La décroissance selon le Medef...

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Modérateurs : superuser, Yves

superuser
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La décroissance selon le Medef...

Message par superuser »

L’organisation patronale s’est hier frottée aux théories alter...

L’écologie est définitivement un secteur d’avenir. Jusqu’au Medef qui n’a pas lésiné sur les moyens, lors de son université d’été qui se termine ce soir, pour prouver qu’il n’avait pas loupé le coche du développement durable : mise en place de co-voiturage pour se rendre au campus HEC de Jouy-en-Josas (Yvelines) ainsi que de green cabs (taxis hybrides), dossiers de presse en papier recyclé, sandwichs bio, couverts en bois et touche bucolique sur le programme des débats, décoré de motifs de feuilles, fleurs et autres papillons.

Hier matin, à la place de l’austère conférence «Crise et sortie de crise», avec le ministre du Travail Xavier Darcos et le PDG Serge Dassault [plus gâteux et conservateur que jamais], les participants pouvaient choisir de prendre le vert à un débat intitulé «De la tulipe au gaz carbonique», ou même de tâter de la décroissance avec un cocktail pour le moins explosif : «La décroissance prospère».

«Inévitable». «Aujourd’hui, la croissance n’est plus soutenable en raison de la raréfaction des ressources et de l’accroissement de la population mondiale. La décroissance est donc inévitable», assure Hugues Rialan, qui a eu l’idée de cet oxymore. Le directeur de la gestion financière de la banque hollandaise Robeco soumet alors deux options : «Soit on attend qu’elle nous soit imposée par une épidémie ou une guerre, par exemple, soit on choisit de moins consommer pour éviter le pire.» Silence dans l’amphi, loin d’être rempli. Produire moins et ne plus mesurer la valeur à l’aune du profit, voilà des idées qui laissent circonspects les chefs d’entreprises, pas encore prêts à troquer leurs costumes et tailleurs pour des pulls en laine de yak ou des pantalons en chanvre.

Au micro, les intervenants se succèdent avec des propositions toujours plus novatrices aux yeux de certains, farfelues pour les autres. L’économiste et sociologue américaine Saskia Sassen propose d’utiliser les algues vertes qui infestent les plages pour consolider le béton. Le Russe German Sterligov vient, lui, de créer un centre anticrise qui réintroduit l’or comme monnaie et le troc comme mode d’échange. Yves Cochet, député Vert de Paris, suggère de revenir à l’échelle locale avec des «monnaies fondantes», dont la valeur serait nulle au bout de trois mois pour éviter l’accumulation. L’agriculteur et écrivain Pierre Rabhi, enfin, se demande comment mieux employer l’énergie humaine.

«Mutation». Au-delà des modes de consommation, c’est la démographie qui est au cœur du débat. «Un tabou dans nos sociétés occidentales, déplore Yves Cochet. Lorsqu’on explique qu’il faut limiter les naissances pour réduire notre empreinte écologique, on est traité au mieux d’eugéniste et au pire de nazi.» L’ancien ministre de l’Environnement du gouvernement de Lionel Jospin réaffirme alors son idée de «grève du troisième ventre», à savoir diminuer les allocations familiales à partir du troisième enfant.

Le public n’est pas vraiment convaincu. «L’argent ne fait effectivement pas le bonheur, concède Jean-Pierre Fourcade, directeur délégué de l’entreprise de formation IGS. Mais la crise ne doit pas pousser à défaire tout ce que l’on a construit. Il faut continuer à produire, mais différemment.» Un avis que partage Amandine Bugnicourt, directrice d’Adoc Talent Management, un cabinet de conseil en recrutement : «La solution à la crise n’est pas un recul mais une mutation du modèle économique. Avec des systèmes plus économes en ressources naturelles et une meilleure redistribution des richesses, la question de la démographie ne se posera pas : la planète pourra accueillir plus d’habitants», affirme-t-elle avant de se rendre à la conférence suivante. «Le patronat est prêt à considérer la question mais pas à passer le cap de la décroissance, tout comme la population», conclut Hugues Rialan, désolé.

http://www.liberation.fr/terre/01015887 ... nce-chiche
maguy

Re: La décroissance selon le Medef...

Message par maguy »

Je reste baba devant tant de connerie et dès le matin !
couverts en bois
Rien de tel que le bois pour accumuler les bactéries en tout genre, à moins qu'ils ne soient à usage unique. Et le bois, ce sont des arbres !
Le Russe German Sterligov vient, lui, de créer un centre anticrise qui réintroduit l’or comme monnaie et le troc comme mode d’échange.
Vive le marché noir !
L’agriculteur et écrivain Pierre Rabhi, enfin, se demande comment mieux employer l’énergie humaine.
Heu, il veut dire quoi, là ? Pour économiser le fuel, on remet les galères à l'honneur avec plein de vrais chômeurs dedans ? Ou bien recycler les cadavres, genre "soleil vert" ?
son idée de «grève du troisième ventre», à savoir diminuer les allocations familiales à partir du troisième enfant.
On a vu ce que cela donnait en Chine, non seulement des enfants complètement déprimés mais surtout un eugénisme prénatal, donc 25 ans après, plus de filles pour se marier et quelques centaines de millions de jeunes hommes qui resteront célibataires, pffff

D'ailleurs, cela me fait penser à certains élus très catho avec 6 ou 7 gosses, on bouffe lequel ? :mrgreen:
«Le patronat est prêt à considérer la question mais pas à passer le cap de la décroissance, tout comme la population», conclut Hugues Rialan, désolé.
La population est moins stupide que le patronat, elle décroit de plus en plus, d'abord par force et aussi par ceux qui prennent conscience de la vacuité d'empiler des gadgets inutiles, nazes au bout de quelques mois et qui justement veulent faire la niques aux industriels, et toc !
yannick

Re: La décroissance selon le Medef...

Message par yannick »

Quelle bande de pignoufs !
Une bonne épidémie ou une bonne guerre (mais pas chez moi...): voilà la solution !
:evil:
A l'adresse de Cochet : la "monnaie fondante", ça existe. Je teste chaque fin de mois...
:D
tristesir

Re: La décroissance selon le Medef...

Message par tristesir »

«Soit on attend qu’elle nous soit imposée par une épidémie ou une guerre...>>
Rien de tel qu'une bonne guerre pour relancer le capitalisme : on détruit tout et on (les survivants) reconstruit, rien de mieux pour doper la croissance économique.
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