Le gouvernement est dépassé par l'ampleur du phénomène. Mais ce sont l'ensemble de nos institutions qui le sont.
Car le vrai problème est l'absence de "représentants" de cette "rébellion" des banlieues.
En mai 68, l'État connaissait les leaders du mouvement estudiantin, repris par la suite par les syndicats.
Aujourd'hui, la déliquescence de nos institutions fait que des millions de Français d'origine étrangère et des millions d'étrangers ne sont représentés par personne.
Pas d'interlocuteurs valables = pas de dialogues.
Pas de dialogues = pas de sortie de crise.
On en revient ici à notre leitmotiv : une rénovation démocratique qui, seule, peut permettre une juste représentation des Français (et des autres).
Hollande appelle à un débat parlementaire sur les événements des banlieues. Mais à quoi pourrait-il servir ?
Par qui sont représentés les habitants des banlieues et plus encore ceux qui manifestent leur colère ?
Par personne !
Pour preuve : pour alimenter leurs reportages, les médias ne peuvent se rabattre que sur les "casseurs" eux-mêmes, les "victimes" du vandalisme, quelques médiateurs sociaux, des maires et députés…
Pas un seul vrai interlocuteur… comme pouvaient l'être, au début des années 80, les animateurs de SOS Racisme qui avaient une "certaine légitimité" à s'exprimer au nom de celles et ceux qui se sentaient exclus.
Voilà où conduit l'autisme de nos politiques, le refus de la réforme démocratique, la juste représentation des Français et de leurs diversités : l’impasse !!!
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Yves - un animateur du site
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Au fait, il est étonnant de constater à quel point notre Appel pour une rénovation démocratique, lancé le 17 octobre dernier, est d'actualité. N'est-ce pas ???
À lire :
http://www.actuchomage.org/petition/ind ... petition=8