Publié : 12 janv. 2008
Le concours est la garantie, au regard du fonctionnement de l'educ' nationale, que l'Etat embauche des gens un minimum compétent pour exercer le métier d'enseignant (qui devient de plus en plus dur et difficile)
Ça dépend de ce qu'on entend par "compétence minimale".
La plus grande difficulté qu'un prof a aujourd'hui n'est pas sa connaissance théorique de la matière qu'il enseigne. Il l'a de toute façon, aquise par ses études. La licence, maîtrise, DEA n'est pas encore un cadeau de présence, ça se saurait. Qui a déjà enseigné après avoir fait des études l'en a fait l'expérience.
Moi j'en fais parti. Établir une relation avec la classe, réussir de créer une atmosphère de travail, faire un minimum de silence pour pouvoir travailler, se faire respecter, ce sont les problèmes qui dépassent souvent les débutants, titulaire ou pas. Et ce sont des qualités que l'on n'apprend ni dans un cours de fac ni en réussissant un concours.
Même à l'IUFM on ne l'apprend pas. En revanche, on envoie souvent les maîtres aux' aux charbons en leur donnant la classe la plus difficile (la plus chiante), la plus nombreuse, car les profs titularisés par le concours ont "mérité mieux".
Un concours comme le CAPES, CAFEP, AGREGATION n'évalue en aucune façon les qualités (surtout humaines) dont le nouveau prof a térriblement besoin. Il est juste un moyen de limiter les admis au nombre de profs dont l'éducation nationale a besoin.
Ensemble de concours externes de la session 2007:
# 9845 postes ont été ouverts
# 9825 candidats ont été admis
Certes, il n'est pas simple de réussir l'agrégation externe par exemple, mais ce n'est pas une garantie d'avoir choisi ce qu'on appellerait un bon prof.
Cela me rappelle le "physicum", LE tri pour les futurs médecins en Allemagne. Par le tri de cet examin, on sélectionne ceux qui sont excellents en "apprendre par coeur vite et recracher vite". Nombre de futurs médecins de qualité sont empêchés d'exercer ce métier par ce moyen de sélection. Cet examin est contoversé depuis des années, et récemment le débat a été ravivé dans le corps des médecins même, par le cas d'une doctoresse qui avait raté cet examin et continué ses études jusqu'à la fin sans jamais avoir obtenu son approbation. Elle a exercé avec de faux documents dans une clinique pour enfants, a été apprécié pour sa compétence, a gagné plusieurs prix scientifiques, a sauvé des vies avant que la fraude éclate.
Je ne fais pas l'apologie de la fraude, mais je serais pour un moyen de sélection plus juste par rapport aux exigences sur le terrain.
Mais c'est probablement un souhait impossible. Existe-t-il une sélection juste - proposition de sujet de philo au bac...
Ce que tu apprends en licence n'a strictement rien à voir avec ce qui est enseigné en Lycée-collège.
Je suis d'accord. Mais la même chose est vrai pour l'agrégation externe par exemple, qui est d'un haut niveau théorique, que l'on ne retrouve plus jamais dans sa vie de prof de collège ou de lycée, et qui pourtant est sensé préparer pour enseigner dans ces établissements. Par rapport au niveau de la matière, c'est plûtot frustrant de manipuler des choses très basiques et délaisser les belles théories qu'on a manipulées pendant la préparation de l'agreg.
Ça dépend de ce qu'on entend par "compétence minimale".
La plus grande difficulté qu'un prof a aujourd'hui n'est pas sa connaissance théorique de la matière qu'il enseigne. Il l'a de toute façon, aquise par ses études. La licence, maîtrise, DEA n'est pas encore un cadeau de présence, ça se saurait. Qui a déjà enseigné après avoir fait des études l'en a fait l'expérience.
Moi j'en fais parti. Établir une relation avec la classe, réussir de créer une atmosphère de travail, faire un minimum de silence pour pouvoir travailler, se faire respecter, ce sont les problèmes qui dépassent souvent les débutants, titulaire ou pas. Et ce sont des qualités que l'on n'apprend ni dans un cours de fac ni en réussissant un concours.
Même à l'IUFM on ne l'apprend pas. En revanche, on envoie souvent les maîtres aux' aux charbons en leur donnant la classe la plus difficile (la plus chiante), la plus nombreuse, car les profs titularisés par le concours ont "mérité mieux".
Un concours comme le CAPES, CAFEP, AGREGATION n'évalue en aucune façon les qualités (surtout humaines) dont le nouveau prof a térriblement besoin. Il est juste un moyen de limiter les admis au nombre de profs dont l'éducation nationale a besoin.
Ensemble de concours externes de la session 2007:
# 9845 postes ont été ouverts
# 9825 candidats ont été admis
Certes, il n'est pas simple de réussir l'agrégation externe par exemple, mais ce n'est pas une garantie d'avoir choisi ce qu'on appellerait un bon prof.
Cela me rappelle le "physicum", LE tri pour les futurs médecins en Allemagne. Par le tri de cet examin, on sélectionne ceux qui sont excellents en "apprendre par coeur vite et recracher vite". Nombre de futurs médecins de qualité sont empêchés d'exercer ce métier par ce moyen de sélection. Cet examin est contoversé depuis des années, et récemment le débat a été ravivé dans le corps des médecins même, par le cas d'une doctoresse qui avait raté cet examin et continué ses études jusqu'à la fin sans jamais avoir obtenu son approbation. Elle a exercé avec de faux documents dans une clinique pour enfants, a été apprécié pour sa compétence, a gagné plusieurs prix scientifiques, a sauvé des vies avant que la fraude éclate.
Je ne fais pas l'apologie de la fraude, mais je serais pour un moyen de sélection plus juste par rapport aux exigences sur le terrain.
Mais c'est probablement un souhait impossible. Existe-t-il une sélection juste - proposition de sujet de philo au bac...
Ce que tu apprends en licence n'a strictement rien à voir avec ce qui est enseigné en Lycée-collège.
Je suis d'accord. Mais la même chose est vrai pour l'agrégation externe par exemple, qui est d'un haut niveau théorique, que l'on ne retrouve plus jamais dans sa vie de prof de collège ou de lycée, et qui pourtant est sensé préparer pour enseigner dans ces établissements. Par rapport au niveau de la matière, c'est plûtot frustrant de manipuler des choses très basiques et délaisser les belles théories qu'on a manipulées pendant la préparation de l'agreg.