L'idée, c'est de virer les SDF d'ici à la semaine prochaine

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Modérateurs : superuser, Yves

gaia

Message par gaia »

J'ai vu la réaction a la télé de certains habitants de ces quartiers où des sdf avaient eu l'idée de camper :

" ça me fait honte de voir ça"
Avant que des tentes fleurissent a certains endroits, personne ne s'inquiétait de voir des sdf dans la rue mendier et crever
Cette misère trop visible, ils ne pourraient pas tous mourrir cachés.
Puis les élus qui expliquent que c'est pour leur bien a cause de la canicule : les pauvres ils vont se prendre un coup de soleil ... tu parles ... non mais c'est qu'ils nous prennent pour des abrutis.
tristesir

Message par tristesir »

Médecins du Monde (MDM) a demandé aux pouvoirs publics de ne pas utiliser l’argument des risques sanitaires liés à la canicule pour retirer ou déplacer les tentes qu’elle distribue aux SDF de Paris. Lors d’une conférence de presse, cet après-midi, Graciela Robert, la responsable SDF de Paris de l’ONG, a rappelé que la canicule "ne présente pas plus de risques pour un SDF que pour un campeur".

La mairie de Paris avait annoncé, la semaine dernière, son intention de déménager certains de ces logements de fortune, une démarche "à la fois humaine et ferme". Bertrand Delanoë avait évoqué les risques liés à la canicule pour justifier l'opération, ainsi que les plaintes de plus en plus nombreuses de riverains mécontents. Des bénévoles avaient perfidement fait le rapprochement avec l'inauguration, le même jour, de la 5e édition de Paris-Plage sur les berges de la Seine - occupées par une partie des 300 tentes-igloo parisiennes.

MDM continue les distributions
Malgré la polémique, croissante ces derniers jours, MDM continue de distribuer des tentes pour rendre le problème des sans-logis toujours "plus visible" et leur offrir un "endroit d’intimité". La disparition de ce dispositif "dépend de la volonté politique des pouvoirs publics", a lancé Graciela Robert, ajoutant que l'ONG continuerait son action, "mais pas à gogo".

Elle a également évoqué le cas de la "disparition" récente de 12 tentes installées dans le XVe arrondissement, sous le métro aérien. La brigade d'assistance aux personnes sans abri (BAPSA), unité de la police parisienne qui est intervenue juste avant sur le site, affirme avoir agi dans le cadre du plan canicule et avoir proposé des places en centre d'hébergement d'urgence, ce que, justement, refusent la majorité des SDF. Quant aux quatre tentes brûlées le week-end dernier près de la Gare du Nord, sans faire de victime, MDM étudie la possibilité de porter plainte.

Les suites d’une polémique qui enfle
De son côté, le maire de Paris reste ferme. ll souhaite pouvoir continuer à déplacer certaines tentes, en particulier vers des communes de banlieue. Il a rappelé lors d'une visite au centre de coordination des actions sociales de Paris, hier, qu'il ne cherchait pas "à chasser les SDF" qui vivent sous des tentes mais à les "épauler", tout en estimant avoir "le devoir de (se) préoccuper de la sécurité, de l'hygiène et de la qualité de vie" des riverains. "J'ai chargé deux associations, Coeur des Halles et Emmaüs, donc dans un climat et un état d'esprit de solidarité qui n'est pas contestable, de discuter avec les SDF, car on ne peut pas laisser les gens aller à la dérive, faire des excès de boisson, se livrer à la violence", a-t-il expliqué.

Bertrand Delanoë a réclamé à l'Etat 5000 places d'hébergement supplémentaires, notant que "la moitié de l'hébergement d'urgence de l'Ile-de-France se concentre sur Paris" et que la capitale n’avait pas vocation à accueillir la majorité des sans-abri d’Ile-de-France.
Suite et fin
tristesir

Message par tristesir »

Un chapiteau pour symboliser la question des tentes et de la grande exclusion. Vendredi soir, plus de 150 personnes ­ sans-abri, familles hébergées dans des hôtels, femmes logeant dans des foyers ­ ont participé à un rassemblement, au bord du canal Saint-Martin à Paris, où se sont constitués depuis l'hiver plusieurs campements de SDF.
Une action surprise. Des participants aidés par des militants associatifs ­ Droit au logement (DAL), Comité des sans-logis (CDSL), Comité Action Logement, Collectif des exilés du Xe arrondissement... ­ ont dressé un tipi d'une quarantaine de mètres carrés. Une occupation de trottoir sans autorisation. Et à la hussarde.
«On va monter un chapiteau. Non pour mettre une tente de plus dans Paris, mais pour avoir une présence au milieu des sans-abri», a expliqué Jean-Yves Cottin, président du CDSL. «Ce sera une permanence qui servira à remplir des demandes de logement et des demandes de réquisition de logements vides», a-t-il lancé à l'adresse des pouvoirs publics, du gouvernement et de la mairie de Paris, qui, sous la pression des riverains, veulent l'évacuation des campements parisiens.
«Pourquoi on est là ? Parce qu'il y a des tentes. Parce que, depuis longtemps, il y a des gens dehors. Des familles avec des enfants sont logées pendant des années dans des conditions inacceptables à l'hôtel», dit Micheline, militante du DAL. Au milieu de la foule, une femme lui répond : «On est fatigués. On ne peut même pas se faire à manger dans les hôtels.» Anabelle, 40 ans, est «sans domicile fixe depuis décembre 2005», date à laquelle elle «a perdu son logement». Depuis un mois, elle est hébergée dans un hôtel par l'association Relais Logement. «Il y a de plus en plus de femmes à la rue, dit-elle. Ce que je trouve déplorable, c'est que le gouvernement débloque 7 millions d'euros pour améliorer l'hébergement des SDF et prétendument éliminer la précarité, mais il continue à expulser les locataires en difficulté, y compris des familles avec enfants.»
A l'emplacement même où a été monté le chapiteau, il y avait jusqu'à mercredi cinq tentes, regroupant huit personnes : trois couples et deux célibataires. Ils ont levé le camp. Deux couples et un célibataire ont accepté un hébergement dans un pavillon vide de l'hôpital Maison-Blanche à Neuilly-sur-Marne, reconverti en centre d'accueil. Géré par l'association Coeur des haltes, le pavillon est ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sans durée maximale de séjour, et sans la promiscuité des dortoirs, une critique souvent faite par les sans-abri aux structures d'hébergement d'urgence.
«C'est propre, le ménage est fait tous les jours, l'accueil est convenable, on mange bien, il n'y a rien à dire», commente «Nounours» alias Eric Creuly, 48 ans, qui se définit comme le «meneur des SDF des toiles de tente». Il «entend le rester», même s'il loge depuis mercredi soir à Maison-Blanche avec sa compagne, Brigitte.
Là-bas, quelques chambres ont été réservées aux couples. «On s'est rendu compte que, sous les tentes à Paris, il y avait des hommes et des femmes vivant ensemble et qu'il fallait une offre d'hébergement adaptée permettant de préserver leur vie de couple», indique Philippe Gobillon, directeur adjoint de Coeur des haltes.
«Nounours» était le chef charismatique de l'un des campements du quai Valmy à Paris, «où tout le monde se soutenait». Il a fait partie de la délégation reçue aux cabinets de Jean-Louis Borloo et Bertrand Delanoë pour trouver une issue à la question des tentes. Pourquoi a-t-il accepté de lever le camp ? «Je voulais voir comment c'était à Maison-Blanche.» Puis Brigitte, sa compagne, qui a «beaucoup souffert, aspire à une vie meilleure».
Son slogan, c'est «ni hôtel, ni hébergement, ni toile de tente». Pour lui, Maison-Blanche n'est qu'une «passerelle».
Source
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,
C'est un mouvement de protestation sans précédent que mènent les professionnels de la veille sociale de Toulouse, en grève depuis le 23 novembre pour réclamer plus de places d'hébergement d'urgence, pendant la période hivernale.
Ils dénoncent notamment l'insuffisance de l'accueil temporaire des femmes, des familles et des personnes en très grande précarité.
Or, seules 17 places d'accueil pour hommes ont été ouvertes, auxquelles s'ajoutent cinq places, "entassées dans un petit dortoir", soit 22 au total, contre près d'une soixantaine les autres années, a déclaré Sandrine Saro, déléguée syndicale SUD, au site Internet des ASH.
Parti des personnels de la veille sociale, le mouvement s'est aujourd'hui étendu aux salariés d'autres structures, telles que des centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), ou un centre d'accueil pour femmes, ..., qui assurent un service minimum, par solidarité.
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