Le NPA demande la revalorisation des minimas sociaux à 300 € de plus par mois, le smig à 1500 €, la réquisition des logements vides et la construction de 10 000 logements par an. L'augmentation de L'APL.
Mais, c'est vrai, cela reste timide au niveau des chômeurs.
"Le NPA demande"… À qui ? À Sarkozy ? Il est bien poli, le NPA…
"De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins" : il semble que les "camarades" aient oublié leurs fondamentaux… 300 € de plus par mois, cela nous fait au mieux 750 € pour vivre… Ce qui nous laisse à la merci des patrons et de leur police politique, l'Anpe. Sauf mauvaise information, le harcèlement des chômeurs ne trouble pas outre mesure les "révolutionnaires". À ma connaissance, toujours pas de revendication pour
l'interdiction des radiations. Une fois licenciés, les travailleurs n'intéressent plus le NPA parce qu'ils ne sont plus des travailleurs… L'interdiction des licenciements, d'accord, mais interdire d'affamer, de réduire en esclavage, de jeter à la rue comme des chiens, ça va pas, non ? Pourquoi pas la révolution, tant qu'on y est ?
Vis-à-vis du chômage, le NPA est
encore dans une logique de
punition. Car le chômeur ne participe plus à la Sainte Production de produits volontairement altérés pour en abréger la durée. Le NPA cultive la valeur travail : le NPA est pétainiste. Pour lui, 750 €, c'est bien suffisant
pour un chômeur…
Prendre les moyens de production, fort bien, mais
pour quoi faire ? Continuer à surproduire des gadgets à la con, des produits qui sont
déjà des déchets à l'achat, parce qu'ils sont
conçus pour ça ? Continuer à se lever chaque matin à heure fixe, pour aller produire, au mieux du vent, au pire des déjections ?
Décidément,
personne ne veut poser la
vraie question, celle de la
nature de la production ; cette question qui contient toutes les autres : liberté, écologie, culture, libre disposition de soi-même et de son temps, travail, chômage, pauvreté, richesse…
On pense, au NPA, que jamais les élections ne changeront fondamentalement les choses et, sur ce point, je suis bien d'accord. Mais enfin, le NPA participe aux élections, présente des candidats, et compte ses voix. Alors, on vient faire de la retape chez les chômistes, en leur proposant des rogatons – ils ne
travaillent pas, eux ! – pour les utiliser politiquement.
Viande à canons en temps de guerre, viande à profits en temps de paix, viande à suffrages en temps électoraux…
Sauf que Laguiller à certains endroits s'est associée a des listes PS et sur d'autres villes (en Bretagne, je crois, j'ai gardé un journal de LO sur les municipales avec les listes) elle a même fait une liste commune Modem.
À l'impossible, nul n'est tenu en politique.
J'ignorais. Raison de plus pour l'oublier. Un minimum de
cohérence, c'est demander l'impossible ? À quoi peuvent bien servir des élus
otages des socio-collabos ou du Modem ?