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Re: sur france 2, les chômeurs heureux
Publié : 27 nov. 2010
par Invité
Mais tout est fait pour te faire rentrer dans le moule... La preuve : j'ai appris aujourd'hui que si l'on possédait plus de 5000 m2, même non exploités, on cotisait à la M.S.A.
Ça m'étonne, parce que on n'est pas assujetti au régime de protection sociale agricole, quand on se borne à l'entretien de son terrain, ou qu'on y pratique seulement des activités de loisirs.
Et si on cultive, on paie la cotisation solidaire à la MSA si le terrain est égal à au moins le 8ème de la surface minimum d'installation (SMI), variable selon les départements, mais c'est du genre 18ha, 25 ha ...
5000mètres carrés c'est un demi hectare, c'est petit.
Re: sur france 2, les chômeurs heureux
Publié : 27 nov. 2010
par Invité
bebert a écrit :J'aurais préféré que cette émission m'apporte la preuve, qu'ici en France, on peut, par choix ou par nécessité, se trouver exclu de façon durable du système sans en souffrir, si c'est possible...
on peut par nécessité faire un pareil choix, avec forcément de la souffrance puis avec le temps en retirer de la sagesse,donc moins de souffrance mais à moins d'être un moine Bouddhiste j'en connais pas non plus qui s'éclatent à plein temps dans ce système! donc quand j'entends dire des chômeurs qu'en 10 ans, 15 ans etc ils auraient dû déjà s'en sortir, je bouillonne... on n'est vraiment pas sorti de la m. avec des clichés entretenus même par les plus pauvres.
Re: sur france 2, les chômeurs heureux
Publié : 28 nov. 2010
par RaoulPiconBière
la preuve, qu'ici en France, on peut, par choix ou par nécessité, se trouver exclu de façon durable du système sans en souffrir, si c'est possible..
Bien sûr cela n'existe pas.
Toute personne exclue de son "système" va en souffrir. Mais celà n'est pas le fait de la personne.
C'est le système qui exclut et si le système n'excluait pas, les personnes ne souffriraient pas même si elles vivent en marge de ce système.
Re: sur france 2, les chômeurs heureux
Publié : 28 nov. 2010
par bebert
J'ai été maladroit dans le choix du mot ''exclu'' qui laisse penser à une action subie... J'aurais dû écrire tout simplement ''vivre en dehors du système de façon durable''...
Re: sur france 2, les chômeurs heureux
Publié : 28 nov. 2010
par Invité
j'ai trouvé très approprié au contraire, Par contre vivre en dehors du système sans en souffrir, c'est IMPOSSIBLE non? ... car il faut vivre de sa chasse et de sa cueillette entièrement, ne bénéficier d'aucune aide (chômage, rsa, sécu etc), avoir sa yourte et faire ses yogourts

, enfin, oui c'est possible mais pour les trouver les mecs qui font ça, les médias zont pas trop le temps de chercher, faut voir et demander à Nicols Hulot

Re: sur france 2, les chômeurs heureux
Publié : 28 nov. 2010
par RaoulPiconBière
'vivre en dehors du système de façon durable''.../... 'ici en France
Impossible.
Mais seulement parceque l'ensemble du territoire possede un propriétaire.
Interdiction de ramasser du bois pour se chauffer, interdiction de cueillir, interdiction de chasser.
Re: sur france 2, les chômeurs heureux
Publié : 28 nov. 2010
par superuser
Vivre à l'intérieur du système fait aussi souffrir !
Quand je fais le bilan, je constate que j'ai énormément souffert dans l'emploi (ennui, fatigue, rapports de force, absurdités et injustices…)
et j'ai encore plus souffert, de longues années durant, de ne pas pouvoir joindre les deux bouts avec mon salaire !
J'ai bien sûr souffert au chômage, énormément, surtout les premières années. Raoul a raison : on se sent subitement "en marge du système", et c'est ce sentiment d'exclusion qui fait le plus mal. Ce qu'il faut surmonter, c'est son "altérité" : le fait que les gens vous désignent comme "différent" et vous le reprochent alors que, fondamentalement, à la base nous sommes tous différents les uns des autres mais que, par panurgisme, nous adoptons l'idée de devoir être les mêmes.
Mais avec du recul, comparé à ma vie de salariée, sont apparues les notions de liberté et d'authenticité qui, à mon sens, étaient bcp plus factices avant. Quand on est dans l'emploi, on se croit libre, indépendant ou "non redevable" alors que c'est faux : il y a le patron/chef auquel il faut obéir, il y a les impôts à payer et les crédits à rembourser, etc… et en plus on se fade des tas de personnes qu'on n'a pas envie de côtoyer ! Quand on est dans l'emploi, la plupart de nos fréquentations sont liées à notre statut alors qu'au chômage, elles sont liées à la personne humaine, et on peut se payer le luxe de les sélectionner.
De toutes façons, la liberté ça n'existe pas. La liberté, c'est de pouvoir choisir la cage dans laquelle on va entrer.
Re: sur france 2, les chômeurs heureux
Publié : 28 nov. 2010
par maguy
Quand on est dans l'emploi, on se croit libre, indépendant ou "non redevable" alors que c'est faux : il y a le patron/chef auquel il faut obéir, il y a les impôts à payer et les crédits à rembourser, etc… et en plus on se fade des tas de personnes qu'on n'a pas envie de côtoyer ! Quand on est dans l'emploi, la plupart de nos fréquentations sont liées à notre statut alors qu'au chômage, elles sont liées à la personne humaine, et on peut se payer le luxe de les sélectionner.
Quand on est dans l'emploi, on est au moins indépendant
financièrement, c'est vrai et ça compte. Si le chef n'est pas trop caractériel et oublie de mélanger instructions et autoritarisme, ça peut passer.
Payer mes impôts ne m'a jamais choquée, après tout j'utilisais tous les jours les routes construites avec et si je n'ai pas eu d'enfants, je suis allée à l'école gratuitement grâce à eux. C'est pour moi un juste retour des choses. Ceux qui me connaissent savent ce que je pense des crédits (aaahhhh, pas touche !). L'avantage d'avoir connu des périodes de chômage, même courtes m'a appris que rien n'est jamais gagné
ad vitam aeterman.
Ensuite c'est une façon de voir les choses, je n'ai jamais fréquenté les collègues en dehors des heures ouvrables. Je n'aime pas mélanger les genres. Je refusais de participer aux fêtes de fin d'année (sauf l'après-midi où je faisais une courte apparition), ni aux mariages, ni aux pendaisons de crémaillère, ni aux opérations portes ouvertes le samedi etc.
J'avais une vie professionnelle, une vie avec ma famille et une vie privée et personne ne rencontrait jamais personne de l'autre vie. Je me suis épargnée beaucoup de déceptions et de déconvenues ainsi après un licenciement, aucun ex-collègue n'avait mon téléphone. Comme dans un livre, on finit un chapitre et on tourne la page.
Effectivement on privilégie l'humain.
Re: sur france 2, les chômeurs heureux
Publié : 28 nov. 2010
par Invité
Sauf pour le rsaste, il y a des tas de fréquentations qu'il ne souhaite pas (du fait de son rsa) et en parallèle beaucoup n'ont plus vraiment le choix de leurs relations, c'est la totale exclusion et en plus ils sont pris pour de incapables, idiots et débiles...Forcément d'un Rsaste s'il en est là, on cherche la faille....(intelligence, manque de jugeote, diplômes, fainéantise confirmée)
Re: sur france 2, les chômeurs heureux
Publié : 28 nov. 2010
par tristesir
on cherche la faille....(intelligence, manque de jugeote, diplômes, fainéantise confirmée)
Cela rassure les imbéciles. Ils se disent dans leur for intérieur: je vaux mieux qu'eux, cela ne m'arrivera pas à moi, on ne peut pas me faire ça à moi

Re: sur france 2, les chômeurs heureux
Publié : 28 nov. 2010
par maguy
en plus ils sont pris pour de incapables, idiots et débiles...
Justement, quand on a passé ce cap comme Sophie (sans parler pour elle) ou moi, on s'en FICHE !
D'ailleurs, pour survivre au RSA ou en ASS, il faut de la jugeotte et cette forme d'intelligence qui s'appelle de l'adaptation.
N'importe quel imbécile peut entrer dans un magasin et acheter. Survivre dans nos conditions avec les dépenses primaires qui augmentent plus vite qu'on peut le dire, c'est de la haute voltige.
D'ailleurs, il y a un truc très simple pour rabattre le caquet des salariés : fais-leur parler de son boulot. 99% vont se répandre immédiatement en parlant de la méchanceté des collègues, de la c...ie des chefs, des conditions intenables, des objectifs inatteignables... et ben voila !!
Quant aux retraités, souvent aigris et égoïstes, on peut leur suggérer de parler des retraites mirobolantes que la plupart n'ont pas, des charges qui augmentent sans cesse et surtout de leur joie de payer pour des médicaments déremboursés ou des franchises médicales.
Franchement, on ne m'embête plus, ou alors dans mon dos ce qui m'indiffère complètement

Re: sur france 2, les chômeurs heureux
Publié : 28 nov. 2010
par Invité
D'ailleurs, il y a un truc très simple pour rabattre le caquet des salariés : fais-leur parler de son boulot. 99% vont se répandre immédiatement en parlant de la méchanceté des collègues, de la c...ie des chefs, des conditions intenables, des objectifs inatteignables... et ben voila !!
"J'suis crevé (-e), chuis overbooké (-e)..." est leur refrain préféré.
Alors que là, c'est dimanche, je ne suis pas fatiguée vu mon rythme pas du tout effréné de missions en intérim, il a bien neigé en Bretagne et je regarde les oiseaux picorer les graines que je leur mets.
Les moineaux, les pinsons et les mésanges mangent tranquilles sans embêter les voisins, tandis que les verdiers sont de vilains petits profiteurs qui se disputent la nourriture.
Les verdiers doivent être overbookés.

Re: sur france 2, les chômeurs heureux
Publié : 28 nov. 2010
par maguy
Marrant il y a eu de la neige en banlieue et pas chez moi, ch'uis jalouse
En même temps, il n'y aurait que des pigeons à nourrir, même pas un petit oiseau qui viendrait chanter sa reconnaissance du ventre, snifff
Re: sur france 2, les chômeurs heureux
Publié : 28 nov. 2010
par Invité
Chez les pigeons, la reconnaissance du ventre s'exprime aussi, mais autrement.

Re: sur france 2, les chômeurs heureux
Publié : 28 nov. 2010
par superuser
maguy a écrit :Quand on est dans l'emploi, on est au moins indépendant financièrement, c'est vrai et ça compte.
La moitié des salariés français gagne moins de 1.600 € par mois : à ce tarif, je ne pense pas que, pour eux, l'indépendance financière soit effective.
Par contre, elle l'est certainement pour ceux qui gagnent plus :
