
Quand le MNCP organise des marches de chômeurs (comme en juillet dernier), certains se diront : "Ils marchent pour leurs droits. Pour sensibiliser l'opinion. Bravo !". D'autres : "Y'en a qui se baladent quand on bosse pour payer leurs allocations".
Même chose pour Actuchomage d'ailleurs. Certains nous ont déjà écrit : "Plutôt que de perdre votre temps à échanger, vous feriez mieux de chercher du boulot !". La connerie humaine n'a pas de limite.

Faut pas non plus jouer les paranoïaques, sinon, on ne fait plus rien dans la vie. On n'engage plus de procédure aux Prudhommes contre son ex-employeur, craignant que ça fasse "mauvais effet" dans son secteur professionnel.
On ne s'engage plus en politique car, forcément, il y a tout plein de monde qui ne partageront pas vos idées.
Pour prendre l'exemple de notre ami Vincent, le seul Actuchomeur qui a accepté de nous parler face caméra de sa dépression, ça n'a eu aucune incidence négative. Je pense même que ça lui a fait du bien de partager cet épisode douloureux.
Si j'ai bien tout compris, nos journaliste/photographe veulent porter un regard "original" sur un aspect du chômage, assez méconnu en définitive : Comment occupe-t-on ses journées ? A-t-on l'énergie de poursuivre une activité même sans rémunération, juste pour ne pas perdre la main ?
Leur objectif n'est certainement pas d'évoquer le chômeur en survêt qui passe ses journées avachi dans son canapé en attendant que le temps passe. On peut être chômeur et passionné par les chiens, les philosophes grecs ou le modélisme.
Être chômeur et se plonger dans des bouquins pour apprendre une discipline ou une technique nouvelle pouvant favoriser le retour à l'emploi.
Bref…
Mais un vieux proverbe insiste sur un point : "Pour vivre heureux, vivons cachés !"
Les chômeurs, par pudeur ou par crainte d'être stigmatisés par leur entourage ou leurs relations, sont les premiers à l'appliquer.
On les comprend.