On peut tout dire sur ce reportage : "trop ceci", "pas assez cela"…
Mais, quelque part,
il est assez "révolutionnaire" dans son approche du Chômage (même si sa conclusion est finalement politiquement correcte : "Et tous ces gentils petits Chômeurs heureux se remettent au boulot").
Le réalisateur a eu l'intelligence de présenter des profils de Chômeurs qui peuvent sensibiliser le grand public.
On n'est pas dans "l'anarchie", dans les "Chômeurs hyper rebelles", dans les "100% allergiques au boulot".
Non, juste dans le rejet du stress du Chômage, du ras-le-bol de la précarité et de cette course au job (souvent perdue d'avance), vécu par des personnes qui semblaient plutôt bien "installées" dans le travail.
Et c'est en cela que
ce reportage est pertinent.
Ensuite, il y a quand même une vraie (et bien visible)
info militante qui émane de ce doc', par l'intervention de
Sophie d'Actuchomage (la principale animatrice du site) et sa revendication de "revenu universel" pour les Privés d'Emploi.
Ce message a fait mouche car nous enregistrons une forte audience depuis hier soir sur le site et un nombre important de nouveaux inscrits (dont certains se sont exprimés plus haut).
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Depuis 6 ans (et la création du site), nos intervenants ont souvent été "maltraités" par les médias (paroles tronquées, témoignages détournés de leur contexte…).
Nous ne pouvons donc que nous réjouir de la diffusion de ce reportage à une heure de très grande écoute qui donne, incontestablement, un autre point de vue sur le Chômage, certes un peu caricatural (les Chômeurs heureux), mais que nous revendiquons aussi sur ce site.
Reste que les Chômeurs usés, ruinés, épuisés par leur exclusion de la vie professionnelle… sont - et de très loin - les plus nombreux.
Cependant, je ne pense pas que ce reportage donne une image négative des Chômeurs, au contraire.
Et je trouve que les témoignages des Américaines apportent
une vraie crédibilité au discours.
Là encore, on mesure les effets dévastateurs de la Crise aux USA qui a frappé des nanas qui gagnaient jusqu'à 85.000 dollars par an et qui, aujourd'hui, redécouvrent les plaisirs simples de la vie, comme celui de cuisiner pour les autres ou de traquer les bonnes combines.
Un regard finalement assez SUBVERSIF… et rare !
À voir ici :
http://envoye-special.france2.fr/index- ... rique=1826