A en croire le dossier sur l'accompagnement des chômeurs, nous serions nous, les accompagnateurs d'insertion, de simples rouages d'un système de contrôle social dont la devise serait : "peu importe de trouver du travail, l'essentiel est d'en chercher". Je trouve à titre personnel cette conclusion un peu hâtive, même si je partage en partie certains arguments (sur le rôle de l'anpe notamment). Mais enfin, faut-il oui ou non accepter la dimension transitionnelle du marché du travail et mobiliser la panoplie d'outils permettant d'effectuer cette transition ? Ou faut-il pleurer en permanence sur un monde perdu, celui de l'emploi à vie, dans la même boîte, sur le même poste, avec les même collègues, habitant le même quartier,.....?
j'ai pu vérifier à titre personnel, lors de l'organisation récente d'un job dating, pour travailleurs handicapés de niveau V, que les approches très "commerciales" de l'accompagnement des demandeurs d'emploi pouvait se révéler efficaces et permettre à des chômeurs de retrouver du travail!!
On peut accompagner les chômeurs, se sentir très proches d'eux, écouter les entreprises, favoriser les rencontres sans pour autant être "récupéré" par un quelconque système. sur les questions d'emploi, l'éthique de responsabilité doit l'emporter à mon avis sur l'éthique de conviction, surtout lorsque celle-ci se contente du vieux dogme du chômage comme "armée de réserve du patronat" !!!
accompagnement des chômeurs
L'approche commerciale de l'humain ? c'est l'esclavage, non?
Bonjour,
Un jour,
j'ai entendu, ces propos :
Je ne vous demande même pas de me croire! 
Un jour,
j'ai entendu, ces propos :
"moi, je m'investi, le gars peut me faire confiance,...
...mais je demande des efforts,
attention hein,
je met la pression!;;;....
Mais vous savez c'est dur comme métier, faut tenir le coup,
vous savez.....
.....j'en suis à mon quatrième suicide.!"


"Faut-il oui ou non accepter la dimension transitionnelle du marché du travail et mobiliser la panoplie d'outils permettant d'effectuer cette transition ?"
Pour une fois, j'ai dû trop bien dormir, cette nuit ! Pas moyen d'entraver ce qu'il veut dire, le "al" !
La dimension transitionnelle, ça je vois - à peu près, hein, faut pas trop demander - ; la panoplie, je vois aussi (c'est bien tout ce qui sert à se déguiser, n'est-ce pas ?). Mais "mobiliser... pour effectuer", là je suis largué.
C'est vrai que je n'ai jamais su trouver mon compte avec ce verbe si vague : "effectuer"...
S'agit-il d'"accomplir", au sens de "réaliser entièrement", "mener à son terme" ? Je demande alors : "réaliser quoi ?" ; "jusqu'à quel terme ?" ; "qui doit effectuer cette transition ?" Les accompagnateurs d'insertion ; les chômeurs ? 'comprends pas !
Peut-être "al" veut-il simplement nous dire qu'il faut accepter les règles du jeu ?
Dans ma position de "senior-cocu", ça me fait une belle jambe ! Outre que ce jeu est devenu un jeu de cons (mais je peux comprendre qu'il n'y ait pas d'autre choix qu'accepter), j'observe qu'il est rigoureusement impossible de continuer à jouer quand une des nouvelles règles est "Vous avez entre 18 et 40 ans, ou 45 ans si conditions particulières" (extrait du site de recrutement EDF, qui fait actuellement la une d'Actuchomage).
Transitionnel mon cul !
"al" nous gratifie d'une deuxième injonction : "l'éthique de responsabilité doit l'emporter à mon avis sur l'éthique de conviction, surtout lorsque celle-ci se contente du vieux dogme du chômage comme "armée de réserve du patronat" 2 sujets du bac dans la foulée ; dur !
Un sérieux paquet de sérieux économistes observe pourtant que "le plein emploi est l'ennemi du profit" (je résume ; pour une argumentation plus complète, voir http://www.actuchomage.org/index.php?na ... pic&t=1090 ). Décrêter le contraire sans aucune argumentation est, par nature, tout aussi dogmatique.
D'après ce que je lis, "al" présente la soumission aux contraintes immanentes comme "éthique de responsabilité" et, en contre-point "caca", il réduit l'analyse à une méprisable "éthique de conviction". Belle responsabilisation, en vérité !
Voilà un discours bien dangereux, ne pensez-vous pas ?
Pour une fois, j'ai dû trop bien dormir, cette nuit ! Pas moyen d'entraver ce qu'il veut dire, le "al" !
La dimension transitionnelle, ça je vois - à peu près, hein, faut pas trop demander - ; la panoplie, je vois aussi (c'est bien tout ce qui sert à se déguiser, n'est-ce pas ?). Mais "mobiliser... pour effectuer", là je suis largué.
C'est vrai que je n'ai jamais su trouver mon compte avec ce verbe si vague : "effectuer"...
S'agit-il d'"accomplir", au sens de "réaliser entièrement", "mener à son terme" ? Je demande alors : "réaliser quoi ?" ; "jusqu'à quel terme ?" ; "qui doit effectuer cette transition ?" Les accompagnateurs d'insertion ; les chômeurs ? 'comprends pas !
Peut-être "al" veut-il simplement nous dire qu'il faut accepter les règles du jeu ?
Dans ma position de "senior-cocu", ça me fait une belle jambe ! Outre que ce jeu est devenu un jeu de cons (mais je peux comprendre qu'il n'y ait pas d'autre choix qu'accepter), j'observe qu'il est rigoureusement impossible de continuer à jouer quand une des nouvelles règles est "Vous avez entre 18 et 40 ans, ou 45 ans si conditions particulières" (extrait du site de recrutement EDF, qui fait actuellement la une d'Actuchomage).
Transitionnel mon cul !
"al" nous gratifie d'une deuxième injonction : "l'éthique de responsabilité doit l'emporter à mon avis sur l'éthique de conviction, surtout lorsque celle-ci se contente du vieux dogme du chômage comme "armée de réserve du patronat" 2 sujets du bac dans la foulée ; dur !
Un sérieux paquet de sérieux économistes observe pourtant que "le plein emploi est l'ennemi du profit" (je résume ; pour une argumentation plus complète, voir http://www.actuchomage.org/index.php?na ... pic&t=1090 ). Décrêter le contraire sans aucune argumentation est, par nature, tout aussi dogmatique.
D'après ce que je lis, "al" présente la soumission aux contraintes immanentes comme "éthique de responsabilité" et, en contre-point "caca", il réduit l'analyse à une méprisable "éthique de conviction". Belle responsabilisation, en vérité !
Voilà un discours bien dangereux, ne pensez-vous pas ?
Moi non plus, j'â rien compris aux propos de Al...j'ai beau être surdiplômée, j'ai rien capté...comme quoi de nos jours les diplômes, ça ne garantit plus rien, ma brav'dame !!

"j'ai pu vérifier à titre personnel, lors de l'organisation récente d'un job dating, pour travailleurs handicapés de niveau V, que les approches très "commerciales" de l'accompagnement des demandeurs d'emploi pouvait se révéler efficaces et permettre à des chômeurs de retrouver du travail!! "
Bien sûr que provoquer des rencontres entre employeurs et demandeurs d'emploi favorise l'embauche...surtout concernant les travailleurs handicapés, le boss peut alors sortir des clichés habituels : travailleur handicapé = fauteuil roulant ou canne blanche, ou problèmes psy.
De la même manière, rencontrer en direct live des jeunes d'origine etrangère, issus des "quartiers sensibles" peut lui permettre de sortir des clichés très en vogue actuellement : jeune de banlieue = illettré lanceur de cocktail molotov...
Par contre, je ne peux pas m'empêcher d'être sceptique concernant la méthode du "dating" mise à toutes les sauces, je pense qu'il faut plus de 10 minutes pour évaluer un candidat sur autre chose que sur sa tête et son aisance à l'oral...Beurkkk... appliqué aux chômeurs, ça ressemble trop aux marchés aux esclaves, bientôt, ils regarderont juste l'état de notre dentition
"On peut accompagner les chômeurs, se sentir très proches d'eux, écouter les entreprises, favoriser les rencontres sans pour autant être "récupéré" par un quelconque système" :
Oui, si tu travailles en libéral, parce qu'à partir du moment où tu es salarié d'une structure, tu es peu ou prou dans un système, celui que tes responsables t'imposent..et qu'ils créent à partir des exigences de leurs principaux financeurs (pour le public et l'associatif) ou clients (pour le privé)...c'est donc une illusion de croire que tu n'es pas dans le système, illusion a laquelle ils te font croire en te filant des miettes d'autonomie et en te laissant t'exprimer en réunion de service... ça mange pas de pain !
"A en croire le dossier sur l'accompagnement des chômeurs, nous serions nous, les accompagnateurs d'insertion, de simples rouages d'un système de contrôle social"
Bien sûr que les "accompagnateurs d'insertion" sont de simples rouages, il ne faut pas se voiler la face...après, la seule liberté qu'on aie vraiment, c'est de faire son métier avec humanité et humilité, d'être là pour entrer en relation et prendre le temps d'écouter quelqu'un qui n'a plus personne à qui parler, pour le guider face aux nombreux obstacles qui se présentent sur la route du retour à l'emploi.
C'est dans la qualité de ces relations que je puisais toute mon énergie et ma foi en mon métier, mais l'exigence de rentabilité est passée par là, détruisant tout tel un cyclone sur son passage...et lorsque la qualité de l'accompagnement a cessé d'être le coeur de ce métier, pour privilégier la seule quantité, l'alimentation de résultats en trompe l'oeil, la fourniture de chiffres et de tableaux de bord d'activité, quand mes responsables se sont transformés en flics et mon travail "en accompagnement à la chaine", j'ai refusé d'être plus longtemps complice de ce système...




"j'ai pu vérifier à titre personnel, lors de l'organisation récente d'un job dating, pour travailleurs handicapés de niveau V, que les approches très "commerciales" de l'accompagnement des demandeurs d'emploi pouvait se révéler efficaces et permettre à des chômeurs de retrouver du travail!! "
Bien sûr que provoquer des rencontres entre employeurs et demandeurs d'emploi favorise l'embauche...surtout concernant les travailleurs handicapés, le boss peut alors sortir des clichés habituels : travailleur handicapé = fauteuil roulant ou canne blanche, ou problèmes psy.
De la même manière, rencontrer en direct live des jeunes d'origine etrangère, issus des "quartiers sensibles" peut lui permettre de sortir des clichés très en vogue actuellement : jeune de banlieue = illettré lanceur de cocktail molotov...
Par contre, je ne peux pas m'empêcher d'être sceptique concernant la méthode du "dating" mise à toutes les sauces, je pense qu'il faut plus de 10 minutes pour évaluer un candidat sur autre chose que sur sa tête et son aisance à l'oral...Beurkkk... appliqué aux chômeurs, ça ressemble trop aux marchés aux esclaves, bientôt, ils regarderont juste l'état de notre dentition


"On peut accompagner les chômeurs, se sentir très proches d'eux, écouter les entreprises, favoriser les rencontres sans pour autant être "récupéré" par un quelconque système" :

"A en croire le dossier sur l'accompagnement des chômeurs, nous serions nous, les accompagnateurs d'insertion, de simples rouages d'un système de contrôle social"
Bien sûr que les "accompagnateurs d'insertion" sont de simples rouages, il ne faut pas se voiler la face...après, la seule liberté qu'on aie vraiment, c'est de faire son métier avec humanité et humilité, d'être là pour entrer en relation et prendre le temps d'écouter quelqu'un qui n'a plus personne à qui parler, pour le guider face aux nombreux obstacles qui se présentent sur la route du retour à l'emploi.
C'est dans la qualité de ces relations que je puisais toute mon énergie et ma foi en mon métier, mais l'exigence de rentabilité est passée par là, détruisant tout tel un cyclone sur son passage...et lorsque la qualité de l'accompagnement a cessé d'être le coeur de ce métier, pour privilégier la seule quantité, l'alimentation de résultats en trompe l'oeil, la fourniture de chiffres et de tableaux de bord d'activité, quand mes responsables se sont transformés en flics et mon travail "en accompagnement à la chaine", j'ai refusé d'être plus longtemps complice de ce système...

