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bravo !
Publié : 26 août 2007
par superuser
Ton texte est excellent et je l'ai rajouté au menu de nos billets d'humeur.
Par contre, je vois que l'indécrottable Chris continue à monopoliser les commentaires : en bon macho qu'il est, il tient des propos sexistes et fait dériver le sujet, puis le phagocyte dans son acharnement à avoir le dernier mot, tel le clébard qui pissera en dernier sur les traces des autres pour bien marquer son territoire... Quand je vois ça, je me dis qu'on a vraiment eu raison de s'en débarrasser !
Publié : 26 août 2007
par maguy
Je crois que le véritable problème du chômeur, c'est qu'il s'est libéré de ses chaînes mentales, alors que les insiders sont juste des esclaves consentants sans aucun recul ou réflexion sur leur existence
Au mois de juin, ma nièce qui travaille dans une usine de plus de 300 personnes, me disait que lors de l'élection du CE, les cadres étaient passés en enjoignant aux ouvriers de ne pas voter
Résultats, seules
38 personnes ont osé voter
dont ma nièce, qui ne l'est pas pour rien !!!
Je lui avais envoyé le texte de Monolecte "même les Kapos ont fini dans les chambres à gaz" (avec l'adresse du lien bien sûr). Elle n'a pas été jusqu'à le placarder... même si cela lui a effleuré l'esprit
Publié : 27 août 2007
par Monolecte
Merci, les filles!
Publié : 27 août 2007
par Belette-Blues
Bonjour,
Monolecte tu parles de "chaînes mentales" dont nous nous sommes libérés : que faire pour ceux qui en ont conscience mais ne peuvent matériellement faire sans... Je parle de mon petit ami, qui souhaitera que je travaille un jour pour notre "sécurité" (j'angoisse d'avance.... mais c'est la vie, non
)
Il travaille sans goût- je suppose (comme je le vois démoli et entouré d'ignorants...., et quand je lui dit qu'il est esclave il me répond "quand même pas") n'empêche y me dit aussi : "il faut bien payer le loyer et les factures".
Oui, c'est vrai, il faut bien payer toutes ces choses, tant qu'on les a....
"
Quand le chômage rentre par la porte, l'amour sort par la fenêtre",
............................... le VRAI amour, sûrement pas....
A croire qu'il faut atteindre un niveau du Nirvana pour transgresser les proverbes.....! ou être complètement disjoncté......
Publié : 27 août 2007
par Monolecte
Pour l'instant, il est difficile d'échapper au travail. Non pas que le travail en soit soit une mauvaise chose, mais ce que l'entreprise "moderne" en fait, oui.
Ceci dit, plus la prise de conscience se répandra, plus il sera difficile de continuer à faire croire aux salariés que la liberté, c'est d'être consulté sur la longueur de la sa chaîne!
Maintenant, il y a aussi la mentalité d'esclave qui est cultivée très tôt et dont beaucoup est dépendant. j'ai des amis qui n'ont rien appris du chômage de longue durée : ils sont restés tout le long angoissés, honteux, culpabilisés et sont restés convaincus que tout était de leur faute. Jusqu'à atteindre le niveau d'acceptation nécessaire pour redevenir employable (salaire en berne, statut pourri, tout!).
Là, ils se sont empressés d'oublier leur épreuve du chômage et compensent en haïssant d'autant plus leurs compagnons de galère et les autres précaires. Persuadés que leur chômage n'était que de leur faute, ils sont convaincus de devoir leur nouveau boulot à leur courage et leur abnégation, sans facteur extérieur. Du coup, pour eux, celui qui ne trouve pas de boulot, c'est qu'il refuse de faire le même chemin de soumission que lui-même et cela lui est insupportable. D'où le vote Sarko!
Etrangers au monde du travail
Publié : 27 août 2007
par maguy
Un petit texte du très bon "CQFD" qui illustre la passivité grandissante avec une petite fiction au début "I had a dream..."
SERVITUDE MAXIMALE
« Encore une grève ! » Colère sur les quais. « Saloperie de patrons ! Ils nous prennent en otages. Ils pourraient accepter ce que demandent les salariés, avec les dividendes qu’ils empochent ! », râle un voyageur. « Qui fait tourner la boîte ? Les travailleurs. Eux au moins ne se laissent pas faire ! », ajoute un autre. Un excité propose même d’aller demander des comptes à l’administration... Stop ! Retour sur terre : une nouvelle loi veut obliger le salarié à se déclarer gréviste quarante-huit heures avant le conflit sous peine de sanction disciplinaire, la consultation du personnel à bulletin secret après huit jours de grève et la mise en place d’un service minimum... « Que chacun puisse aller à son travail et en revenir », ont fait dire à Sarkozy ses conseillers en com’. Pourtant, selon une étude du ministère du Travail publiée début juillet, le secteur des transports ne représente que 6,7 % des grèves [1]. La combine est limpide. Le quidam qui gémit le refrain de ses maîtres devant les caméras dès que les trains ne roulent plus devrait se réjouir une bonne fois : il n’aura bientôt plus que le droit de la fermer à son boulot. Avec la compassion du requin devant sa proie, on commence par les transports avant de généraliser les sanctions à tout salarié osant la ramener. Cette même étude du ministère précise que, tous secteurs confondus, la plupart des grèves ont été motivées par des questions d’argent et... de solidarité. Non seulement le salarié est vénal, mais en plus il lui arrive de penser aux autres ! Un archaïsme avec lequel il convient de rompre au plus tôt.
Publié dans CQFD n°47, juillet 2007.
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