Page 3 sur 4

La CFE-CGC signera la nouvelle convention Unedic

Publié : 28 déc. 2005
par superuser
Sans surprise...

Le nouveau président de la CFE-CGC Bernard Van Craeynest a confirmé mardi que le syndicat des cadres allait signer l'accord sur la nouvelle convention d'assurance-chômage.
"Nous sommes en mesure aujourd'hui de faire partager les efforts entre les demandeurs d'emploi, les salariés et les chefs d'entreprises. Ce n'était pas du tout le cas au départ où les patrons ne voulaient entendre parler que d'efforts supplémentaires de la part des demandeurs d'emplois", a-t-il souligné. Avec ce texte, "l'effort est réparti", a estimé le président de la CFE-CGC, rappelant que les syndicats "demandent également une remise à plat complète du système".
"Nous espérons que nous allons profiter du premier semestre 2006 pour vraiment reconstruire ce système d'indemnisation", a-t-il ajouté. "Compte tenu de l'évolution des différents formes de salariat et de contrats de plus en plus à durée déterminée, on est confronté à un problème rendant nécessaire de revoir les différents systèmes d'indemnisation pour les rendre équitables".

.../...


Pour être validé, l'accord doit recueillir l'assentiment définitif du patronat et d'au moins trois des cinq syndicats ayant participé aux discussions. On sait aujourd'hui que la CGT ne le votera pas, que FO tergiverse encore, que la CFE-CGC va donc le signer, et que la CFDT et la CFTC y sont favorables... Les carottes sont cuites !

FO ne signe pas

Publié : 28 déc. 2005
par Invité
Force Ouvrière ne réintègrera pas encore cette fois la gestion du système d'assurance-chômage. Après avoir fait durer le suspense pendant une semaine, le syndicat Force ouvrière (FO) a annoncé mercredi qu'il rejettait le projet d'accord sur l'Unedic conclu le 22 décembre, après huit séances de négociations entre le patronat et les syndicats. « C'est non. C'est la décision du bureau confédéral dans son ensemble, après trois heures de discussion », a déclaré un porte-parole du syndicat.

FO met en avant deux points pour expliquer son refus. Premier point, elle considère que l'accord est déséquilibré. Sa revendication sur la taxation du travail précaire n'a pas été du tout entendue. Pour le syndicat, « la très faible augmentation de la cotisation générale laissait des marges financières pour traiter de la précarité, ce que le patronat a refusé. Qui plus est, les employeurs vont bénéficier d'un allègement de la cotisation à l'AGS ».
Deuxième point : le syndicat considère avoir été trahi par le Medef. « Une négociation doit être loyale. Or, dans le cas présent, le patronat est revenu sur un engagement, ne respectant pas la parole donnée. Lors de la dernière séance de négociation, personne n'a d'ailleurs remis en cause l'analyse de la délégation FO ».
Article entier : http://www.lexpress.fr/info/economie/in ... ?id=138575

Droits amputés pour 183.400 chômeurs, selon le SNU

Publié : 29 déc. 2005
par superuser
Le SNU-TEFI (travail-emploi-formation-insertion), syndicat le plus représentatif des salariés de l'ANPE, affilié à la FSU, a affirmé mercredi dans un communiqué que le projet d'accord Unedic ne devait "pas être signé", notamment parce qu'il allait entraîner "l'amputation de droits d'environ 183.400 chômeurs".

Le nouveau projet d'accord sur le régime d'assurance-chômage "vise encore à faire baisser la proportion d'indemnisés", écrit le SNU-TEFI, qui rassemble également des personnels des services extérieurs du travail et des missions locales.

"En effet la réorganisation des filières va entraîner l'amputation de droits d'environ 183.400 chômeurs", affirme le syndicat, selon lequel le projet d'accord Unedic "ne doit pas être signé".
"Le durcissement des conditions d'accès à la filière B (67,5% des chômeurs) entraînerait" en particulier "le basculement de 99.900 chômeurs de cette filière vers une nouvelle filière appelée A+ qui perdront 11 mois d'indemnisation", explique-t-il.

Le syndicat dénonce par ailleurs la publication "en catimini" le 24 décembre du décret permettant aux fonctionnaires du ministère du Travail d'obtenir des documents du fisc en cas de présomption de fraude aux Assedic. "La traque aux chômeurs continue", s'insurge le SNU-TEFI, dénonçant une "mesure d'autant plus scandaleuse que le nombre de fraudes est infime". "Selon les chiffres de l'Unedic de mars 2004 à février 2005, 1,8% des allocataires ont été sanctionnés pour ce motif", indique-t-il. Le SNU juge par ailleurs ce décret "absurde" puisque "les vrais fraudeurs ne vont pas déclarer leurs deuxièmes revenus aux impôts".

"En fait, le gouvernement met en place un ensemble d'outils coercitifs visant à faire accepter n'importe quel travail aux chômeurs, notamment les nouveaux types de contrats précaires, et à faire baisser les statistiques du chômage en excluant toujours plus de chômeurs des droits à indemnisation", conclut le SNU.

Psychodrame social pour 48 centimes par mois

Publié : 03 janv. 2006
par Yves
Tiré du Canard Enchaîné :

…/…


Psychodrame social pour 48 centimes par mois.

C'était l'enjeu des longues négociations patronats-syndicats sur les cotisations Unedic

MOINS d'un demi-euro par mois pour un salaire équivalant au smic : c'est l'augmentation de la cotisation à l'assurance-chômage (0,04 % du salaire pour les employés et autant pour les entreprises) que le patronat et, jusqu'à présent, trois syndicats ont décidée la semaine dernière. Ce douloureux compromis faisait dire (sans rire) jeudi aux représentants du Medef que le poids de l'effort consenti pour sortir l'Unedic de la panade avait été " équitablement " réparti entre salariés, entreprises et sans-emploi.

Le bizutage de Laurence

En échange de cette augmentation, les conditions d'accès aux allocations seront plus drastiques encore à compter du 1er janvier. Concrètement, 28.900 chômeurs vont perdre leurs allocs en 2006, parce que les patrons et certains syndicats de salariés n'ont pas voulu mettre quelques centimes de plus dans le système.
Comble du ridicule : ces 48 centimes jetés dans la sébile de l'assurance-chômage ont donné lieu à d'intenses marchandages au sein du Medef et à une bagarre homérique entre le syndicat des patrons et Force ouvrière.
Laurence Parisot vient ainsi de passer un sale quart d'heure, quelques mois seulement après son élection à la tête du Medef. D'abord, l'héritière du baron Seillière, a claironné un peu trop vite qu'elle représentait aussi les toutes petites boîtes, ce que la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), qui participe aussi aux négociations sociales n'a pas digéré. Et ses dirigeants le lui ont sèchement fait savoir.
Puis, sans excès de diplomatie, Laurence Parisot a balayé la proposition de la même CGPME d'augmenter très légèrement la cotisation (0,2 % répartis fifty-fifty entre entreprises et salariés).
D'où un grand coup de colère du patron des PME, Jean-François Roubaud. Selon lui, sans augmentation des cotisations décidée avec les syndicats, l'Etat risque de prendre les choses en main.

Lutte des classes au Medef

Plus ennuyeux pour la toute jeune présidente du Medef : Denis Gautier-Sauvagnac, leader de la très puissante Union des industries de la métallurgie, était lui aussi favorable à une - modeste - revalorisation. Et c'est lui qui conduisait la délégation du patronat.
Face au risque de jacquerie, Laurence Parisot a finalement accepté une mini-augmentation des cotisations. Ce recul lui a permis de mesurer le fragile équilibre des forces au sein de l'empire patronal. "II faut bien qu'elle apprenne son métier", ricane un ancien du syndicalisme à la Seillière. Et d'ajouter perfidement que la patronne des patrons a adhéré au Medef il y a seulement deux ans, à la veille de son entrée au conseil exécutif, où elle avait été cooptée. A en croire ce grognard, c'est un peu court pour mener à la baguette les représentants des stars du CAC 40 et des anciens maîtres de forges.

La CGPME, quant à elle, n'est pas mécontente de ce recul de la cheftaine du Medef. Car Laurence Parisot, tout en se présentant, selon ses dirigeants, comme la pasionaria des petites boîtes, offre sur un plateau le Medef aux représentants des multinationales. Ainsi quatre très grands patrons feront leur entrée au conseil exécutif du syndicat des tauliers le 15 janvier : Anne Lauvergeon (Areva), Jean-Paul Bêchât (Safran, issu de la fusion entre Snecma et Sagem), Philippe Houe (Galeries Lafayette) et Michel Pébereau (BNP Paribas). Pas vraiment des petits boutiquiers qui conduisent la camionnette pendant que leur conjointe tape les factures.

Fin de lune de miel

Le bilan est tout aussi calamiteux concernant les relations avec FO. Laurence Parisot tenait à inaugurer son mandat par une grande embrassade avec Jean-Claude Mailly ("patron" de FO), et le premier contact entre les deux dirigeants promettait. Pour cette opération séduction, Denis Gautier-Sauvagnac était sur la même longueur d'ondes. Lors d'un long aparté, dans l'interminable nuit de discussion du 21 au 22 décembre, avec le chef de la délégation FO Jean-Claude Quentin, le négociateur du Medef accédait à une de ses demandes : une contribution de 1,25 % du salaire brut serait instaurée sur les CDD afin de permettre à leurs titulaires de bénéficier, ensuite, de stages de formation pouvant aller jusqu'à un an.
Surprise ! Quelques heures plus tard, le texte final proposé par la délégation patronale n'incluait pas cette augmentation. D'où un clash assez théâtral avec la délégation FO. Entre-temps, selon certains dirigeants patronaux, Laurence avait dit "niet".
Du coup, Jean-Claude Mailly refusait d'apposer sa signature au bas de l'accord. On en était là après le week-end de Noël. Et l'heure n'était plus aux cadeaux.

Alain Guédé - Le Canard Enchaîné

La CFDT s'accorde sur l'Unedic

Publié : 03 janv. 2006
par Yves
NOUVELOBS.COM | 03.01.06 | 14:47

Après la CFTC, la CFDT signe l'accord sur l'assurance-chômage dont le but principal est de faire des économies.

La CFDT, réunie, mardi 2 janvier, en bureau national, a décidé à l'unanimité de signer l'accord sur l'assurance-chômage, a annoncé le secrétaire confédéral, Jean-Marie Toulisse. La CFDT est le deuxième syndicat à approuver le protocole d'accord du 22 décembre 2005, qui prévoit notamment une hausse des cotisations et une refonte des filières d'indemnisation, visant à réaliser 2,4 milliards d'euros d'économies en trois ans.

"Le bureau national de la CFDT a décidé à l'unanimité de signer l'accord" qui "vise à accélérer le retour à l'emploi des demandeurs d'emploi", a souligné M. Toulisse, le chef de file de la délégation de la CFDT lors des négociations.
La confédération considère que cet accord "permettra aux chômeurs de retrouver le plus vite possible l'emploi qu'ils souhaitent" et note à cet égard "un très fort renforcement des mesures d'accompagnement personnalisé", a-t-il déclaré.
"Pour la première fois, le droit à la formation des demandeurs d'emploi est reconnu", s'est félicité M. Toulisse, soulignant avoir obtenu la "transférabilité" du droit individuel à la formation (DIF), qui était jusque là "lié à l'entreprise".

Concernant l'indemnisation des chômeurs, le bureau national a "noté avec satisfaction" que le patronat avait renoncé au retour de la dégressivité des allocations chômage et que "l'accord ne touchait pas au montant et aux durées d'indemnisation".

Du positif

Le bureau s'est réjoui de l'amélioration de "la situation des précaires par le maintien de la filière A pour les plus précaires et la création de la filière A+ pour les contrats courts", tout en notant "une légère diminution des conditions d'accès à la filière B".
Enfin, "le bureau national s'est félicité que la réforme du système soit enfin remise en chantier dès 2006", a indiqué M. Toulisse, affirmant que "la CFDT y prendra toute sa place".
La signature de trois syndicats est nécessaire pour que le texte, qui couvre la période 2006-2009, entre en vigueur de manière rétroactive au 1er janvier dernier.
La CFTC a approuvé lundi ce projet d'accord Unedic. En revanche, FO et la CGT ont indiqué qu'elles ne signeraient pas ce protocole d'accord, finalisé aux forceps après huit longues séance de négociations.
La CFE-CGC, qui a déjà émis un avis positif sur le texte, doit officiellement rendre sa décision ce mardi, dans l'après-midi.

5,8% de chômeurs indemnisés en moins sur un an

Publié : 04 janv. 2006
par superuser
Le nombre de chômeurs indemnisés a baissé de 5,8% en novembre 2005 par rapport à novembre 2004.

C'est ce qu'a indiqué lundi l'assurance-chômage (Unedic), précisant que fin novembre, le nombre de chômeurs indemnisés en France s'élevait à 2.520.000 dont 2.064.200 au titre de l'assurance-chômage.

L'Unedic comptabilise 142.700 bénéficiaires de formations (+ 8,8% en un an) et 57.200 pré-retraités (- 23,1% en un an).

Ceci porte à 2.719.900 le nombre total des allocataires des Assedic, toutes allocations confondues (- 1,0% en un mois, - 5,6% sur un an). En novembre 2004, le nombre de ces allocataires s'élevait à 2.881.400.

(Source : France 2)

.../...

Feuilleton UNEDIC, suite : on sait que la CFDT et la CFTC ont signé la nouvelle convention. Reste la CFE-CGC qui, malgré l'avis favorable de son nouveau président Bernard Van Crayenest, a reporté sa décision d'une semaine. Réponse le 10 janvier : si la CFE-CGC ne signe pas, ce sera le coup de théâtre ! Il faut, pour que l'accord soit validé, la signature de trois des cinq syndicats (FO et la GCT l'ont rejeté).

Et c'est la CFDT qui devrait prendre la présidence de l'assurance-chômage qui va prochainement être attribuée à un syndicat pour deux ans.

Publié : 04 janv. 2006
par Monolecte
Chouette, des jaunes aux manettes!

AC!, l'APEIS et le MNCP demandent à la CGC de ne pas signer

Publié : 06 janv. 2006
par superuser
Les trois principales associations de chômeurs ont demandé hier à la CFE-CGC de ne "pas signer la convention Unedic" qui, selon elles, fait porter aux chômeurs le "principal effort" pour résorber le déficit de l'Unedic.

La CFE-CGC doit annoncer mardi 10 janvier sa décision sur le projet d'accord sur l'assurance-chômage.

AC!, l'APEIS et le MNCP réaffirment, dans un communiqué commun, leur opposition à l'accord signé le 22 décembre, affirmant que "les salariés, au chômage ou non, n'ont pas à payer une facture dont ils ne sont pas responsables". "0,48 euro par mois et par salarié pour un salaire équivalent au Smic, c'est l'effort consenti par les représentants des entreprises pour résorber le déficit de l'Unedic", s'insurgent les associations, en ajoutant qu'"en échange, 28.900 chômeurs vont perdre leurs allocations".

5,8% de chômeurs indemnisés en moins sur un an

Publié : 07 janv. 2006
par Jean-Claude
superuser a écrit :Le nombre de chômeurs indemnisés a baissé de 5,8% en novembre 2005 par rapport à novembre 2004.

C'est ce qu'a indiqué lundi l'assurance-chômage (Unedic), précisant que fin novembre, le nombre de chômeurs indemnisés en France s'élevait à 2.520.000 dont 2.064.200 au titre de l'assurance-chômage.

L'Unedic comptabilise 142.700 bénéficiaires de formations (+ 8,8% en un an) et 57.200 pré-retraités (- 23,1% en un an).

Ceci porte à 2.719.900 le nombre total des allocataires des Assedic, toutes allocations confondues (- 1,0% en un mois, - 5,6% sur un an). En novembre 2004, le nombre de ces allocataires s'élevait à 2.881.400.

(Source : France 2)

.../...

Feuilleton UNEDIC, suite : on sait que la CFDT et la CFTC ont signé la nouvelle convention. Reste la CFE-CGC qui, malgré l'avis favorable de son nouveau président Bernard Van Crayenest, a reporté sa décision d'une semaine. Réponse le 10 janvier : si la CFE-CGC ne signe pas, ce sera le coup de théâtre ! Il faut, pour que l'accord soit validé, la signature de trois des cinq syndicats (FO et la GCT l'ont rejeté).

Et c'est la CFDT qui devrait prendre la présidence de l'assurance-chômage qui va prochainement être attribuée à un syndicat pour deux ans.


Et bin ça vas donner si t'el est le cas :evil:

Ce syndicat de collabo du patronat fera tout pour enterrer les chomeurs c'est certain .....

Publié : 07 janv. 2006
par victorine83
Moi aussi, je suis capable de donner 48 cts par mois de mon ASS pour résorber le déficit de l'UNEDIC...

Encore une fois, ce sont les seuls privés d'emploi qui vont payer la facture par leur exclusion pure et simple du système d'indemnisation !!! :evil: :evil: :evil:

projet de convention 2006 2008

Publié : 08 janv. 2006
par gillou
je n'ai rien lu, dans le projet d'accord du 21 décembre (articles 1 à 20), à propos du maintien des droits jusqu'à l'âge de la retraite, qui fasse état d'un âge de 60.5 ans au lieu de 60 (convention 2004).

D'où vient cette information lue dans "le fil de l'info"?

La CIP écrit aux responsables confédéraux de la CFE-CGC

Publié : 09 janv. 2006
par Yves
La CIP-IDF (Intermittents et Précaires) écrit aux responsables confédéraux de la CFE-CGC


Mesdames, Messieurs,

L'intérêt des salariés commande de ne pas signer la convention UNEDIC.

La coordination des intermittents et précaires s’est créée à la fin du mois de juin 2003, lors de l’adoption du protocole Unedic régissant les annexes 8 et 10. Nous avons depuis activement contribué à la mobilisation pour l’abrogation de ce protocole et à l’élaboration de propositions alternatives. Deux ans d’application, de multiples rapports d’experts et de recherche, l’ont amplement démontré, ce protocole est destructeur et onéreux. Il ne tient aucun compte des pratiques d’emploi en vigueur dans nos secteurs, organise une éviction massive des ayants droits, crée inégalités et aléas, là où, au contraire, des garanties sociales substantielles devraient être instaurées.

Après plusieurs semaines de négociations de la convention Unedic, votre organisation a choisi de se ménager un nécessaire temps de réflexion avant de prendre une décision quant à sa signature. Les salariés cadres sont de plus en plus fréquemment concernés par la prolifération des contrats à durée déterminée et connaissent les difficultés qu’occasionne l’emploi discontinu en matière de sécurité et de continuité des droits. Vous êtes donc particulièrement bien placés pour évaluer, par exemple, les conséquences de la grave restriction des droits des salariés qui accompagne la création de la « filière A+ » (12 mois d’emploi dans les 20 derniers mois ouvrant droit à 12 mois d’indemnisation). Si cette innovation est le seul argument à porter au crédit de l’accord, elle dissimule mal la régression qu’elle accompagne, comme l’atteste le sort exemplaire réservé à la filière B.

Alors qu’actuellement 67,5% des chômeurs indemnisés dépendent de cette filière, la durée d’indemnisation y serait maintenue à 23 mois, mais ses conditions d’accès seraient durcies, passant de 16 mois d’activité dans les 26 précédant la perte d’emploi à 14 mois dans les 24. Si ce texte était adopté, des dizaines de milliers d’allocataires relèveraient de la « filière A+», perdant ainsi 11 mois d’indemnisation potentielle, alors qu’ils auraient pu intégrer la filière B. La suppression de la filière D pour les chômeurs de plus de 57 ans entraînera de la même manière une diminution de la durée des droits pour des dizaines de milliers de futurs entrants dans le régime.

Non seulement, cet accord est profondément inéquitable et inadapté aux nouvelles modalités du salariat, mais il apparaît à ses initiateurs mêmes comme l’ultime rafistolage d’un système profondément obsolète, ainsi ce texte annonce-t-il une nécessaire refonte de l’Unedic en 2006.

Nous partageons le constat énoncé par votre président, M. Bernard Van Craeynest, pour qui « les difficultés de négociations qui surviennent après les soubresauts rencontrés les années antérieures démontrent que l'Unedic est régie par des règles qui ne sont plus adaptées aux disparités des situations rencontrées par les salariés ».

La CFE-CGC a exigé et obtenu que soit inscrit dans le texte une renégociation complète du dispositif au cours du premier semestre 2006.

Comme nous le réclamons depuis des mois, ce chantier doit être ouvert immédiatement. Il est indispensable et urgent pour le grand nombre de salariés qui connaissent ou auront à connaître des périodes de chômage et la discontinuité de l’emploi de bénéficier d’une protection sociale adéquate.

Nous souhaitons vous rencontrer pour aborder avec vous ces thèmes et vous demandons instamment de ne pas donner votre accord à un tel texte.

Dans l’attente d’une réponse, recevez l’expression de notre
considération attentive.


La Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France

La CGC devrait signer

Publié : 10 janv. 2006
par Yves
La CGC devrait signer la nouvelle convention Unedic

La CFE-CGC devrait décider mardi, malgré des réticences, de signer la nouvelle convention sur l'assurance-chômage, déjà approuvée par la CFDT et la CFTC, déclare son président Bernard Van Crayenest.

"Mon pronostic, c'est une signature", a-t-il dit sur LCI. "Mais il est évident que c'est loin d'être joué car nous avons un certain nombre de collègues qui sont sceptiques, compte tenu des turpitudes que nous avons traversées, en particulier depuis cinq ans."

Le bureau confédéral du syndicat de cadres a décidé le 3 janvier de repousser d'une semaine la signature de la convention Unedic pour la soumettre à son comité directeur confédéral, une instance plus large, prolongeant ainsi le suspense sur le sort de l'accord laborieusement conclu le 22 décembre.

Pour que l'accord soit validé, la signature d'au moins trois des principales centrales syndicales est requise. Or, la CGT et Force ouvrière ont refusé de signer la nouvelle convention.

Bernard Van Crayenest, qui vient tout juste de prendre ses fonctions à la tête de la CGC, a souligné que son organisation avait encore des réticences, malgré l'avis favorable qu'elle avait initialement émis sur ce texte.

"Nous continuons un processus de rigidification du système, d'exclusion, il faut bien dire, de certaines catégories de chômeurs", a-t-il expliqué.

"Nous avons également un problème", a-t-il poursuivi : "Nous avions stipulé dès le départ de cette négociation que nous voulions renforcer la portée d'une signature avec quatre signataires. Or, depuis la semaine dernière, nous savons que nos collègues de FO ont décidé de ne pas ratifier."

"En ce qui me concerne, je vais pousser à la signature, parce que je pense que, malgré les difficultés actuelles de notre économie et du marché du travail, entre partenaires sociaux nous devons démontré que nous sommes adultes et essayer de faire en sorte que le paritarisme vive dans notre pays plutôt que de s'en remettre toujours à l'Etat", a cependant ajouté le président de la CGC.

Il a estimé qu'une réforme de l'assurance-chômage était nécessaire et "le plus rapidement possible".

"Nous avons une montée en puissance des contrats précaires, que ce soit les CDD, l'intérim, le CNE (contrat nouvelle embauche)", a-t-il expliqué. "Si nous signons, c'est en particulier parce que nous avons obtenu dans l'accord que la réforme de l'architecture du système soit entamée dès 2006. En quelque sorte, notre signature c'est un pari sur l'avenir."

Source : Reuters

Communiqué de la CGT

Publié : 10 janv. 2006
par Yves
Auteur(s) : Commission Exécutive Cgt.
Déclaration du 05 Janvier 2006
---------------------------
Assurance chômage : les négociations devaient et pouvaient se dérouler autrement
---------------------------

La Cgt considère que cette convention ne peut être signée en l’état. Elle demandera au gouvernement de ne pas donner son agrément à un tel accord.

Le projet de convention organisant l’indemnisation du chômage pour les trois prochaines années contribuera à l’aggravation de la précarité de l’emploi qui gangrène les fondements de la cohésion sociale et favorisera l’extension de la pauvreté et de l’exclusion sociale.

Les ambitions du patronat et singulièrement celles du Medef seront satisfaites si cette convention recueille le nombre de signataires suffisant pour être mise en œuvre.

La réorganisation des filières d’indemnisation conduit de fait à une réduction drastique des durées d’indemnisation pour un certain nombre de chômeurs et à l’exclusion du système pour d’autres.

Selon les chiffres de l’Unedic, la création d’une filière «A+» permettra à 18.200 chômeurs (environ 1 % des chômeurs indemnisés) de bénéficier de six mois d’indemnisation supplémentaires mais, en contrepartie, le durcissement des conditions d’accès à la filière B pénalisera 99.900 autres chômeurs en réduisant de onze mois la durée de leur indemnisation par leur basculement vers la nouvelle filière A+.

En outre, la suppression de la filière D, entraînera la réduction de six mois d’indemnisation pour environ 46.000 chômeurs supplémentaires.

Selon l’Unedic toujours, le projet d’accord conduira à exclure 36.500 chômeurs supplémentaires du système alors même qu’aujourd’hui 6 chômeurs sur 10 ne sont pas indemnisés par l’Unedic.

Le «rétablissement financier» du régime ne peut servir de prétexte à une nouvelle remise en cause des droits des chômeurs et à une taxation supplémentaire des salariés.

Alors que les taux de profits et les dividendes versés aux actionnaires s’envolent pendant que le pouvoir d’achat des salariés chute, la convention prévoit une augmentation identique et temporaire des cotisations salariales et patronales. Les patrons verseront 160 millions d’euros par an contre 634 millions d’euros pour les salariés et les chômeurs. L’effort est-il vraiment équitablement partagé !?

La Commission exécutive de la Cgt déplore l’absence de volonté de certaines organisations syndicales pour gagner la majoration des cotisations des employeurs sur les contrats précaires. Cette revendication, initialement portée par toutes les organisations syndicales, emporte l’adhésion de 75 % des français et 82 % des salariés (sondage CSA). Sa satisfaction aurait permis de responsabiliser les entreprises qui recourent abusivement à ce type d’emploi qui grève le budget de l’Unedic.

L’ensemble des mesures visant «le retour à l’emploi» ne trompe personne. Certaines sont déjà mises en œuvre depuis plusieurs années. En revanche, les nouvelles conditions d’indemnisation des saisonniers, celles concernant les activités réduites – temps partiels -, les «seniors» ou encore les nouvelles dispositions consacrées à la sélection des chômeurs dès leur perte d’emploi (le «pré-profilage») constituent de fait des outils coercitifs pour faire accepter n’importe quel emploi dans n’importe quelles conditions. Elles s’inscrivent dans la cohérence des décrets gouvernementaux organisant le contrôle et les sanctions des chômeurs qui refusent un emploi ne correspondant pas à leur qualification ou trop éloigné de leur lieu de vie.

Face à un patronat déterminé, le syndicalisme se doit d’être rassemblé autour des exigences sociales exprimées par les salariés et de l’intérêt général.

La Commission exécutive de la Cgt ne peut admettre les conditions dans lesquelles s’est déroulée la dernière phase de négociation. En effet, la Cgt, première organisation syndicale, a délibérément été exclue des « négociations » qui se sont tenues dans les coulisses. Elle estime que la loyauté et la démocratie doivent prévaloir dans les négociations.

Concernant les annexes Cinéma – Spectacle, la Cgt a fait des propositions de remise à plat du régime spécifique aboutissant, selon les chiffrages de l’Unedic, à des économies non négligeables.

Le Medef les a balayées d’un revers de manche et a proposé de «replâtrer» le protocole de 2003. Les annexes Cinéma – Spectacle ont finalement été prorogées. Le gouvernement ne peut agréer cette prorogation et doit tenir ses engagements : la mise en place d’un régime pérenne et équitable, applicable au 1er janvier 2006.

La Cgt considère que cette convention ne peut être signée en l’état.

Elle demandera au gouvernement de ne pas donner son agrément à un tel accord. Elle demande d’engager, dès ce premier trimestre, les négociations annoncées sur la refondation de l’ensemble du régime d’assurance chômage, partie intégrante de la protection sociale. La Cgt compte aborder cette négociation sur la base de son projet de Sécurité sociale professionnelle.

" notre signature c'est un pari sur l'avenir "

Publié : 10 janv. 2006
par gérard
CQFD :idea:

C'est très clair ; les syndicats font des paris sur le dos des chômeurs ! :evil:

Parce qu'elle estime avoir "obtenu dans l'accord que la réforme de l'architecture du système soit entamée dès 2006", la CGC va signer un accord calamiteux - mais réel -qui permettrait (pure hypothèse !) de faire mieux la prochaine fois...

"Partenaires sociaux" ? Un rien sado-maso, alors ! " Oh oui, oh oui, donnes-moi encore du bâton, du moment que tu me promets la carotte ! "

Sauf que le bâton, c'est pas pour eux.

Alors la carotte, franchement, vous pouvez...