STRESS ET SUICIDE AU TRAVAIL

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superuser
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A Dubaï aussi

Message par superuser »

Un homme s'est suicidé en se jetant du 147e étage de Burj Khalifa à Dubaï, marquant le premier suicide depuis l'ouverture, l'an dernier, de cette tour, la plus haute du monde, a rapporté mardi le quotidien émirati The National dans son édition en ligne.

Citant la police, le journal précise que l'homme, qui serait un Asiatique âgé d'une trentaine d'années, a atterri sans vie sur une terrasse du 108e étage. Dans sa chute, il a heurté des barrières métalliques.

Selon les premiers éléments de l'enquête, l'homme travaillait pour une entreprise basée dans la tour et il avait vu une demande de congé rejetée, a précisé le journal.

D'un coût de 1,5 milliard de dollars, Burj Khalifa, inaugurée le 4 janvier 2010, compte 200 étages dont seulement 160 occupés par des appartements ou des bureaux.

Image

http://www.liberation.fr/societe/010123 ... r-du-monde
tristesir

Re: STRESS ET SUICIDE AU TRAVAIL

Message par tristesir »

Cette tour c'est un doigt levé (le majeur) du capitalisme en direction de l'humanité et de la planète.
tristesir

Confirmation en appel

Message par tristesir »

Antonio B., un ingénieur en informatique de 39 ans, père d'un garçon de 11 ans, s'est jeté en octobre 2006 du cinquième étage du bâtiment principal du Technocentre Renault de Guyancourt. Jeudi, la cour d'appel de Versailles a retenu une "faute inexcusable" contre le constructeur automobile. Pour Sylvie, la veuve de la victime, c’est un soulagement.
"Il travaillait le jour, la nuit"

Le rythme de son mari, juste avant le drame, "c’était presque 100 heures de travail par semaine. Il travaillait le jour, la nuit, il ne dormait plus que deux heures par nuit, il pleurait presque tous les soirs", se souvient Sylvie.

Pire, son mari vivait avec le "sentiment qu’aucune faute ne leur serait pardonnée [par Renault, NDLR]. C’est ce qu’il répétait sans arrêt", rappelle-t-elle.
http://www.europe1.fr/France/Renault-il ... rs-549241/
superuser
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Le combat d’une femme humiliée par son patron

Message par superuser »

Lourde sanction pour un chef d’entreprise carcassonnais, reconnu coupable de harcèlement moral et sexuel sur sa secrétaire commerciale : le 11 avril, par un jugement dont il n’a pas été fait appel, le conseil des Prud’hommes a condamné Alain Vaissière à verser près de 45.000 € à son ex-collaboratrice, considérant que son licenciement, en août 2009, trouve son origine non pas dans "l’incapacité" de celle-ci, mais "dans les agissements de harcèlement" de celui qui était alors son employeur.

La juridiction prud’homale a donc jugé le licenciement de la secrétaire commerciale "sans cause réelle ni sérieuse" et prononcé sa nullité. Elle s’inscrit ainsi dans la continuité de la condamnation d’Alain Vaissière devant le tribunal correctionnel, en mars 2010, devenue depuis définitive : le frigoriste carcassonnais, prévenu de "harcèlement moral", avait écopé d’un mois de prison avec sursis, 5.000 € d’amende et 10.000 € de dommages et intérêts pour sa victime.

Celle-ci veut témoigner, aujourd’hui, du long calvaire qu’elle a vécu : "Pour moi, mais aussi pour toutes les femmes qui sont humiliées sur leur lieu de travail, explique cette jolie quadragénaire qui a souhaité préserver son anonymat. Pour qu’elles sachent qu’un employeur n’a pas tous les droits et qu’il n’y a pas de loi du plus fort".

Près de cinq années durant, de 2004 à la mi-2008, la jeune femme, divorcée, a dû tout subir pour tenter de conserver son emploi et assumer, ainsi, la charge de ses deux enfants, étudiants.

Les jugements rendus dressent la litanie des "avances à caractère sexuel maintenues durant des années, de manière insistante, malgré les refus réitérés" infligées par son employeur ; des appels téléphoniques et visites la nuit à son domicile ; des propos graveleux et des attouchements imposés par un chef d’entreprise décrit par les juges du tribunal correctionnel, au vu des témoignages recueillis par les enquêteurs, comme "un homme impulsif, coléreux, arrogant et surtout extrêmement vulgaire et grossier". A l’audience correctionnelle, celui-ci avait fini par reconnaître ses errements, expliquant "être tombé amoureux" de sa secrétaire et avoir tout fait pour "la séduire" en lui faisant "des avances", malgré ses refus constants de toute relation extra-professionnelle.

Autant de faits qui ont plongé la victime dans une situation de "stress" telle qu’à partir d’octobre 2008, jusqu’à son licenciement en mai 2009, la jeune femme a dû être placée en arrêt maladie à six reprises, pour des durées chaque fois plus longues, du fait de la dégradation de son état de santé physique et psychologique.

"Mes parents, que j’ai perdus jeune, m’ont appris la valeur du travail et le respect des autres. J’ai tenu le plus longtemps possible, jusqu’à ce que ça devienne trop violent", explique la victime, qui n’a porté plainte auprès du procureur qu’en septembre 2009, après son licenciement. Un long combat judiciaire - "pour l’honneur, pas pour l’argent" - qui s’est achevé, il y a quelques jours, par une ultime condamnation de son ex-employeur. Aujourd’hui, la jeune femme tente de tourner la page et de se reconstruire dans une activité médico-sociale. Sous anxiolytiques et antidépresseurs.

http://www.midilibre.fr/2011/05/19/le-c ... 321569.php
tristesir

Re: STRESS ET SUICIDE AU TRAVAIL

Message par tristesir »

LYON — Un salarié d'une trentaine d'années s'est vraisemblablement suicidé vendredi sur son lieu de travail en se jetant dans un four de l'usine Constellium (ex-Alcan EP) d'Issoire, dans le Puy-de-Dôme, a-t-on appris samedi auprès du parquet de Clermont-Ferrand.

"L'hypothèse du suicide semble se confirmer car a priori il était impossible de tomber par accident dans cette cuve chauffée à 700 ou 800 degrés", a déclaré à l'AFP Dominique Vinsonneau, substitut du procureur.

Le téléphone portable professionnel et le casque de travail du salarié ont été retrouvés à côté du four, a-t-elle précisé, confirmant une information du quotidien régional La Montagne.
http://www.google.com/hostednews/afp/ar ... Am8g4ULbCA
Invité

Re: STRESS ET SUICIDE AU TRAVAIL

Message par Invité »

Le téléphone portable professionnel et le casque de travail du salarié ont été retrouvés à côté du four,
Dire que sa dernière pensée a peut-être été : le téléphone et le casque ne m'appartiennent pas, ce serait malhonnête vis-à-vis de ma boîte de les abîmer. :shock:
tristesir

Re: STRESS ET SUICIDE AU TRAVAIL

Message par tristesir »

C'est probable. Autrement il ne se serait pas suicidé.
superuser
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Suicide d'un directeur de FNAC

Message par superuser »

L'après-midi du mercredi 1er juin, le directeur de la FNAC de Clermont-Ferrand s'est pendu dans un bois, à quelques kilomètres de la ville. Avant de mourir, il a envoyé un e-mail détaillé. Ses accusations sont confirmées par des documents internes. Bien sûr, la direction de la FNAC rejette toute responsabilité.

http://eco.rue89.com/confidentiels/2011 ... ise-209244
Leila

Re: STRESS ET SUICIDE AU TRAVAIL

Message par Leila »

C'est édifiant!
Et malheureusement, c'est la dure réalité du monde du travail actuel...: pression toujours pression! :evil:
Après France Télécom, pôle emploi,la Fnac, à qui le tour pour les TS et /ou suicides sur le lieu travail?
Invité

Re: STRESS ET SUICIDE AU TRAVAIL

Message par Invité »

Et comment faire pour ne plus mettre un sou dans ces boîtes qui maltraitent le personnel ?
Nous sommes pratiquement pieds et poings liés devant ces grosses entreprises qui cassent les gens.
superuser
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Re: STRESS ET SUICIDE AU TRAVAIL

Message par superuser »

La FNAC, comme tout ce qui touche aux produits dits culturels, est mal en point.
J'ai appris ce week-end que, dans mon ancienne boîte (Warner Music), ils ne sont plus qu'une cinquantaine : il y a dix ans, ils étaient encore 300. Aujourd'hui, les cadres ont tous des doubles ou des triple casquettes, et tout le monde est complètement pressuré. Dans ces conditions, il y a de quoi devenir dingue.
tristesir

Il avait dû enterrer les restes du corps d’un collègue

Message par tristesir »

Une histoire sordide. En 1997, ce cheminot angevin a dû enfouir un sac-poubelle contenant des morceaux humains. C’est son chef d’équipe qui lui en a donné l’ordre. Depuis, cet homme a sombré dans la dépression. Avant de pouvoir se confier quelques années plus tard. Et de saisir mercredi le conseil des prud’hommes de Paris.

«Mon chef d'équipe a voulu qu'on les ramasse»

« C’était un vendredi soir, se souvient-il, l’un de mes chefs s’était fait renverser par un TGV près d’Angers. Le corps en charpie a été restitué à son épouse. Le lundi matin, en retournant sur les lieux, on a découvert des morceaux du corps qui étaient restés là. Mon chef d’équipe a voulu qu’on les ramasse. J’ai refusé. L’après-midi, il m’a donné le sac-poubelle avec plusieurs kilos de tous ces lambeaux. Il m’a ordonné de les enterrer dans un terrain vague. À partir de ce moment-là, je suis parti en vrille. »
http://www.ouest-france.fr/region/paysd ... 9_actu.Htm
romain23

Re: STRESS ET SUICIDE AU TRAVAIL

Message par romain23 »

Après l'annonce du suicide d'un agent ONF : " Un malaise social énorme "


e quatrième en un mois. Hier, le syndicat national unifié des personnels des forêts et des espaces naturels (Snupfen) a annoncé le suicide d'un agent ONF de l'Allier, mardi, à Echassières. Le forestier était âgé de 59 ans et avait trois enfants.

En fin de carrière, il était bien connu de ses collègues. " J'ai appris la nouvelle mercredi matin, commente Serge Dumazel, secrétaire régional Auvergne du Snupfen. L'enquête nous aidera à comprendre. Il avait déjà tenté de mettre fin à ses jours il y a deux mois. Nous avions alors demandé une convocation du CHSCT et la direction avait refusé. Depuis, il était en traitement. "

En poste à la fois au siège départemental à Avermes et à Echassières, où il résidait, l'agent aurait mis fin à ses jours à son domicile.

Serge Dumazel n'évoque pas directement le lien entre ce passage à l'acte et le malaise persistant au sein du personnel de l'ONF. Il parle de " fortes présomptions ".

Selon le syndicaliste, l'Office a convoqué d'urgence une réunion du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, à la direction régionale d'Orléans, et ouvert une enquête. Une cellule psychologique serait également en place. " Comme pour les trois autres suicides, c'était un agent expérimenté, complète-t-il. Les quatre étaient des hommes de terrain. J'avais évoqué ses difficultés avec lui. Aujourd'hui, on nous met une pression terrible sur les objectifs : pour résumer, on nous demande de faire du fric. C'est dur pour de nombreux agents, surtout en fin de carrière, car ils ont à coeur de faire leur métier jusqu'au bout. "

En poste dans le Cantal, le responsable régional estime que la pression est encore plus présente dans l'Allier, en raison de la richesse de ses forêts de chênes. Les trois autres agents qui ont mis fin à leurs jours en un mois étaient en poste en Lozère, Gironde et Haute-Savoie.
Pour le directeur général de l'ONF, il y a un " malaise social "

Le directeur général de l'ONF, Pascal Viné, a indiqué, hier à l'AFP, qu'une minute de silence avait été observée mercredi lors d'un conseil d'administration de l'Office. " Il y a un malaise social au sein de l'ONF, a-t-il déclaré. Et les agents patrimoniaux, par leur dispersion géographique importante sur le territoire, sont une population encore plus fragile, d'où la nécessité de répondre à cette situation ".

http://www.lamontagne.fr/editions_local ... ABBQ-.html

La reponse de la direction centrale à Paris, pour faire face à la vague de suicide ( dixit sur France 2 , hier soir à 20H) est d'embaucher 9 assistantes sociales! Comme si les assistantes sociales pourront répondre au fait que l'on mute les gens n'importe où et n'importe comment!
C'est sa mutation dans cet endroit qu'il n'a pas supporté ( et pour y avoir vecu, je le comprends!) Au lieu d'AS , ce sont des agents qu'il faut embaucher et non pas les muter!
conundrum

LIDL: «C’est à la limite du sadisme et du harcèlement moral»

Message par conundrum »

Mes années LIDL : «C’est à la limite du sadisme et du harcèlement moral »
EXCLUSIF. A LIDL, la discrimination à l’embauche subie par certains étrangers ne serait que la partie émergée de l'iceberg. D’anciens employés du hard discounter allemand racontent les humiliations et les conditions de travail qu’ils ont subies et parfois fait subir. Première partie.

Il est 18h30. Samir* a le ventre vide depuis l’heure lointaine du petit-déjeuner. Comme c’est son premier jour de travail chez Lidl, difficile de parler de pause à son formateur. « Le rythme était infernal » se souvient-il. Il faut penser à tout retenir ; les codes, le jargon, les dates d’inventaire, les noms. «Je ne pouvais plus tenir sans rien avoir avalé. Manger était devenu une obsession», avoue Samir. N’en tenant plus, discrètement, il finit par poser la question au chef du magasin. Rires aux éclats. Celle-ci interpelle hilare le responsable de réseau : «Vous entendez ça, Samir a faim et voudrait manger». La réponse du formateur est sans appel : « Sachez que moi, je ne déjeune jamais ». Samir se souviendra de cet épisode à chaque fois qu’il verra son ancien formateur prendre son repas – et tout son temps – à la brasserie d’à côté.

Des humiliations comme celle-ci seraient fréquentes au sein de Lidl. « On a tous des histoires de ce genre » prévient Samir, ancien responsable de réseau en Seine-Saint-Denis : « Nos formateurs ont été malmenés à leur arrivée dans la société, alors à leur tour, ils se vengent sur les nouveaux entrants. C’est à la limite du sadisme et du harcèlement moral ».

Samir se souvient de Noémie*, une collègue responsable de réseau. L’un de ses magasins devait être réimplanté. Pour cette opération d’ampleur au cours de laquelle les rayons changent de place durant la nuit, les collègues des départements voisins viennent en renfort ; très tôt. Seulement, le supérieur hiérarchique de Noémie lui aurait, pour la discréditer, sciemment indiqué un faux horaire. « La veille, notre responsable téléphone à Noémie pour lui demander d’arriver vers 8h30, raconte Samir. A son arrivée, les collègues, déjà en magasin depuis l’aube, la dévisagent, l’air de dire ‘’pour qui se prend-elle ? On fait le sale boulot à sa place et elle arrive, comme une fleur, à l’ouverture du magasin’’. Tout le monde était si épuisé et remonté qu’aucune explication de sa part n’aurait été valable. C’était impossible de rattraper ça. Elle ne l’a pas supporté et a quitté l’entreprise quelques mois plus tard. C’est une de leur stratégie pour éviter d’avoir un groupe soudé qui pourrait s’allier contre eux et leurs méthodes. Ils nous montaient progressivement les uns contre les autres.»

« Au fur et à mesure de ma formation, j’ai été mis dans la confidence de certaines pratiques » témoigne Samir. « Lorsque j’étais chef de magasin, on m’a demandé de faire pression sur les caissières. De victime, je suis passé à bourreau » ironise-t-il. « On me demandait d’imposer des charges de travail que je savais irréalisables, de surveiller le taux de productivité des caissières. Lorsque l’un des employés ne faisait plus l’affaire, on devait le pousser à la faute en le mettant principalement sur des tâches ingrates, comme le réapprovisionnement du rayon des surgelés, ou celui des fruits et légumes le matin. Il y avait également la punition de la caisse ; rester débout toute la journée. Mon responsable m’a même suggéré de placer des produits périmés après le passage d’une employée qui venait de finir son rayon » conclue-t-il.

Pendant près de six mois, les futurs responsables de réseau suivent une formation durant laquelle ils sont testés. Ils occuperont tour à tour l’ensemble des postes de la chaîne ; de caissier employé libre- service à responsable de réseau en passant par chef de magasin. « Nous étions sans cesse épiés. Seul le négatif était repéré. On s’adressait à nous sur un ton dégradant » raconte Samir. « Les formateurs voulaient savoir s’ils auront à faire à des rebelles ou à de bons petits soldats. Ils testaient notre résistance au stress, à la pression et aux situations de management hors-normes.»

Sonia*, ancienne responsable de réseau à Paris, confie : « Lorsque l’on m’a transmis mon premier planning, j’ai naïvement fait remarquer qu’il n’y avait pas de jours de repos. On m’a répondu que c’était normal. J’ai eu un rythme infernal pendant des mois avant d’avoir droit à un jour de repos par semaine. Cela était censé nous préparer à tout accepter ; gérer quatre à six magasins, travailler près de 80 heures par semaine, être d’astreinte téléphonique 24h sur 24, se déplacer en pleine nuit à cause des alarmes de magasins et celles du système de réfrigération ».

Dès les premiers jours de formation, les nouvelles recrues se retrouvent coupées de leurs proches, de leur environnement habituel. « Les amis nous en veulent. Au dernier moment, j’ai dû annuler la soirée d’anniversaire que des amis m’avait organisée. Mon responsable voulait faire un point un vendredi soir à 100 km de chez moi. Tout est fait pour nous isoler » témoigne Samir.

Sonia confirme : « Je sortais de chez moi vers 6h du matin pour n’y retourner qu’à minuit voire 4h du matin les jours d’inventaire et de réimplantation. Avec ce rythme, on devient vite aliéné. On ne vit plus vraiment dans le monde réel mais dans la bulle Lidl. Les collègues deviennent nos nouveaux amis, on reste entre nous. Finalement, tout fini par nous sembler normal ; nos voisins vivent la même chose que nous. Cela fait penser à ce que l’on pourrait vivre dans une secte. On se sent comme pris au piège. Lorsque j’ai été entendue par la police judiciaire à propos de la discrimination à l’embauche, j’ai eu l’impression de trahir mes collègues et mes responsables en disant la vérité. J’ai eu le sentiment d’avoir été corrompue par un bon salaire et une belle voiture ».

« Une fois, l’on m’a demandé si j’avais pris mon après-midi parce qu’il était 18h et que je m’apprêtais à quitter le magasin. J’y travaillais pourtant depuis 6h du matin » raconte Samir.

De nombreux responsables de réseaux ont tenté d’alerter plusieurs fois le siège à Strasbourg. Dans ces courriers, ils y dénoncent les dysfonctionnements de la direction régionale de Barbery, en Picardie, et le changement de gestion depuis l’arrivée du nouveau directeur, M. T. A la tête des magasins de l’Aisne, de l’Oise et de l’Ile-de-France, l’ancien responsable de réseau devenu directeur régional de Barbery semblait détenir « les pleins pouvoirs.»

« C’était devenu une véritable république bananière. Il a commencé par nommer sa propre sœur au poste d’adjoint chef des ventes. Nous n’avions pas compris cette subite promotion d’autant plus qu’elle avait les pires états d’audits sur ses magasins » raconte Sonia. Et quand les employés ont demandé par courrier des explications au siège : « Nous avons eu droit à une chasse aux sorcières dont l’objectif était d’identifier les auteurs des courriers anonymes ».

Depuis l’affaire de discrimination à l’embauche de candidats étrangers (lien article n°1 ?), M. T. fait la tournée des magasins de la région. Il amasse attestations et témoignages d’employés « pour prouver son innocence ». Après sa garde à vue le 28 juin dernier par la police judiciaire de Creil dans l’Oise, « il s’est même organisé une manifestation de soutien » s’amuse Sonia. « Ce directeur est un pur produit Lidl. Le candidat parfait pour incarner le management particulier du groupe. Un fils d’immigré portugais pour refouler les candidats étrangers à l’embauche ; personne ne parlerait de discrimination », avance Samir avant de poursuivre : « Je le plains. Il l’ignore mais il est aussi victime du système ».

Mona Choule
http://yahoo.bondyblog.fr/201107200222/ ... al-%C2%BB/
romain23

Re: STRESS ET SUICIDE AU TRAVAIL

Message par romain23 »

u fur et à mesure de ma formation, j’ai été mis dans la confidence de certaines pratiques » témoigne Samir. « Lorsque j’étais chef de magasin, on m’a demandé de faire pression sur les caissières. De victime, je suis passé à bourreau » ironise-t-il. « On me demandait d’imposer des charges de travail que je savais irréalisables, de surveiller le taux de productivité des caissières. Lorsque l’un des employés ne faisait plus l’affaire, on devait le pousser à la faute en le mettant principalement sur des tâches ingrates, comme le réapprovisionnement du rayon des surgelés, ou celui des fruits et légumes le matin. Il y avait également la punition de la caisse ; rester débout toute la journée. Mon responsable m’a même suggéré de placer des produits périmés après le passage d’une employée qui venait de finir son rayon » conclue-t-il.(quote)

Et porter plainte à l'Inspection du travail, ? et contacter les syndicats?
A quoi servent les "Droits du Travail" si personne ne s'en sert?

C'est clair qu'ils n'embaucheraient pas une fille comme moi :lol: Au bout de 48 h, ils auraient toute l'intelligenstia de defense des droits de l'homme dans les pattes! :lol:
Comme quoi, y'en a à qui cela plait d'etre esclave! On est en plein Syndrome de Stockholm dans cette histoire!
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