Hier, j'étais à l'AG d'un grand groupe de producteurs qui s'interrogeaient sur la manière de mieux distribuer leurs produits. Là, on leur a appris que la tendance en GMS, c'est le rayonnage paupérisé!
En gros, les gros de la distribution prennent enfin le train des hard discounters et travaillent à faire des rayons et/ou des magasins super cheap moches, avec des trucs qui font pas envie dans des cartons éventrés sous une lumière sale. C'est le marketing de la paupérisation!
We have the power!
Comme disais M. Sylvestre de la World Company : "les pauvres, y n'ont pas beaucoup d'sous, mais on va leur piquer quand même!"
Le capitalisme est en train de réinventer le magasin kolkhozien!!!
Qu'est ce que cache ce petit jeu entre partenaires sociaux de l'UNEDIC avec ses reports de séances à répétition ?
Qu'est-ce qui va en sortir ?
Un consensus "pas trop trop défavorable" aux futurs chômeurs (ne rêvons pas !) - ou un VRAI mauvais coup, comme nous l'annonçons depuis l'entame des négociations ?
Car, plus on se rapproche des fêtes de fin d'année, moins "ça sent bon", un peu comme si les partenaires sociaux (notamment le Medef) cherchaient à faire passer la pilule au moment où les Français ont la tête ailleurs.
Voilà une vieille technique généralement utilisée par le Gouvernement pendant les mois d'été pour adopter des mesures impopulaires.
Constatons que plus nous nous rapprochons du 1er janvier, plus la mobilisation (déjà faible) des chômeurs et salariés autour de la nouvelle Convention d'assurance-chômage (qui doit entrer en application… le 1er janvier 2006) sera diluée… et sans effets !
Une façon de la faire adopter sans faire de vagues !
…/…
PARIS (AP)
La sixième rencontre entre les partenaires sociaux ce vendredi sur le dossier de l'assurance-chômage ne devrait pas être la dernière. Le patronat et les organisations syndicales consacreront l'essentiel de cette séance de négociations à l'indemnisation des intermittents, et reprendront leurs travaux sur le financement général de l'Unedic à partir de mercredi prochain.
C'est la CFDT qui a fait cette proposition, acceptée par la plupart de ses partenaires syndicaux. La rencontre est prévue ce vendredi à partir de 14h30 au siège du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) à Paris. Les partenaires sociaux semblent vouloir se donner un peu plus de temps, d'autant plus que mardi dernier, le patronat et les syndicats s'étaient quittés tard dans la soirée au terme d'une cinquième séance de négociations qui avait duré près de huit heures, sans être parvenus à rapprocher leurs points de vue.
La partie la plus importante du texte -la question du financement- n'a d'ailleurs quasiment pas évolué depuis l'ouverture des discussions le 8 novembre.
Maintenant le clou ! Sur ma feuille (extraction de la bécane de l'assedic) sur mes "éventuels droits" il y avait marqué : sera soumis à la nouvelle règlementation en vigueur en 01/06 (?) 2 eme erreur. Et là, j'ai explosé.
- Comme vos droits débuterons qu'en fevrier 2005 pour cause de paiement de vos congés+carrence... vous serez ayant droit à la nouvelle reglementation. Là j'ai repris mon discours familier "psy" et je me suis "fondu " dans un moule. Ah oui Monsieur, mais de quoi voulez vous parler... et là il se livre à voix basse. Il y a de nouvelles négos en cours avec les partenaires sociaux (illégitmes en la matière), je vous le dis mais je ne devrais pas. Vous allez passer de 36 mois de droits à 24, non plus à 57,4% de votre brut annuiel mais à54,7%.. au mieux ! Vous êtes sur ? Ben c'est ce que l'on nous dit et nous commencons à parametrer nos logiciels de simulation. Mais attendez Monsieur, tout à fait entre nous, ce serait nouveau qu'une personne morale déclare sur l'honneur ... et accepte en quelque sorte un contrat bi-partite sur lequel il serait possible de revenir ! Monsieur nous l'avons déjà fait en 92 et 98. Alors je vais vous dire, Monsieur, vous pouvez marquer dans mon dossier une croix rouge ! je serai dans la rue et même j'organiserai une manifestation en Bourgogne mais cela reste entre nous . Vous avez bien raison.
Ce que dit l'agent ANPE à ce nouveau chômeur, c'est que ça fait un moment qu'ils ont les nouveaux barêmes et qu'ils ont donc reparamétré les machines avec... Négocitions ou théâtre de guignols dans une démocratie totalement corrompue?
En durcissant le ton, la CFDT complique la conclusion d'un accord rapide sur l'Unedic
En consacrant la sixième séance de négociation Unedic, aujourd'hui, au dossier des intermittents du spectacle, la CFDT espère gagner du temps pour obtenir un accord plus ambitieux sur le régime général d'assurance-chômage.
Rien ne se passe comme prévu. Les partenaires sociaux, qui espéraient parvenir à un accord ce soir sur le régime général d'assurance-chômage, devront prendre leur mal en patience. La CFDT, dont le bureau national s'est réuni hier matin, a en effet convaincu ses interlocuteurs de repousser à mercredi prochain la reprise des négociations sur le régime général, et de consacrer la séance de cet après-midi à la seule question des intermittents du spectacle. Mardi dernier, un consensus se dégageait pourtant pour repousser le règlement de ce dossier sensible à la fin 2006. Cette décision complique un peu plus le déroulement de la négociation, alors que les partenaires sociaux ont moins de deux semaines pour parvenir à un accord global.
Les raisons de ce choix sont multiples. «Nous ne voulons pas que les négociations sur les intermittents prennent du retard», justifie Jean-Marie Toulisse, négociateur de la CFDT. En coulisse, la pression gouvernementale est forte, le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, ayant promis aux intermittents la conclusion d'un accord avant la fin de l'année. Il n'a d'ailleurs pas hésité à prévenir la présidente du Medef, Laurence Parisot, qu'aucune convention ne serait agréée si les partenaires sociaux ne réglaient pas ce dossier dans les temps impartis. «Le report de la réforme ne ferait qu'accroître les craintes et les inquiétudes», défend-on dans l'entourage du ministre. La résurgence de ce débat fin 2006, à six mois de l'élection présidentielle, ne serait pas sans danger pour le gouvernement.
La décision de régler en premier lieu le dossier des intermittents doit aussi permettre à la CFDT de temporiser sur le régime général. Echaudée par la réforme des retraites, qui a provoqué de lourdes pertes dans ses rangs, la confédération de François Chérèque ne veut surtout pas bâcler l'accord sur la convention Unedic.
Or, alors que les partenaires sociaux n'ont toujours pas abordé la question, centrale pour les syndicats, de la pénalisation des emplois précaires, la CFDT affiche son ambition : «Nous réaffirmons solennellement la nécessité de refonder le système d'assurance-chômage», indiquait-on, hier, dans l'entourage de François Chérèque, à l'issue du bureau national, en ajoutant qu'une attention toute particulière devait être «portée aux demandeurs d'emploi les plus précaires» dans l'accord qui doit être conclu avant le 31 décembre. A cette condition, la CFDT serait prête à accepter, à court terme, une légère baisse de la durée d'indemnisation contre une hausse des cotisations.
A l'instar de ses partenaires, la CFDT veut aussi acter dans la convention la tenue d'une nouvelle négociation, fin 2006, pour remettre à plat un «système à bout de souffle» et redéfinir les rôles de l'Etat et de l'Unedic dans l'indemnisation des chômeurs. En reportant les discussions centrales à la semaine prochaine, la CFDT gagne du temps pour relancer une série de rencontres bilatérales visant à mettre la pression sur le patronat. Mais aussi pour convaincre sa base qu'un compromis est toujours préférable à l'intervention de l'Etat en cas d'échec des négociations.
La Confédération générale des petites et moyennes entreprises a confirmé, hier, qu'elle était prête à accepter une hausse «limitée et partagée» des cotisations patronales. Le Medef continue de s'y opposer, par la voix de sa présidente, Laurence Parisot.
Le ciel s'assombrit dans les milieux patronaux. Alors que le Medef et la CGPME redoublaient d'amabilité depuis l'élection de Laurence Parisot en juillet, le climat s'est brusquement dégradé, sur fond de désaccord sur l'assurance-chômage.
Une conversation téléphonique orageuse a eu lieu avant-hier entre la présidente du Medef et Jean-François Roubaud, le président de la CGPME. Hier, ce dernier a publié un communiqué pour confirmer ce que sa confédération avait dit mardi soir, lors de la dernière réunion sur l'Unedic. A savoir qu'elle était prête à fournir «un effort limité et partagé sur les cotisations salariales et patronales» pour éviter «l'étatisation» du régime d'assurance-chômage et faire ainsi accepter aux syndicats, en échange, un durcissement des conditions d'accès à l'indemnisation.
En clair, pour remédier aux 14 milliards d'euros de déficit cumulé actuel, la CGPME accepte une augmentation des cotisations de 0,2 point, à partager à parité entre employeurs et salariés. Elle se démarque ainsi clairement de Laurence Parisot. «Nous avons la volonté de ne pas augmenter les cotisations à l'occasion de cette négociation, c'est là un point important et pas seulement symbolique», avait martelé celle-ci, mardi.
Jugée maladroite par les syndicats, cette intervention a radicalisé la position des représentants de salariés. «C'est l'illustration de ma méthode, celle du désaccord constructif, a expliqué hier Laurence Parisot, c'est normal qu'il y ait des approches différentes quand on est huit autour de la table (cinq syndicats et trois organisations patronales).»
Le dossier Unedic cristallise-t-il un malaise plus profond ? La présidente du Medef semble en tout cas avoir froissé ses partenaires dès le démarrage de la négociation, en posant d'entrée de jeu ses conditions, sans concertation. Par ailleurs, la CGPME est agacée d'entendre Laurence Parisot parler régulièrement, au nom du Medef, de «nos PME et nos TPE», pour se démarquer du CAC 40.
Selon nos informations, elle est allée jusqu'à proposer à Jean-François Roubaud un siège au conseil exécutif du Medef, ce que l'intéressé a refusé. Derrière l'apparence d'un conflit d'organisations concurrentes se cache peut-être une bataille interne au Medef.
La métallurgie (UIMM), qui s'était opposée à la candidature Parisot au fauteuil d'Ernest-Antoine Seillière, serait proche des positions de la CGPME. Elle ne serait pas contre une hausse des charges patronales moyennant, notamment, une baisse du taux de cotisation à l'AGS, l'Association pour la garantie des salaires, qui aide les entreprises en redressement ou en liquidation judiciaire. Or le chef de file de la délégation patronale sur l'Unedic, Denis Gautier-Sauvagnac, est le numéro deux de l'UIMM. Et, à ce titre, il est proche de la Fédération du bâtiment... dont est issu Jean-François Roubaud.
D'aucuns en tirent la conclusion que la métallurgie se cache derrière la CGPME pour imposer une ligne différente de celle de Laurence Parisot dans la négociation. La CGPME prend des risques dans cette affaire, car beaucoup de membres de sa propre direction siègent au Medef. Et pour l'heure, elle n'a pas réussi à rallier à sa cause l'Union professionnelle artisanale (UPA), troisième organisation patronale.
Le négociateur de FO sur la convention d'assurance-chômage, Jean-Claude Quentin, a dénoncé une "manoeuvre dilatoire", protestant contre le changement d'ordre du jour de la sixième séance de négociations sur l'Unedic, qui sera consacrée aux intermittents ce vendredi.
Patronat et syndicats devaient initialement se retrouver ce vendredi au siège du Medef pour une séance de négociations sur le régime général d'assurance-chômage, présentée comme conclusive.
Mais à la demande de la CFDT, le Medef a accepté jeudi de changer cet ordre du jour et de consacrer exclusivement la séance de ce vendredi à la négociation des annexes 8 et 10 sur les intermittents du spectacle.
"A cette heure-ci, je ne peux interpréter cet ordre du jour que comme une sorte de manoeuvre dilatoire, une sorte de refus d'obstacle dans la négociation", alors que patronat et syndicats sont toujours en profond désaccord sur la convention générale, a dénoncé M. Quentin peu avant le début de la séance.
"Je vais accepter de négocier sur les intermittents (ce vendredi), mais pourquoi est-ce qu'on considère comme prioritaire le sort des intermittents, alors qu'il y a aujourd'hui 100.000 intermittents et au moins un, voire deux millions de travailleurs précaires en France ?", a-t-il ajouté.
"On met la charrue avant les boeufs, ce qui n'était pas l'intention de FO", a déclaré M. Quentin, selon qui le "risque à terme, c'est que le 1er janvier nous nous trouvions sans disposition permettant de gérer le régime d'assurance-chômage".
La convention générale d'assurance-chômage et ses annexes 8 et 10 arrivent à échéance le 31 décembre.
La séance de négociations conclusive sur le régime général a été reportée à mercredi 21 décembre.
PARIS (AFP) - Le projet d'accord sur l'assurance chômage soumis mercredi matin aux syndicats prévoit notamment une hausse des cotisations et une réforme des filières d'indemnisation, permettant de dégager 2,4 milliards d'euros en trois ans pour financer l'Unedic.
Le projet d'accord en 20 articles remis aux syndicats vers 8H00, près de 18 heures après l'ouverture des négociations, porte sur trois ans, du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2008, visant à dégager 2,4 milliards d'euros d'économies durant cette période.
Des discussions devaient encore avoir lieu pour des adaptations au projet, dans la matinée.
Concernant l'indemnisation des chômeurs, le Medef propose de laisser inchangée la première filière d'indemnisation (filière A), destinée aux chômeurs sortant de contrats courts ou précaires. Les chômeurs ayant cotisé pendant 6 mois au cours des 22 derniers mois bénéficieront toujours de 7 mois d'indemnisation. En revanche, les conditions d'entrée dans la filière B (qui concerne près de la moitié des chômeurs indemnisés) sont modifiées.
Actuellement, tout chômeur ayant cotisé 14 mois au cours des 24 derniers mois est indemnisé pendant 23 mois. Désormais, pour être indemnisé 23 mois, il faudra avoir travaillé 16 mois au cours des 26 derniers mois.
Une nouvelle filière est créée entre les deux, pour les chômeurs ayant cotisé 12 mois au cours de 20 derniers mois, qui seront indemnisés pendant 12 mois.
Au total, ces mesures permettront d'économiser 474 millions d'euros en trois ans. Elles ne s'appliqueront qu'aux chômeurs entrant dans le système d'assurance-chômage à compter du 1er janvier prochain.
L'accord prévoit également une hausse des cotisations de 0,08 point, répartie à parts égales entre les employeurs et les salariés. Le taux de cotisation passera ainsi à 6,48% du salaire brut (4,04% pour les employeurs et 2,44% pour les salariés), permettant d'engranger 960 millions d'euros de recettes supplémentaires sur trois ans.
Toutefois, l'accord stipule que cette hausse cessera de s'appliquer à compter du 1er janvier 2007, en cas d'équilibre des comptes de l'année 2006 ou un an plus tard en cas "d'excédent d'au moins 2 mds EUR sur le résultat financier de l'année 2007".
L'accord prévoit également toute une série de mesures d'accompagnement des chômeurs pour accélérer leur retour à l'emploi, qui devraient permettre d'économiser 1 milliard d'euros sur trois ans.
Il acte également le principe d'une remise à plat du système par les partenaires sociaux "courant 2006".
Voici les principaux points du projet d'accord patronal sur l'assurance-chômage, qui prévoit une hausse des cotisations et une réforme des filières d'indemnisation avec pour objectif de dégager 2,4 milliards d'euros supplémentaires en trois ans pour financer l'Unedic.
CONDITIONS D'INDEMNISATION
Certaines filières d'indemnisation sont modifiées et une nouvelle est créée pour éviter un trop grand écart d'indemnisation entre les deux premières filières existant actuellement. Ces réformes devraient permettre d'engranger 474 millions d'euros sur trois ans.
- La filière A (chômeurs aux contrats courts ou précaires) reste inchangée : 6 mois de cotisation au cours des 22 derniers mois ouvrent droit à 7 mois d'indemnisation.
- Une nouvelle filière, baptisée A+, est créée pour les chômeurs qui ont cotisé 12 mois sur les 20 derniers mois, leur donnant droit à 12 mois d'indemnisation.
- La filière B (près de la moitié des chômeurs indemnisés), est modifiée. Désormais, il faudra avoir travaillé 16 mois (contre 14 précédemment) au cours des 26 derniers mois (24 antérieurement) pour être pris en charge pendant 23 mois (inchangé).
- La filière C (chômeurs de plus de 50 ans), qui donne droit à 36 mois d'indemnisation, quand ils ont travaillé 27 mois sur les 36 derniers mois, reste inchangée.
- La filière D (indemnisation des plus de 57 ans jusqu'à l'âge de la retraite) est supprimée. Les allocataires qui rentrent dans la filière C à partir de 57 ans et demi pourront être indemnisés jusqu'à la retraite.
CONTRIBUTIONS
Le taux de cotisation est relevé de 0,08 point, cette hausse étant répartie à parts égales entre employeurs et salariés. Le taux de cotisation passera ainsi à 6,48% du salaire brut (4,04% pour les employeurs et 2,44% pour les salariés), permettant d'engranger 960 millions d'euros de recettes supplémentaires sur trois ans.
L'accord stipule que cette hausse cessera de s'appliquer au 1er janvier 2007, en cas d'équilibre des comptes de 2006, ou un an plus tard en cas "d'excédent d'au moins 2 mds EUR sur le résultat financier de l'année 2007".
ACCOMPAGNEMENT DES CHOMEURS
A son inscription, le demandeur d'emploi bénéficiera d'une "première évaluation personnalisée" de sa situation et d'une "information sur les perspectives d'évolution des métiers", puis sera orienté vers l'ANPE, l'APEC ou d'autres organismes. Sa prise en charge pourra éventuellement être confiée à des cabinets privés.
Réorientation des formations financées par l'Unedic vers celles correspondant à des besoins identifiés des entreprises.
Incitation financière pour les entreprises et demandeurs d'emploi, afin de favoriser l'accès aux contrats de professionnalisation (contrats en alternance), dont 80.000 devront être signés chaque année.
Un chômeur de plus de 50 ans ou indemnisé depuis plus de 12 mois qui retrouve un emploi à un salaire inférieur de 15% à sa rémunération antérieure pourra percevoir une aide financière pour compenser cette perte de revenu, d'un montant maximum égal à 50% de ses droits à l'indemnisation-chômage.
Un chômeur qui crée ou reprend une entreprise pourra percevoir en deux fois sous forme de capital la moitié de la somme que lui auraient versée les Assedic jusqu'à la fin de son indemnisation.
L'ensemble de ces mesures devrait permettre d'économiser 1 milliard d'euros sur trois ans.
NOUVELLES NEGOCIATIONS EN 2006
Les partenaires sociaux examineront "au cours de l'année 2006" les "voies et moyens d'une nouvelle organisation du système d'assurance-chômage".
CHAMP ET DUREE DE L'ACCORD:
L'accord s'appliquera du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2008 mais ne concernera pas les chômeurs déjà en cours d'indemnisation.
Dernière modification par superuser le 27 déc. 2005, modifié 1 fois.
Les négociations UNEDIC portant sur la nouvelle convention d’assurance-chômage s’achèvent. Au registre des décisions annoncées qui sont défavorables aux chômeurs, relevons l’allongement des périodes de cotisation ouvrant droit à une indemnisation.
Il faudra donc cotiser plus longtemps pour espérer être indemnisé par l'Assédic, alors que la précarité professionnelle ne cesse de s’accroître. Les chômeurs de la «filière B», la plus courante, devront ainsi travailler 16 mois (contre 14 précédemment) au cours des 26 derniers mois (24 antérieurement) pour être pris en charge pendant 23 mois (information en date du 21/12/05).
Au registre des décisions qui semblent «moins défavorables», relevons l’augmentation des cotisations (malheureusement partagée à parité entre travailleurs et employeurs) et la stabilisation des périodes d’indemnisation.
Rappelons que lors de l’ouverture des négociations UNEDIC, le Medef s’était déclaré formellement hostile à toute augmentation des cotisations et prônait une diminution drastique des périodes d’indemnisation (l’organisation patronale évoquait une réduction de l’ordre de 5 à 8 mois de la durée de la «filière B» qui serait alors passée de 23 mois à 18 ou 15 mois).
Nous estimons pour notre part, APNÉE/Actuchomage, que la «casse» a été évitée sans pour autant cautionner les décisions prises ou à venir.
Face au déficit cumulé de l’UNEDIC (14 milliards d’euros), les risques étaient grands de voir les seuls chômeurs supporter le prix de la gestion calamiteuse de l’assurance-chômage. Rappelons qu’en 2002, lors des précédentes négociations, la durée d’indemnisation de la «filière B» avait été réduite de 7 mois (passant de 30 à 23 mois) avec application rétroactive à tous les chômeurs en cours d’indemnisation.
Cette «rétroactivité scélérate» avait déclenché fin 2003 début 2004 la fameuse bataille des Recalculés menée par ces chômeurs que l’Assédic s’était engagée à indemniser pendant 30 mois (engagement contracté par le PARE, Plan d’aide au retour à l’emploi) et qui virent leurs droits à l’assurance-chômage finalement amputés de 7 mois.
Face à la contestation de la rue et surtout aux actions juridiques engagées devant les tribunaux et auprès du Conseil d’État, le gouvernement fut contraint de faire machine arrière en «réintégrant» dans leurs droits 800.000 chômeurs en mai 2004.
Cet antécédent social et politique a sans doute pesé dans les dernières négociations.
La CFDT qui avait accepté le «Recalcul» en 2002 a jugé plus prudent de ne pas s’aligner sur les propositions du Medef en 2005 (notamment sur la réduction des durées d’indemnisation envisagée à l’ouverture des négociations). Le patronat qui avait fait preuve d’un incroyable cynisme en 2002 (à tel point que le «Recalcul» a été condamné par les tribunaux en première instance, en appel, et le sera peut-être en cassation au printemps prochain), a été contraint de mettre «un peu» d’eau dans son vin en acceptant une petite augmentation des cotisations (0,08% réparti à parts égales entre salariés et employeurs – information en date du 21/12/05) alors qu’il s’y refusait catégoriquement.
Mais comment pouvait-il en être autrement ?
Le patronat bénéficie déjà de la mise en œuvre de mesures qui lui sont très profitables : allègement des cotisations sociales, «CDI précarisé» avec la création du CNE qui prévoit une période d’essai de 2 ans, «contrats d’insertion» largement subventionnés par les contribuables, exonération de charges diverses… en attendant une hypothétique réduction de la TVA promise à certains secteurs d’activité (hôtellerie/restauration et BTP) par le Chef de l’État.
Dans ce contexte, le patronat pouvait-il s’affranchir de ce «petit effort» consenti en faveur de celles et ceux qui se retrouvent dans la galère du chômage de longue durée ?
La nouvelle convention ne résout malheureusement rien. Le problème du chômage de masse reste entier malgré la baisse du nombre de chômeurs de catégorie 1 annoncée depuis sept mois. La très grande majorité des sans-emploi est pas, peu ou mal indemnisée. Des centaines de milliers même ne touchent rien, pas un centime d’euro des Assédic, et n’ont pas droit au minima sociaux.
Car pour bénéficier de l’ASS (Allocation spécifique de solidarité) ou du RMI, il faut non seulement être dans une grande détresse financière, mais il faut aussi que l’entourage de l’éventuel bénéficiaire (son «foyer fiscal») le soit.
Les négociations UNEDIC qui s’achèvent ne règlent donc rien.
La seule solution : Un travail et un revenu décents pour toutes et tous !
Dernière modification par Yves le 22 déc. 2005, modifié 1 fois.
Salut, super cet accord pour les chomeurs de plus de 57
La filière D (indemnisation des plus de 57 ans jusqu'à l'âge de la retraite) est supprimée. Les allocataires qui rentrent dans la filière C à partir de 57 ans et demi pourront être indemnisés jusqu'à la retraite.
Emetteur : CGT - Confédération Générale du Travail
La Cgt réaffirme que le régime d'assurance chômage est à bout de souffle puisqu'il conduira à exclure 7 chômeurs sur 10 de toute indemnisation ; Medef et gouvernement peuvent dormir sur leurs 2 oreilles : les chiffres du chômage baissent. La Cgt s'opposera à l'agrément ministériel.
Une fois de plus, l'essentiel du déficit de l'Unedic sera résorbé sur le dos des chômeurs et des salariés !
Alors que la précarité de l'emploi et son coût social explosent, les cotisations chômage des salariés sont augmentées de 0,04 point. Aucune contribution supplémentaire des employeurs au titre de la précarité n'a été obtenue ; la cotisation patronale est simplement augmentée de 0,04 point.
La Cgt déplore que les premières déclarations de toutes les organisations syndicales visant à majorer les cotisations des employeurs sur les contrats précaires et à ne pas réduire les droits des chômeurs aient fondu comme neige au soleil au cours des négociations.
Que sont devenues, par exemple, les exigences revendicatives sur les «primo demandeurs d'emploi», sur les temps partiels ou sur une responsabilité sociale plus forte des entreprises ? La création d'une nouvelle filière ne peut tromper personne : Il s'agit en fait d'indemniser pendant 12 mois une partie des chômeurs qui jusqu'à ce jour avaient droit à 23 mois d'allocations ! 99.900 d'entre eux seront concernés.
La réorganisation des filières conduit, elle aussi, à exclure de toute indemnisation au minimum 36.500 chômeurs sur la durée de la convention.
L'économie réalisée par cet artifice n'est pas marginale ; l'Unedic l'estime à 474 millions... sur le dos des futurs chômeurs.
De plus, les dispositions prises sur le « pré profilage », les saisonniers, les activités réduites conduiront forcément à une pression plus forte sur les demandeurs d'emplois pour qu'ils acceptent un emploi à n'importe quel prix et n'importe quelles conditions. Elles se cumuleront aux sanctions prévues par le Décret pris cet été par le gouvernement. Il en résultera des économies supplémentaires de plusieurs centaines de millions d'euros.
La Cgt ne peut que contester l'approche comptable imprimée par le Medef et qui a prévalu tout au long des «négociations». Elle dénonce de nouveau les conditions déloyales de son déroulement aboutissant à ce marché de dupes.
Elle réaffirme que le régime d'assurance-chômage est à bout de souffle puisqu'il conduira à exclure 7 chômeurs sur 10 de toute indemnisation ; Medef et gouvernement peuvent dormir sur leurs 2 oreilles : les chiffres du chômage baissent.
Entre 35 000 et 183 000 chômeurs exclus de l'assurance chômage à compter de 2006
Les partenaires sociaux signeront la convention début janvier, tout au moins la CFDT, la CFTC et la CGC. FO rendra son verdict mercredi prochain et la CGT ne signera pas. Dores et déjà on sait que les filières vont être modifiées. Une fois de plus, ils n'ont pas su, pas voulu tirer les leçons de l'histoire passée ni tenir compte du contexte actuel de raréfaction de l'emploi.
Combien de chômeurs seront exclus de l'assurance chômage ?
35.000, c'est le chiffre annoncé par l'Unedic et 183.000, celui de la CGT.
Fin 2002, lors de la précédente renégociation les estimations portaient à quelques 600.000 le nombre de recalculés Assedic. Finalement, ce fût le double soit 1.100.000 chômeurs qui furent recalculés !
Les associations de chômeurs ont dénoncé ces projets et réclament l'indemnisation detoutes les formes de chômage et de précarité par une allocation minimale ayant le SMIC pour référence".
Voir le tableau de comparaison entre les filières d'indemnisation avant et après 2006 ainsi que les réactions syndicales:
Le projet d'accord sur l'assurance-chômage doit permettre de réaliser 2,457 milliards d'euros d'économies sur trois ans, ce qui ramènerait le déficit de l'Unedic cumulé à 4,7 milliards EUR fin 2008, selon les chiffres rendus publics par l'Unedic jeudi soir.
ECONOMIES:
=> Réforme des filières : économie de 474 millions d'euros sur trois ans.
=> Report à 60,5 ans (au lieu de 60 ans) de l'âge à partir duquel le chômeur est maintenu dans l'indemnisation jusqu'à ce qu'il puisse prendre sa retraite à taux plein : 23 millions EUR sur trois ans.
=> Abaissement de la durée d'activité réduite autorisée (110 heures au lieu de 136 heures) : 300 millions EUR sur trois ans.
=> Mesures d'accompagnement de retour à l'emploi : elles devraient permettre de raccourcir la durée de chômage des demandeurs d'emplois et de réaliser 700 millions EUR d'économies sur trois ans.
=> Hausse de 0,08 point du taux des cotisations employeurs et salariés : 320 millions EUR par an de recettes supplémentaires, soit 960 millions EUR sur trois ans s'il est pérennisé (sa suppression étant prévue si les comptes de l'Unedic s'améliorent).
EFFETS DE LA REFORME DES FILIERES SUR LES CHOMEURS:
=> En 2008, il y aurait 28.900 chômeurs indemnisés de moins dans le régime d'assurance-chômage qu'à l'heure actuelle, du fait de la réforme.
Au total, 35.900 personnes seront indemnisées moins longtemps du fait du passage de la filière B à la filière A+. 7.000 le seront plus longtemps en passant de la filière A à la filière A+.
=> Parmi les chômeurs âgés, 48.000 personnes seront intégrées dans la filière C (27 mois de cotisations dans les 36 derniers mois donnant droit à 36 mois d'indemnisation et réservée aux plus de 50 ans) alors qu'elles auraient dû bénéficier de la filière D (réservée aux plus de 57 ans, avec les mêmes conditions de cotisations et 42 mois d'indemnisation).
L'âge à partir duquel l'indemnisation est maintenue jusqu'à ce que le chômeur puisse liquider sa retraite à taux plein étant relevé à 60,5 ans contre 60 ans actuellement, une centaine de personnes verront leurs allocations interrompues avant d'être effectivement à la retraite.
Dernière modification par superuser le 27 déc. 2005, modifié 1 fois.
Le projet d'accord sur l'assurance-chômage prévoit de réaliser 2,4 milliards d'euros d'économies en trois ans : 1 milliard EUR grâce à de nouvelles mesures d'accompagnement des chômeurs et 1,4 milliard EUR grâce à des "efforts" des entreprises, des salariés et des chômeurs.
ENTREPRISES:
=> La cotisation due par les entreprises est augmentée de 0,04 point, pour atteindre 4,04% du salaire brut mensuel.
=> Cette hausse permettra à l'Unedic d'engranger 160 millions d'euros supplémentaires chaque année, c'est-à-dire 480 millions EUR sur trois ans, soit à peu près un tiers des efforts demandés aux entreprises, aux salariés et aux chômeurs.
=> Cependant, la hausse ne s'appliquera peut-être pas pendant les trois années que couvre la convention Unedic. L'accord prévoit qu'elle sera supprimée le 1er janvier 2007, si les comptes de l'assurance-chômage pour 2006 sont à l'équilibre ou un an plus tard, si les caisses de l'Unedic affichent un excédent d'au moins 2 milliards EUR en 2007.
=> Or, selon les estimations effectuées en novembre par l'Unedic, l'assurance chômage devrait être en excédent de 58 millions EUR en 2006 et de 2,5 milliards EUR en 2007.
SALARIES:
=> La cotisation due par les salariés est elle aussi accrue de 0,04 point pour atteindre 2,44% du salaire brut mensuel.
=> Comme pour les cotisations patronales, cette hausse rapportera 160 millions EUR supplémentaires par an, soit 480 millions EUR, c'est-à-dire un tiers des efforts demandés sur trois ans.
=> Mais, cette contribution supplémentaire sera elle aussi supprimée en cas d'amélioration des comptes de l'Unedic en 2006 ou 2007.
CHOMEURS:
=> Le projet d'accord prévoit une réforme des filières d'indemnisation devant permettre de réaliser 474 millions EUR d'économies sur trois ans, représentant également un tiers des efforts.
=> Elle ne s'appliquera qu'aux demandeurs d'emploi entrant au chômage à compter du 1er janvier.
=> L'Unedic estime que 35.900 personnes seront indemnisées moins longtemps qu'avec l'ancien système et 7.000 personnes le seront plus longtemps. Avec ces nouvelles règles, il y aurait en 2008 28.900 chômeurs indemnisés de moins qu'aujourd'hui.
=> Les conditions d'entrées dans la filière A (6 mois de cotisations dans les 22 derniers mois ouvrant droit à 7 mois d'indemnisation) restent inchangées.
=> Une nouvelle filière, baptisée A+, est créée pour les chômeurs ayant cotisé un peu plus longtemps (12 mois dans les 20 derniers mois), qui bénéficieront de 12 mois d'indemnisation.
=> Sur les trois prochaines années, 18.200 personnes qui seraient entrées dans la filière A dans l'ancien système seront intégrées dans cette filière A+, "gagnant" cinq mois d'indemnisation.
=> En revanche, la filière B, qui concerne près de la moitié des chômeurs, sera plus difficile d'accès : auparavant, il fallait avoir cotisé 14 mois dans les 24 derniers mois pour obtenir 23 mois d'indemnisation, désormais il faudra avoir cotisé 16 mois dans les 26 derniers mois.
=> Parmi les chômeurs âgés, 48.000 personnes seront intégrées dans la filière C (27 mois de cotisations dans les 36 derniers mois donnant droit à 36 mois d'indemnisation et réservée aux plus de 50 ans) alors qu'elles auraient dû bénéficier de la filière D (réservée aux plus de 57 ans, avec les mêmes conditions de cotisations et 42 mois d'indemnisation).
Comme l'âge à partir duquel l'indemnisation est maintenue jusqu'à ce que le chômeur puisse liquider sa retraite à taux plein est relevé à 60,5 ans contre 60 ans actuellement, une centaine de personnes verront leurs allocations interrompues avant d'être effectivement à la retraite.
Négociations UNEDIC : les chômeurs et les chômeuses sont les grands perdants !
Paris le 27 décembre 2005
L’accord UNEDIC que certaines organisations syndicales s’apprêtent à signer aggravera la situation des chômeurs et des chômeuses ; il contribuera à augmenter la précarité et l’exclusion sociale.
60% des chômeurs sont exclus de l’assurance-chômage ; 86% de ceux qui sont indemnisés touchent moins que le SMIC ! Pourtant, l’accord qui vient d’être conclu va encore exclure du régime d’assurance-chômage plusieurs dizaines de milliers de chômeurs supplémentaires, alors même que les sanctions (radiations ou suspensions) se sont multipliés depuis le Décret gouvernemental de l’été dernier. Les droits à indemnisation sont réduits et les conditions pour en bénéficier sont durcies. Aucun syndicat digne de ce nom ne devrait cautionner, par sa signature, un tel texte !
Le Medef peut se réjouir de cet accord : le patronat est exonéré de ses responsabilités en matière de chômage et de précarité. Ce sont les salariés (par l’augmentation des cotisations) et les chômeurs (par la baisse des droits) qui supportent les conséquences sociales de la précarité et du chômage ; c’est sur eux que va reposer le rétablissement financier de l’Unedic. Alors que les profits et les dividendes versés aux actionnaires s’envolent et que le pouvoir d’achat des salariés stagne, l’augmentation des cotisations touche à égalité les salariés et les patrons !
De nouvelles aides financières sont accordées aux entreprises (qui s’ajoutent aux nombreuses aides déjà existantes)... Le patronat s’en sort bien et les chômeurs et chômeuses sont les grands perdants de cette négociation.
De plus, non seulement leurs droits sont réduits, mais le gouvernement les stigmatise en jetant la suspicion sur tout chômeur indemnisé : un décret sorti le 24 décembre (merci pour ce cadeau de Noël empoisonné) prévoit que les agents du Ministère de l’emploi, chargés du contrôle des chômeurs, pourront se procurer les documents fiscaux(ou d’organismes sociaux) des chômeurs « susceptibles de frauder » ! Cette nouvelle mesure s’inscrit dans une logique de stigmatisation de tout chômeur indemnisé qui vise à accréditer l’idée, dans l’opinion publique, que tout chômeur est un fraudeur potentiel ! Dans le même temps, se met en place au 1er janvier 2006 de nouvelles mesures coercitives pour les obliger à accepter n’importe quel boulot !
Plutôt que s’attaquer aux chômeurs et à leurs droits, le gouvernement devrait mettre à contribution le patronat qui porte une lourde responsabilité dans la situation actuelle du chômage : cela passe notamment par une augmentation des cotisations patronales, une taxation particulière pour le recours permanent à l’intérim et aux contrats précaires ; l’utilisation des aides publiques consenties aux entreprises doit être contrôlée et celles-ci doivent être restituées à la collectivité si l’entreprise ne tient pas ses engagements en matière d’emploi.
Les chômeurs et les chômeuses ne sont pas responsables du chômage !
Un emploi c’est un droit, un revenu c’est un dû !
le mardi 27 décembre 2005