Vous, le RSA, vous en pensez quoi ?

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Modérateurs : superuser, Yves

RaoulPiconBière

Re: Vous, le RSA, vous en pensez quoi ?

Message par RaoulPiconBière »

Je comprends rien,
C'est simple :
Il faut déclarer tout ce qui rapporte (les intérêts payés sont comptés comme ressource)
et il faut déclarer tout ce que l'on possède et qui ne rapporte pas (les intérêts non payés sont calculés à hauteur d'un forfait compté comme ressource).
tristesir

Re: Vous, le RSA, vous en pensez quoi ?

Message par tristesir »

Je comprends rien, pourtant je ne suis même pas blonde
Rassure-toi il faut une licence en droit au moins pour savoir avec certitude qu'un bien mobilier n'est pas un meuble de valeur :lol:
cocoboy

Re: Vous, le RSA, vous en pensez quoi ?

Message par cocoboy »

Bonjour à tous,

Je viens d'arriver sur votre forum suite à la réception de la DTR de la CAF pour le RSA.
Je suis aussi choqué que vous concernant la déclaration de l'épargne disponible !
Je travaille à temps partiel et j'étais au RMI (je touchais 36 euros!).
Je n'ai jamais déclarer le montant de mon LIvret (LEP) alors je ne sais pas ce que je dois faire maintenant.
Le système de fichage des données nous concernant m'inquiète vraiment...
A-t-on encore une vie privée ?

Que comptez-vous faire concernant vos livrets ? Déclarer les montants ou laisser vide la case correspondante ?

Merci

Fred
lobozo

Re: Vous, le RSA, vous en pensez quoi ?

Message par lobozo »

bonjour, personnellement je n'ai rien déclaré, mais c'est vrai que dans mon cas ça ne représente que quelques euros d'intérêt par mois, alors même si ils venaient à me les réclamer je m'en fiche un peu, mais je ne déclare rien par principe...
Si j'avais plusieurs milliers d'euro, je ne sais pas ce que je ferais mais je ferais tout pour ne pas qu'ils me volent mes intérêts: ouvrir un compte rémunéré dans une banque en ligne ou étrangère, acheter des pièces d'or, des oeuvres d'art, ou simplement donner cet argent à ma mère en qui j'ai toute confiance pour qu'elle le place et me rende mes intérêts en liquide, etc.... :wink:
tristesir

Re: Vous, le RSA, vous en pensez quoi ?

Message par tristesir »

Je n'ai jamais déclarer le montant de mon LIvret (LEP) alors je ne sais pas ce que je dois faire maintenant.
Et pourtant l'obligation de le déclarer ne date pas d'aujourd'hui 8)

L'obligation d'être totalement miséreux pour prétendre à être aidé financièrement nous pend au nez avec la conséquence recherchée: l'impossibilité d'échapper à l'exploitation même provisoirement.

PS:
Dans le cas de quelqu'un ayant 15 300 € (plafond hors cumul des intérêts) sur un livret A
Sur un an les intérêts représenteront 267,75 € sauf erreur (le taux d'intérêt est de 1,75% à ce jour) c'est à dire offre un supplément de 22,30 € par mois pendant l'année qui suit le paiement des intérêts. Avec cela tu es un vrai rentier :lol:
diety

Re: Vous, le RSA, vous en pensez quoi ?

Message par diety »

En plus, l'argent, placé ou pas, livret A ou compte bancaire, c'est toujours compté avec 3% d'intérêts il me semble, alors le taux d'intérêt est à 1,75% comme l'écrit tristesir, donc on va enlever du fric que la personne avec un livret A ne reçoit pas.
RaoulPiconBière

Mise au point nécessaire.

Message par RaoulPiconBière »

Déclarer, il faut !
C'est obligatoire, c'est surveillé, c'est croisé/recoupé et ne pas le faire c'est puni ! On peut essayer la fraude fiscale comme le préconise lobozo, mais je ne sais pas si c'est rentable pour quelques milliers d'€uros. (Sans compter que sur le coup, y'a déjà des balèzes qui viennent de piller l'Europe alors je sais pas si ça fait le poids (en plus de devoir être un antisocial comme jonnhy)).
Planquer le pognon chez maman ne sert à rien car elle-même devra déclarer cet argent (ou les intérêts) à quelque titre que ce soit.
Comme l'Etat sait bien que le Français moyen, c'est surtout "Mère Denis" et "Au Bon Beurre", il a prévu aussi ...???
une amende pour ceux qui sont pas gentils.
Ainsi donc, si vous faites une fausse déclaration ou une déclaration incomplète vous êtes passible d'une Amende ou d'une Suspension du rSa. C'est l'un ou l'autre pour le même fait, mais dans les textes, c'est l'amende qui vient en premier.
CQFD :
A trop avoir peur d'être radié, t'es content de payer !

@ diety :
argent placé >> intérêts du placement = ressources
argent non placé >> forfait à 3% = ressources

Les Textes :
Article L262-52
La fausse déclaration ou l'omission délibérée de déclaration ayant abouti au versement indu du revenu de solidarité active est passible d'une amende administrative prononcée et recouvrée dans les conditions et les limites définies pour la pénalité prévue à l'article L. 114-17 du code de la sécurité sociale. La décision est prise par le président du conseil général après avis de l'équipe pluridisciplinaire mentionnée à l'article L. 262-39 du présent code. La juridiction compétente pour connaître des recours à l'encontre des contraintes délivrées par le président du conseil général est la juridiction administrative.

Aucune amende ne peut être prononcée à raison de faits remontant à plus de deux ans, ni lorsque la personne concernée a, pour les mêmes faits, déjà été définitivement condamnée par le juge pénal ou a bénéficié d'une décision définitive de non-lieu ou de relaxe déclarant que la réalité de l'infraction n'est pas établie ou que cette infraction ne lui est pas imputable. Si une telle décision de non-lieu ou de relaxe intervient postérieurement au prononcé d'une amende administrative, la révision de cette amende est de droit. Si, à la suite du prononcé d'une amende administrative, une amende pénale est infligée pour les mêmes faits, la première s'impute sur la seconde.

Le produit de l'amende est versé aux comptes de la collectivité débitrice du revenu de solidarité active.
Article L262-53
En cas de fausse déclaration, d'omission délibérée de déclaration ou de travail dissimulé constaté dans les conditions mentionnées à l'article L. 262-43 ayant conduit au versement du revenu de solidarité active pour un montant indu supérieur à deux fois le plafond mensuel de la sécurité sociale, ou en cas de récidive, le président du conseil général peut, après avis de l'équipe pluridisciplinaire mentionnée à l'article L. 262-39, supprimer pour une durée maximale d'un an le versement du revenu de solidarité active, à l'exclusion des sommes correspondant à la différence entre le montant forfaitaire applicable mentionné au 2° de l'article L. 262-2 et les ressources du foyer définies à l'article L. 262-3. Cette sanction est étendue aux membres du foyer lorsque ceux-ci se sont rendus complices de la fraude.

La durée de la sanction est déterminée par le président du conseil général en fonction de la gravité des faits, de l'ampleur de la fraude, de sa durée et de la composition du foyer.

Cette suppression ne peut être prononcée lorsque la personne concernée a, pour les mêmes faits, déjà été définitivement condamnée par le juge pénal ou a bénéficié d'une décision définitive de non-lieu ou de relaxe déclarant que la réalité de l'infraction n'est pas établie ou que cette infraction ne lui est pas imputable. Si une telle décision de non-lieu ou de relaxe intervient postérieurement au prononcé de la suppression du service des allocations, celles-ci font l'objet d'un versement rétroactif au bénéficiaire. Si, à la suite du prononcé d'une décision prise en application du présent article, une amende pénale est infligée pour les mêmes faits, les montants de revenu de solidarité active supprimé s'imputent sur celle-ci.

La décision de suppression du revenu de solidarité active et l'amende administrative prévue à l'article L. 262-52 ne peuvent être prononcées pour les mêmes faits.

La décision de suppression prise par le président du conseil général est transmise à la Caisse nationale des allocations familiales et à la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole qui en informent, pour son application, l'ensemble des organismes chargés du versement du revenu de solidarité active.
RaoulPiconBière

J'en ai oublié un.

Message par RaoulPiconBière »

Code de la Sécurité Sociale
Article L114-17
Sous réserve des dispositions de l'article L. 262-53 du code de l'action sociale et des familles, l'inexactitude ou le caractère incomplet des déclarations faites pour le service des prestations versées par les organismes chargés de la gestion des prestations familiales ou des prestations d'assurance vieillesse, ainsi que l'absence de déclaration d'un changement dans la situation justifiant ces prestations, ayant abouti au versement de prestations indues, peut faire l'objet d'une pénalité prononcée par le directeur de l'organisme concerné, après avis d'une commission composée et constituée au sein du conseil d'administration de cet organisme. Celle-ci apprécie la responsabilité du bénéficiaire dans l'inobservation des règles applicables.

Le montant de la pénalité est fixé en fonction de la gravité des faits, dans la limite de deux fois le plafond mensuel de la sécurité sociale. Ce montant est doublé en cas de récidive. Le directeur de l'organisme concerné notifie le montant envisagé de la pénalité et les faits reprochés à la personne en cause, afin qu'elle puisse présenter ses observations écrites ou orales dans un délai d'un mois.A l'issue de ce délai, le directeur de l'organisme prononce, le cas échéant, la pénalité et la notifie à l'intéressé en lui indiquant le délai dans lequel il doit s'en acquitter.

La mesure prononcée est motivée et peut être contestée devant la juridiction administrative.

En l'absence de paiement dans le délai prévu par la notification de la pénalité, le directeur de l'organisme envoie une mise en demeure à l'intéressé de payer dans le délai d'un mois. La mise en demeure ne peut concerner que des pénalités notifiées dans les deux ans précédant son envoi. Le directeur de l'organisme, lorsque la mise en demeure est restée sans effet, peut délivrer une contrainte qui, à défaut d'opposition du débiteur devant le tribunal des affaires de sécurité sociale, comporte tous les effets d'un jugement et confère notamment le bénéfice de l'hypothèque judiciaire. Une majoration de 10 % est applicable aux pénalités qui n'ont pas été réglées aux dates d'exigibilité mentionnées sur la mise en demeure.

Les modalités d'application du présent article, notamment les situations mentionnées au premier alinéa et le barème des pénalités, sont fixées par décret en Conseil d'Etat.
tristesir

Re: Vous, le RSA, vous en pensez quoi ?

Message par tristesir »

Aucune amende ne peut être prononcée à raison de faits remontant à plus de deux ans
et:
La décision de suppression du revenu de solidarité active et l'amende administrative prévue à l'article L. 262-52 ne peuvent être prononcées pour les mêmes faits.
diety

Re: Vous, le RSA, vous en pensez quoi ?

Message par diety »

@ diety :
argent placé >> intérêts du placement = ressources
argent non placé >> forfait à 3% = ressources
@ Raoul
Je sais, et je ne le conteste pas. Je dis seulement que le forfait de 3% dépasse les ressources que l'on peut tirer de son fric, le forfait n'est pas à jour. Si l'Etat (ou le département ou qui on veut) retire 3% de l'argent, placé ou pas, du rsa, le détenteur d'un livret A (ou B ou C...) n'en tire pas les 3% que l'Etat lui enlève. C'est tout ce que je dis. La logique est du genre : puisque tu as des ressources de 50 euros par mois qui proviennent de ton fric (placé ou pas), nous t'enlevons 85 euros du RSA. Après vous trouvez ça juste, pas juste, c'est comme vous voulez.
tristesir

Re: Vous, le RSA, vous en pensez quoi ?

Message par tristesir »

Je sais, et je ne le conteste pas. Je dis seulement que le forfait de 3% dépasse les ressources que l'on peut tirer de son fric
Tout est fait pour que tu dépenses tout ton argent. L'argent de l'aide sociale permet de créer de la 'demande solvable' comme ils disent et permet de garantir du profit pour un petit nombre.
RaoulPiconBière

Re: Vous, le RSA, vous en pensez quoi ?

Message par RaoulPiconBière »

C'est une bonne question. Juste ou pas juste les 3 % ?
Soit le législateur n'a pas tenu compte de la crise (et peut-être faut-il ajuster ce taux)
Soit le législateur a voulu créer un taux dissuasif (et inciter à placer l'argent).

A votre avis :
le capitalisme gagne-t-il plus d'argent en grattant sur le rSa
ou incitant le peuple à "placer" son argent ?
lobozo

Re: Mise au point nécessaire.

Message par lobozo »

RaoulPiconBière a écrit :Déclarer, il faut !
C'est obligatoire, c'est surveillé, c'est croisé/recoupé et ne pas le faire c'est puni !
A vous lire on voit que l'état n'a même pas besoin de contrôler quoi que ce soit, il y a déjà des gens comme vous qui ont un flic dans la tête.... arrêter le picon-bière, c'est mauvais pour vous...
tristesir

Re: Vous, le RSA, vous en pensez quoi ?

Message par tristesir »

c'est surveillé, c'est croisé/recoupé
Je ne sais même pas s'ils ont fini de recenser les noms des gens qui ont deux livrets A (ce qui est interdit) 8)
J'avais été très surpris d'apprendre que cette recherche commençait il y a quelques mois après que le sujet fût devenu sensible.
RaoulPiconBière

Re: Vous, le RSA, vous en pensez quoi ?

Message par RaoulPiconBière »

@ tristesir
Je ne sais pas s'ils ont fini les livrets A mais manisfestement, ils redoublent d'activité dans les contrôles. Besoin d'argent peut-être ?
La mise en place du rSa permet d'activer de nombreux textes anciens (2007/2008) dont on se demandait bien à quoi ils servaient mais qui ressurgissent dans le fameux formulaire dont martin à dit que tout le monde le trouvait "explicite".
Explicite c'est le mot, on comprends bien comment le précaire se fait plumer.

@ lobozo
t'es pas obligé de me lire,
t'es pas obligé de me croire,
t'es pas obligé de m'insulter.
Tu nous obligerai en écrivant quelque chose d'intelligent.

Mais comme t'as soulevé une question, v'la la réponse pour ceux que ça intéresse :
Article L161-1-4 Code Sécurité Sociale
Les organismes de sécurité sociale demandent, pour le service d'une prestation, toutes pièces justificatives utiles pour apprécier les conditions du droit à la prestation, notamment la production d'avis d'imposition ou de déclarations déposées auprès des administrations fiscales compétentes. Les organismes peuvent se dispenser de cette demande lorsqu'ils sont en mesure d'effectuer des contrôles par d'autres moyens mis à leur disposition.

Les organismes de sécurité sociale peuvent notamment se dispenser de solliciter la production de pièces justificatives par le demandeur ou le bénéficiaire d'une prestation lorsqu'ils peuvent obtenir directement les informations ou pièces justificatives nécessaires auprès des personnes morales de droit public ou des personnes morales de droit privé gérant un service public compétentes, notamment par transmission électronique de données. Les traitements automatisés de données qui se limitent à l'organisation de ces transmissions, notamment en vue de garantir l'authenticité et la fiabilité des données échangées, sont soumis aux dispositions de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, dès lors que les informations et pièces justificatives échangées au titre d'une prestation sont celles définies par les dispositions législatives et réglementaires relatives au service de la prestation concernée.

Sauf cas de force majeure, la non-présentation par le demandeur des pièces justificatives entraîne la suspension, selon le cas, soit du délai d'instruction de la demande pendant une durée maximale fixée par décret, soit du versement de la prestation jusqu'à la production des pièces demandées.

Pour le service des prestations sous condition de ressources, l'appréciation des ressources prend en compte les prestations et ressources d'origine française, étrangère ou versées par une organisation internationale. Afin de permettre l'appréciation de ressources d'origine étrangère, le demandeur doit produire tout renseignement ou pièce justificative utile à l'identification de sa situation fiscale et sociale dans le pays dans lequel il a résidé à l'étranger au cours des douze mois précédant sa demande ou dans lequel il continue à percevoir des ressources. Un décret en Conseil d'Etat prévoit les conditions dans lesquelles la vérification de l'exactitude des déclarations relatives aux revenus de source étrangère peut être confiée à un ou plusieurs organismes du régime général de sécurité sociale agissant pour le compte de l'ensemble des régimes. Les dispositions de l'article L. 114-11 sont applicables à cette vérification.
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