, nous pourrions améliorer notre compétitivité en diminuant la charge du logement. Cela nécessiterais d'avoir une transparence complète sur les logements disponible et occupé ainsi qu'une grille d'évaluation de la qualité de ces logements afin d'obtenir un rapport qualité/prix et permettre la concurrence.
Au final, cela allégeraient la charge lié aux APL (17 Milliards soit de quoi financer chaque années 200 000 appartements de 50m² à 1700€/m²) surtout si l'on cible les zones les plus tendue.
Vegan a écrit : 5/ le niveau d'équipement (le public sature, même avec l'obsolescence programmée)
Il sature surtout parce qu'il n'y a plus aucun avantage à changer son matériel.

Dans les années 90, si j'avais un véhicule des années 70 qui consommait du 13L/100km, je pouvais trouver un avantage à changer mon véhicule pour un neuf qui consommait 7 à 8L/100km.
Maintenant, je n'ai aucun avantage à changer ma voiture des années 90 qui consomme 6.5 à 7L/100km pour un véhicule neuf de catégorie identique qui va consommer autant mais qui me coutera sans doute plus cher en entretien car les pièces sont plus chère et l'ensemble plus complexe.
Et prendre une voiture électrique ne me ferais faire aucune économie à cause d'une technologie de batterie insuffisante qui entraine un coût mensuel supérieur à celui d'un véhicule thermique avec une contrainte d'autonomie supplémentaire.

Au lieu d'investir dans la recherche sur de nouvelle batterie ou des carburants "renouvelable", on préfère jouer sur l'interdiction des véhicules ancien mais au final, il n'y aucun gain car nous détruisons plus de valeur que nous n'en créons.
Vegan a écrit :6/ la virtualisation de services (courrier) ou produits (applications et fonctions multiples des ordinateurs / smartphones)
La virtualisation détruit certains services mais cela peut aussi crée de l'activité supplémentaire tel que la vente en ligne qui nécessite des gens pour prélever les articles, pour les emballer, les expédier et les livrer.

La poste pourraient en profiter si elle augmentait ses horaires d'ouverture car elle pourrait plus facilement servir de "point relais". La encore, un manque "d'investissement"

Cela dégage aussi du temps libre pour faire d'autres activité parfois moins productive tel que des sorties dans des musées, des parcs, des concerts... qu'il faut bien gérer donc engager du personnel.
Vegan a écrit :7/ le niveau de protection sociale (par rapport à d'autres pays en concurrence)
La protection sociale est un avantage aussi bien pour le salarié que pour les entreprises.

Un salarié en bonne santé est plus performant qu'un salarié en mauvaise santé :
- Mettre un salarié en arrêt maladie parce qu'il a attrapé une maladie contagieuse permet d'éviter qu'il ne contamine les autres et donc qu'il ne réduise les performances de l'entreprise entière.
- Soigner les caries d'un salarié va permettre à celui-ci de pouvoir mieux se concentrer sur son travail.

L'assurance chômage aussi est un facteur de productivité pour les entreprises car elle permet d'éviter que cette main-d'oeuvre ne se reconvertisse trop vite et donc de perdre des compétences. Sans compter que l'assurance chômage va financer des formations et donc fournir une main d'oeuvre qualifié aux entreprises qui en ont besoin. Sans cela, elles devraient puiser des "ressources" interne afin de former les gens et donc de perdre en productivité.

Même les pauses au travail peuvent augmenter la productivité en permettant l'échange d'information entre collègue et donc la résolution de certains problèmes quotidien ou la création de nouvelles idée.

Le problème est qu'il n'y a pas tellement d'étude montrant le gain crée de ces avantages sociaux.
Vegan a écrit : 8/ la complexité du code du travail (tant pour l'employeur que pour l'employé)
Les employeurs sont en bonne partie responsable du problème et ça ne va pas aller en s'arrangeant car ils refusent d'unifier le code du travail. Ils préfèrent avoir un empilement d'accords de branche, d'accords d'entreprise et de dérogation plutôt que d'avoir un seul code du travail pour tous.
Ils utilisent la bonne vieille tactique du "diviser pour mieux régner". Les salariés d'une branche n'iront pas soutenir les salariés d'une autre branche donc les patrons peuvent grignoter un droit par ci, un droit par la et compter sur l'ignorance des salariés du fait de la complexité de l'ensemble.
Mais ils finissent par être pris dans leur propres pièges et la ils viennent pleurer.

Dans quelques temps, ils viendront pleurer à cause de la concurrence déloyale que cela induit parce qu'ils n'arrivent pas à obtenir de leur salarié ce que le concurrent à obtenu des siens...

Vegan a écrit : 9/ les services dont les profits vont à l'étranger (sites internet, culture, finance)
Ce qui ne serais pas un problème s'il y avait en contre-partie des services qui font des profits à l'étranger pour les rapatrier en France. Le problème est que nous avons perdu les entreprises qui auraient pu être motrice dans ce genre de domaine.
Vegan a écrit : 10/ les freins à l'entrepreneuriat et les charges qui pèsent sur les PME...
Tout dépende de ce que l'on met dans "frein" et dans "charges".
Vegan a écrit :11/ L'uberisation (à mon avis, elle pourrait être mieux encadrée pour une évolution gagnant/gagnant = améliorer les services fournis tout en créant des emplois avec un bon revenu et une bonne protection sociale).
Ce que tu appelles "uberisation", c'est de l'économie collaborative et ca n'a rien de nouveau. Un exemple plus ancien est e-bay qui sert à mettre en relation clients et vendeur qu'ils soient particulier ou professionnel.
Quand à l'encadrement, ce n'est pas forcement nécessaire tant qu'il y a un concurrents "honnête" qui pourrait très bien être une entreprise publique et qui briderais la montée des prix à un niveau raisonnable.

C'est en partie pour cette dernière raison que le privé refuse qu'il existe des entreprises publique ayant une volonté de maintenir des marges "raisonnable". Il suffit de voir comment est maltraité EDF depuis la "privatisation" (entreprise privé dirigé par l'état) au point d'être obligée de revendre son électricité à ses concurrents.
Vegan a écrit : Bref, avec tout cela combiné, on obtient un cocktail explosif défavorable au revenu du citoyen lambda des classes populaires.
Ce que tu décris comme un cocktail explosif ne sont que les symptômes et non les vrai maux.

Le vrai mal, c'est la vision court-termiste.

Cette vision qui fait que les entreprises ont une politique "zero-stock", qui fait qu'elles engloutissent les bénéfices dans les dividendes au lieu dans l'investir dans le personnel nécessaire à la production courante et a venir, qui exige de supprimer tout ce qui ressemble à une dépense sans tenir compte des conséquences financière (et au final humaine) à long terme.
Même nos dirigeants ont été contaminé car ils ne nous proposent plus aucun projet à long terme hormis quelques "illuminé" comme Cheminade qui se prend pour Kennedy en voulant relancer la course à l'espace.
I believe this nation should commit itself, to achieving the goal, before this decade is out, of landing a man on the moon and returning him safely to the earth

Ce n'était pas une mince affaire et cela a mobilisé des pans entiers de l'industrie américaine car il a fallu construire les sites de lancement, financer la recherche informatique, la recherche sur les matériaux, les recherches sur le guidage inertiel, les rendez-vous dans l'espace.

De l'argent "foutu en l'air" pour certains à l'époque mais qui a eu de grosse répercussion ensuite car cela a sérieusement fiabilisé les fusées qui ont suivi et nous ont permis d'avoir des réseau entier de satellite tel que le GPS, la TV par satellite, le téléphone satellite, l'internet par satellite, des stations spatiale mais qui ont aussi permis d'améliorer nos système de guidage à longue distance pour l'aviation.
Vegan a écrit : Du coup, on se demande dans quoi sont créés les nouveaux emplois.Et si les français vont réussir cette transition.
Petite réponse : https://www.insee.fr/fr/statistiques/2656258

A part la production agro-alimentaire, tout le reste c'est du service. Le domaine industriel et artisanal est complétement à la ramasse.
Vegan a écrit :Dans la lutte contre le chômage, il y a aussi une part d'acharnement à vouloir préserver un modèle à bout de souffle. Les esclaves veulent-ils continuer à être des esclaves? Veulent-ils se battre pour préserver l'esclavage moderne? la réponse semble être oui.
La lutte contre le chômage exige de lutter pour le progrès et l'amélioration de la vie courante. Ce n'est pas la politique choisie depuis des décennies.
Vegan a écrit : Si une catastrophe survient (nucléaire? guerre civile? guerre mondiale? effondrement économique?) cela pourrait être une triste occasion de donner du travail à beaucoup de personnes (comme déjà évoqué plus haut).
C'est malheureusement la seule chose qui à pu fonctionner à travers les siècles et l'histoire récente nous le prouve. La première guerre mondiale à crée les années folles, la seconde guerre mondiale à créer les trentes glorieuse.

Vegan a écrit : Personnellement, je souhaite un grand plan écologique créateur d'emplois bénéfiques.
- Programme d'agriculture écologique (ex: réseau de permaculture aidée),
- d'industrie écologique (ex: véhicules électriques, PRODUCTION d'équipement solaire),
- de grands travaux écologiques (ex: route solaire, filière bois) et
- d'emplois liés à l'écologie (ex: nettoyage des plages, des forêts, des rivières, des décharges sauvages, des villes, des océans). Mise en valeur d'espaces naturels. Plein de postes d'inspecteurs pour faire appliquer la loi.
- Recherche scientifique pour l'écologie au sens large (énergie, matériaux, sociologie, recyclage)
Sauf qu'une partie de tes solutions "écologique" ne le sont pas forcement : https://reporterre.net/Les-centrales-solaires-dans-le

Et oui, un panneau solaire capte la chaleur donc va réchauffer l'air.

Mais cela s'applique à l'intégralité des solutions "renouvelable".

Les éoliennes brident les échanges thermique donc pourraient avoir une influence sur le climat local. Idem pour les hydroliennes qui peuvent ralentir les courants marin et donc modifier l'équilibrage des températures océanique (pôle plus frais et équateur plus chaud).
Quand à la géothermie basse température, cela peut avoir une influence sur les nappes phréatique (variation de volume, érosions des sous-sols ...)

Nettoyer la nature des animaux morts pour faire de la mise en valeur est aussi une ânerie qui fait disparaitre les charognards au point que certains parcs ont due créer des plateforme sur lesquels ils mettent des animaux mort afin de nourrir les rapaces.

Les véhicules électrique sont bien joli mais l'électricité n'apparait pas par magie. On te fait un beau discours sur la renault zoe alimenté par son éolienne qui émet 10gCO2/km mais on oublie complétement que les éoliennes ont besoin d'être soutenue par des centrales thermique ce qui fait exploser le bilan carbone, autant utiliser un véhicule hybride.
Il y a aussi beaucoup à gagner sur les infrastructures routière afin d'éviter les embouteillages et les vitesses inférieures à 40km/h qui sont une source de surconsommation très importante pour les véhicules thermique (cela peut doubler la consommation).

Et si tu veux éviter les décharges sauvage, commence par supprimer les lois sur le paiement de l’enlèvement des ordures et met en place un enlèvement gratuit et rachat des déchets (système de la consigne).

Et n'oublie pas les "déchets industriel dangereux" généré par les fausses bonnes idées écologiques. Une vieille ampoule incandescente, tu la broie et tu sépares ses matériaux en quelques secondes avec très peu d'énergie et tu recycles 95% des matériaux (verre, acier, tungstène)
Une fluo-compacte, c'est plus compliqué à cause des poudres fluorescente (polluantes et toxique), du mercure (polluant et toxique), d'une quantité de verre bien plus importante, de composant électronique ....
Idem pour les led où l'on a des matériaux polluant bien imbriqué avec des matériaux recyclable et on ne sait pas encore les séparer donc pour le moment, ce sont des déchets ultime.
Dernière modification par Statovore le 26 mai 2017, modifié 1 fois.
Fricero

Re: dénoncer les contre-vérités sur le chômage et la précarité

Message par Fricero »

Yves a écrit : la richesse de l'économie allemande qui vend toujours (et de plus en plus) ses machines-outils

Macron est contraint à la réussite, faute de quoi il dégagera comme ses prédécesseurs. :|
Exact pour la machine-outil : c'est le nerf de la guerre
Pour un béotien, c'est étonnant cette domination allemande
De +, il n'y a pas 2 machines outils identiques : c'est du sur-mesure en fonction du métier, des contraintes,... du client
Fabrication, installation, maintenance, les allemands se gavent dans le monde entier

Un conseil pour notre Président.
"Manu, si dans 2 ans, la courbe ne s'est pas inversée, tu fais entrer Benoît HAMON au gouvernement et vous mettez en place le revenu universel.
Le chiffre des DE s'effondre et la France est apaisée"

De plus, c'est plus facile que les solutions sous-entendues d'Yves : ré-industrialisation, fermeture hermétique des frontières et stérilisation de la population :mrgreen:
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