Et quand la révolution des chomeurs?

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Modérateurs : superuser, Yves

alain38

Et quand la révolution des chomeurs?

Message par alain38 »

Bonjour,

J'attends vos réponses pour faire la révolution
Reprendre la république par le peuple
cad les chomeurs, les patrons tous

Merci
superuser
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à la Saint Glinglin !!!

Message par superuser »

Les chômeurs ne sont pas suffisament révoltés, pour de multiples raisons.

Le sujet a déjà été abordé ici fin octobre : 3 millions de précaires dans les rues, pourquoi pas ? et n'a pas suscité plus de réactions, tu verras pourquoi...
alain38

Message par alain38 »

Et l'espoir !

Réveille toi chomeur, l'union fait la force

a+
cristophe62120
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Message par cristophe62120 »

a alain38,
j'ai deja pare plusieurs fois de cette revolution des chomeurs et pas seulement ici dans le forum.

dans ma ville personne ne veut se bouger y ont tous peur de finir en "taule", moi au point ou j'en suit je m'en moque.

je faisait parits d'une association qui prenais partis dans des litiges avec entre autre l'eau, l'edf et autres créanciers.
mais la pareil toujours le dialogue et malgré çà de plus en plus de coupures malgre que ces services demantent devant les medias. de ce fait j'ai arreté de faire partis de cette asso.

raz le bol de toujours devoir faire le mouton, maintenant je vais agir meme seul et quitte à me retrouver devant un tribunal là au moins peut etre que les medias parleront peut etre du vrai malaise qui pese sur la france

je finirais par une phrase tirée de notre hymne national et tant pis si mon poste est censuré.

AUX ARMES CITOYENS
Invité

Message par Invité »

Bonjour cristophe62120,

Il faudrait se faire connaitre des autres personne ayant les mêmes idées, monter un parti politique, trouver la possibilité de se faire connaitre via les médias TV.
Monter des actions comme le blocage des autoroutes mais pacifiquement et je suis persuadé qu'un mouvement des chomeurs et toute autre personne adhérent à notre conviction fera boule de neige et la reprise du pouvoir par le peuple via la vrai démocracie.

a+
Monolecte

Message par Monolecte »

Chômeur n'est pas un statut, c'est un état, que chacun espère le plus transitoire possible. D'où la difficulté à rassembler.

Officiellement, je ne suis chômeuse, mais m'en fout, je sais où est le combat ;-)
John Milton

Un problème humain: la division et la jalousie

Message par John Milton »

La division par la mise en catégories opposées:

-Chômeurs opposés à Travailleurs
-Ouvriers opposés à Cadres
-Séniors opposés à Jeunes
-Immigrés opposés à Français de souche

A chaque fois une catégorie opposée à une autre de façon à maintenir la division.

Et c'est là qu'intervient la jalousie:

-Chômeurs jaloux des travailleurs d'avoir un travail et un niveau de vie un peu meilleur.
-Travailleurs jaloux des chômeurs de ne pas à avoir aller à un travail tous les jours.
-Ouvriers jaloux des cadres car leur niveau de vie est meilleur.
-Cadres jaloux des Ouvriers car moins de responsabilités.
-Séniors jaloux des Jeunes car pensant mériter un poste avec leur compétence.
-Jeunes jaloux des Séniors car voulant un travail.
-Immigrés jaloux d'être mis à l'écart du travail par rapport aux Français de souche.
-Français de souche jaloux des immigrés car estimant mériter une "préférence nationale".
St Dumortier

Message par St Dumortier »

Bonjour,
Si vous êtes le John Milton que je crois et qui a été censuré,
vous avez oublié:

Hétéros malheureux jaloux des homos accomplis!

:)
Stats

Quelques éléments de réponse...

Message par Stats »

J'ai trouvé ce texte sur internet que je trouve très intéressant et instructif.
Les observations proposées se vérifient en tout cas chez mon entourage et mes connaissansses...



***********************************************
L'hypothèse du grand sommeil a deux axes immédiatement
> visibles :
>
> 1 - l'altération de la mémoire et de la perception :
> vous ne vivez pas du tout dans le même monde que votre
> voisin non-militant : lorsqu'on fait de la politique
> on a une conscience et une perception qui sont
> différentes de celle de la personne qui n'en fait pas.
> Ces écarts interprétatifs ont toujours existé mais se
> sont accrus du fait de la disparition des paroles
> unifiantes, celles de l'église, de l'Etat, du
> PC...Paroles qu'on ne regrette pas forcément, c'est
> clair, mais qui donnait une lisibilité collective au
> sens (car le sens reste, même si tout le monde ou
> presque s'en fout) qui ne sont plus au mieux qu'une
> source d'avis parmi mille autres. La précarisation et
> les processus d'individualisations ont fait que nos
> vies semblent de plus en plus éloignés d'une
> coexistence au sein d'un vécu de citoyenneté ou dans
> une communauté quelconque.
> Effets de la consommation massive télévision sur
> plusieurs générations aussi, peut-être (certaines
> fonctions cognitives s'engourdissent ou peut-être
> s'éteignent comme l'attention réflexive soutenue).
>
> Individualisme > Les vies se réduisent par manque de
> capillarité sociale > plus de mémoire subjective
> collective, c'est à dire plus d'interprétations de
> classe des phénomènes > la mémoire ressemble à un
> zapping télé, les événements sont émiettés > une
> impression de cour terme et l'impossibilité d'avoir
> une lecture du présent composé qui lie le passé et
> l'avenir et surtout qui fasse la hiérarchisation
> politique, plus de réflexion collective, plus de
> regard tiers qui ait un poids. (l'impression qu'ont
> des collectifs de lutte de parler dans le vide, que
> leur positionnement n'interroge personne d'autres
> qu'eux-mêmes, est assez prégnante et n'est sans doute
> pas qu'une impression).
>
> Ainsi, quand dans un texte politique des événements
> éparpillés sont réagencés, la lecture de la réalité
> apparaît totalement différente. Par exemple, beaucoup
> de personnes, et plus les concerné-e-s que les profs
> paradoxalement, se contrefoutent de la disparition de
> l'assurance chômage car ils la voient pas ou peu, ou
> quand ils la voient ils l'oublient. Mais si tout le
> déroulé d'événements se retrouvent dans un texte leur
> perception est modifiée. C'est à dire qu'un texte qui
> reprendrait l'évolution de l'assurance chômage sur 10
> ans choquerait sans doute la plupart des lecteurs
> quand on voit l'acharnement à restreindre les droits,
> la faible somme par mois pour survivre qui reste...
>
> 2 - « le vide sous nos pieds » (tiens, une expression
> collective, trop fort), ou quand la politique
> disparaît et laisse au mieux la place au « soutien» :
>
> Florence Aubenas et consorts ont été soutenus dans des
> collectifs, mais la liberté de la presse pourrait être
> restreinte sans réaction populaire, comme les lois
> sécuritaires sont passées comme une lettre à
> l'ancienne poste. La préhension du politique parait
> impossible, c'est un objet déplacé, et les gens s'en
> soucient sur le coups mais c'est oublié le lendemain
> (mémoire courte). Alors le couvre feu, le racisme, sa
> propre précarité et celle des autres, ça apparaît bien
> loin, c'est détaché de soi même quand ça touche les
> individus.
>
> ************
>
> Conséquences :
>
> - un champ de perception qui se rétrécie : le monde
> extra quotidien est flou. Du fait du "rétrécissement
> des vies", de la restreinte de la mémoire longue, seul
> ce qui entoure sa propre vie est perçu et subit les
> effets d'actes réfléchis. Le temps libre n'arrange
> rien : lors du passage au 35 heures, les magasins de
> bricolage ont connu un boom de leur chiffre d'affaire
> : la majorité de la population en profite pour
> réaménager pas pour s'investir dans des associations
> ou la vie collective plus large que l'affinitaire
> (famille, amis, parfois dans le meilleur des cas
> d'ailleurs)
>
> - défendre ses droits en coûte plus que subir pour de
> plus en plus de personnes :
> pour défendre ses droits, il faut aller voir d'autres
> personnes, du conseiller prud'homme aux militants de
> collectifs de luttes, en passant par les conseils de
> "personnes de la rue".
> UNE PARTIE DE LA POPULATION PREFERE SUBIR LES
> CONSEQUENCES DE LA MISERE QUE DE FAIRE UNE DEMARCHE
> SOCIALE PERMETTANT DE S'EN SORTIR.
> Je le mets en capitale car c'est une rupture
> importante, due à l'individualisme et à une solitude
> ressentie de pleins fouets (y compris par des
> personnes qui se retrouvent à 5 dans leur foyer, la
> proximité des corps ne signifient pas l'absence de
> solitude !)
> Ainsi, des personnes qui ont droit à la CMU refusent
> de faire la démarche, même si leurs gosses sont
> malades... Des personnes se font expulser pendant la
> trêve d'hiver si leur proprio « insiste » (je sais,
> c'est dur à croire pour certains, il faut l'avoir
> vu)... Des salariés font du travail gratuit sans se
> plaindre, de 2 heures à 4 heures en plus dans
> certaines catégories jusqu'à parfois 20 à 25 heures
> gratuites par semaine dans la restauration ou la
> grande distribution (une source sur 1000 : le HS
> Grande distribution du Canard Enchaîné).
>
> Lors de l'épisode des recalculés il y a deux ans : une
> majorité de chômeurs préféraient se voir couper leurs
> droits plutôt qu'intenter une action collective et
> associative, même lorsque tout était mâché par AC ! ou
> autres, qu'il suffisait juste de signer un papier ou
> se déplacer.
> Ainsi, pour une partie de la population, faire une
> démarche collective en coûte plus que de se retrouver
> sans rien. C'est terrible, dit comme ça, mais je ne
> sais pas comment dire autrement ! Bien sûr ce n'est
> pas tout le monde, il faudra rentrer dans les détails,
> mais c'est une tendance présente qui devient lourde.
> Regardez pour les émeutes : pendant 12 jours il n'y a
> eu aucune réponse d'aucune sorte à part les flics.
>
> - corollaire : Le déni de souffrance au travail :
> Desjours et son équipe CNRS ont sans doute fait une
> découverte importante : il faut rappeler aux salariés
> ce qu'ils vivent pour qu'ils se rendent compte de la
> gravité des faits. Sinon ils nient pour se protéger et
> garder une image valable de soit, ne pas avouer et ne
> pas s'avouer que leurs conditions de travail sont
> mauvaises...
>
> - Le soutien remplace le politique, le règne de
> l'émotion : En France on pourrait limiter ou interdire
> la liberté de la presse, qu'aucune réaction massive ne
> forceraient les pouvoir publics à la rétablir. Par
> contre pour Florence Aubenas (plus que pour son guide
> sans doute) il y aura des soutiens ou des "gestes de
> solidarité" sur la place publique... C'est le règne du
> cas par cas affinitaire, la célèbre image où certains
> "haïssent les noirs" (la question reste "pourquoi"
> comme dit un camarade psy) mais défendront leur
> facteur antillais, on connaît tous cette posture...
> Le CAE l'a dit dans son texte de "fin" (supposée) :
> une campagne à froid contre les centres de rétention
> n'intéresse que 10 personnes sur Paris (bon, c'est
> faux, c'est lapidaire, mais y'a peut-être pas bien
> plus). Mais le soutien aux sans-papiers, plus de
> monde. Surtout le soutien au cas par cas... (et le
> scalp reflex n'a rien à voir là-dedans, c'est bel et
> bien le CAE qui aurait dû s'interroger plus tôt).
> L'émotion va évidemment dans les deux sens : le rejet
> comme le soutien directe (parfois) lorsqu'on est
> confronté sous nos yeux à l'injustice (les passagers
> d'Air France qui soutiennent les sans papiers en
> quittant l'avion devant la violence, mais sans cette
> violence et les cris qu'ils ne supportent pas sous
> leur nez, auraient-ils réagit à froid ? C'est une
> question...)
>
> L'EMOTION ET LA REVOLTE INSTANTANEE, EPHEMERE
> DEVIENNENT L'UNIQUE VECTEUR DE L'ENGAGEMENT.
> S'il y a une émission à la télé sur l'injustice
> sociale, les spectateurs, dans tous les sens du terme,
> voudront s'engager dans les trois jours suivants, mais
> se rebifferont pour certains ou la plupart quand ils
> se rendent compte de la réalité de l'engagement. Pas
> assez de force pour supporter ça, car la force naît du
> lien entre sa situation et celle des autres, tant du
> lien intellectuel qu'affinitaire - l'étanchéité entre
> les deux ne peut plus vraiment exister (car on est
> forcément affinitaire avec les rares personnes
> réactives, et ce même si l'on ne veut pas - ?! -
> !!!!!)
>
> - la disparition du moyen et du long terme : à part
> les stratèges de la présidentielle, plus personne, y
> compris militante, ne se projette dans les deux ans à
> venir par exemple. Demain, c'est tout noir, on y voit
> rien. Mais hier aussi, c'est tout noir, on y voit
> rien. Bin, mince, faudrait sortir la tête du trou
> alors, la caverne a-t-elle été victime d'un glissement
> de terrain ?
> Ne reste qu'un présent précaire, flou, où l'axe de
> vision se rétrécit du manque de liens sociaux autres
> que le "cercle restreint", du manque d'analyse ou de
> vision politique. L'individualisme est poussé jusqu'à
> refuser toute analyse globalisante car ça serait se
> soumettre à des autorités. Même si l'autorité est
> collective, que l'on en est partie prenante, on refuse
> de faire des choix.
>
> Au final, c'est le choix d'une société dure,
> autoritariste, sécuritaire, basée sur le racisme et
> l'apartheid social qui s'imposera. Avec le triomphe
> du capitalisme et de la précarisation sur tous les
> aspects de nos vies.
> Si l'on se refuse obstinément à faire des choix
> collectifs, ce devenir est d'après moi inéluctable. On
> l'aura cherché sans le vouloir.
>
>
> Vivre et consommer tranquille : je l'écrivais déjà en
> 2002 une grande partie de la population veut, souhaite
> être tranquille, quoi qu'elle subisse, quoi qu'il se
> passe, comme si les naufragés de la précarité
> s'échouaient sur une île, leur foyer.
> La possibilité d'une île existe partout, mieux vaut
> apprendre à nager. Comme si des personnes en train de
> se noyer trouvaient un peu d'air en remontant dans les
> grandes surfaces. Ce besoin explique les replis, le
> non-désir contenu dans l'acceptation de la logique
> sécuritaire, le racisme passif. Remonter cette pente
> suppose de prendre du temps dans la création de liens,
> mais je sais qu'il faudra des catastrophes bien plus
> importantes pour que les militant-e-s daignent sortir
> de la roue et réfléchir sur leurs, nos pratiques, sans
> rester coincés dans leurs orgas-étiquettes-entreprises
> mytho-milito-individualistes.
> Mais à ce moment-là, combien de personnes pas trop
> épuisées resteront-elles, et quel sera l'état de la
> société. Mais bon, si l'auto-isolement convient à tout
> le monde.
>
> Raphaël M. (No Pasaran)
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