Ce qui est bien avec ce genre de texte, c'est que ça décrédibilise les "anti-prostitution".Mona a écrit :C'est bien de se documenter sur la prostitution au lieu d'avancer des poncifs et des idées reçues, toutes faites qui ne reflètent pas du tout la réalité. A lire avec attention, je sais cela demande un effort :
Ce texte montre bien qu'on essaye de mettre toute les personnes se prostituant dans le même panier, que l'on joue d'amalgame, de sentimentalisme et parfois de mensonge pour essayer de décrédibiliser la position de l'autre.
Ces méthodes sont des méthodes que l'on utilise en politique afin que les choix de celui qui écoute se texte ne soit pas guidé par la raison mais par la duperie et le sentimentalisme.
Ne dit-on pas que l'enfer est pavé de bonne intention ?
Démêlons un peu ça.
Première méthode de la manipulation politique, il faut stigmatiser un groupe de personne et non argumenter sur l'idée de manière objective.
Ce passage la montre bien cette attitude. On essaye pas d'attaquer les idées reçue à coup d'argument mais de coller sur les adversaires des clichés dans le but de les décrédibiliser.Mona a écrit : Le manifeste des 343 salauds (en fait 18), signé par une collection hétéroclite d’hommes revendiquant avec une arrogante muflerie leur droit de propriété sur les « putes » a révulsé même les « travailleuses du sexe » auxquelles il prétendait rendre hommage.
Sans doute celles-ci n’ont-elles pas été séduites par l’exquise élégance du slogan (« touche pas à ma pute » comme « touche pas à ma BM ») ni convaincues par l’intérêt –un brin condescendant–que leur ont exprimé ces courageux défenseurs des Droits de l’homme sur les femmes.
Ce manifeste, exclusivement masculin et qui jouait la provoc machiste décomplexée, ayant été fraîchement accueilli, les pro-prostitution, ralliés par le toujours vert Antoine, sont remontés au créneau avec des tactiques un peu plus subtiles pour rendre leur discours plus médiatiquement présentable.
Mais dans les deux cas, le fond du discours est le même : des louches de respect mielleux envers les prostituées, corsées d’un rab d’indignation surjouée envers les odieux trafiquants et proxénètes.
Ici, on voit l'utilisation d'une deuxième technique qui est l'amalgame pour essayer d'obtenir une position manichéenne, le bien contre le mal. La, on attaque le fait qu'il y aurais plusieurs types de prostitution. La personne qui à écrite ce discours essaye de convaincre qu'il n'y a qu'un seul type de prostitution qui est celle "contrainte et forcée".Mona a écrit : Car ces néo-défenseurs de la prostitution ne reculent devant rien : ils se disent respectueux des femmes et assoient cette affirmation paradoxale sur un argument central : la distinction qu’ils font entre prostitution « libre et volontaire » d’une part, et prostitution contrainte et sous le contrôle de proxénètes et d’opérateurs d’immigration illégale d’autre part.
On aurait donc que deux choix, être pro ou anti, on ne vous laisse pas choisir une voie médiane et bien entendu, maintenant qu'on à fait une dichotomie entre les deux groupes, on va passer à la diabolisation de la position de l'adversaire et pour cela, on détourne un argument valable mais qui peut servir aux deux parti en présence.
A cet endroit, on nous contraint a deux choix et eux seul :Mona a écrit : Féministes et citoyens, ces prostitueurs soucieux d’éthique seraient, à les en croire, uniquement clients des prostituées qui loueraient leur corps « en toute liberté », en entrepreneurs libres sur un marché libre, et jamais au grand jamais n’auraient recours à des prostituées contraintes par des réseaux proxénètes. Ou encore moins à des prostituées mineures—car n’est-ce pas, c’est illégal, et ils respectent la loi.
« Touche pas à ma pute » donc mais eux—disent-ils—ne touchent pas à toutes celles qui arrivent en France piégées par des annonces alléchantes promettant des jobs bidons, manipulées par des « lover boys » travaillant pour des réseaux, violées en gang bangs dans des camps de dressage pour les casser avant d’être mises à la disposition des clients, menacées de représailles sur leur famille pour assurer leur soumission, mises en dette par des réseaux de passeurs qui les font entrer illégalement en France et les contraignent à se prostituer ensuite pour rembourser, etc.
Question à ces gentils clients des prostituées libres sur un marché libre qui iraient jusqu’à contrôler leurs « pulsions incontrôlables » plutôt que d’aller voir une prostituée contrainte : comment faites-vous la différence entre les deux?
Il n’y a aucun signe extérieur qui permette de savoir si la prostituée a été contrainte et/ou trafiquée ou pas—hormis éventuellement des ecchymoses, ces dernières, d’après le témoignages de prostituées battues, n’ayant aucun effet dissuasif sur la plupart des clients.
En fait, le client n’a aucun moyen de s’assurer qu’une personne prostituée n’est pas contrainte ; quant à le lui demander, il est bien évident qu’elle ne peut absolument pas répondre:
- par définition, elle ne peut révéler qu’elle est sous la coupe d’un proxénète sans risquer d’être punie par celui-ci et se mettre gravement en danger.
- révéler au client qu’on est « maquée » est radical pour le faire fuir.
Je cite sur ce point cette réponse de Laurence Noëlle, ex-personne prostituée : « Non, je n’ai pas rencontré de clients qui se souciaient de savoir qui ils avaient en face d’eux. De toute façon, si j’avais pu tomber sur un client soucieux, je lui aurais répondu que j’étais majeure et que tout allait super bien ; trop honte et trop peur de dire, trop peur d’être battue par mon proxénète …La prostitution est un monde d’illusion et de mensonge… »
De même, il n’y a aucun moyen de faire la différence entre une prostituée mineure et une prostituée majeure, entre une fille de 16 ans et une de 17. Et les prostituées mineures disent que leur jeune âge, loin de faire fuir les clients, est au contraire spécialement excitant pour eux.
C’est donc littéralement se moquer du monde que de prétendre qu’on ne touche qu’aux prostituées « libres » et majeures.
- Mettre encore plus d'interdiction autour de la prostitution parce que l'on ne peut faire la différence entre celle qui sont libre et celle qui sont contrainte
- Choisir la règlementation justement pour éviter que l'on ne puisse faire la différence.
Comme cette argument est retournable, et bien on va enfoncer le clou en allant dans le glauque, le sordide et le sentimentalisme plutôt que de fonctionner par la raison.
Noter bien que l'on ne dit pas pourquoi ce gens utilisent des personnes d'origine étrangère. Or c'est une question importante dont la réponse remettrait en cause la position de l'auteur, il faut donc la taire.Mona a écrit : De plus, selon les statistiques de l’OCRTEH (Office central pour la répression du trafic des êtres humains), il y a environ 18/20 000 prostitué-es de rue en France, (40 000 si l’on inclut la prostitution « d’intérieur » en salon de massage, bar à hôtesses etc dont 10/20% d’hommes).
Ces statistiques précisent qu’environ 91% de ces prostitué-es sont d’origine étrangère, chiffre qui, pour des raisons évidentes, recoupe largement celui des personnes exploitées par des réseaux proxénètes.
Le rapport 2009/2010 de l’OCRTEH http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i3334.asp mentionne également que la prostitution traditionnelle exercée par des prostituées françaises ou du Maghreb est en voie de disparition et qu’elle a progressivement cédé la place à la prostitution étrangère, en forte augmentation, qui a été rendue possible par l’émergence de réseaux d’exploitation sexuelle et de traite des êtres humains.
D’ailleurs, si on lis bien le rapport dont il est question, il signale un biais méthodologique et une autre chiffre qui serais plutôt aux alentour de 72% de personne d'origine étrangère mais comme c'est moins vendeur, on va mentir par omission.
Et la, on oublie une chose importante qu'ils ne faut pas dire. C'est que s'il y avais un moyen de distinguer les prostituées libre et légales de celle qui sont "maqué" et donc répulsive pour les clients (c'est bien un argument cité par l'auteur), en vertu de la loi de l'offre et la demande, ce sont elle qui mènerait la partie. Elles auraient la possibilité de pratiquer des prix plus élevés et de choisir leurs clients.Mona a écrit : Que ces avocats de la seule prostitution « libre » m’expliquent comment les « pulsions » des 12% de Français de sexe masculin qui disent avoir recours à la prostitution (qui se comptent en millions) peuvent être satisfaites uniquement par le pourcentage de prostituées « libres » (au plus 20%), soit quelque milliers de personnes?
Vu qu’il n’y a tout simplement pas assez de prostituées indépendantes pour satisfaire la demande, la vertueuse réprobation que les 343 salauds expriment envers le proxénétisme et la traite n’est qu’une tartufferie éhontée.
Encore un argument utilisable pour les pro et les anti :Mona a écrit : Et le rôle des proxénètes est justement d’ajuster l’offre à cette demande et de pallier à l’insuffisance de l’offre en amenant des jeunes femmes étrangères sur le marché, par piégeage et/ou par contrainte. Et bien sûr d’engranger ainsi des profits énormes (une prostituée rapporte en moyenne 150 000 Euros par an à ses proxénètes). Profits dont les prostituées ne voient guère la couleur : si ce sont essentiellement des femmes pauvres qui entrent dans la prostitution « bas de gamme », elles en sortent, pour la plupart, tout aussi pauvres.
- Il faudrait interdire la prostitution car des gens se font exploiter au profit de réseau mafieux
- Il faudrait légaliser de manière à pouvoir surveiller les mouvements d'argent et tuer la rentabilité de la prostitution pour ces réseau.
- Si on légalisait et qu'il n'y avais plus de réseau qui se goinfrait sur elles, imaginer les revenus qu'elles pourraient en ressortir.
La encore, il ne faut pas en parler car ça n'est pas "moralement correcte".
Et encore de l'amalgame.Mona a écrit : C’est donc de nouveau se moquer du monde que de défendre la prostitution tout en dénonçant le proxénétisme et la traite : sans traite, pas de prostitution car pas assez de prostituées « volontaires », les deux sont absolument inséparables, la traite n’est pas une dérive regrettable de la prostitution mais la condition même de son existence, le cœur même du système.
Pas assez de volontaire ne veut pas dire "aucun volontaire". Nuance certes mais très importante car elle montre bien qu'il peut exister une prostitution sans traite ou proxénétisme. La encore, il y a une tentative de manipulation.
A noter qu'ils sont devenu indispensable parce qu'on à contraint les prostituées à ce cacher pour ne pas être sanctionné sous divers motif et que ca n'est pas un argument en faveur des prohibitionnistes.Mona a écrit : En fait, la traite serait à la prostitution ce que les goulags sont aux régimes totalitaires : non pas élément accidentel et périphérique du système mais la violence fondamentale qui rend possible son existence. Car lorsqu’ils utilisent la violence pour formater à la prostitution les femmes qu’ils rabattent, les proxénètes agissent littéralement pour le compte des clients, implicitement mandatés par eux, comme des sortes de forces spéciales faisant le sale travail de la domination masculine, ce qui les rend infréquentables mais absolument indispensables.
Tient tient tient, 8 sur 10 seraient forcée. Donc 2 sur 10 auraient donc "choisi" de pratiquer cette activité. On est donc plus dans le sous-entendu que l'on avais un peu plus haut et qui consistaient à dire que toute les personnes qui se prostituent y sont forcée.Mona a écrit : Et si se prostituer était vraiment un travail comme un autre, pas plus pénible que de flipper des burgers chez MacDo, pourquoi les réseaux proxénètes devraient-ils recourir à la tromperie, au viol et aux violences pour enrôler de force dans la prostitution 8 sur 10 des femmes qui y entrent? Que je sache, MacDo n’a pas besoin d’utiliser de telles méthodes pour trouver des employés.
Encore une incohérence qui montre bien que l'on est dans un discours qui ne cherchent pas à régler les problèmes mais à manipuler.
Conclusion cette prostitution libre existe même si elle est minoritaire mais n'existe pas parce que la thése est que la prostitution libre n'existe pas. Essayer de m'expliquer cette contradiction.Mona a écrit : A la télévision, ont voit toujours les mêmes prostituées invitées pour venir débattre de la prostitution, celles qui disent être à leur compte et qui représentent l’élite de la profession, la prostitution haut de gamme. C’est cette prostitution haut de gamme, plus souvent volontaire, blanche et/ou non étrangère, que connaissent sans doute les 343 salauds, vu les moyens financiers dont ils disposent.
Cette prostitution de luxe est financièrement inabordable pour la masse des clients lambda mais c’est pourtant elle qui est toujours mise en vitrine, bien qu’elle soit très minoritaire, parce qu’elle sert d’alibi à la prostitution réelle.
Et c'est bien pour cela que l'interdiction totale fera encore plus de mal parce que les gens qui subissent ces actes devront se cacher encore plus et que les réseaux seront devenu la seule possibilité pour les clients.Mona a écrit : La prostitution réelle, la réalité statistique de la prostitution, c’est la prostituée étrangère introduite illégalement sur le territoire français par des réseaux de proxénétisme transnationaux–nigériens, camerounais, roumains etc. Mais celles-là, on ne les voit jamais à la télé.
Mais la encore, il ne faut rien dire.
Encore une attaque sur un groupe de personne et non sur les idées elles même même si ca soulève une contradiction intéressante.Mona a écrit : On note que parmi les signataires du manifeste des 343 salauds, il y a des hommes de droite, voire d’extrême-droite, comme Rioufol et Zemmour. Un des thèmes de prédilection de ces deux journalistes est la dénonciation récurrente de l’immigration, de ses nuisances, des problèmes, dommages et coûts multiples que (selon eux) elle occasionnerait pour la France.
La encore, on nous ressort le chiffre biaisé donné plus haut.Mona a écrit : Que ces pourfendeurs de l’immigration m’expliquent comment ils peuvent concilier leurs positions anti-immigrationnistes avec leur soutien à la prostitution, activité dont près de 90% des effectifs sont constitués par des femmes amenées/arrivées clandestinement en France.
[...]
Ce fait pointe des erreurs de mise en place lors de la légalisation mais qui ne signifie pas que la légalisation en elle même était une erreur. Qui dirige cet établissement, une entreprise privée ou un établissement publique ? Pourquoi ces personnes mineur et/ou en situation illégale ont été embauché ? Utilisation de faux papier ? Déficience du contrôle ?Mona a écrit : Comment ne voient-ils pas que le développement exponentiel de ces mafias est directement lié à celui de la prostitution transfrontières? Comment ne voient-ils pas que partout où la prostitution se développe, elle attire et suscite autour d’elle trafics, délinquance, réseaux mafieux et criminalité ?
Y compris quand elle est légalisée : en Allemagne, la chaîne d’Eros centers « Pacha Club » a des franchises dans toutes les grandes villes d’Allemagne. Le plus grand de ces établissements est celui de Cologne, censé être la vitrine de la prostitution légale, réglementée et aseptisée : 9000 m2, 12 étages, 126 chambres, autant de prostituées, jusqu’à 1000 clients par jour, ouvert 24 heures sur 24, tarifs réduits pour les seniors et les chômeurs.
Lors d’un raid effectué par la police en 2005, des armes et de la cocaïne ont été découverts, 23 prostituées en situation d’immigration illégale ont été arrêtées, 4 étaient âgées de 14 et 15 ans. Deux prostituées y ont été poignardées en 10 ans, sans parler des agressions, bagarres et tabassages de clients par les videurs qui y ont lieu plus ou moins régulièrement.
La encore, la position prohibitionniste de l'auteur lui masque ou lui fait masquer ces interrogations qui pourtant ferais avancer le sujet.
La encore, on recherche l'amalgame et on cherche à dire que tout se passe toujours mal. On continue à diaboliser.Mona a écrit : Et finalement, la distinction entre « prostitution volontaire » (moralement acceptable) et prostitution contrainte est fallacieuse : les actes sexuels sont les mêmes, la violation est la même, la violence des clients est la même, que la personne prostituée soit trafiquée ou volontaire, qu’elle ait 16 ans ou 19 ans, que la clientèle soit haut de gamme ou bas de gamme.
Encore l'utilisation d'une position manichéenne et qui contredit ce qui à été dit plus haut.Mona a écrit : Rachel Moran, auteure du livre « Paid For, My Journey Through Prostitution » et ex-prostituée qui a exercé à tous les échelons de la prostitution, de la rue à l’escort à 300 Euros de l’heure, souligne que plus les clients ont de l’argent, plus ils sont exigeants et que la violation est souvent proportionnelle au prix de la passe.
Et elle ajoute que, non, il n’y a pas une prostitution éthique « libre » et une prostitution immorale contrainte : il y a seulement des femmes qui ont été trafiquées et vendues en esclavage sexuel par quelqu’un d’autre et des femmes qui se sont vendues elles-mêmes en esclavage sexuel parce qu’elles n’avaient pas d’autre option.
Est-ce qu'un chômeur qui vend ses services à une entreprise pour survivre est un esclave ? Est-ce qu'un entrepreneur qui survit en proposant des services est un esclave ?Mona a écrit : Mais pour Elisabeth Lévy et ses 343 tartufes, se vendre soi-même en esclavage, c’est être libre.
L'esclavage, c'est avant tout considérer un être humain comme un objet dont la propriété revient à une personne (morale ou physique). S'il y a vente ou location de service sans contrainte, il n'y a plus de notion de propriété ou d'esclavage.
La encore, on voit vers quel choix on veut nous pousser sans penser à la cohérence de l'ensemble.
Mais la question est de savoir qui abuse qui. Dans la position proposé, c'est comme si on considérait que les clients d'un commerce abuse d'un service proposé par un commerçant.Mona a écrit : Elle qui est si prompte à dénoncer l’incohérence d’une « loi scélérate » parce qu’elle vise à pénaliser non pas les femmes qui sont exploitées mais ceux qui abusent d’elles, reste curieusement aveugle à l’incohérence dont font preuve ceux des signataires de son manifeste (de droite comme de gauche) qui, lorsque leurs convictions politiques entrent en conflit avec la défense de leurs privilèges sexuels, tranchent sans états d’âme en faveur de ces derniers.
Alors que la personne qui réellement abuse, ce n'est pas le client, c'est le proxénète qui s'accapare les revenus de ce travail comme pour le racket où certains s'approprient une partie des recettes d'un commerçant.
Faudrait-il condamner les clients d'un commerçant qui se fait racketter ?
La encore, on tombe dans l'insulte envers un groupe de personne.Mona a écrit : En faisant ce choix, les 343 salauds mettent crûment en lumière que leur défense d’une prostitution soi disant libre et morale n’est, littéralement, qu’un cache-sexe.
On voit bien que ce texte ne cherche pas à comprendre et régler le problème mais à tenir une position politique et moraliste à l'aide de technique de rhétorique.
Quand à la position prohibitionniste, c'est un cache misère qui permet de mettre en pâture un certains nombre de personne en les obligeant à se cacher. En plus de se faire harceler et voler par leurs proxénètes, elles sont harcelées par la police et soumise à leurs clients parce qu'elles savent ce qui se passera si un client va se plaindre au proxénète.
Si on veut tuer le proxénétisme, il faut pouvoir contrôler et vérifier l'activité et cela ne peut pas se faire si celle-ci est souterraine car illégale. Cela signifie la légalisation et réglementation d'une partie de cette activité au grand dam de tout les moralistes qui seront obligé de reconnaitre qu'il n'y a pas que la prostitution contrainte et forcée.
Comme Yves le souligne, on a vu l'effet de la prohibition de la vente d'alcool aux état-unis et le développement de la criminalité organisée.