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Notre poison quotidien

Publié : 30 janv. 2011
par maguy
Au terme d'une enquête de deux ans, Marie-Monique Robin nous livre des réponses claires, sans équivoque et peu réjouissantes. Un documentaire alarmant c'est vrai, mais il n'est plus temps de finasser et puis, comme elle le dit elle-même : « Savoir, c'est pouvoir. » Notre poison quotidien sera diffusé le mardi 15 mars à 20h40 sur Arte. En attendant, Marie-Monique Robin s'est extrait un moment du livre qui accompagnera le film pour nous parler de Notre poison quotidien. Entretien.
M.M. Robin, c'était aussi "le monde selon Monsanto" quelqu'un qui n'a pas froid aux yeux !

entretien complet sur Telerama

Résistances, mode d'emploi

Publié : 02 févr. 2011
par superuser
Une soirée Thema prometteuse sur Arte, mardi prochain le 8/02 à partir de 20h40.

D'abord le documentaire Les insurgés de la Terre (55 mn)

Pour le FBI, quelle est la menace la plus sérieuse aux Etats-Unis après Al-Qaida ? Les militants écolos... Une analyse édifiante de cette dérive sécuritaire et de la criminalisation des défenseurs de l'environnement pour des raisons bassement économiques.

Ensuite, à 21h35, Tokyo Freeters (50 mn)

Contraction de l'anglais free et de l'allemand Arbeiter, une enquête sociologique sur ces jeunes japonais, enfants du marasme économique des années 80, précaires, devenus des électrons libres rejetant la servitude du salariat à vie et militant pour un ordre nouveau.


A (re)voir ensuite, on l'espère, sur http://videos.arte.tv/fr/videos#/tv/coverflow///1/100/

Dans le secret des licenciements

Publié : 09 févr. 2011
par superuser
A ne pas louper, le petit dernier de la série de Jacques Cotta et Pascal Martin jeudi 10 février à 22h25 sur France 2 (80 mn)

Les «variables d'ajustement» de Continental et Téléperformance crient leur révolte face à l'inanité du discours patronal et managérial dans une enquête aussi édifiante qu'émouvante.

http://la-sociale.viabloga.com/news/dan ... enciements

Re: Dans le secret des licenciements

Publié : 11 févr. 2011
par superuser
A (re)voir sur pluzz.fr => http://www.pluzz.fr/dans-le-secret-des- ... ents-.html


Sinon, est toujours disponible Dans le secret de la spéculation :

http://www.pluzz.fr/dans-le-secret-de-l ... tion-.html

Egalement, Orange amère de Bernard Debord et Patricia Bodet, diffusé mardi sur France 5 :

http://www.pluzz.fr/orange-amere.html

Re: À VOIR À LA TÉLÉ

Publié : 11 févr. 2011
par maguy
Zut, j'ai raté et je ne peux pas lire une video plus de 2 minutes :cry: ça coince, ça bloque tout, bouhhhhh

Consumérisme : de l'obsolescence programmée

Publié : 16 févr. 2011
par superuser
Dans les pays occidentaux, on peste contre des produits bas de gamme qu'il faut remplacer sans arrêt tandis qu'au Ghana, on s'exaspère de ces déchets informatiques qui arrivent par milliers de conteneurs. Ce modèle de croissance aberrant qui pousse à produire et à jeter toujours plus ne date pas d'hier. Dès les années 1920, un concept redoutable a été mis au point : l'obsolescence programmée. "Un produit qui ne s'use pas est une tragédie pour les affaires", lisait-on en 1928 dans une revue spécialisée. Peu à peu, on contraint les ingénieurs à créer des produits qui s'usent plus vite pour accroître la demande des consommateurs. Et qui finissent dans des décharges à ciel ouvert dans les pays pauvres...

Prêt à jeter (75 mn) :

http://videos.arte.tv/fr/videos/pret_a_ ... 00234.html

Suivi par un débat avec la réalisatrice, une députée Vert, un militant pour la décroissance et un économiste d'obédience libérale :

http://videos.arte.tv/fr/videos/debat-3714444.html

Existe aussi sur Youtube :

http://www.youtube.com/watch?v=iB8DbSE0Y90


Lire également ce billet du blog économique et social qui résume bien l'affaire.

Image
Cette ampoule de la caserne de pompiers de Livermore, en Californie, éclaire depuis 1901.
Au début du XXe siècle, les ampoules à incandescence, tant décriées aujourd'hui, avaient une durée de vie impressionnante. Aujourd'hui, celles qu'on fabrique ne doivent pas durer plus de 1.000 heures. Et on nous oblige à les remplacer par des ampoules fluo-compactes plus chères qui, soi-disant, vont durer plus longtemps, et contiennent du mercure.

Manger peut-il nuire à la santé ?

Publié : 16 févr. 2011
par superuser
Un documentaire de 90 mn à voir ce mercredi 16 février 2011 à 22h55 sur France 3.
Télérama a écrit :Manger peut-il nuire à votre santé ? Si vous en doutez encore, vous lorgnerez vous aussi votre assiette avec suspicion après avoir vu le préambule de cette enquête : on y voit la journaliste Isabelle Saporta - qui ne mange sans doute pas n'importe quoi, elle est spécialiste en alimentation - effectuer une prise de sang. L'analyse révèle la présence de… quarante résidus de pesticides différents. D'où viennent-ils ?

Plutôt que de traquer la provenance de chacun d'eux, elle s'intéresse à quatre produits en particulier : les pommes, le pain, le porc et le saumon. Remontant les filières, Isabelle Saporta constate par exemple que les pommes ne sont pas forcément bonnes pour la santé, que les cochons sont gavés d'antibiotiques (en partie indétectables) et les contrôles insuffisants dans les abattoirs (douze vétérinaires «examinent» neuf mille carcasses chaque jour). Que les grains pour la farine de blé baignent dans les insecticides et qu'il est souvent impossible de «tracer» les saumons utilisés dans les plats cuisinés... Sur les différents sites de production, la journaliste a glané les preuves de la malbouffe : des molécules chimiques, adjuvants, vitamines de synthèse chinoises, colorants, pesticides, antibiotiques, dioxines, se retrouvent dans notre assiette. Malgré ces conclusions inquiétantes, Isabelle Saporta propose aussi des conseils pour mieux consommer et dresse le portrait d'éleveurs ou d'artisans boulangers qui offrent des produits de qualité.

Tous ces enseignements et bien d'autres sont commentés par l'épidémiologiste Annie Sasco, le neuropsychiatre David Servan-Schreiber, le toxicologue André Picot, le nutritionniste Laurent Chevallier et le chercheur Pierre Meneton, réunis sur un plateau.

Comme le champ d'investigation est très large, on est parfois frustré (quand l'un des experts affirme qu'«on peut parfaitement nourrir la planète sans pesticide», on voudrait qu'il argumente). On observe surtout qu'il suffirait parfois de peu de chose pour améliorer grandement la qualité des produits, sacrifiée sur l'autel du rendement.

http://www.pluzz.fr/manger-peut-il-nuir ... ante-.html

Mission service public

Publié : 17 févr. 2011
par superuser
Un documentaire intéressant sur la situation de la police :

Garder la paix (55 mn)
Télérama a écrit :Constamment tiraillés entre prévention et répression, les policiers peinent à se situer. Dans les propos des policiers autorisés par le ministère de l'Intérieur à s'exprimer se devine un grand flottement entre leurs aspirations républicaines et citoyennes, et ce rôle de médiateur qu'ils jouent dans une société de plus en plus délabrée. «Je ne suis la cause ni la conséquence de tout cela», dit l'un d'eux, venu interpeller une jeune femme en détresse. Une distorsion flagrante entre la nécessité du terrain et l'argument sécuritaire martelé par les gouvernements depuis cinquante ans, quand les délits relevant du pénal ne représentent qu'un pourcentage minime de leurs interventions.

Mais il faut faire du chiffre. A tout prix. Se crisper, verbaliser à outrance pour nourrir les statistiques et assurer sa tranquillité personnelle face à la hiérarchie. Et c'est l'escalade sur fond d'incompréhension entre population et policiers. Au lieu d'une réflexion sur le mandat que la société donne à sa police, les limites supportables de sa violence légale, on transforme ces «gardiens de la paix» en Rambo surarmés. Quand les politiques roulent des mécaniques, ils sont obligés de suivre.

La police de proximité, évoquée par l'excellent exemple de Brixton, en Grand-Bretagne, relève d'un choix budgétaire. En France, pour assurer le maintien de l'ordre social dans vingt îlots, il faut soixante policiers quand, pour réprimer, six d'entre eux suffisent. D'où l'expansion des polices municipales. Une forme de privatisation du maintien de l'ordre qui accroît encore l'inégalité sécuritaire entre communes riches et communes pauvres.

Dans le secret du patronat (Jacques Cotta)

Publié : 21 févr. 2011
par superuser

Classes moyennes, classes dangereuses ?

Publié : 24 févr. 2011
par superuser
La peur du déclassement social provoque le rejet du "pauvre" et le repli sur soi...

Deux documentaires à (re)voir sur Arte+7 :

Classes moyennes (52 mn)
Le revenu est une première donnée objective possible pour déterminer ce qu'est la classe moyenne. Selon ce seul critère, elle regroupe tous ceux qui touchent entre 75 et 150% du revenu moyen. En Allemagne, les statistiques font apparaître que cette classe moyenne se réduit depuis des années : sa part dans la population est passée de 65,3% en 1990 à 58,7% en 2009. En France, où la réduction n'est pas aussi sensible, la peur du déclassement est pourtant exprimée par les deux tiers de la population. Elle est avant tout suscitée par l'augmentation du coût de la vie, soit la part des dépenses de consommation hors achat de logement, passée de 21% des revenus en 1979 à 36% en 2005, et par l'envol des prix de l'immobilier, qui ont plus que doublé en l'espace de dix ans. Mais, souligne Jean-Paul Fitoussi, le concept de "classe moyenne" désigne aussi un processus dynamique par lequel les catégories les moins favorisées peuvent espérer connaître une progression sociale. Or dans les deux pays, les difficultés des jeunes, même diplômés, à trouver un emploi stable et suffisamment rémunéré pour être autonomes renforcent leur inquiétude et celle de leurs parents quant aux chances de conserver leur statut social. Et quand le chômage vient mettre à mal un équilibre précaire, les inégalités se creusent encore plus vite. La classe politique, de chaque côté du Rhin, va-t-elle bientôt prendre conscience de cette évolution alarmante pour la démocratie ?

Société fermée (52 mn)
Les craintes de la classe moyenne face aux évolutions économiques et sociales lui font rechercher à tout prix le moyen de rester dans l'excellence et de se rapprocher autant que possible des classes aisées. C'est pourquoi les familles qui le peuvent encore misent le plus souvent sur l'enseignement privé pour leurs enfants. Les meilleures conditions de travail et l'encadrement plus strict qu'elles pensent y trouver les rassurent sur les chances de leur progéniture dans un futur encore plus concurrentiel, comme en témoignent les propos recueillis à Hambourg ou à Lyon. De même, le choix d'une résidence fermée dans un quartier privilégié leur donne le sentiment de continuer à vivre dans un univers homogène et sécurisé. Ce repli sur soi ne fait bien sûr que renforcer le recul de la solidarité et de la tolérance, mais la plupart refusent de voir dans cette évolution une véritable menace pour l'avenir.

Re: À VOIR À LA TÉLÉ

Publié : 24 févr. 2011
par maguy
De même, le choix d'une résidence fermée dans un quartier privilégié leur donne le sentiment de continuer à vivre dans un univers homogène et sécurisé. Ce repli sur soi ne fait bien sûr que renforcer le recul de la solidarité et de la tolérance, mais la plupart refusent de voir dans cette évolution une véritable menace pour l'avenir.
Je ne vois pas le progrès de vivre dans une bulle, on peut même se demander qui est enfermé.

Le jour où arrive un grain de sable dans cette société stérilisée (divorce, perte d'emploi, deuil...) je me demande comment ils vivent ce déclassement de devoir vivre au delà de leurs barrières.

Retirez-leur leur argent, leurs vigiles, ils deviennent aussi fragiles et démunis que des nourrissons.

Re: À VOIR À LA TÉLÉ

Publié : 24 févr. 2011
par tristesir
Le jour où arrive un grain de sable dans cette société stérilisée (divorce, perte d'emploi, deuil...) je me demande comment ils vivent ce déclassement de devoir vivre au delà de leurs barrières.
Le mot ostracisme va redevenir d'actualité. Le déclassement sera très visible puisqu'ils seront bannis de l'endroit protégé où ils vivaient, ils seront frappés d'ostracisme. Une sorte de double peine: tu deviens pauvre et les gens que tu fréquentaient prennent de la distance dans tous les sens du terme.
Le taux de suicide des classes moyennes va exploser. (à l'image de ce qui se passe chez les agriculteurs)

Re: Classes moyennes, classes dangereuses

Publié : 24 févr. 2011
par superuser
Moi, cette logique de repli sur soi et de haine du pauvre me fait flipper. Dans les urnes, ça donne le FN.

Re: À VOIR À LA TÉLÉ

Publié : 24 févr. 2011
par yannick
Dans les urnes, ça donne le FN.
Ces gens là pour la plus part, en votant FN ne se rendent pas compte que la politique de le Pen est à minima la même que celle de Sarkosy, c'est à dire néfaste pour eux et leur famille à qui on continuera de faire les poches. Avec le p'tit truc en plus : le risque de donner des ailes à tous le petits fafounets en mal d'existence. Si le premier n'est guère réjouissant, le deuxième est carrément flippant.

Re: Classes moyennes, classes dangereuses

Publié : 25 févr. 2011
par superuser
Et oui, c'est bien ce qui m'inquiète. Plusieurs éléments confirment mes inquiétudes :

• Dans mon entourage proche (qui vote à gauche), on note un désir accru de "vote protestataire" dans la famille, chez les collègues… déçus par l'UMPS, tentés par le FN. Mes potes ont beau leur expliquer que le FN, c'est du Sarko en pire et préconiser l'abstention (car le "vote protestataire" en faveur du NPA ou du PG ne séduit pas plus que ça), ils se sentent impuissants devant ces tendances irrationnelles.

• Les sentiments typiques des classes moyennes et leur irrationalité sont bien relevés dans ces deux documentaires :
1/ La peur, la haine du pauvre (qu'on ne veut pas devenir) et le besoin sécurisant de lorgner vers les riches (qu'on voudrait être). Le fantasme de la théorie du ruissellement est toujours bien ancré : on s'imagine à tort qu'en continuant à cautionner les "élites" et la droite, l'enrichissement sera contagieux…
2/ le repli sur soi : on flippe, on s'éloigne des réalités et des autres pour s'en protéger. Ce fantasme élitiste est propice aux dérives sécuritaires et à la désignation de boucs émissaires.

• Enfin, y'a pas photo, l'histoire se répète et je ne peux m'empêcher de songer à ce qu'il s'est passé suite à la crise de 1929. :(