Ce qui compte, dans l'état actuel de la réglementation, c'est de
conserver une trace de sa déclaration d'absence (copie d'écran ou attestation écrite du Pôle concernant votre dépôt sur place d'une déclaration de changement de situation ou R-A-R). C'est d'ailleurs la règle générale, il faut
se "faire huissier", toujours garder des copies, des preuves de ce que l'on a fait, de ce qui nous été dit, attribué, refusé. Ainsi lorsque l'on vous dit un truc en Pôle, essayez toujours de le faire écrire.
Si ils refusent dites leur bien que c'est parce que ce qu'ils disent n'est pas réglementaire ou pas légal qu'il refusent de le formaliser par écrit, et ne lâchez pas. On a vu des cas où le Pôle essayait de radier malgré la déclaration d'absence, ça s'est réglé en fournissant une preuve. Toujours essayer de
rendre contradictoire (y compris pour mettre en demeure avant lancement dune procédure)
un rapport marqué par l'arbitraire, l'unilatéralité.
Perso, je ne vais plus au Pôle (si ce n'est pour accompagner des précaires qui sont en litige avec eux).
Je veux plus jouer là-bas au jeu du demandeur d'emploi (
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5009), même si cela m'arrive face à des employeurs. Et je veux pas non plus m'embrouiller avec un conseiller ; ça fait longtemps que j'en ai pas vu un qui me cause de ses problèmes au taff (ils ont en arrêt maladie ?), ou un avec qui nous discutons du fonctionnemnt de cette sale boite qu'est le Pôle (
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5903), il y a plus assez de grèves ? ; et puis je n'ai pas toujours l'énergie pour dispenser une séance de formation à un conseiller Pôle sur les droits des chômeurs, ils sont souvent rétifs à l'exercice bien que beaucoup soient à la ramasse là dessus, la boite ne les forme que sur les "obligations" et ça déteint sur nombre de ses pseudopodes... Donc je dépose un congé au plus tard 72h avant celui-ci, à cheval sur une date de convoc'. Je reçois, bien plus tard, un papier fictif dont Pôle est coutumier "suite à notre entretien du tant (qui n'a pas eu lieu), nous avons rdv le tant", et je recommence, le plus tard possible avant cette convoc' là (on trouve un mode d'emploi sur le site de la CIP :
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5630). Comme on atteint pas plus de 10 convocs par an, vu les congés, les absences, les séances de formation, etc. des agents, cela consomme au plus 20 jours sur les 35 auxquels on a droit. Et comme ça on est en fait
en vacances toute l'année vis-à-vis du Pôle. Si il y a un moment où l'on ne peut faire surveiller son courrier par un-e proche (ce qui permet de consommer ses jours de congès au moment le plus opportun), il est possible d'utiliser les jours de rab (comme dit ici, non pas pour toute la période d'absence mais à partir de J+7, avant y a pas de convoc)
La façon dont le Pôle réagit, pour une fois je crois pas que cela dépende de l'agent concerné. Pourquoi ? Parce que tout cela est conforme à la réglementation. Et aussi parce qu'il existe une jurisprudence du T.A qui annule les radiations pour absence à convoc' (
http://www.recours-radiation.fr/index.p ... 2d574a47fc), rien ne permet à Pôle de prouver que vous avez reçu une convoc'. Il faut juste ne pas lâcher l'affaire et cela se règle par une réinscritption rétroactive. Ou alors il faudra aller au TA, et ils ne pourront rien faire.
L'hiver néolibéral dure longtemps et au Pôle le chaud meurt aussi bien qu'ailleurs. Cette immersion dans les
eaux glacées du calcul égoïste on la vit déjà hors du Pôle, de la CAF (voir Salariés de la caisse d’allocations familiales, chômeurs, précaires résistons à l’entreprise CAF !
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5024), sauf à venir pour une bonne raison (défendre les droits des précaires, prendre le panneau d'affichage dévolu aux collectifs et associations, etc.), pas la peine de courir après il me semble. Le seul point gênant c'est que ces tactiques d'évitement peuvent contribuer au meilleur ciblage du suivi prévu par la nouvelle convention tripartite. Ils escomptent des "gains de productivité" en modulant le suivi (abandon du suivi mensuel disent-ils). Mais cette politique qui doit permettre de mieux radier, contraindre à l'emploi, au travail gratuit et sous payé, c'est plus collectivement qu'il faudrait s'y attaquer, des deux côtés du guichet...