Vos témoignages : licenciées économique et/ou professionnels

[aline29]

Plumette,

oui je te répondais, oui je sais que tu es inscrite chez nous je voulais juste te dire qu'on est surveillé sur tout...
je voulais aussi dire que j'ai rencontré des demandeurs sympas, touchants, intéressants, desabuses, droles parfois
le plus joli souvenir ,c'était il y a 2 mois quelqu'un qui m'a reconnue au bout de 20 ans et qui est toujours la où je l'avais placé à l'époque, il est venu me remercier maintenant il est cadre dans sa boite

[Invité]

Aline je suis sûre que vous êtes une conseillère super.
Je suis contente de voir que vous ruez un peu dans les brancards, il serait temps que la Direction de Pôle et le gouvernement écoutent sérieusement les Mabulle, les Aline, les Paulactu et les Eth de Pôle-emploi.

[aline29]

YOUPEE, merci
je doute de plus en plus de moi
ça fait du bien de lire cela
je me dis que j'ai eu de la chance de réussir un concours et d'avoir toujours du travail....j'ai vu mon mari se détruire moralement après son licenciement
je l'ai déjà dit j'en ai marre de ce gachis humain
courage à tous

[Invité]

Licencié économique, licencié économique... je suis sûre qu'il serait encore plus économique si on s'occupait sérieusement des délocalisations et de la formation des travailleurs-travailleuses.

A moins qu'un licencié économique soit un bac+3 payé au SMIC ?

[Invité]

Plumette, oui je pense qu'il faut idéalement tomber dans la boîte des "à ne pas convoquer (trop chiants)".
sans vouloir vous manquer de respect, bien sûr, étant très chiante quand il faut, moi aussi.

Pas de pb, Sérab! J'assume pleinement les fonctions de chiante hors pair!

[Chiz]

[quoteje suis sûre qu'il serait encore plus économique si on s'occupait sérieusement des délocalisations et de la formation des travailleurs-travailleuses.

A moins qu'un licencié économique soit un bac+3 payé au SMIC ?][/quote]

Peut-être bien ...

Je commence à en avoir marre de l'image renvoyée du chômeur car s'il l'est c'est bien sûr qu'il n'a pas la Formation. A croire qu'il y'a un modèle unique ...ou deux avec le chômeur "difficile" (qui s'imagine à avoir quoi que ce soit à négocier contractuellement comme la rémunération et le statut du poste alors que la valeur c'est le Travail-c'est-tout)

[Silphildia]

[quote="aline29"]Licencie eco, licencié tout court ou fin de cdd je ne vois pas de différence, tous dans la meme m..oh pardon galère"

Bonjour,
effectivement tous se retrouvent dans une situation de chômage.
Mais il me semblent que les situations diffèrent par certains aspects.
Le licenciement est une situation violente et imprévu, ce qui n'est pas le cas d'une fin de CDD. Le ressentit et donc la capacité de la personne à se mobiliser pour chercher du travail, ou même le rapport qu'elle va avoir au monde du travail me semble différent.
Je sais que mon CDD se termine je peux anticiper des difficultés financières et réajuster son budget (quand c'est possible) ; ou anticiper une recherche d'emploi ou une formation. Tout cela n'est pas possible en cas de licenciement.
De la même façon un licenciement pour faute ou inaptitude ou économique ne me semble pas avoir les mêmes répercussions psychologiques pour l'individu.
Mais je vous rejoints car souvent tous se retrouveront sous l'étiquette de "chômeurs".
N'hésitez pas à discuter si çela ne vous semble pas refléter la réalité.
Bonne journée.

[Invité]

Le licenciement est une situation violente et imprévue

Je vous rejoins sur l'adjectif "violent". Je nuancerai le qualificatif "imprévu". Ça sent souvent le sapin avant le clap de fin. Une boîte qui va fermer pour raisons éco, les salariés baignent dans un climat de crise depuis un bon moment avant que le coup de grâce ne soit porté. Il n'empêche que quand le mot "fin" s'affiche, c'est un événement. Un peu comme pour qqn que l'on sait bien malade et qui inéluctablement va mourir. Même si on le sait et que l'on a déjà envisagé l'après, quand l'heure de la mort de l’entreprise a sonné, c'est effectivement une date qui fait date.

Je sais que mon CDD se termine

Pas toujours. Il peut y avoir des CDD sans terme précis, par ex. quand le salarié est sur un remplacement de personne en congé maladie. Les CDD sont, dans ce cas, renouvelés au gré des arrêts maladie du titulaire du poste (cela peut être par tranche d’une semaine, quinze jours, plus, moins, selon les arrêts fixés par le médecin prescripteur). Le terme du CDD est donc inconnu, ce qui est souvent très inconfortable.

De la même façon un licenciement pour faute ou inaptitude ou économique ne me semble pas avoir les mêmes répercussions psychologiques pour l'individu.

La manière dont un(e) salarié(e) vit une rupture professionnelle me parait dépasser le cadre administratif de la fin du contrat de travail. Il y a bien d'autres paramètres qui peuvent interférer: situation personnelle, niveau d'études, âge, par ex.

[Paulina]

Pour le licenciement économique, il n'est pas toujours évident de le savoir. L'entreprise où j'étais n'avait pas de problèmes éco, c'est une décision de la maison mère de revoir l'organisation. J'ai réalisé vraiment le dernier jour quand je suis partie, mais le préavis a été long parce qu'on ne me donnait plus les nouveaux dossiers ; ils partaient à la maison mère. Je n'ai pas demandé de dispense de préavis pour ne pas perdre de l'argent et l'employeur m'a laissé à ne rien faire pendant ce temps là. C'était horrible. J'avais peut être 1 h 00 d'occupation par jour. L'ennui au bureau est pire que tout. Je préfère être au chomage, parce que je trouve toujours qqch à faire et peux sortir de chez moi. Là je faisais du présentiel et je devais être au garde-à-vous en cas de besoin.

Ce n'était pas un licenciement éco collectif, mais individuel. Il y en a eu d'autres après, au compte goutte pour éviter de devoir mettre en place un plan de sauvegarde de l'emploi.

Fin de CDD pour remplacement arrêt de travail. J'en ai eu un avec arrêt de maladie de 2 semaines renouvelées. A chaque échéance je stressais. En tout ça a duré 3 mois. J'aurai préféré 3 mois d'un coup. Le mieux c'est le motif remplacement arret maternité. On a le temps de voir venir.

[aline29]

je maintiens tous dans la même galère,
les cdd renouvelés jusqu'à plus soif, la personne croit qu'elle va avoir enfin avoir un cdi....et la veille elle apprend qu'elle n'est pas renouvelée c'est pas violent ?
le licenciement éco on le sent venir meme si certaines méthodes sont violentes
-hors sujet pour une fois super concert sur la 2 profitez en-

[bebert]

Et le travail, n'est-il pas parfois (souvent) violent ?

Passé le choc du licenciement, le chômage a ceci de violent qu'on sait qu'on va être indemnisé pour une duré limitée. Une fois cette angoisse surmontée, c'est plutôt plus agréable a vivre au quotidien que d'aller au chagrin. La seconde mission de PE devrait être de nous préparer a vivre a long terme sans avoir besoin de retrouver un emploi... Parce qu'un emploi aujourd'hui, en admettant qu'on en trouve un, ça risque fort d’être un boulot de merde.

Des cours de survie en milieu capitaliste hostile... La aussi, j'ai bien été obligé d’être autodidacte.

[aline29]

Boulot de m... parlez vous des conseillers popol ?
chez nous le dernier recruté en cdi a bac + 5 -- 5 ans d'expérience dans le recrutement....1600 brut par mois juste un peu plus que le smic

[Invité]

tous dans la même galère

Après le navire, la galère. Puis le bateau pneumatique. Ensuite, le plage. Ouf! Enfin hors de danger.

[Paulina]

Il y a aussi le radeau de survie ou de la méduse.

En attendant, je choisis le transat.

[Chiz]

chez nous le dernier recruté en cdi a bac + 5 -- 5 ans d'expérience dans le recrutement....1600 brut par mois juste un peu plus que le smic

Eh bien si la fameuse connaissance du marché du travail qu'a un conseiller est construite à partie de sa propre expérience, je préfererais ne pas être DE Bac+4 dans son portefeuille.
Quitte à choisir, je préfererais que mon conseiller soit un ancien chef de cabinet ministériel puisqu'il semble que ce type de poste vaille + de 10 000 € par mois comme je l'ai lu dans un quotidien parisien la semaine dernière (cela permettait à un député de ne pas trouver qu'il était trop payé).