Ateliers bidons

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Modérateurs : superuser, Yves

diety

Re: Ateliers bidons

Message par diety »

Je pense que parfois on n'aura même pas besoin de simuler. :|
maguy

Re: Ateliers bidons

Message par maguy »

dispensé durant tout l'arrrêt maladie de toutes ces conneries;
- date de fin de droits assedic reportée d'autant.
C'est vrai qu'on n'aura plus besoin de simuler. C'est invérifiable, sauf par l'assommoir chimique prescrit.

Quant aux fins de droits assedic, dans le cas de beaucoup ici, nous les avons dépassées depuis longtemps et sommes aux minima, ASS ou RSA.
Soraya

Re: Ateliers bidons

Message par Soraya »

Et bien moi j'ai une amie qui est formatrice chez un prestataire (anciennement prof de lettres classiques), je ne pense pas qu'elle soit formée à ce genre de prestation, de plus c'est une grande dépressive, alors vous voyez on nous prend pour des pantins, mais ceux qui sont là pour nous enseigner comment faire notre cv, nous présenter à un entretien d'embauche, ne sont pas mieux lotis que nous :mrgreen:
Mon beau frère aussi travaille dans un de ces centres, lui anciennement ingénieur agronome, et est quelqu'un de très solitaire dans sa vie (pas d'ami, pas de loisirs), alors quand je vois ces deux cas autour de moi, je me pose des questions sur nos chers prestataires :lol:
maguy

Re: Ateliers bidons

Message par maguy »

Tu sais Soraya, la plupart ne sont que des précaires, bien loin de leur métier d'origine. Un si beau métier de prof de lettres classiques ! On ne fait pas ce genre d'études sans aimer vraiment une matière et se retrouver là :cry:

Il est évident qu'elle ne connait pas les métiers, ni le monde du travail "classique" je suis à peu près sûre qu'elle n'a aucune formation ou 2 heures en accéléré, alors qu'il est certain que des gens un peu plus qualifiés se retrouvent sur le carreau.

Ceci dit, dommage, j'aurais bien aimé une prestataire dans ce goût, à défaut de se déprimer avec ce marché du travail, nous aurions parlé littérature classique et j'aurais signé volontiers les feuilles de présence pour ne pas qu'elle soit embêtée.

La mienne, je le répète est une ancienne secrétaire du personnel qui reprend des cours pour devenir "chef" et s'y croit déjà. Ah oui, elle m'a dit que j'étais arrogante :lol: Tout ça parce que je ne me laisse pas mener comme un môme de maternelle.
Richard91

Re: Ateliers bidons

Message par Richard91 »

Soraya a écrit :Et bien moi j'ai une amie qui est formatrice chez un prestataire (anciennement prof de lettres classiques),
A propos des Lettres, Moi je pense que la plupart de nos conseillers est Baudelairienne car on nous offre souvent des Fleurs du Mal :mrgreen:
Invité

Re: Ateliers bidons

Message par Invité »

je me pose des questions sur nos chers prestataires :lol:
Mon prestataire est du genre, quand il perd pied, à me balancer une baffe verbale pour essayer de m'aplatir : je suis donc "asociale", "incapable d'aller vers l'autre", et le dernier en date : "Pôle emploi vous permet de vivre en vous donnant de l'argent". Moi ça me fait rigoler, alors il s'énerve.
Il a beaucoup plus de problèmes que moi : quand il passe un coup de téléphone à un employeur, histoire de me montrer comment on se sert du téléphone pour débusquer le marché caché et susciter l'offre d'emploi, il se gourre de numéro, il ne dépasse pas la barrière de la secrétaire, ou il ne se rappelle plus quel numéro il vient de faire, ce qui fait qu'il n'ose plus appeler un autre numéro, de peur de passer pour une gourde.
Et quand je vois l'état de ses vêtements, je sais bien qu'il a une paie de misère. Mais son problème, c'est qu'il n'a aucune dignité, aucun esprit combatif, pas le moindre sens de l'humour, et qu'il tente par des moyens dérisoires de s'adapter à ce système qui fait eau de toutes parts. Il parle souvent de "faire avec", il dit "c'est la donne".
Enfant suradapté soumis... :wink:
patrick

Re: Ateliers bidons

Message par patrick »

Les profils des référents ont beaucoups évolués depuis 2 ans. Après il faut pas se voiler la face. Cette incohérence les prestataires la touche de plein fouet puisque nous sommes obligés de coller au process pole emploi. Beaucoup de référent en CDD, n'ayant aucune expérience de l'accompagnement, avec des salaires en diminution de 30%. Pour info certains prestairesles ont des référents récemment embauché en intérim... . Par ailleurs, sachez que la tendance est au collectif. Je pense que d'ici 2 ans et les prochains appels d'offres il sera question uniquement de collectif et quasiment pas d'entretien individuel. En revevant au coté social, c'est fini... pourtant si vous savez tous les trafficotages que l'ont peut faire pour pas que les gens soit radiés. Beaucoups sont réellements de bonne volonté et ont envie d'aider au sens propre du terme. Malheureusement nous ne sommes pas des faiseurs de miracle.
mabulle

Re: Ateliers bidons

Message par mabulle »

patrick a raison sur plusieurs points.
c'est vrai que le profil des prestataires intervenants, mais aussi des conseillers popol a évolué : cdd, inexpérimentés, mal payés, des horraires a 2 balles, des déplacements, etc. le fichier popol est également rempli de "conseillers en insertion" quel que soit le nom de leur métier (ou dernier emploi). le cdd est la règle, le cdi l'exception. popol encourage cette précarité en ayant recours a des appels d'offre pour les sélectionner. au moins offrant donc le marché de la sous traitance.... mais moins offrant n'est pas perdant... au regard des ridicules moyens mis en œuvre (locaux, matériel, documentation etc) et des petits niveaux de salaires chez la majorité des prestataires (je connais aussi des prestataires bien équipés, ou dont les salariés sont réellement investis), l'argent n'est pas perdu pour tout le monde. la sous traitance de popol est devenue un marché comme un autre, une nouvelle branche pour des groupes financiers prêts à tout pour vider les caisses en dépensant le moins possible.

également vrai le retour des prestations de groupe. ça recommence dans ma région, pour certains publics ciblés. et ça sera justifié par un argument de budget quelconque.
Invité

Re: Ateliers bidons

Message par Invité »

également vrai le retour des prestations de groupe.
Je ne suis pas contre ; au moins je peux bouquiner discrètement, ce qui est plus difficile en entretien individuel. :P
tristesir

Re: Ateliers bidons

Message par tristesir »

également vrai le retour des prestations de groupe

Ils sont fous? 8)

Réunir des gens pendant quelques temps feront qu'ils échangeront des points de vue sur leur situation et créera l'opportunité de semer les graines de la désobéissance voire de la révolte. 8)

J'avais cru comprendre que c'était justement cela que Pôle emploi tentait d'éviter en empêchant, par exemple, les rassemblements dans ses locaux?
Invité

Re: Ateliers bidons

Message par Invité »

et créera l'opportunité de semer les graines de la désobéissance voire de la révolte. 8)
Je voudrais le croire : mais j'ai plus souvent vu des gens soit passifs et muets, soit suradaptés au système : le genre à qui la gentillesse de la conseillère suffit, qui reproche gaiement à celui qui émet une critique, de ne pas être positif.
Je pense aussi que l'attitude des gens dans les grandes villes est très différente, (plus critique), de ce que je vois par ici, dans ma campagne profonde.
Encore que... Dans une des dernières prestations où j'étais, où nous étions 5 femmes quinquas, la conseillère a été priée implicitement d'arrêter de nous débiter ses fadaises.
Mais je ne suis pas certaine qu'elle ait compris le message, vu qu'elle arrivait tout droit du pays de Candy.
LILAS91

Re: Ateliers bidons

Message par LILAS91 »

Les entretiens simulés doivent être consentis. Il existe des lois interdisant de "forcer" les personnes ne désirant pas enregistrer leur "image".

D'autant plus, que dans la vie, les entretiens sont spontanés. Il faut savoir que l'on peut préparer des réponses types à des questions types. Il n'y a jamais de bonnes ou mauvaises réponses.

Ainsi, en ce qui me concerne, le conseiller me case dans une "catégorie" qui ne me correspond pas. MAIS parce que mes parents, à l'époque (1975) ont choisi impérativement pour moi l'inscription dans une école, j'ai malheureusement dû suivre une filière : CAP, puis BP en cours par correspondance, puis BTS (en cours par correspondance) tout en exerçant à temps plein dans des entreprises différentes.

Puis, en 1987, licenciement et "mort" de ce métier. Aujourd'hui, il est de plus en plus rare de trouver des "assistantes de direction" dans de grands groupes comme à l'époque. J'ai donc du faire un deuil de ce métier, je me suis orientée vers le métier qui m'intéressait. En cours du soir dans une fac, tout en faisant des petits boulots et en attendant mon premier enfant (la grossesse s'était très mal passée, et pendant ce temps inutile de dire qu'aucune boite n'a voulu m'embaucher... Il faut dire qu'avec mon physique transformé, cela faisait désordre.... !). Donc, ensuite, inutile de dire qu'avec un jeune enfant à élever, les patrons ne se sont pas bousculés. Petites missions dans le secteur de la formation. Tout et n'importe quoi. Une fois, une mission de rêve.... Une seule.... comme quoi, quand l'entreprise a des difficultés parce que pour remplir son marché public, et des changements permanents de calendriers, on a fini par regarder une vieille dame de 50 ans.... Une chance que j'ai saisie parce qu'elle ne se renouvellera plus jamais.
Puis, des petits boulots dans des DRH. Et là, très intéressant, malgré les petites mains dans un grand maillon, on découvre, on voit des choses incroyables..... Exemple, dans un hôpital d'un grand groupe de santé.... Santé au travail pour le personnel, ou l'art de détourner de sérieux problèmes à la déraison....

Alors, moralité, quand on fait face à un entretien :

1° - il faut savoir ce que cherche un recruteur. Et jamais vous ne le saurez.... qu'une fois sur place.
Par exemple, à l'hôpital, j'ai servi d'appat pour virer une personne. Elle s'amusait avec les CDD.... Le nouveau Directeur DRH en poste, pour ne pas "licencier sec", a développé une stratégie. M'impliquant dedans, sans mon consentement, bien évidemment. J'ai servi juste le temps que l'affaire se conclut parce que toutes les semaines la dame me faisait parvenir un contrat illésible (3 pages, référençant que des textes de lois, non signé par un gradé !).
Comme à la fin, j'ai fini par comprendre que je n'avais pas de "boulot" attitré et que les syndicats, et le médecin du travail de l'hôpital m'avaient envoyés des signaux :
" Mme X, vous n'êtes pas là pour rester, vous voyez bien à la commission CHSCT, on ne vous a pas présenté aux membres...."
"Mme X, ce n'est pas le moment de venir travailler dans une équipe en pleine mutation.... "

Donc, les entretiens d'embauche sont aussi des coups de "théâtre".... Même si vous les râtés, ceux-là en particulier, vous serez l'heureuse gagnante d'un coup monté..... Vous aurez gagné le droit à une sortie fanfare avec celui ou celle que l'on veut faire sortir du système sans à devoir payer des indemnités.....

Mais cela forge l'expérience.... car ensuite, on devient plus sensible, plus analyste dans l'interaction qui s'établit.

Le dernier entretien que j'ai passé était pour un recrutement indéfini....
- peut-être pour travailler deux jours par semaine !
- peut-être de juin à décembre, mais en ayant un mois de congé en aôut !
- peut-être pour exécuter tel travail, mais dans le second entretien il en était rien,
- peut-être pour un CDI ensuite....
- peut-être....

Le chef d'entreprise (TPE) avait en fait coulé sa précédente boîte.... il avait emmené sa femme mais ne l'avait pas présenté à l'entretien n° 2 (mais le premier avait eu lieu avec le responsable de l'association de la chambre de commerce qui mettait à disposition du personnel pour ces TPE... ! Ainsi, la dame avait avec assurance définit un poste telle qu'elle se l'était fantasmé, mais pas en fonction des besoins du patron TPE).
La femme de ce patron TPE, en congé parental, serait là pour aidé son époux.
Donc dans ce trio infernal, composé d'un coupe dans la vraie vie et d'un tiers.... Inutile de vous dire qu'il est préférable de repérer que cela serait impossible.
L'entretien se termine. On me dit que nous sommes à deux sur l'affaire une dame de 38 ans, et moi (50 ans) !
On me racompagne à la sortie.
Dix minutes plus tard, on me téléphone pour me dire que l'entretien n'avait pas été "bon".
Effectivement, je suis de celle qui désormais lorsqu'elle sent que l'affaire conduira à l'échec, préfère renoncer à la fameuse affaire. Quelle association ! Echanges d'email avec la responsable de cette association. J'ai du la convaincre qu'il était des tempéraments qui sentaient spontanément si les enjeux étaient suffisamments "valables" pour s'engager. Je lui ai donné des références solides et démontrées. Fin après deux relances de la part de sa secrétaire pour vouloir débattre, restés sans suite de ma part.
Il y a deux mois, l'annonce est ressortie. Cela ne veut pas dire qu'entre juin et cette annonce, il n'y en ait pas eu d'autres !

Un livre pour s'aider à développer les entretiens et dans lequel j'ai beaucoup fait évoluer ma pratique :

"RELATIONS ET JEUX DE POUVOIR"
Jean-Jacques CREVECOEUR
JOUVENCE - EQUINOXE 21, 2000.

Au début des années 2000, j'avais accepté des missions qui étaient ce qu'elles étaient. Les entretiens n'étaient certainement pas au top. Mais, ceux qui recrutaient ne regardaient pas cela. Ce qui les intéressaient c'étaient de répondre aux problèmes de turn-over ! Ces missions ont mal finies : référés, plaintes au conseil régional parce que ces organismes agréés par la Direction du travail et le Conseil régional ne regardaient pas si l'on était vraiment bien payé, et comment se déroulaient les choses en fonction du code du travail !

Moralité : on peut s'amuser à s'exercer à ces entretiens, mais il faut savoir que la sponténéité et le naturel reviennent toujours au galop.
Cela ne nuit pas : on peut travailler sur son image, mais il faut savoir que les signes de la maturité ne se modifieront en rien....
On peut se "juger" soi-même et modifier ce qui nous semble "dérangeant"....

Mais jamais il ne faut se culpabiliser de ne pas être celui qu'il faudrait.

Certains patrons sont loin d'être eux aussi ce qu'il faudrait dans la pratique du management.

Dans ce monde rien n'est parfait. Que chacun s'en souvienne (y compris le recruteur).
diety

Re: Ateliers bidons

Message par diety »

Cela ne nuit pas : on peut travailler sur son image, mais il faut savoir que les signes de la maturité ne se modifieront en rien....
Je suis d'accord.
On peut se "juger" soi-même et modifier ce qui nous semble "dérangeant"....

Mais jamais il ne faut se culpabiliser de ne pas être celui qu'il faudrait.
Exact. Et je n'ai pas envie de me faire violence de faire semblant d'être quelqu'un que je ne suis pas.
Personnellement j'ai mis tellement de temps pour "me trouver", ensuite du temps et du courage pour être à peu près naturel qu'il serait (pour moi) d'une grande violence de faire le "chemin inverse" - jouer quelqu'un que je ne suis pas. Cela me mènerait à la catastrophe - non merci. En plus m'entrâiner à ça, hors de question.
Fleur2bitume

Re: Ateliers bidons

Message par Fleur2bitume »

Ateliers bidons : une petite anecdote

Youpi, j’ai participé au 1er atelier proposé par mon cabinet, l’atelier « Présentation ».
Entrée en matière : « lors d’un entretien pour 38% c’est la tonalité de voix qui compte et pour 55 % c’est l’image que l’on donne et enfin 7% de ce que l’on a dit est retenu… »

Ça commence bien.

Commençons donc par ces fameux « 55 %, l’image que l’on donne » et amusons nous à deviner, juste en nous regardant les uns les autres, quel est notre métier.
Wao, allons-y pour les préjugés. Il est musclé et un peu gouailleur : c’est un camionneur ! Elle a l’accent d’un pays de l’Est, elle est caissière en grande surface ! Hé non, il était gérant de magasin et elle était ingénieur dans son pays…

Cela nous a passé 1h30, et j’ai été fort surprise de voir combien cela amusait la plupart des DE. Moi, je boudais ! Merde alors, la révélation : ne serais-je qu’une triste rabat-joie ?!

Pour la suite, ma foi, la conseillère ne cadrait rien et on ne savait plus très bien quel était le but de cet atelier. Néanmoins, je félicite quelques DE dont les remarques très pertinentes ont permis à la conseillère de se rappeler à notre bon souvenir « Ha c’est intéressant ce qu’à dit Bertrand »…

J'ai hâte d'assister au prochain atelier !
Invité

Re: Ateliers bidons

Message par Invité »

Entrée en matière : « lors d’un entretien pour 38% c’est la tonalité de voix qui compte et pour 55 % c’est l’image que l’on donne et enfin 7% de ce que l’on a dit est retenu… »
Il doit bien vous rester quelque part des images du chocolat Suchard, essayez d'en donner une à votre prochain recruteur pour voir. :wink:
Tonalité de la voix : on va vous proposer des cours de chant ? du théâtre, de l'orthophonie ?
Par contre inutile de travailler le contenu de l'entretien, si je comprends bien : 7 %... pas la peine de se fatiguer, si on peut avoir une bonne note avec la voix et la belle image... :D
Verrouillé