presbytes, et casse-couilles
Publié : 04 mai 2008
Je viens de regarder un documentaire sur la réhabilitation du «Che» 30 ans après son exécution, avec la célébration de son cadavre enfin retrouvé... qui m'a donné envie de m'immiscer dans votre discussion.
Souvenons-nous que ce sont "les/des" paysans boliviens, ignorants, craintifs et cupides, qui l'ont livré aux autorités. C'est donc eux qui l'ont, en quelque sorte, ACHEVÉ (mais, grâce à cela, il est devenu un martyr et un mythe, un idéal pour nous autres abrutis. Riches cons ou pauvres cons ont besoin de symboles qui nourrissent leur connerie respective : si, en assassinant un "militant" exemplaire, on obtient toujours et curieusement l'effet inverse de celui escompté - c'est-à-dire le jeter aux oubliettes comme on refuse de se regarder dans une glace -, chacun sait finalement en récupérer le souvenir, du regretté, utopiste mais loyal collègue/délégué syndical sur qui on a tant craché en passant par… Guy Môquet et ses courageux camarades, qui ont permis d'éviter "de laisser fusiller 50 bons Français". Bref : l'occasion de célébrer ce que l'on n'est pas en croyant qu'on en est).
N'oublions pas qu'à l'origine, le naïf Guevara avait déjà été envoyé au casse-pipe et abandonné par l'infidèle Castro, à l'époque totalement dépendant de l'Union soviétique : il avait mal supporté que son jeune ami ose la critiquer, notamment lors de son célèbre "discours d’Alger" en 1965. Ou alors, selon je doute, il était d'accord avec lui mais il fallait la boucler.
Puis, en 1997, alors que la "guerre froide" s'était réchauffée et que Cuba a pris quelque distance avec l'URSS, comptant récupérer à son profit le martyr/mythe du «Che» au nom du "socialisme" en exhumant son sacrificiel squelette (sans mains, on ne sait toujours pas où elles sont) d'une fosse commune pour lui offrir enfin une digne sépulture, figurez-vous que les villageois boliviens de Vallegrande, ceux-là même dont certains aïeux ont favorisé l'exécution, se sont sentis trahis qu'on leur ravisse ce symbole aussi christique que touristique (ha-ha-ha), comme dans Uranus, le roman de Marcel Aymé, où tout le monde était - mais c'est bien sûr - dans la Résistance une fois la guerre terminée... !!!
Belle gageure : Ernesto Guevara de la Serna (bourgeois argentin) a été trahi par ceux qu'il croyait défendre (prolos boliviens), et instrumentalisé par ceux qu'il croyait être ses amis (dirigeants cubains).
Auxi, je suis d'accord avec toi, il y a de quoi mépriser le genre humain.
Tristesir, St Dum’, je suis d'accord avec vous aussi : même s'il y a moultes circonstances atténuantes, on est toujours le con de quelqu'un.
En haut, il y a les cons qui ont du pouvoir et qui se servent… de la connerie de ceux qui n'en ont pas. En bas, il y a les cons qui n'ont pas de pouvoir mais rêvent d'être aussi cons que ceux qui en ont.
Dans les deux cas, tous sont incapables d'y voir de près et font n'importe quoi. Trente, quarante, cinquante ans après, quand ils y voient un peu plus clair, ils continuent de faire chier le monde.
« Le progrès est lent, parce que l'élite n'est matériellement ni plus avisée ni meilleure que la masse », écrivait Henry David Thoreau en 1849 dans "La désobéissance civile". Mais comme l'eau mouille et le feu brûle, dit la mère de Kirikou, il y a toujours des cons partout. Faut le savoir. Ou tu fais avec, ou tu fais sans. Compliqué, hein ???
Souvenons-nous que ce sont "les/des" paysans boliviens, ignorants, craintifs et cupides, qui l'ont livré aux autorités. C'est donc eux qui l'ont, en quelque sorte, ACHEVÉ (mais, grâce à cela, il est devenu un martyr et un mythe, un idéal pour nous autres abrutis. Riches cons ou pauvres cons ont besoin de symboles qui nourrissent leur connerie respective : si, en assassinant un "militant" exemplaire, on obtient toujours et curieusement l'effet inverse de celui escompté - c'est-à-dire le jeter aux oubliettes comme on refuse de se regarder dans une glace -, chacun sait finalement en récupérer le souvenir, du regretté, utopiste mais loyal collègue/délégué syndical sur qui on a tant craché en passant par… Guy Môquet et ses courageux camarades, qui ont permis d'éviter "de laisser fusiller 50 bons Français". Bref : l'occasion de célébrer ce que l'on n'est pas en croyant qu'on en est).
N'oublions pas qu'à l'origine, le naïf Guevara avait déjà été envoyé au casse-pipe et abandonné par l'infidèle Castro, à l'époque totalement dépendant de l'Union soviétique : il avait mal supporté que son jeune ami ose la critiquer, notamment lors de son célèbre "discours d’Alger" en 1965. Ou alors, selon je doute, il était d'accord avec lui mais il fallait la boucler.
Puis, en 1997, alors que la "guerre froide" s'était réchauffée et que Cuba a pris quelque distance avec l'URSS, comptant récupérer à son profit le martyr/mythe du «Che» au nom du "socialisme" en exhumant son sacrificiel squelette (sans mains, on ne sait toujours pas où elles sont) d'une fosse commune pour lui offrir enfin une digne sépulture, figurez-vous que les villageois boliviens de Vallegrande, ceux-là même dont certains aïeux ont favorisé l'exécution, se sont sentis trahis qu'on leur ravisse ce symbole aussi christique que touristique (ha-ha-ha), comme dans Uranus, le roman de Marcel Aymé, où tout le monde était - mais c'est bien sûr - dans la Résistance une fois la guerre terminée... !!!
Belle gageure : Ernesto Guevara de la Serna (bourgeois argentin) a été trahi par ceux qu'il croyait défendre (prolos boliviens), et instrumentalisé par ceux qu'il croyait être ses amis (dirigeants cubains).
Auxi, je suis d'accord avec toi, il y a de quoi mépriser le genre humain.
Tristesir, St Dum’, je suis d'accord avec vous aussi : même s'il y a moultes circonstances atténuantes, on est toujours le con de quelqu'un.
En haut, il y a les cons qui ont du pouvoir et qui se servent… de la connerie de ceux qui n'en ont pas. En bas, il y a les cons qui n'ont pas de pouvoir mais rêvent d'être aussi cons que ceux qui en ont.
Dans les deux cas, tous sont incapables d'y voir de près et font n'importe quoi. Trente, quarante, cinquante ans après, quand ils y voient un peu plus clair, ils continuent de faire chier le monde.
« Le progrès est lent, parce que l'élite n'est matériellement ni plus avisée ni meilleure que la masse », écrivait Henry David Thoreau en 1849 dans "La désobéissance civile". Mais comme l'eau mouille et le feu brûle, dit la mère de Kirikou, il y a toujours des cons partout. Faut le savoir. Ou tu fais avec, ou tu fais sans. Compliqué, hein ???