Cafcata a écrit :
je n'ai pas vraiment réfléchi sur ce que serait un système idéal,surtout en cette période de bouleversement.
On voit en Belgique et en Espagne avec des régimes parlementaires à la proportionnelle des longues périodes où l’absence de majorité conduit à l'impossibilité de nommer un 1er ministre et un gouvernement!
Et c'est bien la le problème. Il n'existe pas de système idéal :
- Soit l'on élis un chef à tout prix avec un grand nombre de candidat et on peut se retrouver avec un duel entre deux partis extrémiste au second tours.
- Soit on réduit le nombre de parti autorisé ce qui fait que la gouvernance devient une proie facile pour toute personne ayant envie de monter une dictature.
- Soit l'on créer une vacance de pouvoir en éjectant les indésirables jusqu’à ce que l'on trouve un candidat acceptable.
- Soit l'on choisi de manière aléatoire un président et un gouvernement en faisant le choix sur les listes électorales au risque de tomber sur une personne incompétente ou malhonnête.
Cafcata a écrit :remarque les peuples ne s'en trouvent pas plus mal pour autant!
Disons que "la marche courante" est assurée (police, justice, impôts, éducation) car nous avons des lois mais d'autres décisions ne seront pas prise telle que les choix budgétaires ou l'investissement dans certains projets dont le pays à besoin à long terme.
Maintenant, arriver à une situation où personne n'a la majorité oblige à une chose : faire des compromis intelligent. Ça ne vient pas du jours au lendemain mais cela fini par venir car cela fini par apparaitre comme nécessaire.
Cafcata a écrit :
mon analyse sur la non revitalisation de la gauche par sarko repose sur ça...
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lec ... se_de_2012
1 139 983 voix d'écart...sachant que Bayrou fait 3 275 122 voix et bascule pour la première fois du coté de la gauche...sans l'appui des électeurs du centre qui comme on le sait,ne sont ni à gauche,ni à gauche...Hollande perd...cqfd
Au premier tour, il y a eu environs 750 000 votes de plus pour le PS avec pourtant moins de votant. La gauche avait réellement gagné du terrain et Bayrou n'y était pour rien à ce moment de l'histoire.
Le PS a été un peu plus combatif mais il a surtout profité des mécontent du Sarkozysme. Mais si l'on regarde bien, c'est bel et bien le Front national qui à été le grand gagnant de la chute des grands parti car ils ont gagné 2.6 millions de voies entre 2007 et 2012.
Ce qui est dommage pour la gauche, c'est que Hollande s'est sabordé en nous faisant un programme de droite.
Cafcata a écrit :
En fait ton erreur (ou l'erreur de certain,si tu préfères) vient de là,la droite radicale ou extrème revitalise le centre et non la gauche,et le centre c'est qui en ce moment? c'est Macron
Entre 2 forces émergentes en Espagne,cuidadanos (centristes) et podemos (gauche radicale), c'est podemos qui l'emporte de loin.
En France,dans le même cas de figure c'est les centristes qui semblent être devant de très loin,le FN déporte tous le spectre politique à droite,les problématiques de sécurités,identités nationales,immigration l'emportent sur toutes les autres
Macron n'est pas un homme de gauche (communisme, socialisme), c'est un homme de droite tout comme l'était Manuel Valls (individualisme, liberalisme, "pas assez de blancos"). Il empiète largement sur le centre droit d'où le fait que Bayrou l'a rejoint car entre Fillon et Macron, il n'avait plus tellement d'espace.
Pour moi, Hamon est a peine centre gauche car il essaye de récupérer les électeurs qui sont les plus a droite.
Ce n'est pas le FN qui déporte le spectre politique à droite, ce sont les politiques de gauche comme de droite qui face à leurs échecs ont tenté d'aller sur les thèmes que prônaient habituellement le FN.
On voit bien sur les chiffres de l'élection de 2007 que Sarkozy avait pris des voix au front national en s'en rapprochant et il n'a cessé de faire une politique qu'aurait pu mener le FN.
Forcement le PS qui voulait en profiter pour élargir sa base à décider de dériver un peu à droite pensant qu'elle ne perdrait rien à gauche sauf que le FN tente de s'infiltrer à ce niveau pour se faire passer pour un parti "centriste" (retraite à 60 ans, maintient des 35h...)
Cafcata a écrit :
Sinon,l'argument qui consiste à dire,ce parti n'a jamais eu le pouvoir,essayons le,est d'une connerie abyssale!
Je ne vais pas sauter d'une falaise parce que j'ai l'idée que voler serait fabuleux,qui me traverse l'esprit...
Mais si tu n'as que le chois de sauter dans la mer à partir d'une falaise ou de te laisser abattre par un homme armé d'un fusil, tu choisis quoi ? Le moins pire.
Une partie de ceux avec qui j'ai discuté et qui veulent voter FN le font parce qu'ils n'ont plus du tout confiance dans les partis traditionnels (ceux qui "front républicain") et pense que ces partis deviennent pire que le FN.
Or, en absence d'un parti dans lequelle on a confiance et auquel on peux adherer, on choisi celui qui a nos yeux est le moins pire. Et pour certains, une Marine Le Pen est moins pire qu'un Sarkozy, qu'un Dassault, qu'un Juppé ou qu'un Fillon...
Cafcata a écrit :
Le libéralisme a besoin de diviser les classes laborieuses pour garder le pouvoir,la moitié des électeurs de MLP devrait voter Mélenchon si ils réfléchissaient correctement à où est leur intérêt.
Il vaut mieux réfléchir à comment leur expliquer efficacement les choses pour les faire retourner à gauche plutôt qu'explorer des pistes sans issues!
Les libéraux n'ont pas besoin d'une Marine Le Pen qui veut faire sortir la France de l'Europe. Cela plomberais leurs bénéfices et la possibilité de dumping social. Je fini par me demander si le torpillage de Fillon n'avais pas pour but de placer Macron pour les servir et que les tentatives de déstabilisation de MLP avec son garde du "corps assistant parlementaire" n'ont tout simplement pas pour but d’augmenter les chances de Macron.
De toute manière, même si la moitié des électeurs de MLP votaient Mélenchon, nous serions loin du compte pour le faire passer au second tour dans la configuration actuelle et puis elle ne pourrait pas gouverner sans majorité.
La plupart de ses projets de loi devrait passer l'assemblée national puis le sénat et enfin le conseil constitutionnel.
Il y a de grande chance que la gauche et la droite tentent de se démarquer de la position frontiste donc il vont retourner un peu plus a gauche ce qui obligera la gauche à revenir à sa place et a créer un programme plus "consensuel" afin d'essayer de reprendre la main.