Se prostituer pour survivre

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Modérateurs : superuser, Yves

Statovore

Re: Se prostituer pour survivre

Message par Statovore »

Mado a écrit : Oui, et combien de chômeurs ou ex-chômeurs estimeront qu'il vaut mieux une "sous-femme" à enfermer dans des bordels pour assouvir les "besoins irrépressibles" et "protéger" les autres femmes ?
Et combien de "sous-homme" pour assouvir les besoins irrépressibles de ces femmes esclavagiste ? Des études disent qu'ils représentent 10 à 20% des effectifs de la prostitution et il y en a surement plus qu'on ne le crois car on refuse d'étudier ce phénomène pour des raisons idéologiques.
Mado a écrit : Jamais le temps pour écouter les victimes (désignées en lien) mais le temps de défendre la "liberté" d'assouvir ce qui "chatouille", oui.
L'enfer est pavé de bonnes intentions. Plus vous faites dans l'émotionnel avec vos témoignages, plus vous cherchez à éloigner la raison au profit des pulsions.
C'est une forme de manipulation très souvent utilisé en politique.
Revenez à la raison car vous êtes en train de penser avec vos ovaires... (pour reprendre une de vos images préférée).

Exemple émotionnel pour justifier la discrimination :
- Ho regarder tout ces chômeurs qui se font piquer le travail par les travailleurs étranger et qui vont finir à la rue, c'est pour ca qu'il faut éjecter ces gens.
- Ha les roms, tous des voleurs. Regarder ces pauvres Français habitant les quartiers qui doivent habiter avec un bidonville sous leurs fenêtre avec le risque de vol et d'agression. Vite, détruisons ces campements sauvage.

Avec l'émotionnel, on peut justifier les pires horreurs.


Je suis comme beaucoup ici une victime du monde du travail dont certains sont victime d'exploitation de la part de personne peu scrupuleuse. On devrait donc interdire le travail en général, non ?
C'est pourtant ce que vous cherchez à faire. Vous voulez interdire le fait de travailler au lieu d'interdire et empêcher le fait d'être exploité.

Mais si demain on interdisait le travail, les gens travailleraient quand même mais de manière caché et si certains sont réduit en esclavage, personne ne le saura.

Vos interdictions sont en train de faire de la place à une bombe sociale.
Mado a écrit :Le sujet n'est pas, par ailleurs, la prostitution mais le prostitueur. Ce prostitueur qui nourrit le proxénétisme et, au-delà, les autres trafics.
A chaque fois qu'un prostitueur paie, c'est le proxénétisme qu'il nourrit et c'est la traite d'un corps dont il se sert.
Donc la femme du premier témoignage nourri un réseau ? Vous voyez bien que vous êtes dans le ridicule.
Si certains nourrissent les réseaux, c'est avant tout à cause d'interdiction basé sur la morale et non sur la raison qui empêche à la fois l'existence de prostitution indépendante, de permettre aux clients de pouvoir faire la différence entre ces les personnes indépendantes et les personnes exploitées, de sanctionner les clients et les proxénètes au nom du travail dissimulé et de la complicité parce que l'on pourra faire la différence.

Vous refusez de faire en sorte que ceux et celle qui voudraient se prostituer de manière indépendante puisse le faire légalement et décemment parce que selon vous ça n'existe pas.

Si ça n'existait pas, pourquoi refuser de réglementer en créant seulement un statut d'indépendant et permettant de contrôler ce fait ? Si personnes n'est réellement indépendant et donc personne ne s'y inscrira, ca sera équivalent à une interdiction.

Vous refusez pour une seule et bonne raison, c'est que vous savez que la prostitution indépendante existe, vous savez que des gens acceptent de se prostituer librement et que vous mentez pour faire croire que cela n'existe pas parce que cela vous décrédibiliserais aux yeux de tous.

Pour combattre la prostitution contrainte, il faut faire deux choses simultanément :
- Permettre à une prostitution indépendante d'exister ce qui retirera le pain de la bouche des réseaux
- Améliorer le marché du travail afin d'éradiquer le chômage afin que les gens puissent choisir.
Mado a écrit : Un prostitueur est un exploiteur qui se console comme il peut de ne pas faire partie du club du cac40 : on domine à petite échelle.
Les femmes qui vont voir des prostitués, vous les classez dans quoi ?
poupix

salons de massages erotique frontaliers avec la belgique

Message par poupix »

bonjour
je viens de voir le sujet" se prostituer pour survivre " et je n'ai pas pu m'empecher de poster
je connais bien le sujet des personnes francaises passant la frontiere pour aller travailler en belgique , en effet j'ai ete employe dans une superette proche la frontiere et j'ai pu lier connaissance a force de voir les memes tetes, j'ai fini par recevoir intéressantes confidences des clientes
des villes comme mouscron et autres attirent de nombreuses femmes francaises desireuses de gagner de l'argent
ces femmes travaillent à leur rythme soit 1 semaine ou 2 ou 3 et gagnent environ 200 euros nets minimum pour elles par service de jour ou de nuit .
certaines gagnent plus .
elles sont logees et n'ont que leur voyage à payer
là , rien à dire , moi je m'en fiche chacun est libre .voila.
MAIS, car il y un MAIS....
ces personnes cumulent TOUTES les allocations auxquelles elles ont droit selon leurs droits
alloc familiales assedics ect ect...
donc il y a un sacre calcul faire .......une petite mutiplication par exemple :))
et bien sur facile de prendre un jour ou demi journee de conges si RV urgent .. la frontiere est tres proche pour les habitants de lille ou des environ...
voila ....
ce n'est pas que j'ai voulu susciter des vocations , mais c'est une realite dont personne ne parle ...
CDL
Mado

Re: Se prostituer pour survivre

Message par Mado »

Statovore a écrit :
Mado a écrit : Oui, et combien de chômeurs ou ex-chômeurs estimeront qu'il vaut mieux une "sous-femme" à enfermer dans des bordels pour assouvir les "besoins irrépressibles" et "protéger" les autres femmes ?
Et combien de "sous-homme" pour assouvir les besoins irrépressibles de ces femmes esclavagiste ? Des études disent qu'ils représentent 10 à 20% des effectifs de la prostitution et il y en a surement plus qu'on ne le crois car on refuse d'étudier ce phénomène pour des raisons idéologiques.
Mado a écrit : Jamais le temps pour écouter les victimes (désignées en lien) mais le temps de défendre la "liberté" d'assouvir ce qui "chatouille", oui.
L'enfer est pavé de bonnes intentions. Plus vous faites dans l'émotionnel avec vos témoignages, plus vous cherchez à éloigner la raison au profit des pulsions.
C'est une forme de manipulation très souvent utilisé en politique.
Revenez à la raison car vous êtes en train de penser avec vos ovaires... (pour reprendre une de vos images préférée).

Exemple émotionnel pour justifier la discrimination :
- Ho regarder tout ces chômeurs qui se font piquer le travail par les travailleurs étranger et qui vont finir à la rue, c'est pour ca qu'il faut éjecter ces gens.
- Ha les roms, tous des voleurs. Regarder ces pauvres Français habitant les quartiers qui doivent habiter avec un bidonville sous leurs fenêtre avec le risque de vol et d'agression. Vite, détruisons ces campements sauvage.

Avec l'émotionnel, on peut justifier les pires horreurs.


Je suis comme beaucoup ici une victime du monde du travail dont certains sont victime d'exploitation de la part de personne peu scrupuleuse. On devrait donc interdire le travail en général, non ?
C'est pourtant ce que vous cherchez à faire. Vous voulez interdire le fait de travailler au lieu d'interdire et empêcher le fait d'être exploité.

Mais si demain on interdisait le travail, les gens travailleraient quand même mais de manière caché et si certains sont réduit en esclavage, personne ne le saura.

Vos interdictions sont en train de faire de la place à une bombe sociale.
Mado a écrit :Le sujet n'est pas, par ailleurs, la prostitution mais le prostitueur. Ce prostitueur qui nourrit le proxénétisme et, au-delà, les autres trafics.
A chaque fois qu'un prostitueur paie, c'est le proxénétisme qu'il nourrit et c'est la traite d'un corps dont il se sert.
Donc la femme du premier témoignage nourri un réseau ? Vous voyez bien que vous êtes dans le ridicule.
Si certains nourrissent les réseaux, c'est avant tout à cause d'interdiction basé sur la morale et non sur la raison qui empêche à la fois l'existence de prostitution indépendante, de permettre aux clients de pouvoir faire la différence entre ces les personnes indépendantes et les personnes exploitées, de sanctionner les clients et les proxénètes au nom du travail dissimulé et de la complicité parce que l'on pourra faire la différence.

Vous refusez de faire en sorte que ceux et celle qui voudraient se prostituer de manière indépendante puisse le faire légalement et décemment parce que selon vous ça n'existe pas.

Si ça n'existait pas, pourquoi refuser de réglementer en créant seulement un statut d'indépendant et permettant de contrôler ce fait ? Si personnes n'est réellement indépendant et donc personne ne s'y inscrira, ca sera équivalent à une interdiction.

Vous refusez pour une seule et bonne raison, c'est que vous savez que la prostitution indépendante existe, vous savez que des gens acceptent de se prostituer librement et que vous mentez pour faire croire que cela n'existe pas parce que cela vous décrédibiliserais aux yeux de tous.

Pour combattre la prostitution contrainte, il faut faire deux choses simultanément :
- Permettre à une prostitution indépendante d'exister ce qui retirera le pain de la bouche des réseaux
- Améliorer le marché du travail afin d'éradiquer le chômage afin que les gens puissent choisir.
Mado a écrit : Un prostitueur est un exploiteur qui se console comme il peut de ne pas faire partie du club du cac40 : on domine à petite échelle.
Les femmes qui vont voir des prostitués, vous les classez dans quoi ?



Ah, "l'émotionnel" ! C'est le terme favori des adeptes de la finance capitaliste, qui associent, dans leur confort matériel, l'amélioration des conditions d'un travail avec la consommation de corps humains.

"Les travailleurs qui ne perçoivent pas les difficultés du contexte économique mondial sont trop dans l'émotionnel" disent nos patrons du cac40.

Dirions-nous dans ce cas que les chômeurs/ses qui se plaignent de leur galère économique sont trop dans "l'émotionnel" ?

Je ne pense pas que la consommation de corps humains doit être légalisée. C'est cette consommation qui attire les mafias de toutes sortes sur un territoire. Il faut arracher le mal à la racine, dit-on, et je pense personnellement que notre "client" souvent fort peu "dans l'émotion" sur la question, doit être tapé au portefeuille. Je ne suis pas assez naïve, cependant, pour croire que l'argent récupéré servira à la réhabilitation de celles qui en sont les victimes.

Vous me demandez ce que je pense des femmes qui consomment le produit commercial "homme" ?
Devinez !

Par ailleurs, 10 à 20 % de femmes consommatrices, vous vous préoccupez des minorités maintenant ? Pas un peu trop émotionnel tout çà pour un défenseur de la consommation capitaliste ?

On pointe souvent l'arbre féminin de la forêt masculine de la consommation de corps humains, quand on n'aime pas voir pointés ses turpitudes numéraires, historiques et géographiques. Je sais. Mais ne soyez pas trop dans l' émotionnel sur cette question.
La morale financière et mafieuse feront tout pour préserver le confort de vos appétits.

Cordialement.
abadiejean

Re: Se prostituer pour survivre

Message par abadiejean »

Il y a une pièce de théâtre qui se joue chez moi
"Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus"

Discuter de ce type de sujet entre un homme et une femme n'apporte pas grand chose à mon avis.
C'est comme si un loup et un mouton discutait de végétarisme
Statovore

Re: Se prostituer pour survivre

Message par Statovore »

Mado a écrit : Ah, "l'émotionnel" ! C'est le terme favori des adeptes de la finance capitaliste, qui associent, dans leur confort matériel, l'amélioration des conditions d'un travail avec la consommation de corps humains.

"Les travailleurs qui ne perçoivent pas les difficultés du contexte économique mondial sont trop dans l'émotionnel" disent nos patrons du cac40.

Dirions-nous dans ce cas que les chômeurs/ses qui se plaignent de leur galère économique sont trop dans "l'émotionnel" ?
L'utilisation d'argument émotionnel est surtout la méthode favorite des manipulateurs de tout bord. En utilisant l’émotionnel de manière systématique, on occulte les raisonnements logique.

Ca n'est pas pour les "pauvres petits chômeurs et travailleurs victimes de la crise" que l'on à renflouer les banques (justification émotionnelle), c'est surtout pour l’intérêt de quelques financiers qui risquaient d'y perdre leurs chemises (justification rationnelle).

Ca n'est pas pour améliorer les conditions de vie "des pauvres victimes de la précarité" que l'on à créer les minima sociaux (justification émotionnelle) mais plutôt pour éviter une rébellion des gens qui subissent cette pauvreté (justification rationnelle).

Quand vous nous faites de l'émotionnel sur la prostitution en parlant au nom "des pauvres victimes", vous tombez dans les mêmes travers.
Mado a écrit : Je ne pense pas que la consommation de corps humains doit être légalisée. C'est cette consommation qui attire les mafias de toutes sortes sur un territoire. Il faut arracher le mal à la racine, dit-on, et je pense personnellement que notre "client" souvent fort peu "dans l'émotion" sur la question, doit être tapé au portefeuille.
Dans ce cas la, il faut interdire le travail. Et oui, les employeurs consomment aussi le corps humain des gens qu'ils payent. Il suffit de voir le nombre de gens qui sont jeté parce qu'ils sont devenu "inapte" à la suite d'accident du travail, parce que leurs dos ou leurs mains se sont abimé à la suite de port de charge lourde et de manipulation répétitive.

Après tout, ça serais émotionnellement bien d'éviter toute exploitation. Mais le coté rationnel reprend vite le dessus car si on ne travaillait plus du tout, comment pourraient-on vivre ?

Dans le cas du travail, on a choisi non pas d'interdire mais d'imposer des limites en réglementant.
Mado a écrit : Par ailleurs, 10 à 20 % de femmes consommatrices, vous vous préoccupez des minorités maintenant ?
Depuis le début contrairement à vous qui n'avez cessé de nier de résumer la prostitution à la "pauvre femme" exploitée par les "méchants hommes" comme s'ils n'y avait pas d'autres situations.

Si on tient compte des minorités, il y a une prostitution subie et une autre qui à été choisie. Il y a donc des gens qui sont indépendant et des gens qui sont exploité aussi bien chez les femmes que chez les hommes.

Prétexter l'interdiction au nom d'un groupe en ignorant l'existence des autres montre bien que vous êtes dans l'aspect émotionnel et non sur l'aspect rationnel.
Mado a écrit : Pas un peu trop émotionnel tout çà pour un défenseur de la consommation capitaliste ?
Être rationnel, c'est observer la situation dans son ensemble et non faire des généralités d'un seul cas même s'il semble majoritaire.
Mado a écrit : On pointe souvent l'arbre féminin de la forêt masculine de la consommation de corps humains, quand on n'aime pas voir pointés ses turpitudes numéraires, historiques et géographiques.
C'est bien pour cette dernière raison que vous aller systématiquement sur le coté émotionnel en faisant des généralisations et en utilisant des clichés. Vous refusez de voir les contre-exemples avéré car ils anéantissent tout vos "arguments" et rend intenable votre position radicale.
Vous n'aimez qu'on vous mettes face à vos propres turpitudes notamment la manipulation.
Mado a écrit :Je sais. Mais ne soyez pas trop dans l' émotionnel sur cette question.
Encore une figure de style qui consiste à accuser votre adversaire de vos propres fautes pour éviter d'avoir à répondre aux arguments rationnel.
Mado a écrit : La morale financière et mafieuse feront tout pour préserver le confort de vos appétits.
Ou de se servir de vos revendications pour leurs propres intérêt. Les mafias n'ont aucun intérêt à une réglementation créant une prostitution indépendante sur laquelle ils n'auraient pas de prise, bien au contraire.
Pour ces groupes, il est bien plus rentable que l'activité soit illégale car cela signifie qu'il n'y a pas d’impôt, pas de droit du travail, pas de contrainte extérieure à respecter et la possibilité de monter les prix à cause du "risque".
La pénalisation des clients est un gros avantage pour eux car cela renforce la loi du silence.
Statovore

Re: Se prostituer pour survivre

Message par Statovore »

abadiejean a écrit : Discuter de ce type de sujet entre un homme et une femme n'apporte pas grand chose à mon avis.
C'est comme si un loup et un mouton discutait de végétarisme
Le problème ne vient pas tellement d'un conflit homme/femme mais de la façon de penser. Il y a des hommes qui pensent que la pénalisation des clients est une bonne chose alors qu'il y a des femmes qui pensent que cela posera à terme d'autres problèmes.

Un sondage CSA avait été réalisé pour BFM comme quoi 68% des Français était contre la pénalisation. Mais ce qui est étonnant, c'est surtout la proportion de femme contre cette mesure qui atteint 58%.

Le clivage n'est pas aussi net que certaines personnes tentent de le faire croire au premier abord.
Mona

Re: Se prostituer pour survivre

Message par Mona »

Le corps d’un être humain n’est ni un jouet, ni un outil, ni une marchandise, parce qu’il n’est pas un objet : il est le corps d’une personne.

Les demandes des « viandards », ces millions d’hommes qui paient pour un acte sexuel, justifient la prostitution et les trafics, régis ou récupérés par des réseaux criminels internationaux. Ces « viandards » sont nos pères, nos maris, nos frères, nos voisins. Ils louent l’accès à un sexe, à un corps humain ; ils ne se préoccupent pas de ce que la personne prostituée vit ou ressent ; ils la paient pour l’utiliser comme de la viande.

Oui, un acte sexuel peut être assimilé à un service sexuel, disent ceux pour qui un donneur d’ordre commande une prestation, accepte ou négocie un tarif avec une personne fournisseuse qui s’exécute, et encourt des reproches si le « client » n’est pas satisfait. Ils nomment ces fournisseuses « travailleuses du sexe », en anglais sexworkers ; pour eux, la prostitution est un métier, et ils avancent des revendications de type syndical portant sur les droits sociaux, la sécurité des conditions de travail, le refus de la concurrence déloyale, etc.
Selon eux, pour faire disparaître la dissymétrie entre les mots « pute » et « client », il faut utiliser l’appellation « travailleuses du sexe », qui revaloriserait le statut de ces personnes, victimes de l’opprobre injustement attaché à leur « métier ».

Ils ne remettent pas en question la légitimité des demandes, qui leur semble évidente, et justifiée par la « nature », compte tenu de spécificités attribuées, pourtant sans aucun fondement scientifique, à la sexualité masculine – besoins irrésistibles, recherche de la nouveauté, disposition à la polygamie ou au vagabondage, etc. ; en réalité, celles-ci ne relèvent pas de la biologie, mais de la culture machiste qui légitime la domination masculine tout en contraignant les hommes à prouver sans cesse leur virilité.

Dans la rue, le marché conclu, après une brève négociation, s’exprime le plus souvent en quelques mots, du type « trente euros la pipe » ou « cinquante l’amour » (dans le langage de la prostitution, le sens le plus courant du mot amour est « rapport sexuel avec intromission du pénis dans le vagin »). Ce n’est pas une personne qui intéresse l’acheteur dans ce corps dont il paie ainsi la disponibilité momentanée, ce n’est même pas un corps humain dans sa totalité, c’est une partie de ce corps, un morceau de viande humaine. Je vois ces hommes comme des acheteurs à une exposition de « viande sur pied », dans une foire aux bestiaux, ou devant l’étal d’une boucherie où des étiquettes avec le prix au kilo sont piquées dans des pièces saignantes.

Je me suis rappelé les paroles d’une femme, aux États-Unis, qui avait réussi à sortir de la prostitution et qui avait trouvé du travail dans un restaurant Mac Donald. À quelqu’un lui disant : « Vous gagnez moins qu’avant ! », elle avait répondu : « La différence entre la prostitution et le Macdo, c'est que dans la prostitution c'est moi qui étais la viande. »

Selon la police, il y a environ 20 000 personnes prostituées à plein temps. Cela constitue à la fois une somme de drames individuels, un problème collectif traité de manière hypocrite, et un sujet sur lequel toute volonté politique fait défaut. Depuis l’abolition de la réglementation en 1946 (appelée fermeture des « maisons closes »), il n’y a jamais eu de débat public sérieux sur cette question — est-ce lâcheté, complaisance, ou complicité ? — tandis que de puissants groupes de pression s’opposent toujours au développement à l’école d’une éducation à une sexualité responsable, comme il en existe en Suède.

Ce sont les demandes des viandards qui justifient les offres de prostitution. Leurs comportements sont socialement admis, voire encouragés, et de même pour les agissements et les discours de ceux qui traitent le corps d’autres êtres humains comme de la viande, objet d’un commerce aussi légitime qu’un autre. Or cela s’appelle de l’esclavage, et ici de l’esclavage sexuel. Or cela est indigne
Mado

Re: Se prostituer pour survivre

Message par Mado »

Bonjour Mona,

Ce qui est "amusant" c'est l'argument du "sondage pour ou contre" qui avance le "pour la prostitution" d'une majorité de personnes dont des femmes.

Si un autre sondage demandait à ces messieurs/dames en faveur de la prostitution s'ils/elles accepteraient d'être, à leur tour, la viande consommée, je doute que le résultat crève le plafond des "pour" :D

Dans ce type d'esclavage que la novlangue consommatrice tient à faire passer pour un métier, une activité comme une autre, il est souvent avancé, qu'après tout, tout le monde se fait exploiter à son travail, alors une exploitation comme une autre...
Au lieu de lutter pour une amélioration des conditions dudit travail nos courageux préfèrent tout niveler par le bas. C'est plus simple, çà demande moins de courage.

Cà permet d'amalgamer tranquillement une partie du corps.. à une réalisation professionnelle, un objet créé de ses mains, qui aura de la valeur marchande, mais détaché du corps, qui est vendu, contrairement à la partie du corps qui a créé l'objet.

Il arrive souvent que certains/nes ajoutent, avec la même finesse, que le/la kiné, utilise son corps pour soulager une personne : Je leur propose tout aussi souvent de demander au kiné d'utiliser son orifice anal ou vaginal afin de "masser" les parties du corps de leurs clients...Je doute qu'ils/elles aient des réponses positives. faudrait un sondage :wink: Surtout qu'il n'y aura pas qu'un seul client/cliente qu'il faudra "masser" ; la dizaine de personnes et plus, durant la journée suffira à mettre rapidement à mal leur "outil" de travail.

Qui se pose la question, parmi nos viandards, comme vous dites, sur les blessures engendrées sur un corps consommé par le nombre qui lui grimpe sur le ventre à la journée ?

Bref, pour en revenir au sujet (ou objet ?) de cette discussion, faut-il répondre à cette personne "obligée de se prostituer pour survivre" qu'elle fait décidément la fine bouche par ces temps de difficultés économiques, et qu'en plus elle n'est pas très futée car elle pourrait s'installer à la frontière française, elle gagnerait mieux tout en ne réglant pas les frais de logement avec ASSEDIC et allocs familiales en option, tout en soulageant physiquement la "misère" des autres à défaut d'alléger la sienne.

Comment y-a-t-il encore autant de chômeurs/ses sur ce site ? :wink:
Invité

Re: Se prostituer pour survivre

Message par Invité »

Comment y-a-t-il encore autant de chômeurs/ses sur ce site ? :wink:
Ben... l'un n'empêche pas l'autre... :wink:
Statovore

Re: Se prostituer pour survivre

Message par Statovore »

Mona a écrit :Le corps d’un être humain n’est ni un jouet, ni un outil, ni une marchandise, parce qu’il n’est pas un objet : il est le corps d’une personne.
C'est pourtant ce qu'il devient dans le cadre travail, que l'on soit salarié ou entrepreneur. On loue ses muscles, son cerveau, ses idées à quelqu'un d'autre.
Mona a écrit : Les demandes des « viandards », ces millions d’hommes qui paient pour un acte sexuel, justifient la prostitution et les trafics, régis ou récupérés par des réseaux criminels internationaux. Ces « viandards » sont nos pères, nos maris, nos frères, nos voisins. Ils louent l’accès à un sexe, à un corps humain ; ils ne se préoccupent pas de ce que la personne prostituée vit ou ressent ; ils la paient pour l’utiliser comme de la viande.
On peut reprendre la même argumentation pour le travail en général, des millions d'entreprises payent pour des bêtes de somme humaine et la aussi il y a une exploitation tel que le travail au noir ou l'esclavage récupéré par certains réseau. Ils louent bien l'accès à un corps humain.
Quand tu va acheter quelques choses à un commerçant, tu loues les services de son corps ainsi que le corps de ceux qui ont transporté, fabriqué et conçu le produit ou le service que tu achètes.
Vous même devenez alors une de ces "viandarde".

Pourquoi une partie du corps humains serait-elle "sacralisé" alors que le reste ne le serais pas ? Parce que la religion à dit pendant des générations que ça n'est pas bien ?
Mona a écrit : Ils ne remettent pas en question la légitimité des demandes, qui leur semble évidente, et justifiée par la « nature », compte tenu de spécificités attribuées, pourtant sans aucun fondement scientifique, à la sexualité masculine – besoins irrésistibles, recherche de la nouveauté, disposition à la polygamie ou au vagabondage, etc. ; en réalité, celles-ci ne relèvent pas de la biologie, mais de la culture machiste qui légitime la domination masculine tout en contraignant les hommes à prouver sans cesse leur virilité.
Encore une généralisation qui ne tient pas comptes des 10 à 20% d'hommes qui se prostituent donc qu'il y a des femmes qui payent ces services et donc tout les reproches que vous faites aux hommes peuvent s'appliquer aux femmes.

Ce n'est pas parce que certains ont de mauvaise raison pour autoriser la prostitution qu'il faut faire un amalgame
Mona a écrit : Ce sont les demandes des viandards qui justifient les offres de prostitution. Leurs comportements sont socialement admis, voire encouragés, et de même pour les agissements et les discours de ceux qui traitent le corps d’autres êtres humains comme de la viande, objet d’un commerce aussi légitime qu’un autre. Or cela s’appelle de l’esclavage, et ici de l’esclavage sexuel. Or cela est indigne
Et c'est justement la raison pour laquelle, il faut réglementer la prostitution plutôt que chercher à l'interdire comme on le fait.
L'esclavage, c'est la notion de travail forcé qui profite à un autre. Vous même êtes d'accord pour dire que les services sexuel sont bien un travail puisqu'en parlant d'esclavage sexuel, vous parler en fait de travail sexuel forcé.


Si on réglemente pour en faire une activité professionnelle comme les autres en n'autorisant que le fonctionnement en entrepreneur "individuel" ou "unipersonnel", on peut éviter l'exploitation d'une personne par une autre car il y aura une possibilité de suivre l'argent. Dans ce cadre la, la notion d'esclavage sexuelle est totalement démoli puisque l'activité ne profite qu'a la personne qui la pratique.

Avec la méthode actuelle qui considère la prostitution comme totalement illégale même si celle-ci à été choisi et non subi, on oblige les gens qui pratiquent cette activité à se cacher et c'est ce qui favorise une sorte de marché noir.
Les mafias et réseau d'exploitation adorent les marchés noirs et vont donc avoir recours à la mise en esclavage d'un certains nombre de personnes pour augmenter leurs profits.

En niant l’existence de la prostitution choisi (même si elle apparait comme minoritaire) et en refusant catégoriquement la possibilité d'une réglementation de la forme choisi et indépendante, vous augmentez les profits de ces réseaux et donc leur intérêt à mettre en esclavage des personnes.
En plus, votre méthode ne permet pas de faire de différence entre ceux qui choisissent et ceux qui subissent alors que c'est un point nécessaire qui permettrait à une partie des clients de se détourner de ces réseaux et donc la encore de diminuer le nombre de personne mis en esclavage.
Statovore

Re: Se prostituer pour survivre

Message par Statovore »

Mado a écrit : Ce qui est "amusant" c'est l'argument du "sondage pour ou contre" qui avance le "pour la prostitution" d'une majorité de personnes dont des femmes.
Le sondage dit simplement que la majorité des gens sont contre la pénalisation des clients sans doute parce que beaucoup de personne savent bien que cela ne résoudra pas le fond du problème et cela qu'elles soit pour ou contre la prostitution.
Mado a écrit : Si un autre sondage demandait à ces messieurs/dames en faveur de la prostitution s'ils/elles accepteraient d'être, à leur tour, la viande consommée, je doute que le résultat crève le plafond des "pour" :D
Beaucoup de gens ne se vois pas travailler en temps que cuisinier, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des gens qui aiment faire ce métier et encore moins que ce métier est inutile.
Mado a écrit : Au lieu de lutter pour une amélioration des conditions dudit travail nos courageux préfèrent tout niveler par le bas. C'est plus simple, çà demande moins de courage.
Mais c'est vous qui refuser d'améliorer les conditions de travail de ces personnes en leurs refusant un cadre légal pour l'exercer décemment. Cette absence de cadre légal qui empêche de contrôler que l'argent perçu par ces personnes ne soit détourné par d'autre, de vérifier que la personne n'est pas forcé par quelqu'un d'autre, qui empêche d'avoir pignon sur rue et donc un pouvoir de négociation sur les tarifs et donc la quantité de prestation à vendre pour en vivre...
Mado a écrit : Il arrive souvent que certains/nes ajoutent, avec la même finesse, que le/la kiné, utilise son corps pour soulager une personne : Je leur propose tout aussi souvent de demander au kiné d'utiliser son orifice anal ou vaginal afin de "masser" les parties du corps de leurs clients...Je doute qu'ils/elles aient des réponses positives. faudrait un sondage :wink:Surtout qu'il n'y aura pas qu'un seul client/cliente qu'il faudra "masser" ; la dizaine de personnes et plus, durant la journée suffira à mettre rapidement à mal leur "outil" de travail.
Vu le nombre de tordu dans notre monde, je me méfierais avant d'affirmer des résultats aussi absolu.

Quand à la quantité de travail, si l'offre est inférieure à la demande (selon vous, la prostitution est dans ce cas), c'est la personne qui rend le service qui impose ses conditions et son prix. En général, quand on à la maitrise des prix, on ne va pas se maltraiter pour une tarif minable mais pour ça, il faut être réellement indépendant donc il faut passer par la case réglementation.
Mado a écrit : Bref, pour en revenir au sujet (ou objet ?) de cette discussion, faut-il répondre à cette personne "obligée de se prostituer pour survivre" qu'elle fait décidément la fine bouche par ces temps de difficultés économiques
Elle aurait très bien pu choisir de tomber dans la criminalité ou la mendicité par exemple. Elle a fait le choix qu'elle pensait le moins pire.

Mais le véritable problème, je l'avais mis en avant à ma première réaction. Cette personne n'est pas victime de la prostitution ou de ses clients mais du système économique qui crée des chômeurs et une pauvreté qui oblige à trouver un travail qui nous rebute (et pas seulement le travail sexuel).

Des métiers qui rebutent les gens, il y en a pas mal que cela soit serveur, manutentionnaire, livreur, éboueur ...
Mado a écrit :et qu'en plus elle n'est pas très futée car elle pourrait s'installer à la frontière française, elle gagnerait mieux tout en ne réglant pas les frais de logement avec ASSEDIC et allocs familiales en option, tout en soulageant physiquement la "misère" des autres à défaut d'alléger la sienne.
En gros, vous voulez l'inciter à faire de la fraude aux allocations ?
Mado a écrit : Comment y-a-t-il encore autant de chômeurs/ses sur ce site ? :wink:
Parce que même si on le souhaitait, on ne pourrais pas pratiquer de manière légale cette activité. Je vous rappelle les questions de base auquel vous n'avez pas répondu et pour cause.
Statovore a écrit : - Comment puis-je légalement ouvrir une entreprise individuelle avec ce statut histoire d'avoir une vrai comptabilité vérifiable, un local commercial et tout ce qui va avec ?
- Un code APE existe pour cette activité ?
- Comment attirer légalement de la clientèle vu que l'on interdit toute publicité et les annonces avec le motif "racolage" ?
- Et comment exercer une activité lorsque le fait d'acheter est interdit ?
cestpasvrai

Re: Se prostituer pour survivre

Message par cestpasvrai »

Sexe connecté, robots humanoïdes : la fin programmée de la prostitution est proche
http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... roche.html
La technique offrira des services sexuels plus variés

Les progrès techniques de ces dernières années dans le perfectionnement réaliste de robots humanoïdes permet d’imaginer une disparition très prochaine (d’ici 20 ou 30 ans) du trafic d’humains à des fins de prostitution : la traite des femmes va disparaître, non pas parce que la moralité aura gagné les cœurs de tous les mafieux, ou la conscience de tous les clients, mais parce que la technique offrira bien mieux : des services sexuels plus variés, parfaitement adaptables aux désirs individuels, beaucoup plus sécurisés pour la santé, et éliminant l’éventuelle culpabilité de profiter de la faiblesse d’autres humains !
Yves
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Re: Se prostituer pour survivre

Message par Yves »

Pour relancer la discussion…

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Communiqué - 28 mai 2014

La Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme se prononce CONTRE la pénalisation des clients

Hier, la CNCDH a rendu public son avis sur la proposition de loi contre le système prostitutionnel. Nous accueillons favorablement cet avis puisqu’il se prononce très clairement contre délit de racolage public et contre la pénalisation des clients des prostituées, dont nous avons constamment rappelé les conséquences néfastes sur leur santé et leur précarisation.

Concernant la pénalisation des clients, la CNCDH fait valoir que celle-ci "relèguerait les personnes prostituées vers des lieux plus reculés et donc plus dangereux. Le pouvoir de « négociation » avec les clients et de choix du client seraient diminués ; les acteurs médico-sociaux auraient plus de difficultés à accéder aux personnes". Une telle disposition, si elle était appliquée, "induirait donc des stratégies de contournement qui ne seraient pas sans grave incidence sur la santé et les droits des personnes prostituées", poursuit la Commission.

Concernant le délit de racolage public, mis en place en 2003 et dont nous rappelons qu'il n'a toujours pas été abrogé, la Commission ne mâche pas ses mots : "cette tendance à « l’invisibilité », ou à la moindre visibilité, de la prostitution a contribué à la dégradation de l'état de santé des personnes prostituées et des conditions d'exercice de leur activité. Elle a accru la relégation et l'isolement des personnes prostituées en raison de la clandestinité qu'elle a induite, et les a rendues plus vulnérables face aux violences."

La Commission pointe par ailleurs "le retard pris par la France dans l’accompagnement et le suivi des personnes prostituées afin de leur assurer l’accès effectif aux droits", et regrette que la proposition de loi discutée en ce moment au Parlement "ne contienne pas plus de dispositions garantissant aux personnes prostituées des droits identiques à ceux du reste de la population."

Nos organisations saluent les recommandations de la CNCDH en faveur de l’application du droit commun et contre des dispositifs spécifiques à la prostitution. Il est en effet essentiel de distinguer, comme le fait la CNCDH, la prostitution de la traite des êtres humains, et de prendre en compte la question de l’exploitation et du travail forcé dans l’ensemble des secteurs économiques concernés, et non uniquement comme prétexte afin de pénaliser le travail sexuel. « La CNCDH insiste, dans un souci de cohérence, sur la nécessité d’étendre ces mesures à toute forme d’exploitation, domestique, économique, et non uniquement sexuelle ».

Nous encourageons vivement les parlementaires à prendre en compte cet avis dans leur réflexion et à rejeter eux et elles aussi, la pénalisation des clients et le délit de racolage public.

Avis sur la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel :

http://www.cncdh.fr/sites/default/files ... nnel_0.pdf

Les orgas signataires : AIDES - Cabiria - Collectif Droits & Prostitution - Grisélidis - Médecins du Monde - STRASS.

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Voilà de quoi relancer le débat… ou le clore définitivement ! :wink:
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