je ne suis pas certain qu'une présence policière accrue soit de nature à régler le problème de violence à l'hôpital : l’augmentation de la violence du fait des patients et de leurs familles dans les services d’urgence des établissements de santé est stimulée par un sentiment de frustration et d'insatisfaction vis-à-vis de la rapidité de prise en charge, pour des soins considérés comme urgents et de l’exigence d’y avoir droit en priorité. De plus, les services publics focalisent toute l’insatisfaction et les frustrations sociales dont l’Etat et la société sont rendus responsables.
Il importe que chaque hôpital concerné puisse se doter d’un véritable projet global comportant les réponses possibles à différents niveaux : formation des personnels ( dont self-defense, contention ..), organisation du travail, accueil des usagers, prise en charge des victimes, sécurisation des lieux.
qu'en pensez-vous ?
source : http://www.officiel-prevention.com ; Prévention de la violence externe au travail ; http://www.officiel-prevention.com/sant ... dossid=158
des policiers aux urgences ?
Re: des policiers aux urgences ?
La maladie et les malades n'intéressent personnes. De même, les prisons n'intéressent personne.
C'est pourquoi les moyens financiers mis à la disposition des hôpitaux (et des prisons) sont tout juste suffisants pour maintenir la paix sociale.
Quant à mettre des policiers aux urgences, je pense que nos élites jugeront cela trop couteux. Le choix se porte déjà sur des sociétés privées dont les salariés sont payés au lance-pierre.
C'est pourquoi les moyens financiers mis à la disposition des hôpitaux (et des prisons) sont tout juste suffisants pour maintenir la paix sociale.
Quant à mettre des policiers aux urgences, je pense que nos élites jugeront cela trop couteux. Le choix se porte déjà sur des sociétés privées dont les salariés sont payés au lance-pierre.
Re: des policiers aux urgences ?
Le point de vue est encore une fois tronqué puisque l'on ne s’intéresse qu'a la situation des employés et aux conséquences légale et financière de celles-ci sur les dirigeants.
Il faut certes se mettre à la place de l'employé qui subit, mais il faut aussi se mettre à la place de la personne qui est en face pour réellement comprendre et surtout éviter ce genre de violence.
Comme dans beaucoup de débat, le "pourquoi" est soigneusement évité.
Une autre citation de cet article qui permet de mieux comprendre :
La réaction normale à une blessure ou une maladie est stress et parfois une peur (peur des conséquences sur sa vie courante, sur son emploi ...). La peur peut déclencher chez ceux qui se maitrisent mal la sécrétion d’adrénaline qui prépare le corps à devenir agressif afin de contrer un agresseur.
Or, le fait de faire patienter pendant des heures peut-être considéré comme une maltraitance et la présence d'une "autorité" dans un lieu inconnu peut créer un sentiment d'intimidation et la on tombe en plein dans la définition de l'agression donné par l'article.
Combiner donc un corps qui s'est naturellement préparé à parer une agression de manière agressive et fournir des éléments agressif et vous avez un cocktail qui à vite fait de devenir explosif.
Cela peut s'appliquer à tout les corps de métier surtout s'ils gèrent des "mauvaises nouvelles" :
- les agences pole emploi pour ceux qui ont perdu leurs jobs
- les mécaniciens pour ceux qui sont en panne de voiture
- les réceptionnistes des SAV quand un appareil est en panne au mauvais moment
- les huissiers pour ceux qui ont dettes à rembourser
...
Ce sont souvent des cercles vicieux malheureusement. Plus la situation dégénère, plus les gens deviennent violent ce qui fait dégénérer encore plus la situation.
Le problème de cette politique, c'est que ça ne peut tenir sur la durée. Le jour où l'on aura une épidémie grave ou une catastrophe importante, les moyens de secours déjà à la limite de la surcharge en temps "normal" risque de finir totalement submergé et la, on risque d'avoir une violence qui deviendra malheureusement ingérable.
Il faut certes se mettre à la place de l'employé qui subit, mais il faut aussi se mettre à la place de la personne qui est en face pour réellement comprendre et surtout éviter ce genre de violence.
Comme dans beaucoup de débat, le "pourquoi" est soigneusement évité.
Effectivement, la présence policière voir simplement de vigile visible est plutôt de nature à exacerber la violence plutôt qu'a l’atténuer.pablo a écrit :je ne suis pas certain qu'une présence policière accrue soit de nature à régler le problème de violence à l'hôpital :
l’augmentation de la violence du fait des patients et de leurs familles dans les services d’urgence des établissements de santé est stimulée par un sentiment de frustration et d'insatisfaction vis-à-vis de la rapidité de prise en charge, pour des soins considérés comme urgents et de l’exigence d’y avoir droit en priorité. De plus, les services publics focalisent toute l’insatisfaction et les frustrations sociales dont l’Etat et la société sont rendus responsables.
Il importe que chaque hôpital concerné puisse se doter d’un véritable projet global comportant les réponses possibles à différents niveaux : formation des personnels ( dont self-defense, contention ..), organisation du travail, accueil des usagers, prise en charge des victimes, sécurisation des lieux.
qu'en pensez-vous ?
source : http://www.officiel-prevention.com ; Prévention de la violence externe au travail ; http://www.officiel-prevention.com/sant ... dossid=158
Une autre citation de cet article qui permet de mieux comprendre :
Remplacer "entreprise" par "milieu habituel" et l'on comprend ce que ressent la personne qui attend des heures pour des soins parce que son cas n'est "pas urgent".Il faut considérer qu'il y a violence externe lorsqu’une personne se sent maltraitée, menacée, intimidée ou agressée [...] par une personne n’appartenant pas à son entreprise
La réaction normale à une blessure ou une maladie est stress et parfois une peur (peur des conséquences sur sa vie courante, sur son emploi ...). La peur peut déclencher chez ceux qui se maitrisent mal la sécrétion d’adrénaline qui prépare le corps à devenir agressif afin de contrer un agresseur.
Or, le fait de faire patienter pendant des heures peut-être considéré comme une maltraitance et la présence d'une "autorité" dans un lieu inconnu peut créer un sentiment d'intimidation et la on tombe en plein dans la définition de l'agression donné par l'article.
Combiner donc un corps qui s'est naturellement préparé à parer une agression de manière agressive et fournir des éléments agressif et vous avez un cocktail qui à vite fait de devenir explosif.
Cela peut s'appliquer à tout les corps de métier surtout s'ils gèrent des "mauvaises nouvelles" :
- les agences pole emploi pour ceux qui ont perdu leurs jobs
- les mécaniciens pour ceux qui sont en panne de voiture
- les réceptionnistes des SAV quand un appareil est en panne au mauvais moment
- les huissiers pour ceux qui ont dettes à rembourser
...
Ce sont souvent des cercles vicieux malheureusement. Plus la situation dégénère, plus les gens deviennent violent ce qui fait dégénérer encore plus la situation.

C'est ce que l'on fait aussi avec les chômeurs. Faute de leurs offrir un emploi, on leur offre une petite pitance qu'ils auront peur de perdre au moindre écart.Kenneth a écrit : C'est pourquoi les moyens financiers mis à la disposition des hôpitaux (et des prisons) sont tout juste suffisants pour maintenir la paix sociale.
Le problème de cette politique, c'est que ça ne peut tenir sur la durée. Le jour où l'on aura une épidémie grave ou une catastrophe importante, les moyens de secours déjà à la limite de la surcharge en temps "normal" risque de finir totalement submergé et la, on risque d'avoir une violence qui deviendra malheureusement ingérable.