Documentaire sur le rapport au travail
Documentaire sur le rapport au travail
Bonjour à tous,
Dans le cadre d'une production audiovisuelle visant la réalisation d'un court documentaire sur la notion de travail, je me permets de venir vers vous dans l'objectif d'obtenir des témoignages de personnes quant à la valeur qu'ils accordent au travail.
Ce documentaire va revenir sur cette notion de Travail, l'évolution au fil des siècles de sa définition, de son contenu et de sa centralité dans nos vies. Aujourd'hui, nous savons que les français accordent énormément d'importance au travail dans leur vie, mais ce sont aussi ceux qui souhaitent qu'il occupe une place moins importante.
Le travail est à la fois aliénant, fatiguant, mais c'est aussi l'essence de l'homme. Il est un facteur de production, une "liberté créatrice", et également un facteur de distribution des richesses.
Alors qu'aujourd'hui la valeur travail est central dans nos vies, comment vit-on lorsqu'on est sans emploi ? Qu'est-ce qui est le plus pesant: le regard d'autrui, de la société, la perte de reconnaissance sociale, le manque d'épanouissement, d'investissement personnels ... ?
"Ne plus perdre sa vie à la gagner". Cette expression reste au gout du jour. Certains d'entre vous parviennent-ils à vivre mieux sans travail ? Un travail, mais à quel prix?
Que pensez-vous d'un meilleur partage du travail ? Aller plus loin dans la réduction du temps de travail, êtes-vous d'accord ?
Je souhaiterais rencontrer des personnes qui accepterez de me raconter très simplement, comment ils pensent, vivent le travail aujourd'hui.
Si ce projet vous intéresse, que vous vivez en Ile de France ou proche, merci de revenir vers moi.
Très cordialement
Lucie
Dans le cadre d'une production audiovisuelle visant la réalisation d'un court documentaire sur la notion de travail, je me permets de venir vers vous dans l'objectif d'obtenir des témoignages de personnes quant à la valeur qu'ils accordent au travail.
Ce documentaire va revenir sur cette notion de Travail, l'évolution au fil des siècles de sa définition, de son contenu et de sa centralité dans nos vies. Aujourd'hui, nous savons que les français accordent énormément d'importance au travail dans leur vie, mais ce sont aussi ceux qui souhaitent qu'il occupe une place moins importante.
Le travail est à la fois aliénant, fatiguant, mais c'est aussi l'essence de l'homme. Il est un facteur de production, une "liberté créatrice", et également un facteur de distribution des richesses.
Alors qu'aujourd'hui la valeur travail est central dans nos vies, comment vit-on lorsqu'on est sans emploi ? Qu'est-ce qui est le plus pesant: le regard d'autrui, de la société, la perte de reconnaissance sociale, le manque d'épanouissement, d'investissement personnels ... ?
"Ne plus perdre sa vie à la gagner". Cette expression reste au gout du jour. Certains d'entre vous parviennent-ils à vivre mieux sans travail ? Un travail, mais à quel prix?
Que pensez-vous d'un meilleur partage du travail ? Aller plus loin dans la réduction du temps de travail, êtes-vous d'accord ?
Je souhaiterais rencontrer des personnes qui accepterez de me raconter très simplement, comment ils pensent, vivent le travail aujourd'hui.
Si ce projet vous intéresse, que vous vivez en Ile de France ou proche, merci de revenir vers moi.
Très cordialement
Lucie
Re: Documentaire sur le rapport au travail
Tout est à nous,
rien n'est à eux,
tout ce qu'ils ont, ils l'ont volé.
Partage du temps de travail,
partage des richesses
ou, alors, ça va péter,
ça va péter.
rien n'est à eux,
tout ce qu'ils ont, ils l'ont volé.
Partage du temps de travail,
partage des richesses
ou, alors, ça va péter,
ça va péter.
Re: Documentaire sur le rapport au travail
Docutravail a écrit :Alors qu'aujourd'hui la valeur travail est central dans nos vies, comment vit-on lorsqu'on est sans emploi ? Qu'est-ce qui est le plus pesant: le regard d'autrui, de la société, la perte de reconnaissance sociale, le manque d'épanouissement, d'investissement personnels ... ?


Re: Documentaire sur le rapport au travail
Un nombre croissant d'entre nous pensent : "Le Travail ne veut plus de moi. Eh bien, je ne veux plus de lui !".
Il s'agit d'un "moyen d'autodéfense" face à une condition imposée (le chômage). Cette posture se répand dans la société.
Comme se répand celle qui consiste à dire : "Je ne vais pas me casser le cul à travailler pour le Smic, alors que je peux en gagner 10 fois plus en dealant ou magouillant" (sans prendre beaucoup de risque). Celle-là à aussi de beaux jours devant elle !
La "valeur travail" est d'autant plus malmenée qu'il ne peut pas y avoir de boulot pour 7 milliards d'individus… et encore moins pour 10 ou 12 milliards, alors que la mécanisation et l'automatisation s'accélèrent partout dans le monde (y compris dans des pays comme la Chine, l'Inde…).
Pour un nombre croissant d'humains, l'heure n'est plus au travail (dans sa notion d'utilité pour la communauté) mais à l'occupation.
Et, demain plus encore, on "s'occupera"… pour passer le temps. C'est ce que nous apprenons à faire aussi ici, sur Actuchomage.
S'occuper intelligemment !
Il s'agit d'un "moyen d'autodéfense" face à une condition imposée (le chômage). Cette posture se répand dans la société.
Comme se répand celle qui consiste à dire : "Je ne vais pas me casser le cul à travailler pour le Smic, alors que je peux en gagner 10 fois plus en dealant ou magouillant" (sans prendre beaucoup de risque). Celle-là à aussi de beaux jours devant elle !
La "valeur travail" est d'autant plus malmenée qu'il ne peut pas y avoir de boulot pour 7 milliards d'individus… et encore moins pour 10 ou 12 milliards, alors que la mécanisation et l'automatisation s'accélèrent partout dans le monde (y compris dans des pays comme la Chine, l'Inde…).
Pour un nombre croissant d'humains, l'heure n'est plus au travail (dans sa notion d'utilité pour la communauté) mais à l'occupation.
Et, demain plus encore, on "s'occupera"… pour passer le temps. C'est ce que nous apprenons à faire aussi ici, sur Actuchomage.

S'occuper intelligemment !

Re: Documentaire sur le rapport au travail
Le manque de travail est tout d'abord un manque d'argent, une baisse de pouvoir d'achat, des restrictions budgétaires. Il faut donc s'adapter à un niveau de vie très bas, surtout lorsqu'on n'est plus en ARE mais en ASS ou RSA.
Il existe des emplois intéressants d'un point de vue épanouissement personnel, mais beaucoup sont des emplois fatigants physiquement ou stressants.
La recherche d'un emploi n'est pas pour moi une recherche de statut, de pouvoir, de regard de la société. J'ai mis de côté ceux qui accordent de l'estime uniquement par rapport à ce genre de critère.
Je cherche du travail avant tout pour augmenter mon pouvoir d'achat, pouvoir m'acheter ce dont j'ai besoin. Je ne cherche pas un emploi pour m'occuper. Pour cela on trouve le bénévolat. Mais pour l'argent, même si ce n'est pas correct de le dire en entretien d'embauche, tout le monde travaille pour cela. Qui accepterait d'aller travailler tous les jours, sans recevoir de salaire ? Là on ne parlerait plus d'épanouissement au travail. C'est très hypocrite.
Etre au chômage n'empêche pas de s'instruire, de se cultiver grâce à Internet, la télé (oui il faut savoir choisir ses programmes), la radio, la médiathèque, les conférences, animations gratuites qu'on peut trouver près de chez soi quand on habite en ville. L'épanouissement peut donc se trouver en dehors du travail.
Il existe des emplois intéressants d'un point de vue épanouissement personnel, mais beaucoup sont des emplois fatigants physiquement ou stressants.
La recherche d'un emploi n'est pas pour moi une recherche de statut, de pouvoir, de regard de la société. J'ai mis de côté ceux qui accordent de l'estime uniquement par rapport à ce genre de critère.
Je cherche du travail avant tout pour augmenter mon pouvoir d'achat, pouvoir m'acheter ce dont j'ai besoin. Je ne cherche pas un emploi pour m'occuper. Pour cela on trouve le bénévolat. Mais pour l'argent, même si ce n'est pas correct de le dire en entretien d'embauche, tout le monde travaille pour cela. Qui accepterait d'aller travailler tous les jours, sans recevoir de salaire ? Là on ne parlerait plus d'épanouissement au travail. C'est très hypocrite.
Etre au chômage n'empêche pas de s'instruire, de se cultiver grâce à Internet, la télé (oui il faut savoir choisir ses programmes), la radio, la médiathèque, les conférences, animations gratuites qu'on peut trouver près de chez soi quand on habite en ville. L'épanouissement peut donc se trouver en dehors du travail.
Re: Documentaire sur le rapport au travail
Je crois que le problème de la crise actuelle démontre que le travail n’est plus une valeur. C’est d’autant plus vrai pour le privé d’emplois.
D’abord, pour des raisons financières évidentes, les revenus stagnent ou baissent mais les loyers (y compris les HLM), les charges énergétique ou liés au logement, les véhicules (souvent nécessaire pour avoir une chance de retrouver un hypothétique emploi), la santé comme la nourriture, chaque année asphixie peu à peu les finances de chacun.
Ensuite, les quelques aides qui subsistent ne sont pas adaptées à la précarisation constante du marché du travail que l’on nous impose. Les exemples sont nombreux. Ainsi, les Femmes seules qui acceptent de travailler 20 h par semaine peuvent se retrouver sans aide aux logements. Il ne faut pas oublier que l’aide aux logements de l’année N se calcule sur vos revenus de l’année N-2. Avant d’accepter un emploi de nos jours, il faut calculer pour savoir si cet emploi peut s’avérer viable. Car un simple défaut d’analyse peut vous jeter à la rue.
Enfin, On s’inquiette aussi pour demain. L’hypocrisie actuelle qui consiste à allonger la durée de cotisation des futurs retraités, tout en sachant pertinemment que les seniors considérés comme »inemployables » dès 45 ans par la majorité des entreprises, ne pourront prétendre à une retraite à taux plein. Nombreux sont ceux qui auront un parcours haché, avec des périodes de chômage ou de minimas sociaux plus ou moins longues, entrecoupés de période de travail. Quel montant de retraite pour ces gens-là (dont je suis) ? Ne risquent-ils pas de devenir un boulet financier pour leurs enfants dans l’avenir ?
Ce qui m’agace souvent c’est l’omerta journalistique qui existe autour de cette pandémie. Les sujets d’enfumage sont aussi nombreux que frivoles.
D’abord, pour des raisons financières évidentes, les revenus stagnent ou baissent mais les loyers (y compris les HLM), les charges énergétique ou liés au logement, les véhicules (souvent nécessaire pour avoir une chance de retrouver un hypothétique emploi), la santé comme la nourriture, chaque année asphixie peu à peu les finances de chacun.
Ensuite, les quelques aides qui subsistent ne sont pas adaptées à la précarisation constante du marché du travail que l’on nous impose. Les exemples sont nombreux. Ainsi, les Femmes seules qui acceptent de travailler 20 h par semaine peuvent se retrouver sans aide aux logements. Il ne faut pas oublier que l’aide aux logements de l’année N se calcule sur vos revenus de l’année N-2. Avant d’accepter un emploi de nos jours, il faut calculer pour savoir si cet emploi peut s’avérer viable. Car un simple défaut d’analyse peut vous jeter à la rue.
Enfin, On s’inquiette aussi pour demain. L’hypocrisie actuelle qui consiste à allonger la durée de cotisation des futurs retraités, tout en sachant pertinemment que les seniors considérés comme »inemployables » dès 45 ans par la majorité des entreprises, ne pourront prétendre à une retraite à taux plein. Nombreux sont ceux qui auront un parcours haché, avec des périodes de chômage ou de minimas sociaux plus ou moins longues, entrecoupés de période de travail. Quel montant de retraite pour ces gens-là (dont je suis) ? Ne risquent-ils pas de devenir un boulet financier pour leurs enfants dans l’avenir ?
Ce qui m’agace souvent c’est l’omerta journalistique qui existe autour de cette pandémie. Les sujets d’enfumage sont aussi nombreux que frivoles.
Re: Documentaire sur le rapport au travail
Puisqu'on parle de travail, est-il indiscret de te demander pour qui tu bosses ? Un minimum de présentation ne serait pas un luxe...Dans le cadre d'une production audiovisuelle visant la réalisation d'un court documentaire sur la notion de travail
Re: Documentaire sur le rapport au travail
Mon grain de sel...
Cette histoire devient absurde si on produit quelque chose qui n'apporte pas de valeur à la société ni à notre vie, mais seulement une valeur à l'entreprise qui fait produire (et quelques impôts et cotisations sociales, ok. Mais si c'est la seule valeur que le travail apporte, c'est insuffisant).
Dans un projet artistique, pendant mes études ou la recherche ou tout seul à cogiter, à écrire, à faire de la musique.
C'est la distribution aux investisseurs, aux actionnaires, des baisses d'impôts pour les riches et les très-riches, les sauvetages de banques. Entretemps, les enseignants, les parents et les élèves attendent les 80.000 postes d'enseignants supprimés entre 2007 et 2012 (seulement un exemple parmi...). Voilà une belle distribution.
La politique et la société voudrait qu'elle soit central dans nos vies, c'est le mantra que nous entendons et lisons tous les jours, c'est carrément une manipulation de nos esprits. Moins le travail est rémunéré et reconnu, plus nous entendons parler de la "valeur travail". C'est bizarre, non ?
De plus, il faut faire attention à qui on raconte quoi. Dites à votre conseillère que vous vous épanouissez depuis que vous êtes au chômage. Je ne suis pas sûr que ça va bien se passer pour vous. Dites à votre entourage que vous appréciez le temps que vous avez au chômage. Alors vous risquez de mettre de l'huile sur le feu de ceux qui détestent les chômeurs.
Je crois que ceux qui détestent les chômeurs sont souvent ceux qui détestent eux-même leur travail ou leurs conditions de travail. Au lieu de laisser leur souffrance venir à la conscience, ils vomissent les chômeurs. Un bouc émissaire est plus facile à gérer qu'une prise de conscience douloureuse.
Quand la société tient un dicours méprisant sur le chômeur-profiteur-fraudeur-parasite, rares sont ceux et celles qui arrivent à s'épanouir dans ces conditions. Mais il y en a.
A mon avis, ces heureux seront les "consultants" de demain, car de toute façon il y a de moins en moins de travail. La productivité augmente, les tâches répétitives sont faites par des machines et des ordinateures...
Ceux qui sont "libres" d'organiser leur travail "comme ils veulent", c'est la liberté de faire des heures sup' sans compter, c'est le travail le soir chez soi et le week-end; la liberté n'est jamais dans l'autre sens.
Travailler à temps plein n'est plus possible pour moi, même s'il y en avait. Je ne le supporte plus qu'en dose homéopathique. Dans ma tête j'ai démissionné depuis longtemps et je suis à la retraite (imaginaire). Je me suis retiré du projet que la société a pour moi : me faire travailler (sans me donner la possibilité de le faire). Donc j'ai dit stop.
Par ailleurs, c'est une réaction saine et cohérente si je veux garder ma santé mentale. Pourquoi perdre mon temps à chercher un travail qui n'existe pas. Un quinqua chômeur de longue durée en période de crise, ce n'est pas la peine de gaspiller son l'énergie pour chercher du travail.
Evidemment je serais d'accord. Un bon salaire, la semaine de deux jours et le week-end de cinq jours - c'est comme ça que la vie pourrait être.
Jusqu'ici je suis d'accord.Le travail est à la fois aliénant, fatiguant,
Pas d'accord. Le travail, salarié, n'a jamais été l'essence de mon existence. Jamais.mais c'est aussi l'essence de l'homme.
Ben oui, quand on travaille on produit quelque chose.Il est un facteur de production,
Cette histoire devient absurde si on produit quelque chose qui n'apporte pas de valeur à la société ni à notre vie, mais seulement une valeur à l'entreprise qui fait produire (et quelques impôts et cotisations sociales, ok. Mais si c'est la seule valeur que le travail apporte, c'est insuffisant).
La plus grande créativité que j'ai eu a été dans des contextes hors travail.une "liberté créatrice"
Dans un projet artistique, pendant mes études ou la recherche ou tout seul à cogiter, à écrire, à faire de la musique.
Mouais, encore que - qui décide ce qui sera distribué à qui et combien ?et également un facteur de distribution des richesses.
C'est la distribution aux investisseurs, aux actionnaires, des baisses d'impôts pour les riches et les très-riches, les sauvetages de banques. Entretemps, les enseignants, les parents et les élèves attendent les 80.000 postes d'enseignants supprimés entre 2007 et 2012 (seulement un exemple parmi...). Voilà une belle distribution.
Elle n'est pas centrale dans ma vie et elle n'a jamais été centrale dans ma vie.Alors qu'aujourd'hui la valeur travail est central dans nos vies,
La politique et la société voudrait qu'elle soit central dans nos vies, c'est le mantra que nous entendons et lisons tous les jours, c'est carrément une manipulation de nos esprits. Moins le travail est rémunéré et reconnu, plus nous entendons parler de la "valeur travail". C'est bizarre, non ?
Mal, surtout au début. Mais pas parce que le travail nous manque, mais parce que la société nous renvoie des images négatives : le chômeur responsable de sa situation, le chômeur qui ne veut pas travailler, qui ne fait pas suffisemment d'efforts et de concessions, le parasite social.comment vit-on lorsqu'on est sans emploi ?
Qui, c'est pesant. Souvent c'est notre propre famille qui nous juge, et les "amis". Le calepin d'adresses prend un sacré coup.Qu'est-ce qui est le plus pesant: le regard d'autrui, de la société,
Bof, ça dépend du travail. Personnellement, un commercial qui vend des assurances à des gens qui n'en ont pas besoin, pour se mettre une belle prime dans sa poche, je peux vous garantir qu'il n'a pas ma reconnaissance. Est-ce qu'il a la reconnaissance sociale ? Ça dépendra des gens à qui vous posez la question.la perte de reconnaissance sociale,
Le problème est que la société ne veut surtout pas que nous nous épanouissions sans travail. Nous ne sommes pas censés nous épanouir quand nous sommes au chômage. Nous sommes censés faire des activités chiantes, absurdes (chercher du travail du matin au soir) et en plus nous devons en rendre des comptes. Ce n'est pas facile de s'épanouir dans ces conditions.le manque d'épanouissement, d'investissement personnels ... ?
De plus, il faut faire attention à qui on raconte quoi. Dites à votre conseillère que vous vous épanouissez depuis que vous êtes au chômage. Je ne suis pas sûr que ça va bien se passer pour vous. Dites à votre entourage que vous appréciez le temps que vous avez au chômage. Alors vous risquez de mettre de l'huile sur le feu de ceux qui détestent les chômeurs.
Je crois que ceux qui détestent les chômeurs sont souvent ceux qui détestent eux-même leur travail ou leurs conditions de travail. Au lieu de laisser leur souffrance venir à la conscience, ils vomissent les chômeurs. Un bouc émissaire est plus facile à gérer qu'une prise de conscience douloureuse.
Quand la société tient un dicours méprisant sur le chômeur-profiteur-fraudeur-parasite, rares sont ceux et celles qui arrivent à s'épanouir dans ces conditions. Mais il y en a.
A mon avis, ces heureux seront les "consultants" de demain, car de toute façon il y a de moins en moins de travail. La productivité augmente, les tâches répétitives sont faites par des machines et des ordinateures...
En tout cas je suis mieux avec très peu ou pas de travail et peu d'argent qu'àvec un travail dans des conditions qui sont dures pour la plupart des gens. Je n'ai plus envie de rentrer "dans le rang". Quelle perte de temps quand on travaille, quel éloignement du sens. Ce qui rend le travail de plus en plus dur c'est l'accumulation des contraintes, l'absense de liberté, la soumission totale qui est exigée."Ne plus perdre sa vie à la gagner". Cette expression reste au gout du jour. Certains d'entre vous parviennent-ils à vivre mieux sans travail ? Un travail, mais à quel prix?
Ceux qui sont "libres" d'organiser leur travail "comme ils veulent", c'est la liberté de faire des heures sup' sans compter, c'est le travail le soir chez soi et le week-end; la liberté n'est jamais dans l'autre sens.
Travailler à temps plein n'est plus possible pour moi, même s'il y en avait. Je ne le supporte plus qu'en dose homéopathique. Dans ma tête j'ai démissionné depuis longtemps et je suis à la retraite (imaginaire). Je me suis retiré du projet que la société a pour moi : me faire travailler (sans me donner la possibilité de le faire). Donc j'ai dit stop.
Par ailleurs, c'est une réaction saine et cohérente si je veux garder ma santé mentale. Pourquoi perdre mon temps à chercher un travail qui n'existe pas. Un quinqua chômeur de longue durée en période de crise, ce n'est pas la peine de gaspiller son l'énergie pour chercher du travail.
Je peux signer où ?Que pensez-vous d'un meilleur partage du travail ? Aller plus loin dans la réduction du temps de travail, êtes-vous d'accord ?
Evidemment je serais d'accord. Un bon salaire, la semaine de deux jours et le week-end de cinq jours - c'est comme ça que la vie pourrait être.

Re: Documentaire sur le rapport au travail
Bien dit, Diety pour ton message en entier et celui-ci en particulier
Certaines personnes nous regardent avec pitié. On devrait être en dépression, pleurer, mal s'habiller, mal se coiffer, ne pas sortir de chez soi, ne jamais se réjouir, rire. Non c'est mal vu. Il faut montrer une mine malade. Mais par contre, dès qu'on arrive à un entretien, là il doit se produire un miracle pour avoir bonne mine, le sourire banane et montrer de l'enthousiasme comme si on arrivait au paradis.Le problème est que la société ne veut surtout pas que nous nous épanouissions sans travail. Nous ne sommes pas censés nous épanouir quand nous sommes au chômage.
Re: Documentaire sur le rapport au travail
Nos sociétés modernes sont en effet "fondées sur le travail". Ce travail est une forme de sociabilité et de reconnaissance sociale parce qu'on a rien inventé d'autres qui permettent cela. Il est aujourd'hui notre forme majeure d'organisation du temps social, et il est le seul moyen sur lequel on fonde nos échanges et nos structures sociales. Mais l'homme a évidemment d'autres moyens pour s'exprimer, pour se réaliser.
La logique économique a complètement bouleversé notre manière de penser le travail. Et aujourd'hui les personnes sans emploi se trouvent stigmatiser parce qu'ils ne participent plus à la vie de la société et à la fameuse création de richesse matérielle et sociale. Ils ne sont soit disant plus utiles. Or avoir du temps permet justement de s'activer à des choses certainement plus utiles, et plus riches. La chômage fait ceci dit des victimes pour des raisons sociales mais aussi financières. On a aucune autre forme de distribution de revenu que le travail ! Mais le chômage fait aussi des victimes chez les travailleurs, qui acceptent des emplois précaires, des pressions de plus en plus fortes, et la peur de se retrouver déposséder de ce qui permet de subvenir à leurs besoins. Le travail serait la condition du bonheur..
Ce sont justement des témoignages qui remettent en cause la centralité du travail que je recherche. Lorsque l'on se retrouve sans emploi, le plus dur est certainement de se libérer de ce culte du travail et de l'image du chômeur "volontaire". Ce temps libre permet peut-être (j'émets des hypothèses) de repenser le travail. Et la recherche d'emploi, qui peut être fastidieuse et déprimante aux vues des offres proposées, peut modifier le rapport que l'on a avec le travail. ???
La logique économique a complètement bouleversé notre manière de penser le travail. Et aujourd'hui les personnes sans emploi se trouvent stigmatiser parce qu'ils ne participent plus à la vie de la société et à la fameuse création de richesse matérielle et sociale. Ils ne sont soit disant plus utiles. Or avoir du temps permet justement de s'activer à des choses certainement plus utiles, et plus riches. La chômage fait ceci dit des victimes pour des raisons sociales mais aussi financières. On a aucune autre forme de distribution de revenu que le travail ! Mais le chômage fait aussi des victimes chez les travailleurs, qui acceptent des emplois précaires, des pressions de plus en plus fortes, et la peur de se retrouver déposséder de ce qui permet de subvenir à leurs besoins. Le travail serait la condition du bonheur..
Ce sont justement des témoignages qui remettent en cause la centralité du travail que je recherche. Lorsque l'on se retrouve sans emploi, le plus dur est certainement de se libérer de ce culte du travail et de l'image du chômeur "volontaire". Ce temps libre permet peut-être (j'émets des hypothèses) de repenser le travail. Et la recherche d'emploi, qui peut être fastidieuse et déprimante aux vues des offres proposées, peut modifier le rapport que l'on a avec le travail. ???
Re: Documentaire sur le rapport au travail
Je m'autocite pour te faire remarquer que tu n'as toujours pas répondu à ma question, qui est pourtant essentielle si tu souhaites obtenir des témoignages. Veille aussi à soigner ton orthographe, ton message précédent laisse à désirer de ce côté...bebert a écrit :Puisqu'on parle de travail, est-il indiscret de te demander pour qui tu bosses ? Un minimum de présentation ne serait pas un luxe...Dans le cadre d'une production audiovisuelle visant la réalisation d'un court documentaire sur la notion de travail
Re: Documentaire sur le rapport au travail
Docutravail a écrit :je me permets de venir vers vous dans l'objectif d'obtenir des témoignages de personnes quant à la valeur qu'ils accordent au travail.
Bonjour Lucie. Merci pour la question. J'apporte mon témoignage.
J'accordais beaucoup de valeur à mon travail. Ce n'était pas réciproque. Je l'ai quitté.
Aujourd'hui, je n'ai plus de travail et je suis prête à accorder de nouvelles valeurs au prochain poste!

Re: Documentaire sur le rapport au travail
+1Je crois que ceux qui détestent les chômeurs sont souvent ceux qui détestent eux-même leur travail ou leurs conditions de travail.
Diety, je suis complètement d'accord là-dessus

C'est un peu généraliser la chose que de parler de "valeur travail" quand celui-ci ne permet pas de vivre, voire nous pousse dans une situation pire que si on ne bossait pas du tout. A une époque où des gens sont contraints de vivre dans leur voiture (dans le meilleur des cas) tout en ayant un boulot au smic, que "vaut" ce travail, réellement?
Avoir un boulot ne garantit plus rien, et certainement pas un avenir sûr.
De même, quelle est la valeur d'un travail qui vous pousse à la dépression, voire au suicide, lorsque des gens s'y retrouvent "coincés" sans pouvoir avoir le choix de démissionner sans tout perdre?
Parfois ce travail tant idéalisé fait autant de ravages et de victimes que le chômage, sans compter les dégâts collatéraux lorsque cela entraîne la chute d'une famille entière.
Re: Documentaire sur le rapport au travail
Docutravail a écrit :Le travail est à la fois aliénant, fatiguant, mais c'est aussi l'essence de l'homme.
Le travail était surtout pour donner du gazole à ma voiture.

Re: Documentaire sur le rapport au travail
Je m'excuse en effet pour mon message de présentation très imparfait.
Je ne citerai pas le nom de la société de production, n'ayant pas la possibilité de la représenter en public. Il s'agit ceci étant d'une petite chaîne sur internet spécialisée dans les thématiques sociales et environnementales. Ce documentaire est un projet personnel et autonome, réalisé dans le cadre de mon passage dans cette boite.
Si des personnes souhaitent participer, je présenterai évidemment en détail le contenu du projet, et les conditions de diffusion.
Je ne citerai pas le nom de la société de production, n'ayant pas la possibilité de la représenter en public. Il s'agit ceci étant d'une petite chaîne sur internet spécialisée dans les thématiques sociales et environnementales. Ce documentaire est un projet personnel et autonome, réalisé dans le cadre de mon passage dans cette boite.
Si des personnes souhaitent participer, je présenterai évidemment en détail le contenu du projet, et les conditions de diffusion.