Georges Papandréou a obtenu vendredi soir son vote de confiance à une courte majorité (153 voix pour, 145 voix contre).
Dès samedi, il va se mettre d'accord avec le président Karolos Papoulias sur la formation d'un gouvernement d'union nationale, qu'il ne devrait probablement pas diriger. Ce gouvernement de transition devra assurer le déblocage des aides financières jusqu'à de futures élections anticipées, début 2012.
Il va sans dire que le référendum est renvoyé… aux calendes grecques.
Georgios Papandréou vient d'être remplacé par Lucas Papademos... ancien vice-président de la Banque centrale européenne !
Ce Papademos fut gouverneur de la Banque de Grèce pendant plus de sept ans, période durant laquelle il a contribué à "préparer son pays" au passage à l'euro en 2001.
A noter que l'extrême droite, incarnée par le parti Laos créé en 2000, est entrée pour la première fois dans un gouvernement grec depuis la chute de la dictature des colonels en 1974. Elle y est représentée par le ministre des transports et le secrétaire d'État au développement et à la marine marchande. Le Laos est devenu en dix ans un acteur important de la scène politique grecque en mettant progressivement en sourdine son discours xénophobe pour gagner en respectabilité :
Les banquiers n'ont-ils plus suffisamment confiance en leurs valets de toujours, les politiques, pour aller au front eux-mêmes ? (Grèce, Italie, Irlande, Portugal...) Donner le pouvoir législatif à ces gens qui ne sont là que pour récupérer cyniquement le pognon qu'ils considèrent être le leur, c'est signer un chèque en blanc...