Parfois décrit comme une maladie de civilisation, le syndrome d’épuisement professionnel, ou burn-out, touche particulièrement les travailleurs les plus zélés. Peut-être parce que, en plus de générer une anxiété permanente, les exigences du management aboutissent à dénaturer l’activité et à en déposséder ceux qui l’exercent. Censé favoriser la « qualité », le « benchmarking » sévit aussi bien dans le public que dans le privé.
Source : monde-diplomatique.fr
L’évaluation, arme de destruction
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diety
Re: L’évaluation, arme de destruction
Je viens d'écouter l'émission Tire ta langue sur France Culture, dont le sujet est le
livre de Georges Zimbra : Les marchés de la folie.
Emission du 21 juillet ici, qu'on peut toujours écouter.
Zimbra y critique l'omniprésence de l'évaluation (raison pour laquelle j'en parle ici) : les clients, les consommateurs, les vendeurs, les malades, les médecins, les symptômes psychiques, les salariés, les fonctionnaires - tous et tout sont évalués au nom du néolibéralisme pour attribuer une valeur marchande à chaque individu, chaque acte, chaque activité. L'évaluation rime avec conformisation : tous doivent être "optimisés" ou s'optimiser eux-mêmes pour approcher 'leur valeur (marchande) théorique maximale. Nous connaissons tous un exemple de conformisation exacerbée qui sont les appels téléphoniques commerciaux où les vendeurs sont obligés de parler comme des robots.
Une phrase clé m'est restée dans la tête : l'individualité, la complexité de l'individu n'ont pas de valeur marchande, donc elles sont supprimées. Comme exemple, il cite le DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), un système mondial de catégorisation des troubles mentaux. La réponse aux catégories des troubles mentaux est donnée par l'industrie pharmaceutique, donc les troubles mentaux et leur réponses se font sur le terrain de la valeur marchande.
Son discours est 'très psychanalyse', mais sa critique de l'évaluation comme "science du management" et de l'éradication de la communication vraie, authentique entres individus est valable (à mon humble avis), indépendemment du degré d'adhésion à la théorie psychanalytique . Entretien intéressant.
livre de Georges Zimbra : Les marchés de la folie.
Emission du 21 juillet ici, qu'on peut toujours écouter.
Zimbra y critique l'omniprésence de l'évaluation (raison pour laquelle j'en parle ici) : les clients, les consommateurs, les vendeurs, les malades, les médecins, les symptômes psychiques, les salariés, les fonctionnaires - tous et tout sont évalués au nom du néolibéralisme pour attribuer une valeur marchande à chaque individu, chaque acte, chaque activité. L'évaluation rime avec conformisation : tous doivent être "optimisés" ou s'optimiser eux-mêmes pour approcher 'leur valeur (marchande) théorique maximale. Nous connaissons tous un exemple de conformisation exacerbée qui sont les appels téléphoniques commerciaux où les vendeurs sont obligés de parler comme des robots.
Une phrase clé m'est restée dans la tête : l'individualité, la complexité de l'individu n'ont pas de valeur marchande, donc elles sont supprimées. Comme exemple, il cite le DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), un système mondial de catégorisation des troubles mentaux. La réponse aux catégories des troubles mentaux est donnée par l'industrie pharmaceutique, donc les troubles mentaux et leur réponses se font sur le terrain de la valeur marchande.
Son discours est 'très psychanalyse', mais sa critique de l'évaluation comme "science du management" et de l'éradication de la communication vraie, authentique entres individus est valable (à mon humble avis), indépendemment du degré d'adhésion à la théorie psychanalytique . Entretien intéressant.