Personnellement, mon expérience vis à vis du travail a toujours été en relation avec des employeurs profitant allégrement de tout ce que l' état mettait à leur disposition (je suis loin d' être le seul comme vous pouvez vous en douter à faire ce constat navrant).
On fustige les personnes percevant des assedics ou les r-mistes (à ce propos avez-vous entendu la publicité radiophonique appelant les employeurs à embaucher ces mêmes r-mistes : on croirait entendre une homélie "... employeurs embauchez des rmistes !", moi j' entends à chaque fois "...seigneur prend pitié !", comme si les r-mistes étaient un sous-produit du monde du travail, nos amis employeurs dans leur immense magnanimité daignent pencher leur auguste personne vers la france qui souffre...), comment se fait-il que les employeurs percevant beaucoup plus d' aides que les chômeurs ne soient pas pointés du doigt (rien que le secteur de la restauration pour l' année dernière 1 milliard d' euros...!


Quant cessera-t-on à avoir une reconnaissance confondante et d' accepter une complète position de subordination vis à vis des patrons pour ce qui depuis toujours n' est qu' un échange économique : force de travail contre salaire, qui ne doit pas entraîner comme c' est souvent le cas une situation d' inféodation asservissante du salarié.
Mon expérience professionnelle du patronat français est assez éloquente quant au peu d' intérêt que portent les employeurs à leurs salariés (en dehors de la ponctualité de prise de service, du rendement, des heures supplémentaires non payées, de la disponibilité constante).
Lors de mon dernier emploi, je percevais 700 euros nets en moyenne pour 30 h hebdomadaires dans un commerce de détail... conditions de travail délétères : en hiver constamment dans des courants d' air par - 5 ° celcius (grande baie vitrée courant tout le long de la vitrine... le bonheur quoi, merci patron...!).
Ce "messieur" possèdant 6 commerces dans toute la france venait nous voir environ 2 fois l' an (lorsque sa visite se passée durant l' hiver sur 8 heures de présence dans le magasin il restait 30 minutes sur le lieu de vente et passait tout son temps à l' étage près du chauffage d' appoint... le froid ne peut que revigorer les gueux mais pas son altesse).
En fin d' année, il nous gratifiait d' une prime de 75 euros

Ce bon père du peuple aux dernières nouvelles possède toujours son petit manoir sur les hauteurs de Grenoble.
Personnellement, vous me permettrez de parler d' employeurs ayant une situation plus que confortable et vivant dans une confort moderne... il est en effet rare de voir des employeurs vivant en caravanes, ne pouvant payer des études à leurs enfants qui finiront au chômage, et se nourrissant aux restos du coeur (en parlant de cette association, il y 20 ans 60 000 bénéficiaires, aujourd' hui 600 000... fois 10 en 20 ans certainement dû aux bons offices du patronat et aux salaires si généreux qu' ils versent... pas de généralisation mais accordez-moi que cela concerne un bon 4/5 des employeurs tous secteurs confondus).
Bien obligé d' opposer patrons et salariés puisque leurs intérêts sont contraires... "et comme la loi du plus fort est toujours la meilleure".
Je pense sur cet adage pouvoir parier sur une hausse du temps hebdomadaire de travail dans les 2 ans à venir : 40 heures (déjà mis en place en allemagne), et plus si affinités...
Heureusement que les personnes percevant de beaux salaires payent des impôts et des charges (prélèvements pris aussi sur les salariés et permettant une répartition solidaire des ressources).
Quant aux contrats aidés, je vous prédis dans les mois à venir le décollage du CNE (encore une belle "saloperie"... une période d' essai de 2 ans, et ils osent appeller cette gabegie un CDI).
J' entends déjà les banquiers et les agences immobilières (si solidaires dans ce pays) reculer des quatres fers...
En effet, la masse est "stupide" et les colères individuelles se noient dans l' apathie générale, certains ne manquent pas de s' en réjouir...!
Serenity.