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Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Publié : 16 sept. 2011
par trepalium
serabeth a écrit :
Vous me rappelez mon dernier prestataire...
Et sinon, y a le réseau aussi, qu'il ne faut pas oublier...

Très juste, et en plus je n'ai pas fait exprès. Mais si tu considère ton prestataire comme un être humain comme toi, avec ses joies et ses peines, et pas systématiquement un ennemi, ne crois-tu pas qu'en avançant chacun dans la même direction, on peut déclencher un effet papillon ?
Une prise de conscience, je pense. Laissons les réseauteurs à Viadeo et Linkedin, je suis prêt à parier qu'ils ne sont pas plus remarqués par les patrons que nous sur Monster.
++++
Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Publié : 16 sept. 2011
par Invité
Je ne voyais pas du tout mon prestataire comme un ennemi mais plutôt comme un pauvre type.
Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Publié : 16 sept. 2011
par trepalium
serabeth a écrit :si le RSAiste est une proie pour le ci-devant notable droitiste, celui-ci doit s'en affranchir
Pourquoi le notable devrait s'affranchir du RSAste ? Il n'en dépend pas, il me semble.

Merdalors! c'est l'inverse que je voulais dire. J'ai passé une journée exécrable
maguy a écrit :J'ai un bon réseau de chômeurs

Le presta m'a encore parlé du marché caché/ouvert, je ne sais quoi... et du Réseau!

On se croirait dans Minority Report.

Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Publié : 16 sept. 2011
par trepalium
serabeth a écrit :Je ne voyais pas du tout mon prestataire comme un ennemi mais plutôt comme un pauvre type.
C'est sûr que si on les paient à coups de lance-pierres, ils ne seront pas motivés pour daigner avoir un semblant d'écoute. Peut-être que tu l'impressionnait et le troublait. Une idylle naissait chez le presta
+++
Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Publié : 16 sept. 2011
par Invité
Mais je ne demande pas au prestataire de m'écouter, je ne demande rien au prestataire, ce n'est pas moi qui ai demandé à le rencontrer ; Pôle emploi lui a demandé de me recevoir, et lui il a demandé des sous à Pôle emploi, il a même essayé de me faire signer la feuille de présence pour les semaines où je ne venais pas , histoire de demander un peu plus que son indemnité de misère.
Toutes ces demandes me passent largement au-dessus de la tête.
Quant aux idylles chez le prestataire, je n'ai pas beaucoup d'entraînement, ne regardant que très peu les "amour dans le pré" et autres kohlanta.

Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Publié : 16 sept. 2011
par maguy
C'est sûr que si on les paient à coups de lance-pierres, ils ne seront pas motivés pour daigner avoir un semblant d'écoute. Peut-être que tu l'impressionnait et le troublait
Peu payés, eux-mêmes souvent précaires ce n'est pas le problème. Ils sont tout simplement incompétents et ont tous lu les mêmes bouquins qui datent.
Comme Serabeth je n'attends aucune écoute ni rien de tel. D'ailleurs, c'est moi qui les fait parler d'eux-mêmes.
Ca ressemble à une grosse blague ces prestations, mais renouvelées souvent c'est lassant.
Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Publié : 16 sept. 2011
par tristesir
Très juste, et en plus je n'ai pas fait exprès. Mais si tu considère ton prestataire comme un être humain comme toi, avec ses joies et ses peines, et pas systématiquement un ennemi, ne crois-tu pas qu'en avançant chacun dans la même direction, on peut déclencher un effet papillon ?
Prions ensemble mes frères !
Cela passe encore à la tv les bisounours?
Quand on avance dans la même direction on ne se rencontre jamais et il y en a toujours un devant l'autre car souvent le chemin est étroit

Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Publié : 16 sept. 2011
par Invité
Quand on avance dans la même direction on ne se rencontre jamais et il y en a toujours un devant l'autre car souvent le chemin est étroit

Pour revenir au sujet de cette file, sur le chemin étroit de la crise il y a le grand patron et le précaire. L'un fait un croche-pied à l'autre, qui c'est qui tombe dans le fossé ?

Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Publié : 16 sept. 2011
par tristesir
Pour revenir au sujet de cette file, sur le chemin étroit de la crise il y a le grand patron et le précaire. L'un fait un croche-pied à l'autre, qui c'est qui tombe dans le fossé ?
Si c'est le précaire qui tombe (cas le plus probable) il n'aura pas le réflexe d'entraîner le patron avec lui dans le fossé tellement on l'a éduqué à respecter nos bons maîtres sans qui on n'aurait pas de travail.
Par contre, si c'est le patron (cas le plus improbable) il se fera un point d'honneur à entraîner le précaire dans sa chute

Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Publié : 17 sept. 2011
par trepalium
Si l'on arrêtait de se stigmatiser comme "précaire", on pourrait avancer...
La solution, à mon avis, est chez le précaire, à lui de se remettre aussi en question.
++++
Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Publié : 17 sept. 2011
par superuser
Trepalium, tu as pourri mon topic.
Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Publié : 17 sept. 2011
par tristesir
La solution, à mon avis, est chez le précaire, à lui de se remettre aussi en question.
Il faut qu'il devienne adulte et qu'il devienne un patron n'est-ce pas et qu'il arrête ses enfantillages en abandonnant ses idées saugrenues comme avoir un emploi décent et obtenir plus qu'un pourboire qu'on lui jette au visage par charité chrétienne tous les mois.

Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Publié : 19 sept. 2011
par lestymo
"je ne peux pas descendre en ASS ou au RSA et me permettre de vivre avec 450 euros. Il me faut minimum un smic pour vivre. Donc, cela me pousse à retaffer."
@ Trépalium : On ne "se permet" pas d'être au RSA...Et absolument personne ne peut vivre décemment avec 450 euros. Quand à travailler, beaucoup aimeraient pouvoir y arriver mais crois -moi d'expérience, il faut que ce travail permette de vivre décemment , permette d'assurer tout simplement et d'abord les besoins vitaux ( va donc étudier la pyramide de Maslow) et malheureusement, moi qui depuis deux ans est dans un boulot où je perds de l'argent plus que je n'en gagne,et dont le métier est l'accompagnement socio professionnel, je peux te dire que ce travail est rare ... et très précaire . Alors quand au final tu retournes à POLE EMPLOI pour t'apercevoir que tu gagneras moins que ce que tu percevais avant de travailler..Quant aux contacts quand t'es chômeur c'est la chose que tu as le plus mais sans retour et le réseau ben tout bêtement, t'en as plus...
Je ne te souhaite vraiment pas de devoir "te permettre" un jour le RSA. Mais je t'invite à un peu plus de lucidité avant de tomber de très haut...
Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Publié : 21 sept. 2011
par trepalium
@Lestymo : "On ne "se permet" pas d'être au RSA"
(Ne prend pas mal ce que je vais te dire, c'est juste que j'en veux un peu aux RSAistes, ce soir) :
Certains oui, pour les autres, non. Attends... je ne suis pas né de la dernière pluie et j'ai observé beaucoup de comportements depuis les débuts du RMI.
Tu sais aussi bien que moi, que "certains" RSAistes ne sont pas des puits de courage et se baladent avec un méga poil dans la main. Il y a eu trop d'abus, de trafics en tout genre. C'est justement le problème qui finit par jeter le discrédit sur celles et ceux qui n'y sont pour rien.
Je ne peux pas avoir une vision identique aux RSAistes, étant ouvrier. Moi je bosse dès que je peux, je me pose pas de questions existentielles.
Libre à toi de ne pas accepter n'importe quoi. La clé, la solution, seule toi la détient. Pas le voisin, ni le politique, ni le financier, ni le patron à la con cité plus haut par Sophie.
Je veux te dire, c'est bien la sociologie, mais plutôt que d'avoir fait des études à l'université, il aurait mieux fallu que tu bosse en usine pour un jour en sortir avec quelque chose dans les pognes. Le cerveau, c'est bien, mais la main est esprit, et c'est le travail manuel qui te donnera de l'emploi toute ta vie.
Alors même si des millions d'ouvrières et ouvriers sont virés des usines à escrocs, ils arriveront toujours à se débrouiller, tu vois. Même s'ils leur restent leurs yeux pour pleurer. Ils seront solidaires, à vie.
Je veux bien comprendre les RSAistes mais je pense qu'en se bougeant un peu, on changerait les choses.
Tiens, il y en a un, l'autre jour, vers chez moi : un patron vient le voir pour lui proposer un emploi pour s'occuper de palettes, payé au SMIC. Le mec, il a refusé tout net : "Non, c'est trop fatiguant, et puis je vais perdre mes avantages"... Donc, le type, il s'est installé dans ses avantages, eh ben, elle est belle la vie. On a une fierté, je pense. Je ferais tout pour ne pas me retrouver aux minimas sociaux. Et puis, si je me casse la gueule, eh ben, tant pis ! je me débrouillerais autrement.
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Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Publié : 21 sept. 2011
par trepalium
(cit. Tristesir) :
"Il faut qu'il devienne adulte et qu'il devienne un patron n'est-ce pas et qu'il arrête ses enfantillages en abandonnant ses idées saugrenues comme avoir un emploi décent et obtenir plus qu'un pourboire qu'on lui jette au visage par charité chrétienne tous les mois. "
Non, non, non et non. Il faut apprendre à se négocier pour ne pas se faire entuber en permanence.
Aucun chef d'entreprise ne refuse de discuter de quoi que ce soit. C'est un deal point barre. On te dit oui, on te dis non, comme cela tu est fixé.
Si tu arrive en ennemi devant lui, il ne te fera pas de cadeaux, c'est sûr. Et puis, il faudrait peut être arrêter de tous les prendre pour des cons.
A+++++