Européennes 2009

Réagir sur l'actualité ou la vie quotidienne, faire part de son humeur, lancer un débat... Ce forum généraliste est dédié à tous les thèmes qui vous préoccupent (en dehors des Dossiers ci-dessous).

Modérateurs : superuser, Yves

auxi

Re: Européennes 2009

Message par auxi »

"Nul serviteur ne peut servir deux maîtres : ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent."
(Évangile selon Saint Luc)

Voui. Mea culpa, mais il semble pourtant que certains y parviennent fort bien. Et que nous dit ce bon Luc au sujet de ceux qui ne veulent servir ni l'un, ni l'autre, ni dieu, ni maître ?
Ce qui n’est pas comptabilisé est rapidement considéré comme n’existant pas.
(naejjm)

Pôle emploi est une succursale du Vatican ! Tout s'explique !
Une mère de dix enfants pourrait ainsi "ne pas travailler"… en revanche l’argent travaille puisqu’il produit lui-même de l’argent…
Comme le disait le très regretté Saint Coluche : "Je travaille, moi ; ta mère, à part élever tes onze frères et sœurs, elle a rien à foutre !"

L'argent travaille ? Euh…

Prends un billet de cent euros.

Mets-le dans une boîte en fer et soude le couvercle. Va enterrer la boîte très profondément tout au fond du jardin.
Reviens un an plus tard, déterre la boîte et ouvre-la. Que trouves-tu ?

Un billet de cent euros.

Si je ne suis pas passé avant toi (sinon, ne cherche pas, j'ai payé mon gaz avec).

Ce qui a changé dans l'année, c'est la quantité de choses, nécessaires ou non, que l'on peut acquérir avec ce billet. Et cela est œuvre humaine, trop humaine…
Mon évangile personnel selon Saint Paul-Lafargue explique plutôt, en substance, qu'une toute petite partie de l'humanité, qui ne travaille pas, empoche une très grosse partie de l'argent, tandis qu'une très grosse partie de l'humanité, qui travaille, (ou chôme, on ne verra bientôt plus la différence !) ne perçoit qu'une toute petite partie de l'argent.

Et que la toute petite partie de l'humanité aurait bien tort de se gêner, puisque la très grosse partie de l'humanité est assez conne pour se laisser faire.
J’ai fait partie d’une communauté de cinquante frères qui, lors
d’un recensement durent, presque tous, cocher la mention « Ne travaille pas et ne cherche pas de travail » !
Mais n'est-il pas écrit quelque part (ne me demande surtout pas où !) :

"Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front." ? Que les frères ne travaillent pas, je ne saurais trop les en féliciter, mais de quoi vivent-ils ? Si tu le dis, je veux bien croire qu'ils se nourrissent exclusivement d'hosties, mais, bon…

En tout cas, les frères ont intérêt à faire gaffe au Malin : il est venu parmi nous déguisé en polenploi et, en vérité, je te le dis, s'ils se font gauler à ne pas travailler et à ne pas chercher de travail, ça va fumer pour leur auréole !
naejjm

auxi

Message par naejjm »

auxi

Vous avez de l'humour et cela me ravi !

( mais il semble pourtant que certains y parviennent fort bien.)

Vous avez une conception, erronée, de l'amour de Dieu,qui n'appartient qu'a vous , et ceux dont vous parlez feraient bien de relire et de méditer les Evangiles .

(Et que nous dit ce bon Luc au sujet de ceux qui ne veulent servir ni l'un, ni l'autre, ni dieu,ni maître ?)

Luc,je ne sais pas ! Je pense,pour ma part , qu'ils s'adorent ou bien qu'ils se méprisent eux mêmes ,dans un complexe de supériorité ou d'infériorité .


Je passe la suite ...

( Que les frères ne travaillent pas,) C'est bien connu le travail intellectuel n'est pas" un vrai "travail ...

Jeunes frères en formation ,ils vivent du partage avec les frères (solidarité intergénérationnel )qui travaillent dans divers lieux d'enseignement,comme professeurs comme chercheurs,certains exercent comme médecin, et dans bien d'autres domaines .


Pax
auxi

Re: Européennes 2009

Message par auxi »

Vous avez une conception, erronée, de l'amour de Dieu,qui n'appartient qu'a vous , et ceux dont vous parlez feraient bien de relire et de méditer les Evangiles .
(naejjm)

Qui te dit qu'ils ne l'ont pas fait ? En ce qui me concerne, j'ai même été enfant de chœur ! J'ai été baptisé, à un âge où l'on est guère en mesure d'exprimer un quelconque consentement, et j'ai suivi le catéchisme… dans une école privée catholique !
…ils s'adorent ou bien qu'ils se méprisent eux mêmes ,dans un complexe de supériorité ou d'infériorité .
Voilà un jugement qui manque singulièrement de charité, mon frère !
C'est bien connu le travail intellectuel n'est pas" un vrai "travail ...
Je n'ai jamais dit ça, bien au contraire ! Le mépris des intellectuels est à mes yeux hautement suspect ; il caractérise la droite extrême et l'extrême droite. Il suffit de voir la politique de Sarkozy et de sa bande d'analphabètes au sujet des chercheurs ou de l'université…
Jeunes frères en formation ,ils vivent du partage avec les frères (solidarité intergénérationnel )qui travaillent dans divers lieux d'enseignement,comme professeurs comme chercheurs,certains exercent comme médecin, et dans bien d'autres domaines .
Bravo ! Et Pax à toi aussi : tous les mécréants ont au moins un copain curé !
naejjm

Message par naejjm »

auxi


(Voilà un jugement...)

Et si ,juger, c'était faire la vérité sans condamner ?
RaoulPiconBière

Re: Européennes 2009

Message par RaoulPiconBière »

Et si ,juger, c'était faire la vérité sans condamner ?
Si juger c'est "faire", ce ne peut être que : "sa" vérité et non "la" verité.
Ceci dit sans préjuger de la vérité d'Auxi.
naejjm

Européennes 2009

Message par naejjm »

J'aime particulièrement cette pensée de Blaise Pascal .


:arrow: " La vérité est si obscurcie en ce temps et le mensonge si établi, qu’à moins d’aimer la vérité, on ne saurait la reconnaître."
Ongles_noirs

Re: Européennes 2009

Message par Ongles_noirs »

En 1906, déjà, certains étaient lucides et d'autres rampaient ; en 2009, toujours, on reprend les mêmes et on recommence...
LIBERTAD, Albert. "Le Criminel, c’est l’électeur"


Placard anti-électoral publié par l’Anarchie n°47, 1er mars 1906 signé Albert Libertad

C’est toi le criminel, ô Peuple, puisque c’est toi le Souverain. Tu es, il est vrai, le criminel inconscient et naïf. Tu votes et tu ne vois pas que tu es ta propre victime.

Pourtant n’as-tu pas encore assez expérimenté que les députés, qui promettent de te défendre, comme tous les gouvernements du monde présent et passé, sont des menteurs et des impuissants ?

Tu le sais et tu t’en plains ! Tu le sais et tu les nommes ! Les gouvernants quels qu’ils soient, ont travaillé, travaillent et travailleront pour leurs intérêts, pour ceux de leurs castes et de leurs coteries.

Où en a-t-il été et comment pourrait-il en être autrement ? Les gouvernés sont des subalternes et des exploités : en connais-tu qui ne le soient pas ?

Tant que tu n’as pas compris que c’est à toi seul qu’il appartient de produire et de vivre à ta guise, tant que tu supporteras, - par crainte,- et que tu fabriqueras toi-même, - par croyance à l’autorité nécessaire,- des chefs et des directeurs, sache-le bien aussi, tes délégués et tes maîtres vivront de ton labeur et de ta niaiserie. Tu te plains de tout ! Mais n’est-ce pas toi l’auteur des mille plaies qui te dévorent ?

Tu te plains de la police, de l’armée, de la justice, des casernes, des prisons, des administrations, des lois, des ministres, du gouvernement, des financiers, des spéculateurs, des fonctionnaires, des patrons, des prêtres, des proprios, des salaires, des chômages, du parlement, des impôts, des gabelous, des rentiers, de la cherté des vivres, des fermages et des loyers, des longues journées d’atelier et d’usine, de la maigre pitance, des privations sans nombre et de la masse infinie des iniquités sociales.

Tu te plains ; mais tu veux le maintien du système où tu végètes. Tu te révoltes parfois, mais pour recommencer toujours. C’est toi qui produis tout, qui laboures et sèmes, qui forges et tisses, qui pétris et transformes, qui construis et fabriques, qui alimentes et fécondes !

Pourquoi donc ne consommes-tu pas à ta faim ? Pourquoi es-tu le mal vêtu, le mal nourri, le mal abrité ? Oui, pourquoi le sans pain, le sans souliers, le sans demeure ? Pourquoi n’es-tu pas ton maître ? Pourquoi te courbes-tu, obéis-tu, sers-tu ? Pourquoi es-tu l’inférieur, l’humilié, l’offensé, le serviteur, l’esclave ?

Tu élabores tout et tu ne possèdes rien ? Tout est par toi et tu n’es rien.

Je me trompe. Tu es l’électeur, le votard, celui qui accepte ce qui est ; celui qui, par le bulletin de vote, sanctionne toutes ses misères ; celui qui, en votant, consacre toutes ses servitudes.

Tu es le volontaire valet, le domestique aimable, le laquais, le larbin, le chien léchant le fouet, rampant devant la poigne du maître. Tu es le sergot, le geôlier et le mouchard. Tu es le bon soldat, le portier modèle, le locataire bénévole. Tu es l’employé fidèle, le serviteur dévoué, le paysan sobre, l’ouvrier résigné de ton propre esclavage. Tu es toi-même ton bourreau. De quoi te plains-tu ?

Tu es un danger pour nous, hommes libres, pour nous, anarchistes [sic]. Tu es un danger à l’égal des tyrans, des maîtres que tu te donnes, que tu nommes, que tu soutiens, que tu nourris, que tu protèges de tes baïonnettes, que tu défends de ta force de brute, que tu exaltes de ton ignorance, que tu légalises par tes bulletins de vote, - et que tu nous imposes par ton imbécillité.

C’est bien toi le Souverain, que l’on flagorne et que l’on dupe. Les discours t’encensent. Les affiches te raccrochent ; tu aimes les âneries et les courtisaneries : sois satisfait, en attendant d’être fusillé aux colonies, d’être massacré aux frontières, à l’ombre de ton drapeau.

Si des langues intéressées pourlèchent ta fiente royale, ô Souverain ! Si des candidats affamés de commandements et bourrés de platitudes, brossent l’échine et la croupe de ton autocratie de papier ; Si tu te grises de l’encens et des promesses que te déversent ceux qui t’ont toujours trahi, te trompent et te vendront demain : c’est que toi-même tu leur ressembles. C’est que tu ne vaux pas mieux que la horde de tes faméliques adulateurs. C’est que n’ayant pu t’élever à la conscience de ton individualité et de ton indépendance, tu es incapable de t’affranchir par toi-même. Tu ne veux, donc tu ne peux être libre.

Allons, vote bien ! Aies confiance en tes mandataires, crois en tes élus.

Mais cesse de te plaindre. Les jougs que tu subis, c’est toi-même qui te les imposes. Les crimes dont tu souffres, c’est toi qui les commets. C’est toi le maître, c’est toi le criminel, et, ironie, c’est toi l’esclave, c’est toi la victime.

Nous autres, las de l’oppression des maîtres que tu nous donnes, las de supporter leur arrogance, las de supporter ta passivité, nous venons t’appeler à la réflexion, à l’action [sic].

Allons, un bon mouvement : quitte l’habit étroit de la législation, lave ton corps rudement, afin que crèvent les parasites et la vermine qui te dévorent. Alors seulement du pourras vivre pleinement.

LE CRIMINEL, c’est l’Electeur !

Albert Libertad
naejjm

Intermède

Message par naejjm »

Rubinstein plays Beethoven Moonlight Sonata - first movement


:arrow: http://www.youtube.com/watch?v=--1IIe1CGKo&hl=fr
Ongles_noirs

Re: Intermède

Message par Ongles_noirs »

naejjm a écrit :Rubinstein plays Beethoven Moonlight Sonata - first movement


:arrow: http://www.youtube.com/watch?v=--1IIe1CGKo&hl=fr
En effet, jolie berceuse, qui colle parfaitement au sujet de cette enfilade et aux discours lénifiants de TOUS les politicards :P

Et puisqu'il y a ici des amateurs de Léo Ferré : :wink:
Ils ont voté
La gauche est une salle d'attente pour le fascisme
naejjm

Européennes 2009

Message par naejjm »

Quizz élections européennes .



Les élections européennes approchent. Un petit test pour voir ce que vous connaissez de nos chers élus et candidats.




:arrow: http://www.bakchich.info/Quizz-election ... 07739.html
naejjm

Européennes 2009

Message par naejjm »

Editorial
lundi 18 mai 2009
Ne nous volez pas le débat européen !
Une zone pavillonnaire dont les voisins ne se parleraient pas. C'est Philippe de Villiers qui utilise cette image pour décrire les européennes. Il a raison. Ce week-end, à trois semaines du vote, la campagne s'emballe enfin. Mais le débat ?

Jamais une élection n'avait été une juxtaposition aussi inintelligible de discours monologues. Jamais la confrontation, réduite à une querelle sur le financement d'un meeting, l'interprétation d'un sondage ou la dernière polémique sur Rachida Dati, n'avait été aussi pauvre. N'y aurait-il plus d'idées dans ce pays ? L'Europe n'intéresserait-elle plus ? Ne cherchez pas : les grands partis n'ont pas très envie d'ouvrir la boîte de Pandore.

Quand la marée de la participation reflue, les rochers qu'elle découvre peuvent prendre la dimension d'une réserve électorale. L'UMP l'a compris très tôt, qui remobilise son socle du premier tour de la présidentielle en valorisant l'activisme présidentiel pendant la présidence française ou en insistant sur les frontières de l'Union. Le PS aussi, avec un temps de retard, découvre que l'Europe sociale, en temps de crise, serait au moins aussi mobilisatrice pour le coeur de son électorat que l'appel à sanctionner Nicolas Sarkozy.

À part cela, où sont les enjeux ? Les lignes de partage ? L'UMP comme le PS redoutent de réveiller la plaie dont ils ont tant souffert, de Maastricht à Lisbonne. La majorité peut difficilement aller plus loin dans le débat sur la Turquie alors que huit chapitres de négociation, préalables à l'entrée d'Ankara dans l'Europe, ont été ouverts sous la présidence Sarkozy. Elle se risque peu à débattre de l'avenir de la pêche ou de l'agriculture quand son porte-drapeau en est le ministre, mieux placé que quiconque pour savoir les sacrifices à venir.

Les socialistes ne s'aventurent pas davantage sur les thèmes qui les divisent. Pas facile de se faire le chantre d'une Europe protectionniste quand c'est un des leurs, Pascal Lamy, qui se bat à la tête de l'Organisation mondiale du commerce pour abattre les obstacles douaniers. Pas facile de durcir les contraintes qui encadrent l'entreprise tout en déplorant les délocalisations.

Même François Bayrou, plus obsédé par 2012 que par le 7 juin, préfère déplacer le débat autour d'une analyse ¯ assassine ¯ de la gouvernance de Nicolas Sarkozy. Plus commode, en effet, que d'afficher une cohérence entre ses respectables incantations humanistes et les votes du MoDem, à Strasbourg, avec les plus libéraux des Européens.

Voilà pourquoi cette campagne se limite à un diagnostic, assez unanime d'ailleurs, sur l'Europe qui ne protège pas assez les plus fragiles ; sur le dumping social, fiscal, monétaire et écologique qui accélère les délocalisations.

Il n'y a que les petits partis, déliés de tout engagement, qui osent des propositions qui font le plus écho aux inquiétudes populaires. Eux ¯ Philippe de Villiers, Nicolas Dupont-Aignan, Daniel Cohn-Bendit, Jean-Luc Mélenchon, Olivier Besancenot ¯ réclament du débat. En vain.

L'évitement de la confrontation renforce alors la désagréable impression que ceux qui dirigeront, malgré tout, l'Europe auraient quelque chose à cacher. Cette suspicion, ajoutée à un mode électoral obscur, ne peut que favoriser l'expression, par l'abstention ou la protestation, de la mauvaise humeur.

Michel Urvoy Ouest France
tristesir

Re: Européennes 2009

Message par tristesir »

Une zone pavillonnaire dont les voisins ne se parleraient pas. C'est Philippe de Villiers qui utilise cette image pour décrire les européennes.
et:
Il n'y a que les petits partis, déliés de tout engagement, qui osent des propositions qui font le plus écho aux inquiétudes populaires. Eux ¯ Philippe de Villiers
Philippe de Villiers par-ci, Philippe de Villiers par-là, au moins on sait pour qui ce journaliste roule ...
renaud21

Re: Européennes 2009

Message par renaud21 »

Euh, et si on parlait des propositions des différentes listes vis à vis du chômage ?
tristesir

Re: Européennes 2009

Message par tristesir »

Euh, et si on parlait des propositions des différentes listes vis à vis du chômage ?
On t'attendait pour que tu le fasses 8)
Répondre