L'Etat va «travailler sur la situation» de 360.000 chômeurs

[math77]

ET c'est reparti pour une guerre des chiffres, C.............d de technocrates.

Suis sur qu'ils ont 2,2 enfants dans leurs foyers.

[maguy]

Tu crois qu'ils ont trouvé la virgule ?

[Pili]

.

[superuser]

Il s'agissait de chipoter sur le nombre de chômeurs en fin de droits qu'il faudra "aider" : lire l'article des Echos posté plus haut.

Au départ, sur le million de fins de droits prévus cette année, selon les estimations, ils devaient être 400.000 à pouvoir maléficier de l'ASS ou du RSA, et 600.000 à n'avoir droit à rien du tout.

Puis les 600.000 sont passés à 400.000, on se demande comment. (Si quelqu'un sait, ça m'intéresse, j'ai peut-être loupé un épisode.)

Puis les 400.000 sont devenus 360.000 - d'où le titre de ce topic - puisque les quelque 40.000 chômeurs âgés qui vont bénéficier du prolongement de l'AER sont déduits.

Puis, avec ce "rapport" de 5 à 6 pages pondu par le secrétariat d'Etat à l'emploi, de 360.000 ils sont passés à 145.000… (une paille !) et le problème est renvoyé après les élections.

Il faut bien 5 à 6 pages pour justifier ce nouveau chiffre (chômeurs dont le conjoint travaille et ne sont donc pas considérés comme étant "sans ressources", jeunes qui auront droit au RSA-jeune le 1er juillet…).

[nanard]

....maléficier....

J'adore. Je te réserve un fauteuil à l'Académie Française

[superuser]

Sorry, mais la Palme revient à Tristesir qui a, le premier, parlé ici des "maléficiaires du RSA".
Je me suis contentée d'adapter l'infinitif...

[tristesir]

Sorry, mais la Palme revient à Tristesir qui a, le premier, parlé ici des "maléficiaires du RSA".

Expression empruntée à Monolecte
Rendons à César...

Expression qui rend bien compte de ce dont il s'agit tandis que le terme "bénéficiaire" induit le sens que cette allocation serait d'un montant prodigieux.

Pour éviter d'utiliser le mot bénéficiaire vous pouvez songer à le remplacer par le mot récipiendaire qui est plus neutre et n'induit pas le sens caché, de nouveau, d'un montant fabuleux qui serait supérieur au SMIC, voire au salaire médian.

Combattons la novlange libérale qui s'impose tout doucement et que nous utilisons à notre insu !

[Invité]

Expression qui rend bien compte de ce dont il s'agit tandis que le terme "bénéficiaire" induit le sens que cette allocation serait d'un montant prodigieux.

bénéfice, étymologiquement veut dire bienfait. Rien de prodigieux, ni d'exorbitant. Cela peut-être un tout petit bénéfice
Je comprends mieux mon prestataire qui me disait que je vis grâce à l'argent que Pôle emploi m'envoie : Pôle est mon bienfaiteur.
Comment s'appelle-t-il, déjà ? ah Oui, Monsieur Beni Ouioui

[tristesir]

bénéfice, étymologiquement veut dire bienfait.

Où est le bénéfice, le bienfait de remplacer un salaire correct par 400-500 euros de revenus qu'on te jette à la figure comme si c'était une aumône (alors que c''est un droit)?

Certains font semblant de ne pas comprendre la différence qu'il existe entre un droit et la charité, tant le peu de droits qui s'opposent encore à leur projet de tout libéraliser, entendez: transformer la sphère sociale en jungle avec pour unique principe: pas de pitié pour les pauvres, leur fait horreur.

Mieux que rien, c'est pire que tout !


Parler de bénéfice induit indirectement que les chômeurs sont responsables de leur sort et que par conséquent si on leur jette 400 euros au visage ils devraient en être reconnaissant à leur bon maître, s'en contenter et s'estimer heureux de les avoir.

[tristesir]

Avez-vous vu un bénéfice financier après être passé d'un statut de travailleur avec un salaire convenable à celui d'exclus de l'emploi avec une allocation, un revenu, de 400-500 euros par mois?

[diety]

Puis les 600.000 sont passés à 400.000, on se demande comment. (Si quelqu'un sait, ça m'intéresse, j'ai peut-être loupé un épisode.)

Déjà dans l'émission "le grain à moudre" que j'avais critiquée, cette disparition incompréhensible et inexpliquée faite par nos "experts" était passée comme une lettre à la poste. Pas la moindre question là-dessus. C'est comme si tous s'étaient mis d'accord sur une posture tacite : on va réduire ce chiffre symboliquement fort d'un million à un chiffre presque insignifiant.

[maguy]

Nos "experts" n'ont pas dû relever la tête de leurs livres depuis leur CM1

Parler de bénéfice induit indirectement que les chômeurs sont responsables de leur sort et que par conséquent si on leur jette 400 euros au visage ils devraient en être reconnaissant à leur bon maître, s'en contenter et s'estimer heureux de les avoir.

Là, je partage ta colère et refuse de faire le beau devant le nonos

Las, jamais je le crains les fins de droits réclameront ensemble. Il y aura toujours des gens différents des autres, les publics et les privés, les jeunes et les vieux, les "en couple" et les autres, etc
Finalement ils ont bien fait leur boulot, les sapeurs de moral, les diviseurs

[conundrum]

Comment le gouvernement efface les chômeurs en fin de droits :

L'UMP critique la gauche pour son bilan dans les régions en termes de lutte contre le chômage. Slovar note pourtant que la droite n'a pas de leçons à donner vue le triste sort qu'elle réserve aux chômeurs en fin de droits.

« Un chômeur qui vote, c'est comme un crocodile en visite dans une maroquinerie » disait Coluche !

Et pourtant, lorsqu'on voit la façon dont le gouvernement et l'UMP s'apprêtent à traiter ceux qui arrivent en fin de droits sans aucune ressource, il est probable que les chômeurs « crocodiles » vont se mobiliser, pour infliger aux candidats de la majorité présidentielle, la pire correction qu'un mouvement politique au pouvoir ai jamais connu ! Il y a des jours où la colère prend le pas sur l'indifférence aux propos creux et lénifiants des responsables de l'UMP !

Ainsi, le "gentil" Xavier Bertrand, le patron d'une boutique politique en déclin mais soutien inconditionnel du Président, du gouvernement et de sa politique a déclaré : « ... / ... le bilan des régions présidées par la gauche est "nul ! " ... / ... "Il n'y a rien dans ce bilan. A part avoir fait exploser la fiscalité régionale, qu'ont-ils fait? Qu'ont-ils fait pour s'opposer à la montée du chômage? ... /..." » - Source Nouvel Obs

http://www.marianne2.fr/Comment-le-gouv ... 89720.html

[superuser]

Bah... J'adore Slovar (lire plutôt son blog) mais s'en prendre uniquement à Xavier Bertrand et à l'UMP est réducteur. Il faut une vue d'ensemble.

Depuis 30 ans nos gouvernements, qu'ils soient de droite ("post-gaulliste" ou "décomplexée") comme de gauche (enfin… "socialiste"), ont admis plus ou moins ouvertement que le chômage est nécessaire à la bonne marche de l'économie ! L'un et l'autre ont contribué à la régression de la protection sociale des privés d'emploi, et l'Unedic a été leur jouet. Je rappelle, par exemple, que le contrôle des chômeurs a pris un vrai virage sous Michel Charasse (PS) en 1991.

Il est vrai que quand c'est la droite, le chômage empire.
Mais les "socialistes" ont adoré le combler par l'emploi précaire, et la droite en a tiré des leçons (comme avec les 35H) !

On peut râler et mettre le nez dans le caca au dernier politicard venu, mais l'affaire remonte à plus loin.

[conundrum]

Effectivement, on tape sur le dernier venu, alors que ça dure depuis de nombreuses années et prédécesseurs.

Le problème, c'est que le dernier venu ne fait jamais rien d'autre que taper sur ses prédécesseurs. Il critique mais ne propose pas rien de nouveau, ou plutôt rien de bon. Dernièrement, l'UMP n'a rien trouvé de mieux que tout mettre sur le dos des 35 heures. En attendant, ils font quoi pour changer ça ? Ça tape sur le PS, alors qu'en même temps, ils leur reprochent de faire de l'anti-sarkozysme primaire.

Bref, on distrait les électeurs en entretenant bien le clivage gauche/droite, et pendant ce temps, la France continue d'aller droit dans le mur, pendant qu'ils font leurs magouilles...