L'Emploi et le Chômage en Débats

Un « projet de transformation profonde » : la banque CCF, ex-HSBC, prévoit de supprimer 1 400 postes en France
La banque va déclencher un plan de sauvegarde de l’emploi pour passer de 3 900 à 2 500 salariés d’ici 2026.

Les faillites de TPE à un niveau jamais vu en France

Dans le textile, comme dans la construction, l’automobile, les services aux entreprises ou encore le social et la sécurité privée, les faillites de TPE sont à un niveau sans précédent en France.
C’est le plus grand plan de licenciement de France, puisqu’il met des dizaines de milliers de salariés sur le carreau sans que ça fasse la une des journaux: les faillites de TPE sont à un niveau jamais vu en France.

C’est, par exemple, la boulangerie du centre-ville de Châtellerault dans la Vienne qui met la clé sous la porte faute de clients. À Gisors, petite ville de l’Eure, c’est la liquidation d’un centre dentaire qui laisse des dizaines de patients sur le carreau. Ou encore ce promoteur immobilier au nord de Toulouse, radié du registre du commerce le 14 novembre dernier.


66.000 faillites en 2024, dont 90% de TPE
Les mauvaises nouvelles se multiplient. On atteindra les 66.000 faillites en 2024, selon le cabinet Altares: c’est un record. Et parmi ces entreprises au tapis, 90% sont des TPE, des très petites entreprises de moins de 10 salariés, et 75% ont même moins de trois salariés.


Dans le textile, la construction, l’automobile, les services aux entreprises, le social, la sécurité privée, etc., ce sont souvent des entreprises qui sont saines, mais qui n'ont pas su traverser les crises, observe Marc Sanchez, le président du Syndicat des indépendants, qui regrette le manque d'anticipation des dirigeants de TPE quand ils sont en difficulté.

Ils se répètent: “ça va aller, je vais rebondir”, mais ils n’osent pas appeler à l’aide pour ne pas effrayer leurs fournisseurs. Et quand ils franchissent le seuil du tribunal de commerce, c’est déjà trop tard. Ils sont liquidés directement dans trois cas sur quatre, sans espoir de redressement.

Ces plans sociaux à bas bruit vont se poursuivre en début d'année prochaine. Et pour que la situation s'améliore ensuite, il faut que les taux d'intérêt continuent à baisser et que les Français se remettent à consommer.

La dernière usine française de Saupiquet ferme à Quimper

Il n’y aura plus de Saupiquet « made in France ». L’activité de conserverie de poisson est délocalisée en Espagne et au Maroc.

L’usine bretonne de conditionnement de maquereaux et de sardines employait encore 153 salariés en Bretagne.

« C’est fini » : la Fonderie de Bretagne ne sera pas reprise, environ 300 salariés sur le carreau

Suite à la réunion qui se tenait en visio avec le ministre de l’industrie, Marc Ferracci, les salariés ont appris la fin de la Fonderie de Bretagne, ce vendredi 20 décembre 2024.

« C’est fini, c’est mort, ça ferme ». Les salariés de la Fonderie de Bretagne n’ont pas d’autres mots au sortir de l’assemblée générale où leur a été annoncé l’échec de l’accord de reprise de l’usine par Private Assets. Ils ne sont pas nombreux sur site. Beaucoup n’ont pas eu la force d’attendre.

Dans un communiqué, la Fonderie de Bretagne indique être « froidement exécutée par Renault Group à la veille de Noël ». « Renault Group a pris la décision de ne pas valider les termes du projet d’accord proposé par le repreneur potentiel Private Assets, avec le soutien de l’État ». La direction indique que « cette décision va provoquer à très court terme la fermeture de l’entreprise, la perte de 350 emplois et le démantèlement d’un actif industriel de grande qualité ».

« Renault s’est bien foutu de nous »
« Dégouté, c’est un gâchis total. Renault s’est bien foutu de nous. Cela fait 23 ans que je bosse ici, mon père travaillait aux Forges », lance Patrice devant le site. « Ça fait 26 ans que je travaille ici. Je ne m’attendais pas à mieux de leur part, déclare Rémy en quittant l’usine, il y a des gens en train d’installer des machines toutes neuves à l’intérieur », ajoute-t-il, amer.