C'est quand qu'on va ou ?

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Modérateurs : superuser, Yves

Sans +

C'est quand qu'on va ou ?

Message par Sans + »

Ceci est une critique qui se veut la plus constructive et positive possible.

Depuis un peu plus de deux mois que je participe modestement à ce forum j'ai l'impression qu'une routine s'installe.
Ce sont à peu près toujours les mêmes qui interviennent avec pertinence certes. Le reste est un flot continu, comme une vague permanente qui viendrait heurter une digue. Des imposteurs, des personnes en souffrance, des personnes révoltés, qui ne comprennent pas, qui questionnent, qui interpellent, invectivent, se plaignent, se renseigne etc...

Bien, mais c'est quand qu'on va ou ?

Toute cette énergie, ces savoirs-faire, ne peuvent-ils pas mener à une réflexion collective sur des solutions envisageables pour ce sortir de cette maladie de société qu'est le chômage. Même si on peut penser qu'il s'agit d'une guerre bactériologique utilisée par le pouvoir économique.

Quelques liens pour alimenter la réflexion.
http://domaineautogeredesquintarets.wor ... collectifs
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2622
http://www.fr.squat.net/uploads/2011/10 ... tnet-c.png
tristesir

Re: C'est quand qu'on va ou ?

Message par tristesir »

Toute cette énergie, ces savoirs-faire, ne peuvent-ils pas mener à une réflexion collective sur des solutions envisageables pour ce sortir de cette maladie de société qu'est le chômage.
Cette réflexion a lieu en partie. Par exemple, il est beaucoup question du "salaire universel" ici.
Cependant, je ne pense pas qu'internet soit le "lieu" idéal pour une élaboration collective constructive telle que j'imagine que tu l'entends.

Par ailleurs, le chômage n'est pas une maladie de société car derrière le chômage il y a des responsabilités, des choix qui ont été faits qui conduisent à cette situation, il n'y a aucune fatalité. Je pense même que les gens qui savent ce qu'ils font, sacrifient volontairement (à la misère et la pauvreté voire pire) une partie de la population pour défendre leur intérêts et accroitre sans doute leur pouvoir et leur richesse (financière).

Enfin, selon moi, le chômage est un épiphénomène, certes dramatique et terrifiant au vu des conséquences, mais le problème majeur est la répartition des richesses et son corollaire qui détient vraiment le pouvoir dans cette société-là.
S'attaquer au chômage sans cette vision est essentiellement se battre contre des moulins à vent.
Sans +

Re: C'est quand qu'on va ou ?

Message par Sans + »

tristesir a écrit :
Par ailleurs, le chômage n'est pas une maladie de société car derrière le chômage il y a des responsabilités, des choix qui ont été faits qui conduisent à cette situation, il n'y a aucune fatalité. Je pense même que les gens qui savent ce qu'ils font, sacrifient volontairement (à la misère et la pauvreté voire pire) une partie de la population pour défendre leur intérêts et accroitre sans doute leur pouvoir et leur richesse (financière).
oui tristesir, simplement, je pense qu'on retrouve le vieux pb de la poule et de l'oeuf. Si je parle de guerre bactériologique c'est bien pour ça. Ce virus est fabriqué puis inoculé dans le corps social. Et donc bien ressenti comme au fléau par ce dernier. Ce qui au passage permet d'entretenir la peur, levier fondamental de la gouvernance.

Une des méthodes d'inoculation consiste à faire proliférer les membres de droit élu-e-s de la République dans les CA d'associations à projet social ou culturel. Ce qui à pour effet de réduire leur portée démocratique donc de crée de l'injustice et de l'inégalité. Ce qui se traduit concrètement par: mise en concurrence, chômage et précarité. La boucle est bouclée, le virus prolifère. Et d'activer au passage un autre levier de la gouvernance, celui de l'arbitraire.

Donc effectivement, l'image de la maladie est peut-être une idée reçue qu'il faut déconstruire.
romain23

Re: C'est quand qu'on va ou ?

Message par romain23 »

Bien, mais c'est quand qu'on va ou ?
(quote de Sans plus)

YES! et on fait quoi? Les collectifs, on a dejà donné, les occupations, on a dejà fait, les manifs, on s'est dejà promené, les grèves de la faim, çà c'est déjà pratiqué, certains se sont dejà immolés,
Pole-emploi n'a aucune solution, y'à plus de sous, pour recycler" les vieux débris de chomeurs"
et les assos de chomeurs ont les chaudières au ralenti, actuchomage connait la chanson....
Alors, que proposez_vous? Quelles seraient vos solutions ( en dehors du problème politique de base, qui est celui de l'ultra_liberalisme?)
anya

Re: C'est quand qu'on va ou ?

Message par anya »

Pour moi, il n'y a pas trente-six solutions. C'est aux opprimés de prendre conscience qu'ils peuvent changer les choses et se rassembler pour agir. Il faudrait commencer par des grèves générales par exemple, mais la lutte doit se faire aussi au niveau international, car tous les travailleurs subissent maintenant le même sort, que ce soit en Grèce, en Espagne, en Italie et ailleurs. Tu dis qu'on a déjà essayé les collectifs et c'est vrai, mais on n'a pas encore trouvé celui qui insufflera un véritable mouvement et j'ai peur que ce changement tarde à se produire si chacun se contente de l'attendre dans son coin.
Blèriot

Re: C'est quand qu'on va ou ?

Message par Blèriot »

Je trouve intéressant que sur ce forum, beaucoup dont moi soit d'accord pour dire que le plein-emploi est un combat d'arrière garde. Ainsi l'allocation universel me semble une piste plus intéressante que de casser les machines à vapeur comme le voulaient certains socialiste du 19 ème siècle.

Et une indémnisation complémentaire pourraient rendre acceptable (là je serais moins suivi je pense) le chomage partiel, dans le cadre d'une forme de turn-over de l'occupation de certains emplois.
tristesir

Re: C'est quand qu'on va ou ?

Message par tristesir »

Je trouve intéressant que sur ce forum, beaucoup dont moi soit d'accord pour dire que le plein-emploi est un combat d'arrière garde.
Je ne pense pas que le plein-emploi soit un combat d'arrière-garde mais qu'on se comprenne bien:
On ne peut plus faire l'économie d'une réflexion collective sur le sens qu'on met derrière le mot emploi.
(réflexion qui n'est bien sûr pas encouragée par ceux qui tiennent à ce que les choses en restent en l'état, parce qu'ils y trouvent leur compte)

Mais sous prétexte qu'à l'heure d'aujourd'hui le rapport de force ne penche pas favorablement en faveur des salariés, il ne faudrait pas adopter un état d'esprit qui va vers la capitulation (ils ont gagné définitivement , essayons d'obtenir quelque chose à la marge).

Nos ennemis se nourrissent de nos faiblesses et de nos renoncements, si nous ne parvenons pas, à terme, à faire front tous ensemble et à nous défendre, alors nous sommes cuits (et nous aurons mérité notre sort). Je n'ai pas de solution clef en main à vous proposer, j'en suis désolé, mais il me semblait intéressant de rappeler (pour enfoncer une porte ouverte), à l'heure du fatalisme et du défaitisme, le fait que l'avenir est ce que nous en ferons collectivement (ou ce que nous n'en ferons pas)
anya

Re: C'est quand qu'on va ou ?

Message par anya »

tristesir a écrit :
Je trouve intéressant que sur ce forum, beaucoup dont moi soit d'accord pour dire que le plein-emploi est un combat d'arrière garde.
Si nous ne parvenons pas, à terme, à faire front tous ensemble et à nous défendre, alors nous sommes cuits (et nous aurons mérité notre sort). Je n'ai pas de solution clef en main à vous proposer, j'en suis désolé, mais il me semblait intéressant de rappeler (pour enfoncer une porte ouverte), à l'heure du fatalisme et du défaitisme, le fait que l'avenir est ce que nous en ferons collectivement (ou ce que nous n'en ferons pas)
Ce n'est pas prêt d'arriver ou peut-être dans quelques décennies, ou encore s'il arrive une catastrophe et même là, j'en doute. Le problème est que les habitus individualistes sont bien ancrés. Il n'y a qu'une règle : débrouillez-vous chacun comme vous le pouvez, mais ne comptez jamais que sur vous-même. Dans ces conditions, je ne vois pas comment des gens qui ne sont même pas syndiqués pourraient comprendre que leur intérêt se trouve dans le rassemblement. Je crois qu'un des principaux obstacles se trouve là. Et à mon avis, d'après mes observations nous avous toutes les raisons d'être plutôt pessimistes. Pour moi, c'est tout un système qu'il s'agit de changer. Ce n'est pas gagné et l'avenir me semble assez prévisible. En tous cas, je reconnais que désormais, je fais partie des résignés. Je suis fatiguée de me battre. Je vais faire comme tout le monde. Fermer les yeux et ne m'occuper que d'une chose : courir après l'argent.
romain23

Re: C'est quand qu'on va ou ?

Message par romain23 »

Dans ces conditions, je ne vois pas comment des gens qui ne sont même pas syndiqués pourraient comprendre que leur intérêt se trouve dans le rassemblement. Je crois qu'un des principaux obstacles se trouve là. Et à mon avis, d'après mes observations nous avous toutes les raisons d'être plutôt pessimistes(Anya)

Il y a bien longtemps dejà que les syndicats ont abandonné les chomeurs!Je n'ai meme pas un syndicat de chomeurs dans une ville de 200 000 Hab qui affiche un taux de chomage à 14%.Après, question rassemblement, on peut toujours tourner longtemps comme les indignés.... Mais ensuite.....
Et question parti politique, je n'ai meme pas entendu un seul parti , pendant la campagne prendre les chomeurs à témoins (meme chez L.O. on parle de "travailleurs, le NPA , pour eux c'est un problème de système global à changer, quand à l'UMPS, pas entendu parler du tout des chomeurs......quand au PS au gouvernement, semble pas savoir qu'il y a 50 000 chomeurs de plus par mois....)
Le seul truc qui interesse tout ce joli monde , c'est l'effondrement de la consommation...
Et c'est là , juste là que l'on peut agir.....On ne consomme plus dejà... Je reste persuadée que c'est uniquement pour cette raison que nous sommes maintenu dans les minimas sociaux, pour qu'on continue de consommer un peu, çà et la cohésion sociale...
Blèriot

Re: C'est quand qu'on va ou ?

Message par Blèriot »

tristesir a écrit :
Je trouve intéressant que sur ce forum, beaucoup dont moi soit d'accord pour dire que le plein-emploi est un combat d'arrière garde.
Je ne pense pas que le plein-emploi soit un combat d'arrière-garde mais qu'on se comprenne bien:
On ne peut plus faire l'économie d'une réflexion collective sur le sens qu'on met derrière le mot emploi.
(réflexion qui n'est bien sûr pas encouragée par ceux qui tiennent à ce que les choses en restent en l'état, parce qu'ils y trouvent leur compte)

Mais sous prétexte qu'à l'heure d'aujourd'hui le rapport de force ne penche pas favorablement en faveur des salariés, il ne faudrait pas adopter un état d'esprit qui va vers la capitulation (ils ont gagné définitivement , essayons d'obtenir quelque chose à la marge).

Tout de même, l'allocation universelle ça serait un peu plus qu'une modification à la marge ! Tout dépend des modalités évidemment.
romain23

Re: C'est quand qu'on va ou ?

Message par romain23 »

Tout de même, l'allocation universelle ça serait un peu plus qu'une modification à la marge ! Tout dépend des modalités évidemment.Blèriot

C'est clair! mais cela demande un bouleversement des mentalités qui ne sont pas prètes à évoluer dans ce sens, tant qu'on continueras à rendre les chomeurs responsables de leur sort!Comment faire comprendre à une population formatée par le "travailler plus" qu'il y aurait tout à y gagner en niveau de vie, culture et créativité, et consommation qu'adopter un revenu universel serait faire progresser une civilisation. C'est Bob Marley qui chantait au debut des eighty "liberez-vous de la mentalité d'esclave".....
C'est sur la prise de conscience qu'il faut agir, donc on en est encore aux premisses du changement....
tristesir

Re: C'est quand qu'on va ou ?

Message par tristesir »

Tout de même, l'allocation universelle ça serait un peu plus qu'une modification à la marge ! Tout dépend des modalités évidemment.
Pas plus qu'on a le rapport de force favorable pour discuter de la nature des emplois, leur utilité, leur rémunération, on a celui pour imposer une "allocation universelle" qui ne ressemble pas au RSA.

(il faut se rappeler que notre "ami" Sarkozy voulait un "guichet unique" et fusionner ASS et RSA. Nous pouvons être sûr que nos "amis" "socialistes" reprendront cette idée à leur compte et ils auront peut-être l'idée marketing d'appeler cette "nouvelle" allocation: revenu universel)

PS:
Qu'on se comprenne bien. Un rapport de force cela se construit et je pense qu'il peut être construit et qu'il ne faut donc pas forcément sombrer dans le défaitisme le plus total.
Sans +

Re: C'est quand qu'on va ou ?

Message par Sans + »

romain23 a écrit : Il y a bien longtemps dejà que les syndicats ont abandonné les chomeurs!Je n'ai meme pas un syndicat de chomeurs dans une ville de 200 000 Hab qui affiche un taux de chomage à 14%.
Tu peux si tu le souhaites rejoindre celui dont je mets le lien ci-dessous qui est présent dan la plupart des localités et sans doute dans la tienne.
Des formations gratuites existent pour mettre en place un comité local.

http://chomeurs-cgt.fr

Pour le reste comme d'ab le débat part dans tous les sens et reste au niveau des grandes idées. Avec à peine deux mille participants à la manif du 1er décembre, on est loin de faire le poids. Visiblement cette grand messe ne fonctionne pas. Le grand soir est plus éclairé par les illuminations du 8 décembre à Lyon en l'honneur de la "sainte vierge"...
maguy

Re: C'est quand qu'on va ou ?

Message par maguy »

Avec à peine deux mille participants à la manif du 1er décembre, on est loin de faire le poids.
Des millions de gens dans la rue contre la réforme des retraites, et quoi ???? Rien, que dalle, nada, sont autistes nos dirigeants :evil: ou bien ils s'en fichent, ou les deux.
nessub

Re: C'est quand qu'on va ou ?

Message par nessub »

puisque la démocratie a échouée; que la loi de nature fondamentale qui commande à la paix est bafouée, reste plus que la loi du talion : d'abord vis à vis des fn "actifs " qui ne souhaitent que notre disparition physique. :evil:
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