Si on comprend bien cette Annie Thomas, on devrait cotiser à fonds perdus ?
Je pense que derrière cette réflexion odieuse se cache toute une conception du travail et de son organisation.
Cela appelle des questions:
Pourquoi les salariés devraient financer le chômage? Pourquoi n'est ce pas au patronat qui abuse de la flexibilité de réparer le préjudice subi par un salarié qui se fait virer?
La réflexion d'Annie Thomas me semble-t-il est que les gens doivent travailler à tout prix (marche ou crève?), ils en ont le devoir (parce que l'émancipation individuelle passe par l'exploitation? Parce qu'on doit être fier d'être exploité? Pas grave tant que c'est collectif?) et ne doivent pas solliciter, ou pas trop longtemps, les caisses de chômage pour que les autres puissent y avoir accès aussi parce que ces caisses sont limitées (parce que personne, surtout pas ce syndicat, ne veut présenter l'addition à ceux qui profitent du chômage: le patronat, les actionnaires).
Pas grave si le travail qu'on vient de te faire quitter violemment t'a détruit, tu dois remonter sur le ring, continuer à te faire boxer jusqu'à la fin, sans répit. Surtout pas de répit, le travail c'est la santé...du capital !