Hello tout le monde,
Je voudrais lancer une réflexion sur la perception de la réussite/du bonheur d’autrui par le chômeur, le galérien, par nous en somme. J’avoue elle est motivée par mon propre ressenti.
Je me rends compte que je deviens allergique au bonheur d’autrui, surtout quand il m’est jeté à la tronche….
On a tous des potes qui bossent (parfois on se demande comment, et par quel miracle) et qui comprennent pas (les éternels débats de leurs conseils de pistonage)…
Ils sont les rois/reines du crédit, ils t’invitent uniquement à bouffer pour te montrer la nouvelle BMW ou t’annoncer qu’ils construisent (sur un terrain de papa et maman of course*) voir pire pour te demander un service. T’aurais bien entendu jamais le retour d’ascenseur.
J’ai conscience que le chômage pousse le chômeur à se replier sur lui- même, mais j’ai aussi l’impression qu’il devient la victime de ceux qui ont un emploi et qui cherchent à se rassurer, à se mettre en avant.
En fait je suis surtout ulcéré quand on me sollicite dans le seul but de servir de moi comme un mètre étalon à sa propre réussite.
Le pire c’est que même les proches des proches, la famille se fait un le plaisir de vous foutre au pilori.
Je suis le plus âgé d’une génération (cousins/cousines), le plus diplôme, le seul au chômage. Je snobe tout ce qui est repas de famille et sollicitations à la con.
C’est un peu un coup de gueule, toutefois ca fait une moment que ca me turlupine tout autant que je rumine en société.
Je pense que c'est un débat qui peut être relativement élargi.
* par chez moi, il y a pas mal de descendants de paysans, qui ont de la terre à chier/construire.
allergie
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romain23
Re: allergie
RE: Allergie
Les gens ont besoin de se valoriser, meme avec la dernière BM et apparemment cela ne les rend pas heureux. J'habite la banlieu la plus rupin de mon agglomeration et pourtant c'est prozac land, ils sont la plupart sous anti depresseur pour continuer à jouer leur petit role social. Dès que je descend mes poubelles, on me demande " alors, toujours pas de voiture"! " Non, merci, je n'en veux pas et je pollue pas...
Auparavant j'ai vecu dans une autre ville, où mon immeuble était le répère de SDF et j'ai beaucoup appris avec eux en Humanité....en solidarité et en partage (quelque part, ils me manquent dans ma banlieu bobo)
J'evites les gens qui me reçoivent pour se valoriser eux memes, je me suit fait 2 copines aux restaux du coeur(et on ne parle pas que de galères...)je mène ma petite vie peinarde en essayant d'eviter les C..S : mediathèque, peinture, expos, bref de la creativité... je me suis inscrite à un club de randonnées (parler ballades ou sport, ça évite les discours misérabilistes) Bref, on peut demontrer (et non prouver) que l'on peut vivre des choses interessantes , meme en ne travaillant pas....Quand aux gens qui nous utilisent , c'est donant donnant .... Question de respect personnel des 2 cotés et de dignité.
Tant que l'on se sentira coupable, on n'avancera pas....
J'ai pas de boulot, j'ai des compétences, mais on ne veut pas m'embaucher, et, bien, je m'en fiche, "Je ne travai...LLE LLE LLE PAS et je pars au soleil 2 fois par an et je vous Em m...E...
Les gens ont toujours eu besoin du malheur des autres pour se sentir pleinement exister!
Donc, existons sans eux, et existons par soi-meme....
Le monde d'aujourd'hui n'est plus fondé sur la reussite constante. Tel , ayant reussis, sera demain dans la panade (et la preuve encore avec les derniers resultats electoraux...)et ainsi de suite....
C'est ici et maintenant que l'on vit, donc ne pas obtenir ce que l'on veut est parfois aussi une chance , et le mieux est de continuer à se battre pour ses rèves...
Les gens ont besoin de se valoriser, meme avec la dernière BM et apparemment cela ne les rend pas heureux. J'habite la banlieu la plus rupin de mon agglomeration et pourtant c'est prozac land, ils sont la plupart sous anti depresseur pour continuer à jouer leur petit role social. Dès que je descend mes poubelles, on me demande " alors, toujours pas de voiture"! " Non, merci, je n'en veux pas et je pollue pas...
Auparavant j'ai vecu dans une autre ville, où mon immeuble était le répère de SDF et j'ai beaucoup appris avec eux en Humanité....en solidarité et en partage (quelque part, ils me manquent dans ma banlieu bobo)
J'evites les gens qui me reçoivent pour se valoriser eux memes, je me suit fait 2 copines aux restaux du coeur(et on ne parle pas que de galères...)je mène ma petite vie peinarde en essayant d'eviter les C..S : mediathèque, peinture, expos, bref de la creativité... je me suis inscrite à un club de randonnées (parler ballades ou sport, ça évite les discours misérabilistes) Bref, on peut demontrer (et non prouver) que l'on peut vivre des choses interessantes , meme en ne travaillant pas....Quand aux gens qui nous utilisent , c'est donant donnant .... Question de respect personnel des 2 cotés et de dignité.
Tant que l'on se sentira coupable, on n'avancera pas....
J'ai pas de boulot, j'ai des compétences, mais on ne veut pas m'embaucher, et, bien, je m'en fiche, "Je ne travai...LLE LLE LLE PAS et je pars au soleil 2 fois par an et je vous Em m...E...
Les gens ont toujours eu besoin du malheur des autres pour se sentir pleinement exister!
Donc, existons sans eux, et existons par soi-meme....
Le monde d'aujourd'hui n'est plus fondé sur la reussite constante. Tel , ayant reussis, sera demain dans la panade (et la preuve encore avec les derniers resultats electoraux...)et ainsi de suite....
C'est ici et maintenant que l'on vit, donc ne pas obtenir ce que l'on veut est parfois aussi une chance , et le mieux est de continuer à se battre pour ses rèves...
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abadiejean
Re: allergie
Sartre avait tout résumé : l'enfer, c'est les autres.
Belle réponse de Romain23
C'est sur qu'il y a une pression sociale maintes fois relayée ici qui n'est pas facile à s'en protéger. Tant mieux pour ceux qui y arrivent.
Comme pour les enfants pour ceux qui n'en n'ont pas encore : au boulot et ailleurs, ça ne parle que de crèche, vaccins, colonie de vacances, études....
Et TomOL a également tout résumé : "Je me rends compte que je deviens allergique au bonheur d’autrui, surtout quand il m’est jeté à la tronche…."
On est latin et dès que quelqu'un réussit, ça nous embête et on aimerait bien qu'il se plante
C'est dans les gènes.
résultat : 2 000 milliards de dettes et 3 600 000 chômeurs en cat A
Alors qu'aux USA, c'est tout l'inverse. On est pas plus bête qu'eux mais Microsoft, Google, Apple, Facebook, Coca, ...
Belle réponse de Romain23
C'est sur qu'il y a une pression sociale maintes fois relayée ici qui n'est pas facile à s'en protéger. Tant mieux pour ceux qui y arrivent.
Comme pour les enfants pour ceux qui n'en n'ont pas encore : au boulot et ailleurs, ça ne parle que de crèche, vaccins, colonie de vacances, études....
Et TomOL a également tout résumé : "Je me rends compte que je deviens allergique au bonheur d’autrui, surtout quand il m’est jeté à la tronche…."
On est latin et dès que quelqu'un réussit, ça nous embête et on aimerait bien qu'il se plante
C'est dans les gènes.
résultat : 2 000 milliards de dettes et 3 600 000 chômeurs en cat A
Alors qu'aux USA, c'est tout l'inverse. On est pas plus bête qu'eux mais Microsoft, Google, Apple, Facebook, Coca, ...
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cestpasvrai
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Paulina
Re: allergie
Que d'autres réussisent ne me dérange pas, ce qui me dérange c'est le mépris. Les gens intelligents n'étalent pas leur réussite devant ceux qui sont dans la galère. J'ai éliminé de mes fréquentations ceux qui n'arrêtent pas de montrer leur pouvoir d'achat : voilà mon nouveau téléviseur, ça m'a coûté cher, si tu savais, bon je te dis ..... Euros ou en montrant un objet dont je devine que c'est du luxe (oui je visite les magasins et connais la valeur des choses) et en disant : c'est tout simple. Leur discours tourne uniquement autour de l'argent. Je ne peux ensuite inviter ces gens chez moi, tellement c'est ordinaire. Ca leur ferait un choc. J'imagine déjà leur réaction : mais tu habites là, mais c'est petit, c'est ton grenier ? Où est ton appartement ?
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TomOL
Re: allergie
Ca en général tu t'en rends contre après seulement.bebert a écrit :Il faut mieux choisir tes potes...
Et monnayer tes services...
Effectivement en monnayant je serais plus embêté, ils me demanderont plus rien
L'Homme est un loup pour l'Homme, la locution est connue depuis l'Antiquité.abadiejean a écrit :Sartre avait tout résumé : l'enfer, c'est les autres.
Et TomOL a également tout résumé : "Je me rends compte que je deviens allergique au bonheur d’autrui, surtout quand il m’est jeté à la tronche…."
On est latin et dès que quelqu'un réussit, ça nous embête et on aimerait bien qu'il se plante
C'est dans les gènes.
résultat : 2 000 milliards de dettes et 3 600 000 chômeurs en cat A
Alors qu'aux USA, c'est tout l'inverse. On est pas plus bête qu'eux mais Microsoft, Google, Apple, Facebook, Coca, ...
Après je comprends pas trop ce que tu cherches à dire. Suis-je jaloux de la réussite des autres? Non, je crois pas.
Qu'ils se plantent? Non, j'arrive même à être heureux pour eux.
Je suis juste exaspéré que certains oublient d’où ils viennent, comment ils ont galéré eux aussi avant, te zappent un bon bout de temps, pour ensuite reprendre contact uniquement pour te "narguer", te rappeler que t'es en galère (quand on te laisse placer que tu as des projets).
J'ai pas trop compris pourquoi tu parles des multinationales américaines. Libéralisme débridé?
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abadiejean
Re: allergie
La différence est très mince entre être allergique au bonheur d'autrui et être jaloux de leur réussite.
Pour les US, je voulais dire que c'était l'inverse. Avec leur American Dream, la richesse des uns stimule tous les autres qui voulent devenir pareils.
D'où l'émulation qui existe et qui aboutit après, en économie, à la création de multi-nationales partis de rien.
Même le plus pauvre n'est pas allergique.
Pour les US, je voulais dire que c'était l'inverse. Avec leur American Dream, la richesse des uns stimule tous les autres qui voulent devenir pareils.
D'où l'émulation qui existe et qui aboutit après, en économie, à la création de multi-nationales partis de rien.
Même le plus pauvre n'est pas allergique.
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TomOL
Re: allergie
Pour le coup comme dit je ne pense pas être jaloux, c'est pas leur réussite qui m'énerve au contraire (je possède parfois déjà ce qu'ils obtiennent), mais leur façon de l'utiliser contre toi. J'ai d'ailleurs pas coupé les ponts avec la terre entière, juste avec ceux qui après un silence radio revenait pour le plaisir de... les "moi je..", ceux qui te donnent l'impression d'être l'invité du diner de con.abadiejean a écrit :La différence est très mince entre être allergique au bonheur d'autrui et être jaloux de leur réussite.
Bébert a surement raison, j'aurais du mieux choisir mes amis^^
J'y avais aussi pensé, sauf que je pense que c'est assez surfait le "American dream" t'as bien plus de gens qui se cassent la gueule, dans le plus grand silence.abadiejean a écrit :Pour les US, je voulais dire que c'était l'inverse. Avec leur American Dream, la richesse des uns stimule tous les autres qui voulent devenir pareils.
D'où l'émulation qui existe et qui aboutit après, en économie, à la création de multi-nationales partis de rien.
Même le plus pauvre n'est pas allergique.
Puis on oublie vite que les quelques multinationales que tu cites ont eux des démarrages assez houleux, avec coup de p... et jalousies. Apple, Facebook ont même eux le droit à des films qui t'en donnent quelques aperçues.
A part les star-up dans le monde l'info/high tech il y a pas des masses de multi parties de rien comme tu dis, ou alors elles sont historiquement là depuis un bail (Coca, les multi de l'agro alimentaire etc...).
Après je suis pas un spécialiste de la culture étasunienne mais autant on enfonce la nôtre, autant on surestime la leur.
Un peu comme le modèle allemand qu'on nous sort tous les 2 discours... on zappe souvent les parties sombres.
N’empêche, merci d'élargir le débat
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bebert
Re: allergie
Tu parles...Pour les US, je voulais dire que c'était l'inverse. Avec leur American Dream, la richesse des uns stimule tous les autres qui voulent devenir pareils.
Comme tout le monde ne peut pas être riche, ça en fait un maximum qui se culpabilise et se considère comme incapable... Ils se remettent toujours en cause eux-mêmes et jamais leur système... Vachement destructeur.
Quand j'ai une galère, je préfère me dire que c'est la faute des autres, c'est plus confortable...
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TomOL
Re: allergie
Les Américains nagent pas mal entre providence et fatalisme, ca leur permet de relativiser les choses.
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Statovore
Re: allergie
Où les parties qui ne rapporte pas tel que leur modèle autoroutier.TomOL a écrit : Un peu comme le modèle allemand qu'on nous sort tous les 2 discours... on zappe souvent les parties sombres.
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Paulina
Re: allergie
Est ce que le bonheur se mesure à ce que l'on possède matériellement ? comme un jeu de Monopoly qui consiste à acheter des rues, des gares et ensuite des immeubles.
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cestpasvrai
Re: allergie
Évidemment non, ce n'est pas obligé, bien qu'un minimum soit nécessaire pour ne pas fonctionner constamment en mode survie.Paulina a écrit :Est ce que le bonheur se mesure à ce que l'on possède matériellement ?
Je considère les personnes qui basent leur existence sur l'avoir et s'en vantent comme très limitées dans leurs relations à autrui et "insipides".
+1.romain23 a écrit :C'est ici et maintenant que l'on vit, donc ne pas obtenir ce que l'on veut est parfois aussi une chance , et le mieux est de continuer à se battre pour ses rèves...
Faire en sorte que "nos vies vaillent la peine d'être vécues", réinventer un "nous", apprendre à se connaître et à écouter, essayer de temps en temps d'être "aware" (JCVD
), entretenir sa capacité à rire...« Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible. »
A. de Saint-Exupéry.
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faribole
Re: allergie
moi j'ai plusieurs potes "semi-rentiers" ou au moins fermement soutenus par leurs familles
et comme on bosse, et bien c'est l'inverse : ils ne comprennent pas qu'on s'en sorte moins bien qu'eux...
s'étonnent qu'on ne parte pas en vacances...
ne réalisent pas qu'on ne peut rien faire nous-mêmes, mais qu'on doit payer pour tout
qu'on ne cuisine pas, qu'on ne répare pas,
qu'on paie des impôts...
bref, je fais parfois de la pédagogie avec ceux qui peuvent comprendre
et avec les autres, je fais le ménage, un copain qui ne comprend pas tes contraintes, c'est pas un bon copain
et comme on bosse, et bien c'est l'inverse : ils ne comprennent pas qu'on s'en sorte moins bien qu'eux...
s'étonnent qu'on ne parte pas en vacances...
ne réalisent pas qu'on ne peut rien faire nous-mêmes, mais qu'on doit payer pour tout
qu'on ne cuisine pas, qu'on ne répare pas,
qu'on paie des impôts...
bref, je fais parfois de la pédagogie avec ceux qui peuvent comprendre
et avec les autres, je fais le ménage, un copain qui ne comprend pas tes contraintes, c'est pas un bon copain