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Publié : 02 juin 2008
par toit_de_chôme
Pili a écrit :He Triste sir, ici il s'agit du rectutement pour passer le concours...la formation vient après...et donc pour prétendre à devenir prof du primaire et capécien, il faudra deux année de plus...tu vois...donc véritablement une selection sociale...

ce qui se comprend, si l'école devient l'école des riches...normal que les prof soient issus du m^me milieu :wink:
c'est comme cela que je comprend cette "réforme"
Pour moi c'est encore plus vicelard que ça. C'est pour pousser au respect de l'enseignant : sur les diplômes pour que la Mère Michu dise "Ho ce sont des têtes ces profs", et aussi sur le prestige "Ils ont reussi car ils en ont eut ces profs du courage pour autant d'études". Aussi pour trier sur l'usure des ressources financières pour générer des profs qui ont eu les sous pour les études et pour bien les faire mijoter pour qu'il ne ne plaignent pas de leur maigres salaire (moins fort que chez les ingénieurs de même niveau d'étude). Aussi pour faire comme en Allemagne avec un temps de présence obligatoire en établissement, pour faire un minimum de 35h (c'était pas à l'étude non ?) et plus avec les copies.

La droitisation ou la boboisation ? C'est déja le cas. bon nombre de prof ont une tête tournée vers la gauche et un porte feuille bien à droite. Ah et puis il y a leur PEA ("A faut pas y toucher, c'est notre retraite ..."), leur vacances ("Oh cette année je vous dis pas la Maaartinique c'était sensationnel !" et la version hivernale "Je suis plus Clusaz que Chamonix". Bien sur leur salaire n'est pas "A la hauteur de leur études. Le plus affligeant sont les enseignants favorable au libéralisme qui n'ont jamais mis un pied en entreprise (si si ça existe) ils sont les premier à expliquer à leur élève comment il faut travailler dans la vie active, Enfin pas de la même façon au petit Charles-Antoine qu'au petit Dylan ....

Publié : 02 juin 2008
par tristesir
He Triste sir, ici il s'agit du rectutement pour passer le concours...la formation vient après...et donc pour prétendre à devenir prof du primaire et capécien, il faudra deux année de plus
Ce que je comprends surtout, c'est que cette histoire est un nuage de fumée pour faire diversion pendant qu'on supprime massivement des postes d'enseignants entre autres.

Cette réforme devrait prendre effet en septembre 2010 si j'ai bien compris, d'ici là je doute que des efforts soient faits pour que les étudiants qui aspirent à devenir enseignants aient accès à une filière universitaire correcte de formation pour ce métier.

Pour le SE-UNSA, le discours du président de la République, long plaidoyer défendant sa politique, vaut sans doute plus par ses non-dits que par ses dits.

Non-dit, assourdissant, sur les objectifs d’économies budgétaires omniprésents pourtant dans le travail réel du gouvernement. Les hypothèses de préparation du budget 2009 de l’Education nationale, préfigurant les budgets 2010 et 2011, sont de 20 000 suppressions d’emplois : M. Sarkozy n’en a rien dit. C’est pourtant à cette aune que chaque décision éducative est mesurée quotidiennement au ministère de l’Education nationale.

Du côté des dits, des horaires allégés au lycée pour plus d’autonomie des élèves, plus de travail individualisé, une meilleure préparation aux études supérieures.

Ces objectifs ne peuvent qu’être partagés par le SE-UNSA. Une telle évolution requiert évidemment un renforcement des compétences pédagogiques des enseignants. Or, dans le même discours, le Président de la République annonce un nouveau mode de formation et de recrutement des enseignants qui implique un recul de la professionnalisation. Le schéma universitaire retenu et la disparition programmée des IUFM éloigneront davantage encore les futurs enseignants de la réalité des besoins de leurs élèves.

Devant cette contradiction majeure, « l’autonomie des élèves » est-elle un véritable objectif ou un habillage habile d’une recherche d’économies ?

Pour le SE-UNSA, le gouvernement doit répondre à cette question. Le dialogue social, en matière éducative aussi, ne peut reposer sur le non-dit.

Paris, le 2 juin 2008

Luc BERILLE
Secrétaire Général du
SE-UNSA



Un autre point qui est curieux:

«Je souhaite que l’enseignant de demain soit mieux formé, que la durée de ses études soit allongée d’un an. Je souhaite en outre que la place des universités dans cette formation soit pleinement reconnue (...) En échange de cette année d’études supplémentaire nous nous engageons à ce que les débuts de carrières soient revalorisés.»
(dixit Mr Sarkozy)

A l'heure actuelle, les concours de profs' sont accessibles aux titulaires d'une licence (BAC+3) ou équivalent. Une année de plus ne correspond pas à être titulaire d'un Master.

Un autre point que je n'ai pas bien compris.
Celui ou celle qui sera reçu à un de ces concours, il va se retrouver avec un service plein ou réduit pour apprendre son métier?

Publié : 02 juin 2008
par St-Dumortier
Bonjour,

Devant cette contradiction majeure, « l’autonomie des élèves » est-elle un véritable objectif ou un habillage habile d’une recherche d’économies ?

L'autonomie des élèves sera forcément fonction des moyens de l'éléve et de sa famille.

Les enfants de pauvres n'auront pas accès au savoir.
Une caste de "crétins musclés" voilà sans doute
La ressource de l'économie à venir :
Quand y'a plus de pétrole,
faut pas trop d'idées !

Publié : 03 juin 2008
par toit_de_chôme
St-Dumortier a écrit :L'autonomie des élèves sera forcément fonction des moyens de l'éléve et de sa famille.

Les enfants de pauvres n'auront pas accès au savoir.
Une caste de "crétins musclés" voilà sans doute
La ressource de l'économie à venir :
Quand y'a plus de pétrole,
faut pas trop d'idées !
C'est sûr. Nous aurons une partie des élèves qui ne ne contenterons que des "fondammentaux" avec en culture générale ce qui se passe sur les chaines de tv "gratuite", le plus accessible. C'est l'idée qu'il faut des "mains" formées par l'atavisme social des enfants de pauvres, et des "têtes". Il pourrait y avoir un déplacement progressif des mentalités, un métier manuel ne sera pas pour les plus idiots mais pour pour ceux qui n'ont pas eu de parents qui ont pu mettre de l'argent sur la table.

Avec moins de postes dans l'enseignement il y aura surement moins de cours alors que les concours pour les grandes écoles n'abaisserons pas leur niveau. La sélection se fera sur les à cotés (cours particuliers, activité extra scolaires, environnement : manière de parler, langue étrangères maitrisées, manière de se tenir ...)

Publié : 03 juin 2008
par romain23
cours particuliers, activité extra scolaires, environnement : manière de parler, langue étrangères maitrisées, manière de se tenir ...)(toit de chome)

C'est dejà comme cela; les places reservées à la culture de classe. Mon fils était en ZEP au collège.Sur les 5 classes de 3 °, à peine une dizaine d'elèves sont arrivées en seconde. Pourtant, le collège avait fait le maximun , avec des suivis individuels, des classes en dessous de 20. C'etait la volonté du principal.
Maintenant en seconde, ils sont à peine 5 sur les 4 classes de secondes à accéder à la première.
Tout le reste est partit en apprentissage, ou alors le dernier truc à la mode , le bac technologique.

La psycho qui suit mon fils n'arrete pas de lui marteler la tete pour qu'il parte en sejours linguistiques, cet été. Toute psycho qu'elle est , elle a juste oublié qu'une ASS ( 450€ ) ça ne peut financer un sejour linguistique.
Donc, à un moment donné, meme si le mome a le niveau, on se retrouve de toute façon avec le blocage financier. Il suffit de constater le nombre d'etudiants qui travaillent, et, la montée en puissance de la prostitution chez les etudiantes , pour financer leurs études.

Publié : 03 juin 2008
par toit_de_chôme
romain23 a écrit :La psycho qui suit mon fils n'arrete pas de lui marteler la tete pour qu'il parte en sejours linguistiques, cet été. Toute psycho qu'elle est , elle a juste oublié qu'une ASS ( 450€ ) ça ne peut financer un sejour linguistique.
Donc, à un moment donné, meme si le mome a le niveau, on se retrouve de toute façon avec le blocage financier. Il suffit de constater le nombre d'etudiants qui travaillent, et, la montée en puissance de la prostitution chez les etudiantes , pour financer leurs études.
Le séjour linguistique est un passage obligé pour acceder à un emploi de cadre ou de parfois de technicien supérieur de bon niveau. Dans mon entourage, je connais un jeune qui est parti en bac pro puis en BTS avec les capacité intellectuelles de faire une prépa et une école d'ingénieur. Ses parent ne pouvaient pas lui financer quoi que ce soit alors il a financé ses droit d'entrée dans une "boite à BTS" avec ce qu'il a gagné dans un célèbre fast food pour etre en alternance. Avec son diplome, il a trouvé un travail payé juste 1450 euros brut par mois apres un an d'intérim. Un de ses camarade où le pere est uingénieur et la mère cadre je ne sais pas où est en train de faire son semestre d'étude à l'étranger tandit que lui paye difficilement l'essence de sa voiture pour aller au travail.
C'est un cas pas si particulier en somme ...

Publié : 03 juin 2008
par foufouille
sur liberation, il y a un blog qui parle des colleges en ZEP. (s'il n'y avait que les eleves)
dans un des articles, les profs parlent de l'orientation.
meme avec 16 de moyenne en 3°, c'est l'orientation vers......le BEP scretariat. pour ne pas y aller, il faut se battre....

La sélection s'opère déjà en implicite et aux marges!

Publié : 03 juin 2008
par Idgie
Ben ouais quoi...on serait en pleine égalité et la méchante réformette viendrait tout fracasser? Sûr ça va pas arranger les choses...Au moins ça aura le mérite de la transparence...l'ennemi baisse la garde en se dévoilant, profitons-en!
:twisted:

Publié : 03 juin 2008
par tristesir
La réforme des lycées est simple:
Economiser de l'argent sur ces "s..... de pauvres" qui de toute façon n'arrivent à rien.
C'est comme de donner de la confiture à des cochons de leur donner trop de cours diversifiés et en outre, pour occuper les emplois à la personne, travailler dans la restauration, sur un chantier, ils n'ont pas besoin d'en savoir trop.

A quand un BTS de technicien de surface ou d'hôte(sse) de caisse? 8)

Publié : 03 juin 2008
par romain23
quand un BTS de technicien de surface ou d'hôte(sse) de caisse? (quote triste sir)

Il existe dejà le BAC PRO services à la personne , tout neuf , beau et pas cher. pour manier le gant de toilette, et la serpillière.

Publié : 03 juin 2008
par toit_de_chôme
tristesir a écrit :La réforme des lycées est simple:
Economiser de l'argent sur ces "s..... de pauvres" qui de toute façon n'arrivent à rien.
C'est comme de donner de la confiture à des cochons de leur donner trop de cours diversifiés et en outre, pour occuper les emplois à la personne, travailler dans la restauration, sur un chantier, ils n'ont pas besoin d'en savoir trop.

A quand un BTS de technicien de surface ou d'hôte(sse) de caisse? 8)
Voilà, tu as tout compris Tristesir. Faut surtout pas cultiver petites mains, non, non non, nous en avons tous besoins. Faut bien des gens qui fassent le travail le plus ingrat, si possible des personnes toute désignée socialement que l'on peut contenter avec un peu de télé, le PMU et surtout du travail, du travail, du travail. Ca se forme des l'enfance tout ça ....

Le BTS métier de la grande distribution n'existe peut etre pas encore, mais il ne va pas tarder à pointer le bout de son nez. Le BTS Service à la Personne ne vas tarder non plus, faut bien donner une suite logique au bac pro du meme nom histoire de rassurer les personnes qui demandent des bac+2 pour faire "intelligement" le ménage.

Publié : 03 juin 2008
par tristesir
Un BTS technicien de surface avec chinois en option de langue sera utile pour pouvoir lire le mode d'emploi de l'aspirateur :lol:

Publié : 03 juin 2008
par Pili
De toute façon, ils s'attaquent à la détention du savoir ou au partage du savoir, comme pouvoir...car le savoir, c'est le pouvoir...émancipateur
=========
Etude de l'observatoire des inégalités

Publié : 09 juin 2008
par maguy
En parlant de s'attaquer aux enfants... pernicieux, vicieux, ignoble

Flicage des enfants, toujours et encore

GENSANE Bernard

Conseil local de Monein

Des enfants soumis « à la question » à l’insu de leurs parents !

Expérimentation à l’école primaire de Monein de l’évaluation CM2 jeudi 22 mai 2008, par Conseil local Monein

Pire que base élève, une nouvelle opération de fichage ose utiliser les enfants dans le cadre même de l’école.

À l’école primaire de Monein sont arrivées, dans un gros carton, les évaluations dites expérimentales, concernant les CM2.

Rien que de très normal direz- vous. Sauf que, premier point surprenant, les dits documents, une fois complétés par les élèves devaient être retournés directement au ministère SANS QUE LES INSTITUTEURS LES AIENT CORRIGÉS. En outre, contrairement aux autres évaluations les parents n’avaient pas à prendre connaissance des évaluations de leur enfant....et pour cause !

Si les 3 premières parties sont somme toute assez anodines, la partie 4 révèle bien des surprises !

Elle s’intitule : PARTIE 4 QUESTIONNAIRE. On précise bien au bambin, qui a déjà fait auparavant 3 séries d’évaluations que « ici toutes tes réponses sont bonnes, il n’y a pas de mauvaises réponses ».

Et ça commence très fort avec des questions du type :
« Es -tu né en France ? »
« Ta mère est née en France ? »
« Ton père est né en France »
« Quelle langue parles- tu à la maison ? »
« D’habitude qui vit avec toi à la maison ?

a) ta mère
b) une autre femme tenant le rôle de ta mère
a) ton père
b) un autre homme tenant le rôle de ton père"

La ressemblance avec les questions qui figuraient sur la première mouture de BASE ÉLÈVES n’est certainement pas fortuite. Viennent ensuite des questionnaires concernant « Ce que je pense des devoirs à la maison » morceaux choisis : « à la maison j’ai vraiment l’impression de perdre mon temps » ou alors « je fais mes devoirs à la maison parce que j’aurais une mauvaise image de moi si je ne travaillais pas »

Également la rubrique « Ce que je pense de ce que je fais à l’école » avec des réponses comme « en classe je travaille parce que je n’ai pas envie que mon enseignant(e) me crie dessus »

Le questionnaire comporte 11 pages avec des questions QUI N’ONT RIEN À VOIR AVEC L’ÉVALUATION PÉDAGOGIQUE des petits CM2. De plus ces questions sont pernicieuses, retorses.

Quel est le but de ce questionnaire ? De quel droit le ministère de l’éducation fait-il remplir ces fiches qui interrogent sur la nationalité, les conditions de vie à la maison, sous prétexte d’évaluation pédagogique ?

Les parents ne sont pas informés de ce que l’on demande aux enfants. Sans l’attitude courageuse et civique des enseignants de l’école de Monein qui ont alerté les parents, cette opération dite « expérimentale » se serait déroulée dans le plus grand secret. L’utilisation, fourbe, de l’ingénuité des enfants qui n’ont pas d’autre choix que de répondre dans ce contexte scolaire, la volonté délibérée de ne pas informer les parents et de maintenir cette opération dans l’opacité, rappelle des pratiques totalitaires en cours dans d’autres lieux et dignes d’autres temps. Sans parler de la culpabilité que pourraient ressentir les enfants face à un tel interrogatoire.

Cette « expérimentation » touche ou va toucher certainement d’autres écoles mais elle se déroule dans la plus grande opacité. Il est de notre devoir à tous d’alerter parents, professionnels, élus et de dénoncer un scandaleux fichage des enfants.

Interrogé par le secrétaire départemental du SNUIPP 64 (syndicat majoritaire dans le premier degré), l’Inspecteur d’académie n’a pas souhaité répondre....

Vous pouvez consulter ce questionnaire CM2 à cette adresse http://www.everyoneweb.fr/lec/

Samedi 24 juin les parents FCPE de Monein, très mobilisés, seront à la manifestation à 11h au complexe de la République à Pau, et distribueront des tracts pour informer et alerter les autres parents.

P.-S. Vendredi 23 mai : devant l’avalanche de protestations, malgré la caractère limité de l’expérimentation (80 écoles en France) le ministère a décidé de demander aux enseignants de ne pas faire remplir la partie 4 de l’évaluation CM2 « expérimentale ».




source

Effectivement cela rappelle d'autres temps pas très glorieux :evil:

Lorsqu'il existait 2 Allemagne, ils avaient demandé à des tout-petits dans les écoles de RDA de dessiner le logo du journal télévisé du 20h. Bien sûr, pratiquement tous les minots avaient dessiné celui de RFA que les parents captaient très facilement, le Mur étant une frontière seulement virtuelle pour les ondes !

On veut les formater tout petit, entre les programmes "modernisés", l'histoire revisitée et ne servant que l'intérêt :evil:

On va bientôt considérer qu'apprendre à lire et à écrire est inutile pour les enfants de pauvres, car lire c'est penser et c'est sédicieux, ils pourraient se mettre à réfléchir, s'pas ?

Publié : 09 juin 2008
par toit_de_chôme
Oh, une démarche qualité enfant :roll:
Hop, voici le test de niveau, classique. Pour finir on initie l'enfant à répondre à des sondages ou les réponses peuvent tres bien ne pas lui correspondre, mais le placer dans un cadre.

Tiens, j'ai pas vu une question du type "profession des parents" mais l'analyse des réponses montreront fort bien le classement en milieu "inactif;chômeur;prolétaire" (chouette on pourra l'envoyer dans des métiers peu intéressants mais nécessaires), enployé, techniciens, agents de maîtrise (ETAM) (ils pourront aller aux bac ceux là) et enfin cadre (youpi, ils seront coachés aux frais de l'Education Nationnale pour préparer une grande école).

Plus qu'une alimentation de base de données, c'est un outil de traçage, formatatage du renouvellement des classes sociales. Les métier les plus ingrats sont boudés alors pourquoi ne pas formater une partie des enfants pour qu'ils soient satisfait pour les exercer. Avec la complicité du milieu enseignant, naturellement.

Vous verrez, nous trouverons bientot "normal" l'orientation des filles et fils de chômeurs en apprentissage pour des métiers en tension.