L'Emploi et le Chômage en Débats

France Telecom avez le monopole du téléphone aurait-il maintenant le monopole de la souffrance, du stress au travail ?

Heuuu... non, il n'y a plus de monopole nulle part, la privatisation avec ses rentiers goulus sont passés par là depuis longtemps.

Le taux de suicides chez France Télécom est équivalent à celui de la moyenne nationale.
Là où on se suicide le plus, c'est chez les policiers.

Voir aussi ce macabre topic => http://www.actuchomage.org/forum/index. ... =viewtopic

Un homme de 56 ans, agent-caissier au bureau de Poste de Vitrolles (Bouches-du-Rhône), s’est suicidé dans l’après-midi du 8 janvier 2011, en se jetant sous un train.

56 ans, mon âge, celui où on a connu les vrais agents pour les usagers, quelquefois de mauvais poil, quelquefois lents, mais avec un travail rigoureux et malgré les esprits chagrins jamais contents, notre poste fonctionnait très bien.

Tiens, je suis passée à la poste aujourd'hui et le charmant monsieur qui m'a reçue m'expliquait que je pouvais retirer de l'argent sur la machine. J'ai répondu que je préférais avoir une vraie personne devant moi, avant qu'il n'y en ait plus.
Je ne sais pas pourquoi, j'ai eu un grand sourire !

Chez les exploitants agricoles, le taux de suicide est trois fois plus élevé que chez les cadres, selon l'INVS :

http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html

Roger a toujours voulu être agriculteur. Une belle carrière de maraîcher avec la fraise pour spécialité. "On est parti de rien. Et on est arrivé à rien."

"Le suicide d'un agriculteur ne fait pas de bruit, mais c'est souvent son ultime manière de dénoncer la situation de crise morale et sociale que vit notre secteur", s'indigne Bernard Lannes, président de la Coordination rurale. "C'est une forme de désespérance qui s'est installée dans le monde agricole", observe Jean-Pierre Vigier, conseiller général de Haute-Loire et ancien président de la Mutualité sociale agricole d'Auvergne. "Ce sont des gens courageux, qui ne comptent pas leurs heures, qui ne prennent jamais de vacances, qui ont parfois dû s'endetter et qui sont contraints de travailler à perte. On ne leur laisse aucune échappatoire."

D'un autre côté, je ne sais pas s'ils ont des statistiques fiables pour les suicides par catégories de métiers. Il est tellement facile de dire qu'il avait des problèmes personnels ou d'argent et de nier l'impact qu'aurait eu le harcèlement sur le lieu de travail...

Faudrait pas non plus que cela devienne une mode de le considérer comme un accident du travail.

Maguy c'est vrai que la situation devient impossible pour certains exploitants agricoles. Le mec de la MSA qui dit "Ce sont des gens courageux, .../... qui ont parfois dû s'endetter" ça me fait particulièrement rigoler : ils sont tous endettés, un grand nombre d'entre eux jusqu'au cou, et les banques, les industriels et les intégrateurs s'en mettent plein les poches avec les agios, les pénalités etc...

J'avais lu qu'en Inde, les petits agriculteurs qui par ignorance se sont mis sous la coupe de gros groupes d'agroalimentaire se suicident par dizaines de milliers et même en groupes.

Je ne connais pas d'agriculteurs ici, à part des gens âgés qui étaient éleveurs pour une marque de poulets connus. Ils sont à la retraite, mais la ferme était héritée depuis plusieurs générations et l'investissement moins gros que pour de gros engins.

Je sais pourquoi j'ai toujours détesté les crédits de façon épidermique, et pourtant c'est vite fait quand on veut tout, tout de suite.

Licenciées pour un bon d'achat de 50 euros

Deux vendeuses d'un magasin de l'enseigne au célèbre vichy rose, à Noyelles-Godault, dans le Pas-de-Calais sont sur le coup d'une procédure de licenciement pour avoir offert un bon d'achat de 50 euros, qui leur était destiné, à leurs proches.

"J'ai donné mon bon d'achat à mes beaux parents qui sont venus pour acheter des articles, parce que moi pour l'instant je n'en avais pas besoin, explique Jennifer, une des deux vendeuses, sur France Info. Une semaine après, le chef du secteur est venu me voir en me précisant que c'était de la fraude, j'ai été convoqué et j'ai eu ma lettre de licenciement."

A aucun moment, on leur a expliqué que ces fameux bons pouvaient être cédés, la directrice adjointe du magasin, également sur le coup d'un licenciement, précise qu'elle même n'avait reçu aucune consigne quant à l'utilisation de ces bons.

"Ce bon d'achat, c'était pour nous remercier de tous les efforts que l'on avait fait toute l'année, c'était pour faire plaisir aux membres du personnel et à nos proches. Je trouve ça injuste et on ira jusqu'au bout", explique la vendeuse sur la radio.(...)

http://www.humanite.fr/04_02_2011-chez- ... tie-464309

(le magasin c'est TATI)

Boycottons Tati. Si tous les auditeurs de cette info le font, je vous garantis que le message passera auprès des dirigeants du magasin. .
C'est ahurissant cette histoire.

"Ce bon d'achat, c'était pour nous remercier de tous les efforts que l'on avait fait toute l'année, c'était pour faire plaisir aux membres du personnel et à nos proches.

C'était pourtant pour leurs proches, ou bien ????

C'est vraiment de la foutaise leurs bons d'achat : ils récupèrent du chiffre d'affaires en faisant la charité à leurs employés car je suppose que ces bons étaient à dépenser chez leur propre employeur.

Dans la hiérarchie des motifs de licenciement, plus ça va, plus les motifs deviennent du n'importe quoi.

A quand un motif pour avoir péter,roter,respirer,marcher en dehors de la ligne, etc...

A quand un motif pour avoir péter,roter

Ce n'est pas encore le cas ; par contre, si je peux me permettre, euh...évite pendant ton entretien d'embauche...

En un an, cinq salariés de l'usine de retraitement de déchets nucléaires à Beaumont-Hague ont mis fin à leurs jours.

Deux salariés de l'usine de retraitement de déchets nucléaires Areva à Beaumont-Hague, dans la Manche, se sont suicidés en février, portant à cinq le nombre d'employés de l'usine qui ont mis fin à leurs jours en dehors du site en 12 mois, a-t-on appris mardi auprès de la direction. "Les raisons qui ont fait que les personnes sont passées à l'acte sont des facteurs personnels. Malgré tout, nous avons mis en place un plan d'action car les suicides sont des actes graves multifactoriels", a indiqué à l'AFP Christophe Neugnot, directeur de la communication de l'usine.

"Nous avons mis en place une écoute spécifique par les membres de notre service médical qui vont sur le terrain" pour proposer à ceux qui le souhaitent des rencontres avec les médecins et psychologues de l'entreprise, a ajouté M. Neugnot. La direction affirme que "les premiers résultats d'une étude" confiée il y a plusieurs mois à un cabinet "montre que le niveau de stress est moins élevé à l'usine de la Hague que dans les autres entreprises étudiées par ce cabinet". Cette étude met en avant un faible turn-over et un "absentéisme normal".

Après le premier de ces suicides, la direction avait annoncé en juin 2010 accélérer une étude en cours sur le fonctionnement de l'un des ateliers de son usine, celui où travaillait le salarié. Le Comité hygiène et sécurité (CHSCT) de l'usine avait réclamé une expertise "indépendante" selon leur avocat mais le juge des référés du tribunal de grande instance de Cherbourg avait donné raison au groupe nucléaire qui refusait cette demande. La cour d'appel de Caen doit examiner au printemps cette décision, selon un syndicat.

Le délégué FO (majoritaire sur le site) de l'usine n'était pas joignable dans l'immédiat. Un délégué CGT n'a pas souhaité faire de commentaire.

http://www.lexpansion.com/entreprise/se ... 49436.html

Quatre dirigeants de Sup de Co Amiens et l'association de l'école de commerce doivent comparaître ce jeudi et vendredi pour harcèlement moral à l'encontre de plusieurs salariés, après le suicide d'une ancienne directrice en 2009. L'audience devant le tribunal correctionnel d'Amiens, initialement prévue début janvier, avait été reportée pour une irrégularité de forme dans la citation délivrée contre l'association, personne morale.

Le 23 juillet 2009, une ancienne membre du comité de direction de 48 ans, qui avait mal vécu sa rétrogradation, selon l'accusation, s'était défenestrée depuis son bureau, au deuxième étage du bâtiment principal. Six mois plus tard, le 21 janvier 2010, une assistante pédagogique de 44 ans avait tenté de mettre fin à ses jours en avalant des médicaments à son domicile. En arrêt maladie depuis le mois de novembre, cette employée avait dénoncé ses conditions de travail dans un courrier retrouvé après sa tentative de suicide. Elle avait fait de même lors d'une seconde tentative le 19 mars 2010.
Sept victimes au total

Un psychologue avait relevé dans un rapport des «troubles d'effondrement psychique» lié à un «cruel manque de reconnaissance». Selon son avocat, Me Hubert Delarue, elle aurait fait une troisième tentative de suicide au début de l'été. Au total, sept victimes ont été prises en compte dans la procédure. Certains salariés ont vu leur arrêt de travail pour dépression reconnu par l'Assurance maladie comme accident du travail. Selon les cas, les salariés dénoncent une «mise au placard», «des propos humiliants», une surcharge de travail ou une pression de la hiérarchie pour les pousser à la démission.
(...)

http://www.20minutes.fr/ledirect/693172 ... es-suicide

Le directeur d'un magasin Lidl proteste contre les conditions de travail imposées par sa direction.

Jean-Marc Hubert dirige un magasin depuis 30 ans à Lamballe, dans les Côtes d'Armor. Il constate que les cas de troubles musculo-squelettiques se sont multipliés chez ses salariés et que "la direction impose une charge de travail inhumaine".

Malade de devoir répercuter les consignes de la direction nationale de Lidl sur son personnel, il a décidé de faire grève. "On nous demande une charge de travail insoutenable, on est toujours dans l'urgence", a-t-il expliqué à Europe 1. "De plus en plus de gens disent 'on en a marre'. On prend une tournure qui devient à mes yeux dangereuse. J'espère qu'on n'arrivera pas jusqu'aux suicides mais il y a des risques".

Lire la suite + vidéo => http://www.lepost.fr/article/2011/04/19 ... aries.html