Réforme des retraites

[carl]

[carl]

La lutte contre la réforme des retraites, occulte les revendications portés par les gilets jaunes : pouvoir d'achat, RIC, augmentation des salaires....Et c'est dommage ! Car, avant de penser à la retraite, peut-être faudrait-il penser à vivre correctement maintenant, non ?

[ALBERT56]

La lutte contre la réforme des retraites, occulte les revendications portés par les gilets jaunes : pouvoir d'achat, RIC, augmentation des salaires....Et c'est dommage ! Car, avant de penser à la retraite, peut-être faudrait-il penser à vivre correctement maintenant, non ?

C'est la même politique néolibérale qui est à l’œuvre, qu'il s'agisse du pouvoir d'achat, des salaires, des minima sociaux, de la santé, des services publics et de la retraite. C'est une politique globale qu'il faut combattre sur tous les fronts.

[elo]

Le gouverne-ment réinvente les régimes spéciaux :
https://b-marfeelcache-com.cdn.ampproje ... google.com

[elo]

Grand changement à l'horizon !!
Les régimes spéciaux rebaptisés régimes spécifiques.
Sauf que rien ne change, toujours les mêmes qui sont bichonnés .
C'est sûr qu'en cas de fuite précipitée de Macron et ses sbires, avoir police, armée et pilotes on the Pocket, ça peut grandement faciliter la fuite...
Quant aux salariés du privé, ils resteront les éternels bonne année, heu non ! Éternels bananés.

[chomist]

Le plus affligeant dans cette affaire est que les membres du gouvernement l'ont soutenu jusqu'au bout. Ce matin encore, quelques heures avant sa démission.
Quel ramassis de bouffons !

Pas mieux dans son genre, le nouveau :
https://mobile.francetvinfo.fr/economie ... -2019/amp/

Oh oui, on le connaît ici, c'était le député de ma circonscription, avant sa nomination au gouvernement.

Et désormais, sachez que :
https://reporterre.net/Elisabeth-Borne- ... n-lobby-de

Quand je pense qu'en 72 heures au palais de l'Elysée, n'importe lequel d'entre nous serait capable de résoudre la "crise" (pas tant celle liée à l'instauration d'une retraite par points, ni même celle de 2008, que celle de 1974, dont on n'est jamais sorti ...) qu'on se coltine depuis près d'un demi-siècle à cause de toute cette clique qui, non contente - pour le coup - de nous coûter un pognon de dingue, nous crache encore ouvertement à la gueule.

On ne répétera jamais suffisamment ce qui fut l'un des slogans du site pendant des années :
"la lutte contre le chômage est une escroquerie intellectuelle".
Pendant que ça s'agite, que ça méconnaît, que ça pérore, que ça prône l'alternance, que ça l'obtient, que ça se succède, que ça se perpétue, et que ça monopolise les postes, 45 ans de perdus pour le peuple français.
Alors que, je le redis, n'importe lequel d'entre nous serait capable de résoudre, avec quelques mesures bien pensées, le problème du chômage endémique. Et, partant, la question du financement des retraites (Si tant est qu'il y ait "question", ce dont je doute : quand on assèche les finances publiques, facile ensuite de dire qu'il faut "ré-équilibrer", "penser aux générations futures", bla-bla ...)

Le RIC est, plus que jamais, une nécessité. Et on y viendra, tôt ou tard, vraisemblablement avec beaucoup de résistance et d'enfumage ("le RIC, ça me hérisse") provenant de l'oligarchie/l'élite, celle-ci même que M. Pinçon-Charlot préfère appeler "les classes dirigeantes", et que j'aurais tendance à qualifier (comme Yves) de bouffons/nuisibles.
D'ailleurs, si le peuple provoquait un référendum sur le projet de retraite par points, l'issue ne ferait guère de doute, et on sortirait instantanément de l'actuelle thrombose dans les transports franciliens. Autre exemple : un gouvernement qui reconnaîtrait l'ineptie de sa réforme mais ne voudrait pas se déjuger pourrait choisir d'attribuer des points et de calculer la retraite selon ce système, mais uniquement sur les 6 derniers mois/25 meilleures années, et non toute une carrière (car c'est - en substance - cela qui pose problème, et va générer des baisses de pensions, bien plus que l'âge pivot/d'"équilibre", sur lequel tous ces bras cassés se focalisent). Bien sûr, pas un-e seul-e en "haut lieu" pour avoir une telle idée.
Voilà, je peux devenir conseiller ministériel à 10 000 E par mois (je suis d'ailleurs juriste de formation, et je fus assistant parlementaire, dans une autre vie).
MAIS ENCORE : toute autre proposition que, je le redis à nouveau si besoin, N'IMPORTE LEQUEL D'ENTRE VOUS pourrait formuler très facilement, et qui permettrait de sortir de l'impasse. Mais cela, évidemment, supposerait pour le peuple de mettre hors jeu tous ces tocards et d'avoir voix au chapitre.

@zorro22
Francis Heaulme Premier ministre ? Mais nous en sommes arrivés à un point où Marc Dutroux pourrait être Secrétaire d'Etat à l'Enfance ! (toute ressemblance avec des personnalités politiques adeptes de partenaires jeunes - parfois très jeunes - ou allusion à des théories complotistes serait bien entendu fortuite). OK je sors.

[Zorro22]

@chomist :

Le RIC est, plus que jamais, une nécessité.

Effectivement. Les suisses ont ce type de référendum depuis 1893 ! (avec les premiers balbutiements en 1793, et des essais les décennies qui suivent).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Initiativ ... %C3%A9rale

je fus assistant parlementaire, dans une autre vie

Le concours pour devenir avocat ne vous motive pas ?

[ALBERT56]

Réforme des retraites : « Un minimum garanti pour réduire les pensions au maximum »

Le sociologue Nicolas Castel montre, dans une tribune au « Monde », que la promesse d’un minimum de retraite de 1 000 euros ne diffère pas grandement de la situation actuelle, mais que la baisse des pensions va conduire bien plus de personnes à toucher ce minimum.

https://pbs.twimg.com/media/ENWilmdWsAALAkV.jpg

[chomist]

je fus assistant parlementaire, dans une autre vie
Le concours pour devenir avocat ne vous motive pas ?

Désolé pour ce post un peu HS dans un topic consacré aux retraites (quoique … pour financer celles-ci, il faut bien parler des cotisants, donc des actifs, et il n'est pas incongru de poser la question de la reprise d'activité des privés d'emploi ...).

Pour faire court, il y a 2 grandes manières de devenir avocat :
- soit la procédure classique (master 1, puis examen d'entrée dans un centre de formation à la profession pour y suivre une scolarité d'un an destinée à préparer le CAPA, sachant que l'examen d'entrée après le master 1 - assez sélectif, et parfois qualifié à tort de "concours" - nécessite souvent un an de préparation supplémentaire dans un institut d'études judiciaires).
- soit les procédures dérogatoires, qui permettent d'éviter une ou plusieurs des étapes précédentes.

Pour tout vous dire, Zorro, je n'ai exercé la fonction de collaborateur parlementaire, ni pendant 8 années, ni avec un statut de cadre, comme le veut le décret applicable en la matière, conditions qui me permettraient en effet d'être dispensé de passer le CAPA.
Quant à la dispense d'examen d'entrée en centre de formation pour les docteurs en droit, en ce qui me concerne, la thèse de doctorat dans laquelle je m'étais lancé, il y a pas mal de temps, est quasiment écrite. Mais pour pouvoir la soutenir officiellement, il faut une inscription en doctorat pendant 3 ans sous statut étudiant. Et si l'on veut cumuler un tel statut avec le RSA, les allocations chômage, l'ASS … bonjour les emmerdes.
En revanche, j'ai 8 années d'expérience en tant que juriste, et je comptais entreprendre une démarche, courant 2020, en vue de pouvoir m'inscrire au barreau au titre de cette autre procédure dérogatoire.

Le fait est que :
- les formulations du décret sont très restrictives, et je ne suis pas certain que mon parcours professionnel corresponde aux exigences posées par les textes
- je n'ai pas forcément envie, surtout en ayant le niveau bac + 8, de passer les épreuves normales de la fin d'un master 1 pour simplement entrer en centre de formation … en vue d'y préparer le CAPA pendant un an (je ne les ai d'ailleurs jamais passées car j'avais souhaité poursuivre au-delà du master 1, et même en thèse)
- enfin, la profession n'est plus ce qu'elle était. Si j'étais amené à devenir avocat aujourd'hui, ce serait - croyez-le ou non - pour gagner quelques centaines d'euros par mois, peut-être mille. Je ne plaisante pas. Mais surtout, en les cumulant avec la rémunération de mes enseignements à l'université, je pourrai sortir des dispositifs RSA et compagnie, et obtenir enfin la paix. Oui, je sais bien que certain-e-s vont halluciner en lisant cela mais ... un sous-SMIC, on en est là, chez les juristes, et encore ... à condition de trouver du boulot ! Alors, bien sûr, c'est loin des discours officiels et des représentations (fantasmées) sur la profession. Si cela vous intéresse, et pour celles/ceux qui voudraient y jeter un œil, je vous mets en liens quelques articles sur la situation REELLE des diplômé-e-s en droit (pour info, je suis à la fois diplômé en droit et en science politique). Ainsi qu'un autre sur la situation générale REELLE des diplômé-e-s tout court, dans notre beau pays. Certains articles datent d'il y a quelques années, mais la situation ne s'est guère améliorée depuis, et il y a une petite vingtaine d'années, quand j'ai passé mon master 1 (la "maîtrise", à l'époque), c'était déjà la même chose. Sauf qu'il n'y avait pas Internet pour vérifier ce que chacun de nous autres, les diplômé-e-s, pressentait dans son coin sur l'absence de perspectives. Facile alors d'arnaquer les étudiants et parents d'élèves à coups de reportages de désinformation, brochures ONISEP et séries télé de propagande. L'ordre des avocats, qui met un point d'honneur à se draper dans un prestige totalement mensonger, a lui-même largement contribué à ce faux-semblant.

https://www.village-justice.com/article ... 21336.html

https://www.village-justice.com/article ... ments-list

https://www.huffingtonpost.fr/marie-f/t ... 20838.html

Cela dit, la situation des diplômé-e-s, par le domaine qui est le vôtre, Zorro, vous la connaissez aussi bien que moi, n'est-ce pas ?

Résumons-nous :
- dans l'informatique, situation catastrophique
- dans le droit et en science politique, situation apocalyptique
- économie, gestion, ressources humaines, marketing, communication : même chose, peut-être en (léger) pire, suivant les cas
- lettres, langues, histoire-géo, mathématiques, physique, biologie, chimie, sports : franchement, est-il besoin de commenter ?
- hormis en médecine et en pharmacie (et encore, je demande à voir), je me demande quel secteur ne produit pas 90% de chômeur-se-s chez les diplômé-e-s.

Mais bon, il paraît qu'on nous recrute à tour de bras, nous les "qualifiés". Elle est pas belle, la start-up nation ?
"Pénicaud.fr, ou le marché de l'emploi imaginaire", 5348ème épisode, à suivre 3 fois par jour, en live et en redif sur BFM-Macron-TV.

[Zorro22]

@chomist : vous avez tout à fait raison d'entreprendre des démarches pour devenir avocat, je pense. Même si cela ne vous rassurera pas d'apprendre que Juan Branco, avocat,
a perçu le RSA durant deux ans (mais, bon, il a aussi écrit beaucoup durant ce temps-là). Il existe certes des frais (assurance pro, accès aux bases de jurisprudences et analyses des
éditeurs, etc.), mais j'ai constaté récemment que dans le sud-ouest de la France, c'est un peu la galère pour un rsaste pour trouver un avocat spécialisé en droit public,
qui veuille bien prendre un dossier simple pour 1000 euros TTC. Les litiges administratifs restent un bon filon. Certes, il est presque impossible d'y gagner gros, il faut travailler
beaucoup, mais ça remplit la gamelle, apparemment. Sauf si exercice en cabinet avec rétrocession trop élevée, probablement.

Si vous n'obtenez pas la dispense d'examen d'entrée, là, évidemment, tout se complique.
Les conseils départementaux accordent parfois une dérogation, pour permettre de cumuler RSA et études.
Ce n'est pas fréquent, mais dans votre situation, il est davantage possible de les convaincre que :
1. Votre réinsertion sera plus ou moins certaine,
2. Que sans la dérogation, vous percevrez le RSA jusqu'à la retraite.

[elo]

Maintenant qu'ils sont assurés de garder leur régime spécial de retraite, ils s'en donnent à cœur joie :
https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/ ... 7799872928

[Zorro22]

@elo : les "erreurs", etc., je ne sais pas qui y croit encore, effectivement :
https://www.francetvinfo.fr/economie/gr ... 80607.html

[Zorro22]

Et, en plus, la réforme est menée n'importe comment :
https://www.francetvinfo.fr/economie/re ... 98819.html
https://www.francetvinfo.fr/economie/re ... 99517.html

[Bestjp]

Cela dit, la situation des diplômé-e-s, par le domaine qui est le vôtre, Zorro, vous la connaissez aussi bien que moi, n'est-ce pas ?

Résumons-nous :
- dans l'informatique, situation catastrophique

Je n'ai pas bien saisi, voulez-vous dire qu'on ne trouve pas de boulot dans l'informatique quand on est chômeur de longue durée ou bien quand on est jeune diplômé ?

- Dans le 1er cas c'est vrai, on est trop cher et on n'a plus les "nouvelles" compétences requises
- Dans le 2ème cas, c'est certainement le métier où il est le plus aisé de trouver un boulot bien payé, on n'a même pas besoin de "traverser la rue" pour avoir des dizaines de propositions d'emploi ...

[Zorro22]

@Bestjp :

Dans le 2ème cas, c'est certainement le métier où il est le plus aisé de trouver un boulot bien payé, on n'a même pas besoin de "traverser la rue" pour avoir des dizaines de propositions d'emploi ...

Ayant moi-même été ingénieur informaticien, avant de passer au handicap, je peux vous dire qu'il y a beaucoup à dire sur la question de la fausse pénurie d'informaticiens :

- déjà, les salaires n'ont quasiment pas bougé en 15 ans. Trouvez sur internet une grille de salaires en sortie d'école d'ingénieurs en 2005 et en 2019, et vous verrez.

- le taux de chômage en catégorie A des cadres informaticiens stagne depuis longtemps aux alentours de 8 %, soit presque le plus élevé pour les cadres...
Le taux de chômage des techniciens du secteur est lui, sur la seule catégorie A, de 14 % ! Autant dire qu'en incluant toutes les catégories et le halo de sous-emploi
autour des freelances web, eux tournent à 25 - 35 % de chômage. Je ne dis pas que le secteur est bouché, mais que la compétition est intense, et qu'il n'y a pas de
place pour tout le monde. Le salaire des ingénieurs étant tassé, un technicien n'est attractif pour un patron qu'au SMIC (ou s'il a des compétences pointues et pas chères).
De même, un technicien est parfois ainsi un concurrent redoutable pour l'ingénieur pourtant généralement mieux formé.

- Car voila : les petits ruisseaux font les grandes rivières : grands patrons et politiciens se sont bien entendu sur leurs dos : multiplication des écoles, visas à gogo,
ce qui fait que le salaire n'est pas près d'augmenter, vu le flux annuel de nouveaux diplômés. Du fait du manque d'emploi, aussi : 90 % environ des offres d'emploi
du secteur sont fausses en ce sens qu'elles ne correspondent à aucun poste immédiatement disponible, ces offres sont émises par des sociétés constituant un vivier de candidats disponibles.

- Environ 80 % des jobs du secteur sont en région parisienne et en sous-traitance à la journée (les fameuses SSII / ESN), mode de travail presque unique à la France,
ce qui fait qu'une société de location de personnes empoche plus de la moitié du salaire de l'ingénieur (ou technicien) exploité (car, lui, travaille vraiment pour les 350
à 500 euros par jour facturés au dit "client final" - souvent un employeur réel déguisé, en fait, le tout étant, via astuces, de passer sous le radar du "délit de marchandage").
Et que reste-t-il du si myrifique salaire, une fois le loyer parisien payé ? Pas grand chose, la pollution en prime.

- Comme on le sait, à Paris, la pénurie n'est pas celle de travailleurs, mais de logements. Que les patrons ne trouvent pas est donc normal, ils n'ont qu'à payer plus.
Car voiia, comme le prix d'économie Paul Krugman l'a dit : il n'y a pas de pénurie, juste des patrons qui ne veulent pas payer.

- Le nombre de technologies augmentant de façon impressionnante avec le temps, et le patron cherchant toujours 5 à 6 compétences précises,
c'est un peu comme jouer au loto. Et les gagnants sont rares. Là, donc, des patrons pas très informés n'ayant rien compris au secteur, et cherchant du salarié employable
immédiatement, ce sans le former, bien sûr on en revient au patron qui ne veut pas payer.

- Attractivité réelle du secteur très faible : beaucoup de jeunes laissent tomber après 3 à 5 ans. Il faut dire que vu la discrimination à l'âge très féroce du secteur,
ils savent ce qui les attend. Les fameux CDI contiennent en fait une "période d'essai" de huit mois, qui sert souvent de CDD déguisé (en plus flexible ).
Plus de 50 heures de travail par semaine. Travail qui est rarement très fun (débogage d'application de comptabilité financière, par exemple, ou responsabilités écrasantes
en Data Center).

- etc.

De manière générale, les serviteurs de l'idéologie ultra-libérale ont besoin de ce genre de propagande (pénuries de jobs) pour faire croire que tout va bien.
Vous noterez que les médias propagandant cette histoire de pénurie sont soit des ultra-libéraux, soit ceux des milliardaires du numérique (comme par hasard : Xavier Niel, Patrick Drahi)

Mais si vous ne croyez pas ce que je vous dis, voyez le reportage d'Elise Lucet sur Free : https://www.youtube.com/watch?v=s5uHC6TN2wo
C'est fun, le numérique, ça enchante la vie