Me suis-je bien fait comprendre ?

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Vous me direz !
Ce que vous proposez, ne me convient pas du tout. Mon grand père disait un pansement sur une jambe de bois, un deuxième,... !? ce n'est pas le RSA mais on ne sort pas des boucliers, social pour ce cas, une variante de plus aprés le RMI, le RSA, maintenant le SAV ou SDV !?
L’inégalité des revenus individuels est fatale et rien ne pourra changer les choses, à moins que n’intervienne l’application d’une loi sur "la valeur-temps".
Cette loi théorique de la distribution des revenus impose que toute unité de temps, indépendamment de ses utilisations, reçoive un équivalent en monnaie, la dose minimale, que nous, nous avons appelée le « Revenu d’existence » inconditionnel à décent du berceau au tombeau i.e. suffisamment conséquent pour permettre à toute personne de vivre et la possibilité de développer en toute quiétude ses potentiels personnels.
En donnant à chacun un revenu d’existence inconditionnel issu du mécanisme de l’économie de marché, cela instaure à la fois plus de liberté et une plus grande égalité monétaire. Que chacun et tous les citoyens de l’humanité entière choisissent et maîtrisent leur destin, voilà le projet actuellement nécessaire auquel le revenu d'existence inconditionnel peut servir de pierre angulaire. L'égalité monétaire serait l’égalité des chances d’expression humaniste du potentiel de chacun.
Donner un revenu d’existence de ce type (bien loin il est vrai du salaire de vie de Bernard FRIOT) à tous et de manière inconditionnelle permet
1. de supprimer l’exclusion du partage des richesses,
2. d’accroître le potentiel d’échanges, source de nouvelles richesses, en augmentant le nombre d’individus participants.
Il s’ensuit qu’instaurer le revenu d’existence assure un minimum de justice, élimine l’extrême pauvretéet permet à tous, aux riches comme aux pauvres, de devenir encore plus riches s'ils le désirent.
Mais la manière dont les individus vont utiliser le temps se traduira forcément par des inégalités de revenus, compte tenu du fait que chacun recherche librement son maximum de satisfaction suivant des critères qui lui sont propres.
Celui qui utilise son temps à produire gagnera plus que celui qui le consacre à méditer. Il y aura inégalité de revenus mais égalité de satisfaction.
« L’inégalité sociale » est traduite en monnaie. Cette traduction ne rend pas compte de tous les paramètres qui interviennent dans une vie en société à savoir : du temps de rencontre, de créations artistiques, de ressourcement personnel, d’activités de hobby etc.
Il ne faut donc plus confondre
• le revenu par rapport au travail appelé communément salaire et
• le revenu en tant que valeur d’échange du temps de chacun, du prix de son temps. Il s’agit là d’un revenu qui évalue la qualité productive de la relation humaine.
Cette valeur d’usage de « mon temps », celle vraiment réelle que je ne peux exactement mesurer ne se mue en valeur d’échange que par la relation aux autres.
Et pour signifier de cette valeur de temps, cet aphorisme :
« Si je te donne un oeuf et que tu me donnes un oeuf, nous avons chacun un oeuf. Si tu me donnes une idée et que je te donne une idée, nous avons chacun deux idées. »
Cela n’est donc pas une découverte récente non seulement de la part des grands humanistes mais aussi des grands économistes qui sont nombreux à considérer que l’économie n’est qu’une étape à franchir car elle est partie liée avec la rareté. Quand cette dernière s’efface, l’économie au sens classique du terme devrait disparaître. Marx parlait « du passage du règne de la nécessité (rareté) au règne de la liberté ». Smith était dans le même registre quand il disait : « une fois le problème économique [la rareté] sera réglé, on pourra s’atteler à l’essentiel (…) [la construction] de la République philosophique » , qui est la rencontre des questions premières qui se posent à l’humain (étymologie : humus, ce qui fait de nous des fruits de la Terre) à savoir « la question du vivre ensemble », « la question amoureuse » et « la question du rapport au sens ». Keynes parlait de son côté « de l’au-delà de l’économie » et il allait jusqu’à inciter ces collègues économistes à l’humilité [on y viendra de gré ou pas] en disant qu’un économiste n’aura pas plus d’importance qu’un dentiste ».Tout en ayant de la considération pour les dentistes, « nul ne songerait à fonder le lien social sur la dentisterie », comparaison implicite avec l’économie à laquelle on assigne absurdement ce rôle.
Le rôle du marché libre et concurrentiel est donc d’orienter les capacités et les compétences vers les relations d’échange. Les formes manifestées du temps qui rejoignent le mieux les attentes et les préférences des individus sont les répartitions des prix du temps que nous avons appelée traditionnellement prix du travail.
C’est pourquoi, celui qui, par ses dons et la nature de son activité, obtient des revenus élevés, est mécaniquement amené à épuiser tout son temps en relation d’échanges s’il court après l’argent. Résultat, il perd sa liberté, il s’aliène. A l’inverse, celui qui est exclu du marché du travail et qui, pourtant, a bien une valeur d’usage de son
temps, ne reçoit pas de revenu d’activité car ses capacités potentielles n’ont pas été évaluées en prix coûtant. En conséquence, il n’a plus les moyens de sa liberté.
Tous prisonniers de l’illusion marchande, l’un se croit sans temps disponible et l’autre sans valeur. L’un se pense justifié d’être largement payé, puisqu’il contribue à accroître la richesse collective, l’autre se résigne et la société se prive des relations d’échanges auxquelles ce dernier pourrait participer et se contente de la compassion comme moyen pour venir en aide aux plus défavorisés.
Les plus actifs, les plus doués tombent dans le piège du marché et de l’argent, perdant ainsi leur liberté réelle car la vraie liberté est celle de la maîtrise de son temps.
Ne disposant plus d’aucun temps personnel au nom de la production et du profit, ils gagnent beaucoup d’argent. De ce fait, ils accroissent le gâteau dans le cadre d’un essor économique sans fin.
Au nom de cette croissance exigée, présupposée par beaucoup, les dirigeants confisquent la liberté réelle en liant strictement emploi et revenu.
Ainsi, l’économie libérale est capable d’augmenter régulièrement sa production en sélectionnant les plus performants et en les contraignant, par la carotte et le contrôle, à orienter l’usage de leur temps potentiellement libre à des fins productivistes.
Elle exploite les différences en les transformant en « inégalités de revenus » et privent les individus de liberté réelle, tout en leur laissant l’illusion de croire qu’ils se comportent librement.
En réalité, le gène de l’inégalité des revenus, de la persistance des riches et des pauvres, est la confusion entre le prix du temps et le revenu.
Ce gène provient de l’attribution du prix du temps à une seule personne, propriétaire des biens de production, et de l’appropriation de ce prix du temps par certains à des niveaux invraisemblables hauts de salaires.
Pour éliminer ce gène, il faut séparer le revenu individuellement alloué du prix du travail et du capital.
Proposer une société où cette confusion serait dévoilée et corrigée est pensable et cohérent.
Ainsi, la confusion entre le prix du travail et le revenu individuel approprié serait levée.
Rendant compatible la liberté et l’égalité, tous pourraient alors avoir les moyens d’assurer la liberté
de leurs choix.
Trop philo...; Pas assez pragm... Ok, je m'exclus...
Ps ; Parler de revenu d'existence chiffré à 800€ et le qualifier de décent !? Voyez ce que propose en Allemagne le chef d’entreprise Götz Werner
http://www.unternimm-die-zukunft.de/?id=77
http://www.unternimm-die-zukunft.de/Aus ... ndants.pdf
Quant à son chiffrage ( que je ne retrouve pas dans mes liens ) se situe entre 1500 et 2000€ !!!
Ici peut-être :
http://www.kultkino.ch/kultkino/besonde ... _francaise