je vous propose de mettre fin à votre inscription, comme cela vous n'aurez plus d'ennuis !!
(A.)
…et plus d'indemnités. Le pendant exact du : "si vous n'êtes pas content, prenez la porte" du patron qui sait fort bien que cinquante personnes y attendent, à la porte. Si le chômage n'existait pas, ils l'inventeraient ; c'est si pratique ! Bienvenue à bord, roland.58. Je te propose à mon tour de cesser de manger, de vivre sous un toit…
La volonté de l'état c'est de vous assurer un appui constant vers un retour à l'emploi.
(A.)
Toujours aussi drôle !!!
Le fait de nous convoquer chaque mois, à période fixe, en nous faisant comprendre que si nous ne sommes pas prêt à accepter n'importe quelle condition de travail, nos indemnités, donc le résidu de notre dignité est en péril, est une atteinte aux droit des hommes à être considérés.
(Roland)
Pas mieux.
Que fait un chômeur des (30 jours - 10 minutes) restants chaque mois ? Est-il sous pression comme l'employé lambda qui subit, lui aussi, la crise ?
(Gazelle)
Eh bien, il lutte pour survivre, et c'est un combat à plein temps ! Mais, parfois, il lui arrive de
vivre, et ça, c'est proprement scandaleux ! À une époque où il faut "mériter" jusqu'à l'air qu'on respire, comment ose-t-on disposer de son temps, ce temps qui, comme chacun sait, est la propriété du capital, du patronat, des actionnaires, comme tout le reste…
je ne demande par exemple aucun justificatifs tant que l'on reste sur une relation de confiance.
(A.)
Comment une relation
contrainte pourrait-elle être confiante ? Surtout si :
parfois il m'arrive de menacer, mais toujours j'oublie mes menaces une fois que la personne n'est plus en face de moi...
Mais pas le chômeur ! À lui les angoisses, les insomnies, les nerfs à fleur de peau… Bel aveu, Antoine ! C'est exactement ce que tu es : une épée de Damoclès. Et dire que certains blaireaux sarkozystes, bleus ou roses, parlent du "confort" des chômeurs !
Je suis d'accord avec vous sur la contrainte d'un entretien mensuel par mois.
Ben tiens. S'il n'existait pas, cet "entretien", comment les référents pôlemploi justifierait-ils leur salaire, si maigre soit-il ? Comment masqueraient-ils leur totale inutilité face à la pénurie d'emplois dignes de ce nom ? Comment cacheraient-ils que leur emploi est fictif, au sens où il participe d'une comédie, d'un jeux de rôles ?
Ce n'est pas une contrainte énorme si on considère leur "statut précédent" de salariés.
Il appartient au DE seul d'en juger. Mais là encore, bel aveu ! Le salariat serait donc une contrainte ? Le travail ne rendrait donc plus libre ?
De toutes façon un demandeur d'emploi qui ment à un agent pole emploi se ment surtout à lui même !
(A.)
Amen ! Et le
déni de réalité, mon révérend Père, c'est péché mortel ou véniel ?
Je continu donc à appeler ceux qui peuvent m'aider à porter plainte, car nous avons autre chose à faire que d'échanger nos points de vues.
(Roland)
C'est sympa, d'échanger ses points de vue… Cela dit, ton idée de porter plainte me trotte dans la tête depuis un bon moment. Mais comme il est dit plus haut, il faudrait trouver les failles juridiques. Porter plainte pour quoi ? Harcèlement ? Et contre qui ? L'État, Sarko, Antoine, Pôle Emploi ?
Pourtant friand du système américain, ce gouvernement ne veut pas entendre parler des
class actions, en vigueur aux States, ces actions en justice de groupes de plaignants contre une même personne, ou entreprise, ou institution. On se demande bien pourquoi… En tout cas, si je peux t'être utile en dépit de mon ignorance, ce sera volontiers.
La convocation systématique et massive des chômeurs, sans demande de ces derniers, est une mesure de contrôle de type policier. Cela s'inscrit dans le même processus sécuritaire qui voit l'explosion des gardes à vue.
(Tristesir)
Pas mieux. Menace latente, contrôle social, exploitation d'un repoussoir, bienvenue au Pôle emploi !
Je ne capte rien de ton allusion avec les rafles de flic, mais j'estime normal de passer du temps et pourquoi pas un simple petit contrôle à Pôle Emploi quand on a le statut de "demandeur d'emploi".
(Gazelle)
L'Histoire nous apprend que c'est toujours
trop tard que le mouton voit le couteau. "…le statut de demandeur d'emploi"… Ça laisse rêveur… Tiens, allez, un petit voyage dans le temps :
J'estime normal de porter une étoile, et pourquoi pas une petite visite à Dachau, quand on a le statut d'israélite…
Je sens que Gazelle ne va encore pas capter.
Essaie dejà de trouver un avocat qui t'appuiera dans ta demarche, et tu verras comment les barreaux de notre soi disant justice egalitaire sont protégés!
(Romain 23)
Eh oui…
Nous sommes devenus trop prisonnier des machines que nous fabriquons.
(Roland)
Oui. Mais parce que ces machines servent le profit, le dogme de la croissance et, paradoxalement, celui du travail-qui-rend-libre. La machine libère l'homme du travail – et donc du chômage –, ce sont le productivisme et la surconsommation qui le maintiennent dans sa condition de serf.
Caissière. Un des boulots les plus aliénants, les plus dégradants, payé une misère, cela va de soi. Des machines vont les remplacer et en faire des chômeuses. Sauf si, mettant à bas l'immonde idéologie du travail, on considère que la machine a restitué leur temps aux caissières (pardon aux caissiers, il y en a peu). Le travail est fait, la marchandise écoulée, l'argent est là : aucun problème, donc, pour payer les ex-caissières (et caissiers !) à vivre leur vie. Mais justement, cela porte un nom insupportable aux tenants du système : liberté. Que vienne enfin le temps des machines au service de l'homme !
Quand je vais à une convocation je sais très bien que la formulation excessive (si vous ne venez pas alors plus d'alloc bla bla) c'est de l'esbrouffe.
(Gazelle)
"Ils" ont déjà tenté de me radier deux fois. Et si je tremble, c'est de colère.
…ce qui revient dans tous les posts ce n'est pas tant la pression de la crise mais le RESSENTI.
(Gazelle)
Aaaah, le
ressenti ! La dernière tarte à la crème des psys normalisateurs ! Vous croyez que les prix augmentent ? Que votre banquier fait du beurre sur votre dos ? Qu'après quarante ans, inutile de chercher du travail (du travail payé, s'entend). Allons, voyons, ressenti que tout cela !
Le constat objectif devient "ressenti". Il fallait le trouver !