S'il te plais, t'es gentil tu me fais pas dire ce que je n'ai pas dit, merci.
Tu avançais, si j'ai bien compris, qu'il suffisait de se référer à une couleur et que de là on pouvait extrapoler et pointer une éventuelle organisation !
Ce à quoi j'ai répondu en essayant de montrer que ta méthode était plus qu'approximative, point barre.
Sur le coup te voila parti complètement à coté mélangeant politique, couleur de brassard, vieux militant décédé...
Maintenant libre à toi de déterminer les auteurs d'une action en fonction de la couleur de leurs brassards mais tu vas au devant de gros plantages...
Aller, j't'en veux pas et j't'offre cette chanson :
CHANT DU DRAPEAU NOIR
Pourquoi ce drapeau teint en noir?
Pourquoi cette teinte sinistre ?
- L'anarchie est faite d'espoir
Et la mort n'est pas son ministre.
Nous portons le deuil des méchants
Des ambitieux et des cupides,
Des capitalistes avides
Qui font couler du sang pour leurs penchants.
Nous annonçons l'approche du Grand Soir
Où les tyrans iront au pourrissoir.
Le capital engendre tous les crimes
Et nous portons le deuil de ses victimes.
Pourquoi ce drapeau teint en noir?
Pourquoi la couleur fatidique ?
- Nous portons le deuil du pouvoir,
De l'État, de la Politique.
Nous voulons notre liberté
Et proclamons : Quoi qu'on dise,
Chacun pourra vivre à sa guise
Quand sera mise à mort l'autorité.
Nous annonçons la fin des potentats
Filous, voleurs, menteurs et apostats.
La liberté rend égaux tous les êtres
Et nous portons le deuil de tous les maîtres.
Pourquoi ce drapeau teint en noir,
Couleur d'une grande tristesse ?
- Les hommes, enfin, vont avoir
Leur commune part de richesse.
Nous portons le deuil des voleurs
Qui tous les jours font des bombances
Pendant que, dès leur prime enfance,
Péniblement triment les travailleurs.
Nous annonçons humaine société
Où tous auront bien-être et liberté.
Du patronat les formes sont maudites
Et nous portons le deuil des parasites.
Pourquoi ce drapeau teint en noir
Ainsi que le corbeau vorace?
- Les humains viennent d'entrevoir
Qu'ils sont tous d'une même race.
Nous portons le deuil des soudards
Vivant de rapine et de guerre.
Les peuples veulent être frères
Et des nations brûlent les étendards.
Nous annonçons l'ère de vérité,
Ère d'amour et de fraternité!
Des généraux l'existence est flétrie
Et nous portons le deuil de leur patrie.
Pourquoi ce drapeau teint en noir?
Est-ce une religion suprême ?
L'homme libre ne doit avoir
Pour penser nul besoin d'emblème!
- L'anarchiste n'accorde pas
A ce drapeau valeur d'idole,
Tout au plus n'est-ce qu'un symbole,
Mais en lui-même il porte son trépas
Car annonçant la fin des oripeaux
Il périra comme tous les drapeaux.
En Anarchie où régnera la Science,
Pour tout drapeau, l'homme aura sa conscience
Je ne voulais rien te faire dire, je "pensais" ma logique.
mais c'est vrai que finalement,
le mec avec un masque blanc et une "canne" c'est peut-être un chirurgien qui s'est blessé au pied ....
En tout cas, s'il se reconnait, il doit bien savoir qui a pris (et diffusé) la photo ...
ça peut pas être un flic quand même ?
Les députés ont adopté aujourd'hui la proposition de loi UMP visant à renforcer les moyens de lutte contre les bandes violentes, ..... Ce texte.... crée une nouvelle infraction réprimant la participation à un "groupement" qui "poursuit le but" de "commettre des violences volontaires contre les personnes ou des destructions ou dégradations de biens". Le nouveau délit est puni de trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.
Le fait de dissimuler volontairement son visage pour échapper à toute identification sera considéré comme une circonstance aggravante. Le texte prévoit en outre le versement à la procédure judiciaire des vidéos prises par les forces de l'ordre pendant leurs interventions. Source
Le texte ne dit rien sur le port du brassard rouge par les chirurgiens CGTistes blessés au pied de la police, dommage.
Une opinion à ne pas négliger.
Celle d'Emmanuel Terray.
A propos de l´évacuation de la Bourse du Travail
>
>
>
>Je voudrais donner mon sentiment sur l´évacuation de la Bourse du Travail et
sur les réactions qu´elle a entrainées. Je le fais à titre personnel,
puisque la LDH a pour l´instant décidé de ne signer aucun texte et de ne
participer à aucune réunion sur ce sujet. Mais comme, dans le cadre de
l´UCIJ, j´ai suivi de près l´ensemble de la séquence qui a conduit à
cette évacuation, je ne saurais rester indifférent et muet devant certaines
affirmations et certaines attitudes.
>
>
>1. En ce qui concerne la violence de l´opération, comme toujours en pareil
cas nous sommes en présence de versions rigoureusement contradictoires ; comme
je n´ai aucune raison de mettre en doute ni la parole des uns ni celle des
autres, je ne porte pour l´instant aucun jugement. Au surplus, je ne connais
pas d´expulsion qui ait été menée à coup de bouquets de fleurs. C´est
donc bien sur le fond qu´il faut se prononcer plus que sur la forme.
>
>
>2. De fait, on ne saurait porter un jugement politique sur cet épisode en
l´isolant du processus d´ensemble dont il a été le résultat.
L´évacuation de la Bourse n´est pas tombée du ciel, elle est le produit
d´une histoire sur laquelle il faut revenir.
>
>
>3. Le point de départ de cette histoire, c´est le mouvement de grève des
travailleurs sans-papiers lancé le 15 avril 2008 à l´initiative de la CGT,
de Droits-Devant et de Femmes-Egalité. Pendant des semaines, ces travailleurs
vont poursuivre la grève et l´occupation, dans des conditions souvent très
dures, pour arracher leur régularisation.
>
>
>À l´époque chacun est d´accord pour considérer que ce mouvement marque
un tournant capital dans l´histoire du mouvement des sans-papiers, pour au
moins deux raisons : c´est la première fois que les travailleurs sans-papiers
recourent aussi massivement et courageusement à l´arme de la grève pour
faire avancer leur cause ; par ailleurs, c´est aussi la première fois depuis
1980 qu´une grande organisation syndicale s´engage résolument pour
défendre les sans-papiers, non seulement en tant que sans-papiers, mais aussi
en tant que travailleurs, avec tous les effets que cela peut produire dans
l´opinion.
>
>
>Nous portons donc sur ce mouvement une appréciation très positive. C´est
cette appréciation que j´exprime au nom de l´UCIJ, lors du meeting CGT de
la Halle Carpentier.
>
>
>4. C´est au moment même où ce mouvement est en plein développement que la
CSP 75 occupe la Bourse de Travail. Quelles que soient les raisons alléguées
et les intentions implicites, cette occupation est incontestablement un coup
porté à la CGT et au mouvement de grève, puisque le fonctionnement de
l´UD-CGT de Paris est gravement perturbé, pour le plus grand plaisir de la
Préfecture.
>
>Dès ce moment-là, les associations membres de l´UCIJ estiment unanimement
que la CSP 75 « se trompe de cible » et « risque de porter préjudice à
l´ensemble des sans-papiers ».
>
>
>5. Cependant comme la CGT tente de résoudre le problème par la discussion,
nous joignons nos efforts aux siens. Il faut rappeler que c´est sur
l´intervention de la CGT que les occupants de la Bourse ont pu déposer leurs
dossiers ; et les conditions de dépôt ont été discutées à la Préfecture
par une délégation qui comprenait des représentants de la CSP 75, des
représentants des associations et qui était conduite par le secrétaire de
l´UD. CGT, Patrick Picard.
>
>
>À la même date, la CGT et les associations proposent de suivre l´ensemble
des dossiers, et qu´en contre partie la Bourse soit évacuée. Ces
propositions sont refusées par la CSP 75.
>
>
>6. Au cours du mois de juillet, le projet d´une prise de position collective
est discuté au sein de l´UCIJ. Après des débats animés, nous arrivons à
un texte commun, rédigé par Violaine Carrère (Gisti). Ce texte rappelle notre
appréciation sur l´occupation -elle se trompe de cible- les propositions
que nous avons faites, et notre inquiétude face aux refus qui nous ont été
opposés. Je tiens ce texte à la disposition de ceux qui l´auraient oublié.
Son but était de convaincre les représentants de la CSP 75 de l´impasse où
ils s´engageaient et de leur isolement.
>
>
>7. Quelques jours plus tard, le bureau du GISTI décide de ne pas signer le
texte ; il est aussitôt suivi par RESF. Or le texte n´avait de sens que dans
la mesure où il était porté par l´ensemble des associations : ces retraits
le rendent inutile, et il est « classé sans suite ». Désormais les
associations ne diront plus rien sur l´occupation de la Bourse.
>
>
>Le sens de ce silence est clair : il signifie que l´occupation de la Bourse
ne concerne pas les associations, que c´est le problème de la CGT, et
d´elle seule. Du même coup, la CSP 75 peut entretenir l´illusion que son
action est moins isolée qu´il ne paraît parmi les associations.
>
>
>8. Tout ceci trouve une confirmation éclatante lors de la réunion qui s´est
tenue le 13 avril 2009 au Gisti sur la régularisation par le travail. Alors que
Raymond Chauveau (CGT) aborde le problème posé par l´occupation de la
Bourse, Stéphane Maugendre (Gisti) qui préside, lui coupe immédiatement la
parole pour dire que ce problème n´est pas à l´ordre du jour et qu´on
n´en parlera pas.
>
>
>9. Il faut dès lors une belle dose d´hypocrisie pour jouer la surprise
effarouchée devant une expulsion dont tout le monde savait -y compris les
occupants eux-mêmes- qu´elle allait tôt ou tard se produire. A partir de
juillet 2008, les associations se sont interdit toute prise de position, toute
intervention qui aurait pu favoriser la recherche d´une autre issue. Elles ont
délibérément laissé les occupants de la Bourse en tête-à-tête avec la CGT
: elles sont donc mal placées aujourd´hui pour pousser des cris d´orfraie
et donner des leçons à quiconque. D´autant que si la même aventure était
arrivée à l´une ou l´autre d´entre elles, aucune n´aurait attendu 14
mois pour récupérer ses locaux...
>
>
>10. En ce qui concerne l´avenir, il n´est pas sérieux de dire : «
oublions le passé et embrassons-nous ». Les conflits refoulés reviennent
toujours et toujours de façon pathologique. Il est encore moins sérieux de
jouer les Ponce Pilate et de dire « les responsabilités sont partagées, il y
a des torts de part et d´autre » ; à mon sens, il faut vider l´abcès :
c´est la seule façon de repartir sur des bases politiques saines. Le texte de
juillet 2008 pourrait nous fournir un excellent point de départ.
>
>
>En second lieu, il faut écarter toute mesure qui tendrait à pérenniser le
campement installé devant la Bourse. La prolongation de ce campement risque à
tout moment de provoquer de nouveaux incidents et d´aggraver la tension. Les
associations qui souhaitent venir en aide aux campeurs peuvent toujours mettre
leurs locaux à leur disposition.
>
>
>En troisième lieu, je suis prêt à lutter pour la régularisation des
occupants de la Bourse comme je suis prêt à lutter pour la régularisation de
tous les sans-papiers, ni plus ni moins. Pendant des mois, certains ont
reproché à la CGT de privilégier une catégorie de sans-papiers en oubliant
les autres : il ne serait donc pas cohérent de créer une nouvelle catégorie
de sans-papiers « prioritaires » : les occupants de la Bourse.
>
>
>Enfin, je veux rappeler les enjeux décisifs que sont pour le mouvement dans
son ensemble la grève des travailleurs sans-papiers et l´engagement résolu
de la CGT à leurs côtés. Qu´au nom de l´affaire de la Bourse, ces enjeux
soient désormais tenus pour quantité négligeable, cela me paraît une erreur
politique majeure et une attitude complètement irresponsable.
Emmanuel Terray le 30 Juin 2009
Au risque de me répéter. Cette histoire est désastreuse.
Où est-ce qu'il est écrit qu'un propriétaire pouvait utiliser la force pour évacuer sa propriété?
Jusqu'au bout ces gens auront été sans droits, ou si peu: on leur refusera même de se faire évacuer légalement
Et un autre message qui est véhiculé me semble-t-il: si tu essaies de t'organiser en dehors du syndicat crains sa colère.