"Ce qui est irresponsable, c'est de croire que les peuples du monde subiront sans rien dire les conséquences douloureuses de la crise, qu'ils ne réclameront pas plus de protection, plus de justice, qu'ils supporteront comme si de rien n'était les parachutes dorés, les gains mirobolants des spéculateurs payés par le travail des autres", a-t-il prévenu, mettant en garde contre le risque d'une "révolte".
A la tribune, le président français a donc appelé de ses voeux "un système de règles qui tirent tout le monde vers le haut au lieu de tirer chacun vers le bas".
En particulier, il a souhaité que les règles internationales limitent effectivement le dumping social et environnemental, qui sont "à l'origine de coûts sociaux et humains considérables".
Le Medef a apprécié les propos tenus par Nicolas Sarkozy ce lundi à Genève devant l'Organisation internationale du travail. Dans un communiqué, le syndicat du patronat souligne sa convergence de vue avec le chef de l'Etat "L'application effective des normes internationales doit permette de bâtir un modèle de développement plus harmonieux entre tous les pays, un modèle plus responsable, plus solidaire, plus éthique et plus durable que jamais, qui lie le progrès économique et le progrès social", dit le communiqué.
Du bon gros cinéma pour enfumer son monde et pendant ce temps-là les contre-réformes continuent et le sens de l'histoire est orienté vers le XIXe siècle...
Il est important dès lors, explique encore Raymond Torres, « de bien faire la distinction entre reprise économique et reprise du marché du travail. Les précédentes crises l’ont montré, l’emploi ne retrouve, en moyenne, son niveau d’avant crise que quatre à cinq ans après la reprise économique ». En somme, ajoutés les uns aux autres, tous ces éléments convergent vers une crise mondiale de l’emploi qui persistera au cours des prochaines années. « Sauf si, note l’économiste, une action concertée est menée pour créer de nouveaux emplois et sauvegarder l’emploi actuel ».
Et c’est pour appuyer et concrétiser de telles politiques que le bureau de l’OIT (le BIT) et son directeur, Juan Somavia, proposent l’équivalent d’un « pacte mondial pour l’emploi et la protection sociale ». Des engagements que l’OIT espère voir repris et endossés par les gouvernements et les milieux économiques des différents pays lors du sommet sur l’emploi et la crise qu’elle a mis sur pied. Le sommet qui s’ouvre aujourd’hui à Genève, siège de l’OIT, se tiendra sur trois jours en présence d’une dizaine de chefs d’État, dont Nicolas Sarkozy.
Cela remet les pendules à l'heure dans un moment où on entend beaucoup de bobards lénifiants.
Les capitalistes sont bien trop occupés à intensifier l'exploitation, abaisser les salaires, virer des travailleurs par millions, afin de se refaire, pour se soucier du ras-le-bol des peuples...