Leur salaire est d'au moins l'équivalent de 1000 euros net maintenant?nombre d'entreprises ont doublé les salaires
À VOIR À LA TÉLÉ
Re: À VOIR À LA TÉLÉ
Re: À VOIR À LA TÉLÉ
Hier soir, donc 13 décembre, je suis tombée par hasard (et je n'ai pas fait attention à la chaîne) sur Sophie de Menton qui disait "nous ne payons pas assez nos collaborateurs, nous voudrions augmenter les salaires, nous en souffrons (sic !)..."
Le journaliste qui l'interviewait a visiblement eu un peu de mal à rester bien calme.
Sinon, la raison pour laquelle les patrons ne peuvent pas nous payer plus ? Comme d'hab, les charges beaucoup trop lourdes...
Je verrais bien certaines têtes au bout d'une pique. Ah ça ira ça ira...
Le journaliste qui l'interviewait a visiblement eu un peu de mal à rester bien calme.
Sinon, la raison pour laquelle les patrons ne peuvent pas nous payer plus ? Comme d'hab, les charges beaucoup trop lourdes...
Je verrais bien certaines têtes au bout d'une pique. Ah ça ira ça ira...

Les hochets de la République
Ils sont devenus chevaliers, officiers, commandeurs et plus rarement grand officiers, voire grand-croix de la Légion d'honneur. Enquête sur le revers d’une médaille qui consacre ce que la République a de meilleur mais cache aussi - parfois - ce qu’elle a de pire :
http://envoye-special.france2.fr/index- ... ticle=2639
Ce reportage édifiant a été diffusé jeudi soir.
Pour le "mérite", l'objectivité, la parité et la diversité, on repassera...
http://envoye-special.france2.fr/index- ... ticle=2639
Ce reportage édifiant a été diffusé jeudi soir.
Pour le "mérite", l'objectivité, la parité et la diversité, on repassera...
Pôle Emploi au cœur de la crise
un reportage sur pôle emploi déjà dispo sur internet et qui sera diffusé sur france 5 mardi prochain
http://documentaires.france5.fr/documen ... e-la-crise
http://documentaires.france5.fr/documen ... e-la-crise
Re: À VOIR À LA TÉLÉ
avec la bénédiction de la direction générale popol, et présenté en page d'accueil de l'intranet.......sookie a écrit :un reportage sur pôle emploi déjà dispo sur internet et qui sera diffusé sur france 5 mardi prochain
http://documentaires.france5.fr/documen ... e-la-crise
Re: Pôle Emploi au cœur de la crise
Il y a toujours l'épouvantail du demandeur d'emploi "fainéant" qui, étant payé plus au chômage, abandonne un poste inintéressant et mal rémunéré... Et hop, t'es radié ! 

Re: À VOIR À LA TÉLÉ
Mais bon sang, ils s'imaginent qu'on travaille pour quoi ???Il y a toujours l'épouvantail du demandeur d'emploi "fainéant" qui, étant payé plus au chômage, abandonne un poste inintéressant et mal rémunéré...
Travailler pour travailler n'est pas ma religion. Si j'ai plus de fric au chômage, je ne vais pas me faire exploiter ailleurs. De toutes façons, après 23 mois, tout le monde aux minima sociaux, alors...
Je préfère encore donner de mon temps gratuitement pour quelque chose qui m'intéresse.
Re: Pôle Emploi au cœur de la crise
Quand, à la 42e minute, la conseillère dit que Pôle Emploi ne peut rien faire contre les employeurs qui abusent des EMT et sont "connus", là, ça devient pathétique !
Re: À VOIR À LA TÉLÉ
Je suis toujours coincée avec mon fichu zinzin, je ne peux pas écouter une émission ou regarder une video, grrr
Combien de DE ont été menacés de radiation s'ils refusaient ? Surtout en ces périodes de soldes, stagiaires ou EMT, du nanan pour les exploiteurs.la conseillère dit que Pôle Emploi ne peut rien faire contre les employeurs qui abusent des EMT et sont "connus",
Re: À VOIR À LA TÉLÉ
rhhooo ! le gros mensonge ! tu peux tout a fait refuser de mettre en place une emt ! celle là a plutôt les pétoches que cette boite ne dépose plus ses "offres"chez popol, et là c'est le chef qui n'est pas content... mes petits bâtons, ils sont où mes petits bâtons ????superuser a écrit :la conseillère dit que Pôle Emploi ne peut rien faire contre les employeurs qui abusent des EMT et sont "connus", là, ça devient pathétique !
je ne regarderai pas cette daube

Re: Pôle Emploi au cœur de la crise
C'est une daube. Un reportage de plus qui n'apporte rien.
(Admirez, vers la fin, le chômeur fort en gueule qui dit que lui, c'est pas un glandeur... Et l'autre qui est content de passer "de l'ombre à la lumière" et de "savoir pourquoi il se lève" le matin...)
(Admirez, vers la fin, le chômeur fort en gueule qui dit que lui, c'est pas un glandeur... Et l'autre qui est content de passer "de l'ombre à la lumière" et de "savoir pourquoi il se lève" le matin...)
Re: À VOIR À LA TÉLÉ
Cette semaine...
On commence dimanche 23/01 après-midi sur LCP avec deux rediffusions :
• Travailler à en mourir de Paul Moreira (52 mn) — 14h30
C'est un phénomène inquiétant que décrypte cette remarquable enquête sur le monde du travail. En l'occurrence, ce culte du rendement et de la performance qui, de plus en plus - ou, plus exactement, de manière de plus en plus visible - pousse les salariés au désespoir, parfois même au suicide. Signe des temps : les services de pathologie professionnelle explosent, et, en quatre ans, les consultations liées à la souffrance au travail ont été multipliées par trois. Paul Moreira est parti à la rencontre de certains de ces hommes et femmes tombés dans l'enfer de la dépression, et démonte les mécanismes d'une logique destructrice, appuyée sur de nouvelles méthodes de management. Dans le cas présent, celles de la banque où, ces dernières années, les fusions et les concentrations ont généré une totale réorganisation du travail, celles des plates-formes téléphoniques, désormais régies par la surveillance électronique, celles, enfin, de la sidérurgie, où l'explosion de la sous-traitance et la précarisation de plus en plus grande des ouvriers conduisent à de nombreux abus, voire à des drames humains.
En confrontant les similarités de ces différents secteurs, en libérant une parole encore taboue, le film révèle les dérives d'un système rationalisé, automatisé, marqué par une dilution et une fragmentation des responsabilités individuelles. Un système dans lequel l'homme n'est plus que le maillon minuscule d'une chaîne qui lui échappe totalement. En 2007, le film de Nicolas Klotz, La Question humaine, faisait polémique en assimilant les techniques de l'entreprise aux méthodes nazies. Sans entrer dans ce genre de parallélisme, ce film dérangeant nous sensibilise en tout cas à la réalité d'un véritable processus de déshumanisation au coeur de l'entreprise moderne.
• Les Médicamenteurs (55 mn) — 18h05
Heureuse initiative de Public Sénat : rediffuser "Les Médicamenteurs" au moment où l'affaire du Mediator vient de défrayer la chronique. Certes, ce documentaire n'évoque pas la pilule antiobésité des laboratoires Servier. Mais il permet de comprendre comment un médicament inefficace et dangereux est resté prescrit pendant des années. Cherchant à comprendre pourquoi les Français sont les premiers consommateurs de médicaments au monde, "Les Médicamenteurs" suit le parcours d'une pilule dans notre système de santé. Première étape, la mise au point et les essais cliniques effectués par les laboratoires. Viennent ensuite l'autorisation de mise sur le marché, puis l'évaluation de l'«amélioration du service médical rendu». Avant la fixation du prix et, en bout de chaîne, le contrôle de la Sécurité sociale. Compliqué ? Grâce à des séquences animées dans le décor fictif de «Pharmacity» et à un humour bienvenu, le film parvient à rendre intelligibles ce circuit et les interactions à l'oeuvre entre ses protagonistes. Surtout, les enquêtrices ont réussi à faire parler des interlocuteurs peu habitués à entendre des questions aussi précises, argumentées... et insistantes.
Le diagnostic est sévère. A l'origine des troubles énumérés par le film, les firmes pharmaceutiques, en panne d'innovation, qui usent de tous les moyens pour soigner leur chiffre d'affaires au mépris de la santé des patients ; les médecins, qui ne sont pas formés au décryptage du marketing des labos et dont certains mentors cultivent les conflits d'intérêts ; enfin, l'étrange passivité des pouvoirs publics et l'immobilisme des politiques.
Mardi 25, au choix :
• Les bandes, le quartier et moi à 20h35 sur France 5 - 60 mn
A l'été 2009, les députés adoptent la proposition de loi UMP visant à réprimer la participation à un groupe ayant «l'intention» de commettre des violences. En l'espace de cinq ans, quinze textes censés s'attaquer à l'insécurité ont été promulgués. Véritable montée en puissance des délits ou tentation politique de surfer sur quelques faits divers, à quoi doit-on cette «loi anti-bandes» ?
Atisso Médessou, le réalisateur, a grandi dans l'Essonne, partagé le quotidien des habitants des Pyramides à Evry, du Canal à Courcouronnes. A l'époque déjà, «des histoires de bandes, d'embrouille et de mort», il en a entendu. Un an durant, il retourne dans ces quartiers, tente de cerner la nouvelle typologie de ces «regroupements». «En faire partie, analyse le sociologue Marwan Mohammed, leur confère un statut social que ne leur apporte ni la famille, ni le travail, ni les politiques, ni les éducateurs. En faisant parler d'eux, ils regagnent l'estime d'eux-mêmes.»
Film à la première personne, nourri de la proximité passée du réalisateur, le documentaire ne cède jamais à la complaisance. Recueillant dans la longueur les propos, parfois consternants, des jeunes, il les confronte à l'exaspération du maire face aux dégradations et à la violence, au désarroi des parents, au ras-le-bol des habitants. Immersion intelligente dénuée de sensationnalisme, le documentaire veille à réinscrire le phénomène dans une continuité historique, à ne rien occulter du contexte social, entre déscolarisation, discrimination et chômage. Seul bémol : la quasi-absence de témoignages féminins.
• Noir sur blanc, voyage en Allemagne de Günter Wallraff à 20h40 sur Arte - 85 mn
Rediffusion le vendredi 28/01 à 10h50
Sous le nom de Kwami Ogonno, un immigré somalien maîtrisant bien l'allemand, qu'il aurait appris à l'Institut Goethe de Dar es-Saalam, Günter Wallraff parcourt l'Allemagne. Il se mêle incognito aux fans déchaînés d'une équipe de football, s'efforce de louer un appartement, un jardin ouvrier ou une place de camping, cherche du travail, prend les transports en commun berlinois et invite une femme à danser. Bref, il tente de mener une vie normale dans son pays «d'accueil». Et bien mal lui en prend dans la plupart des cas ! De la discrimination grossière à la menace physique en passant par tous les registres de l'insulte, le citoyen allemand lambda offre à la caméra cachée de Günter Wallraff une image dévastatrice, pleine de racisme ordinaire et de violence larvée.
• Pour les insomniaques, rediffusion à 3h15 du matin sur Arte du documentaire de Birgit Schulz, Les avocats de la RAF, dont je vous ai parlé ici et que je vous recommande vivement.
Mercredi 26, pour se marrer un bon coup :
• Le Banier de crabes à 20h35 sur Paris Première...

Jeudi 27, spéciale dédicace pour Maguy qui habite par là-bas :
• 89, avenue de Flandre à minuit sur France 2 — 70 mn
Au 89 avenue de Flandre, dans le 19e arrondissement de Paris, se dressent de hautes tours : quatre grandes dames de béton qui composent "les Orgues de Flandre", parangon de l'habitat social des années 70. L'une d'entre elles, la tour Prélude, compte 29 étages, et c'est là que la réalisatrice Allessandra Celesia a choisi de poser sa caméra pour filmer le quotidien de plusieurs personnes âgées qui y vivent depuis leur construction. René, Colette, Andréa, Françoise et les autres, mémoires d'un quartier en pleine mutation où, malgré la solitude et les douleurs, une forte solidarité existe. Une ode à la vie et aux verres à moitié pleins qu'on s'empresse de boire.
• Juste avant, à 22h45, toujours sur France 2, le documentaire de 75 mn sur les Années 90 semble intéressant. Il brasse la litanie des maux qui nous gangrènent aujourd'hui : précarité, atomisation de la société, mort de la classe ouvrière et financiarisation de l'économie, discrédit des politiques... Archives pertinentes, commentaire à la fois drôle et réaliste (donc pessimiste).
Vendredi 28 :
• Les Molex, des gens debout à 23h05 sur Arte - 90 mn
Rediffusion le vendredi 4/02 à 10h45
23 octobre 2008 : la direction de Molex annonce au comité d'entreprise la fermeture du site de connectique automobile de Villemur-sur-Tarn, malgré 1,2 million d'euros de bénéfices. Aussitôt, les 283 salariés du site décident de lutter pour préserver leur emploi et dénoncent des «licenciements boursiers». Ils se postent jour et nuit devant cette usine qui les a vu naître afin de protéger leur outil de travail et en appellent à la justice pour défendre leurs droits. Pendant près d'un an, José Alcala a suivi les espoirs et les désillusions de ces hommes et femmes victimes d'une absurde logique libérale, héros malgré eux d'une tragédie postmoderne. Pour comprendre le combat politique vs économie, on repassera. Par contre, pour ressentir au plus profond l'injustice des licenciements boursiers, ce documentaire sur la lutte des salariés de Molex est exemplaire.
• Camera City à 21h sur LCP - 55 mn
Rediffusion le samedi 29/01 à 1h du matin et le mardi 1er février à 19h30.
Depuis l'installation du premier système de vidéosurveillance à Levallois-Perret en 1993, les caméras se sont déployées sans bruit dans les centres-villes. Loin de la polémique des débuts, la vidéosurveillance est aujourd'hui assimilée à un nouvel équipement urbain. Banalisée, fondue dans des stratégies plus vastes de sécurisation des lieux de sociabilité, elle est aujourd'hui qualifiée de "vidéoprotection". Enquête sur cette généralisation de l'équipement vidéo dans les communes.
Voilou...
On commence dimanche 23/01 après-midi sur LCP avec deux rediffusions :
• Travailler à en mourir de Paul Moreira (52 mn) — 14h30
C'est un phénomène inquiétant que décrypte cette remarquable enquête sur le monde du travail. En l'occurrence, ce culte du rendement et de la performance qui, de plus en plus - ou, plus exactement, de manière de plus en plus visible - pousse les salariés au désespoir, parfois même au suicide. Signe des temps : les services de pathologie professionnelle explosent, et, en quatre ans, les consultations liées à la souffrance au travail ont été multipliées par trois. Paul Moreira est parti à la rencontre de certains de ces hommes et femmes tombés dans l'enfer de la dépression, et démonte les mécanismes d'une logique destructrice, appuyée sur de nouvelles méthodes de management. Dans le cas présent, celles de la banque où, ces dernières années, les fusions et les concentrations ont généré une totale réorganisation du travail, celles des plates-formes téléphoniques, désormais régies par la surveillance électronique, celles, enfin, de la sidérurgie, où l'explosion de la sous-traitance et la précarisation de plus en plus grande des ouvriers conduisent à de nombreux abus, voire à des drames humains.
En confrontant les similarités de ces différents secteurs, en libérant une parole encore taboue, le film révèle les dérives d'un système rationalisé, automatisé, marqué par une dilution et une fragmentation des responsabilités individuelles. Un système dans lequel l'homme n'est plus que le maillon minuscule d'une chaîne qui lui échappe totalement. En 2007, le film de Nicolas Klotz, La Question humaine, faisait polémique en assimilant les techniques de l'entreprise aux méthodes nazies. Sans entrer dans ce genre de parallélisme, ce film dérangeant nous sensibilise en tout cas à la réalité d'un véritable processus de déshumanisation au coeur de l'entreprise moderne.
• Les Médicamenteurs (55 mn) — 18h05
Heureuse initiative de Public Sénat : rediffuser "Les Médicamenteurs" au moment où l'affaire du Mediator vient de défrayer la chronique. Certes, ce documentaire n'évoque pas la pilule antiobésité des laboratoires Servier. Mais il permet de comprendre comment un médicament inefficace et dangereux est resté prescrit pendant des années. Cherchant à comprendre pourquoi les Français sont les premiers consommateurs de médicaments au monde, "Les Médicamenteurs" suit le parcours d'une pilule dans notre système de santé. Première étape, la mise au point et les essais cliniques effectués par les laboratoires. Viennent ensuite l'autorisation de mise sur le marché, puis l'évaluation de l'«amélioration du service médical rendu». Avant la fixation du prix et, en bout de chaîne, le contrôle de la Sécurité sociale. Compliqué ? Grâce à des séquences animées dans le décor fictif de «Pharmacity» et à un humour bienvenu, le film parvient à rendre intelligibles ce circuit et les interactions à l'oeuvre entre ses protagonistes. Surtout, les enquêtrices ont réussi à faire parler des interlocuteurs peu habitués à entendre des questions aussi précises, argumentées... et insistantes.
Le diagnostic est sévère. A l'origine des troubles énumérés par le film, les firmes pharmaceutiques, en panne d'innovation, qui usent de tous les moyens pour soigner leur chiffre d'affaires au mépris de la santé des patients ; les médecins, qui ne sont pas formés au décryptage du marketing des labos et dont certains mentors cultivent les conflits d'intérêts ; enfin, l'étrange passivité des pouvoirs publics et l'immobilisme des politiques.
Mardi 25, au choix :
• Les bandes, le quartier et moi à 20h35 sur France 5 - 60 mn
A l'été 2009, les députés adoptent la proposition de loi UMP visant à réprimer la participation à un groupe ayant «l'intention» de commettre des violences. En l'espace de cinq ans, quinze textes censés s'attaquer à l'insécurité ont été promulgués. Véritable montée en puissance des délits ou tentation politique de surfer sur quelques faits divers, à quoi doit-on cette «loi anti-bandes» ?
Atisso Médessou, le réalisateur, a grandi dans l'Essonne, partagé le quotidien des habitants des Pyramides à Evry, du Canal à Courcouronnes. A l'époque déjà, «des histoires de bandes, d'embrouille et de mort», il en a entendu. Un an durant, il retourne dans ces quartiers, tente de cerner la nouvelle typologie de ces «regroupements». «En faire partie, analyse le sociologue Marwan Mohammed, leur confère un statut social que ne leur apporte ni la famille, ni le travail, ni les politiques, ni les éducateurs. En faisant parler d'eux, ils regagnent l'estime d'eux-mêmes.»
Film à la première personne, nourri de la proximité passée du réalisateur, le documentaire ne cède jamais à la complaisance. Recueillant dans la longueur les propos, parfois consternants, des jeunes, il les confronte à l'exaspération du maire face aux dégradations et à la violence, au désarroi des parents, au ras-le-bol des habitants. Immersion intelligente dénuée de sensationnalisme, le documentaire veille à réinscrire le phénomène dans une continuité historique, à ne rien occulter du contexte social, entre déscolarisation, discrimination et chômage. Seul bémol : la quasi-absence de témoignages féminins.
• Noir sur blanc, voyage en Allemagne de Günter Wallraff à 20h40 sur Arte - 85 mn
Rediffusion le vendredi 28/01 à 10h50
Sous le nom de Kwami Ogonno, un immigré somalien maîtrisant bien l'allemand, qu'il aurait appris à l'Institut Goethe de Dar es-Saalam, Günter Wallraff parcourt l'Allemagne. Il se mêle incognito aux fans déchaînés d'une équipe de football, s'efforce de louer un appartement, un jardin ouvrier ou une place de camping, cherche du travail, prend les transports en commun berlinois et invite une femme à danser. Bref, il tente de mener une vie normale dans son pays «d'accueil». Et bien mal lui en prend dans la plupart des cas ! De la discrimination grossière à la menace physique en passant par tous les registres de l'insulte, le citoyen allemand lambda offre à la caméra cachée de Günter Wallraff une image dévastatrice, pleine de racisme ordinaire et de violence larvée.
• Pour les insomniaques, rediffusion à 3h15 du matin sur Arte du documentaire de Birgit Schulz, Les avocats de la RAF, dont je vous ai parlé ici et que je vous recommande vivement.
Mercredi 26, pour se marrer un bon coup :
• Le Banier de crabes à 20h35 sur Paris Première...

Jeudi 27, spéciale dédicace pour Maguy qui habite par là-bas :
• 89, avenue de Flandre à minuit sur France 2 — 70 mn
Au 89 avenue de Flandre, dans le 19e arrondissement de Paris, se dressent de hautes tours : quatre grandes dames de béton qui composent "les Orgues de Flandre", parangon de l'habitat social des années 70. L'une d'entre elles, la tour Prélude, compte 29 étages, et c'est là que la réalisatrice Allessandra Celesia a choisi de poser sa caméra pour filmer le quotidien de plusieurs personnes âgées qui y vivent depuis leur construction. René, Colette, Andréa, Françoise et les autres, mémoires d'un quartier en pleine mutation où, malgré la solitude et les douleurs, une forte solidarité existe. Une ode à la vie et aux verres à moitié pleins qu'on s'empresse de boire.
• Juste avant, à 22h45, toujours sur France 2, le documentaire de 75 mn sur les Années 90 semble intéressant. Il brasse la litanie des maux qui nous gangrènent aujourd'hui : précarité, atomisation de la société, mort de la classe ouvrière et financiarisation de l'économie, discrédit des politiques... Archives pertinentes, commentaire à la fois drôle et réaliste (donc pessimiste).
Vendredi 28 :
• Les Molex, des gens debout à 23h05 sur Arte - 90 mn
Rediffusion le vendredi 4/02 à 10h45
23 octobre 2008 : la direction de Molex annonce au comité d'entreprise la fermeture du site de connectique automobile de Villemur-sur-Tarn, malgré 1,2 million d'euros de bénéfices. Aussitôt, les 283 salariés du site décident de lutter pour préserver leur emploi et dénoncent des «licenciements boursiers». Ils se postent jour et nuit devant cette usine qui les a vu naître afin de protéger leur outil de travail et en appellent à la justice pour défendre leurs droits. Pendant près d'un an, José Alcala a suivi les espoirs et les désillusions de ces hommes et femmes victimes d'une absurde logique libérale, héros malgré eux d'une tragédie postmoderne. Pour comprendre le combat politique vs économie, on repassera. Par contre, pour ressentir au plus profond l'injustice des licenciements boursiers, ce documentaire sur la lutte des salariés de Molex est exemplaire.
• Camera City à 21h sur LCP - 55 mn
Rediffusion le samedi 29/01 à 1h du matin et le mardi 1er février à 19h30.
Depuis l'installation du premier système de vidéosurveillance à Levallois-Perret en 1993, les caméras se sont déployées sans bruit dans les centres-villes. Loin de la polémique des débuts, la vidéosurveillance est aujourd'hui assimilée à un nouvel équipement urbain. Banalisée, fondue dans des stratégies plus vastes de sécurisation des lieux de sociabilité, elle est aujourd'hui qualifiée de "vidéoprotection". Enquête sur cette généralisation de l'équipement vidéo dans les communes.
Voilou...
Noir sur blanc, voyage en Allemagne
Le débat sur le racisme suite au documentaire de Günter Wallraff
avec Günter Wallraff et Lilian Thuram, visible quelques jours sur Arte+7 :
http://videos.arte.tv/fr/videos/debat-3671534.html
avec Günter Wallraff et Lilian Thuram, visible quelques jours sur Arte+7 :
http://videos.arte.tv/fr/videos/debat-3671534.html