et:"la protection sociale au Japon a été entamée sur trois plans : réduction des prestations étatiques, allégement des charges des firmes, extension du travail précaire". "Le néolibéralisme a eu raison du modèle nippon de l'emploi et le marché du travail a été entraîné vers le bas, juge-t-il. C'est la "société toboggan" : vous commencez à descendre, passant d'un emploi dans une société importante à un poste dans une PME, puis à un autre et ainsi de suite. Vous finissez par franchir le seuil de la pauvreté. Il est pratiquement impossible de remonter. La société japonaise établit une corrélation entre travail et identité sociale. Si l'on perd son travail, on perd ses droits. Les démunis, prisonniers de cette perception, ont tendance à se percevoir comme des vaincus, responsables de leur sort."
http://www.lemonde.fr/la-crise-financie ... 01386.htmlremédier à la paupérisation au-delà de mesures conjoncturelles implique une restauration de la stabilité de l'emploi entamée par la pratique du détachement par les agences de main-d'oeuvre et la multiplication des CDD ; elle passe aussi par la mise en place d'un filet social pour empêcher les "remerciés" d'être entraînés toujours plus bas. "Les Japonais ne semblent pas avoir compris que le chômage fait partie du fonctionnement de l'économie de marché et que ceux qui n'ont pas de travail ont aussi le droit de vivre décemment"
Cela se passe au Japon, cela ne vous rappelle rien?
Les mêmes recettes à l'oeuvre partout sur la planète avec les mêmes conséquences.